Capita : *fait un câlin à Capita* Ouais, dur à cerner le bogoss, nan ? Et pis Sephy peut pas mourir, pas pour rien que c'est mon avatar, hahaha... *se ramasse une pelle de combat comme dans Mär*
Merci d'être passée ^^
Bledengor : Tu as raison ; aussi étrange que cela puisse paraître aux anciens lecteurs d'Imaginaire, Nelson n'y est pour rien dans la mort de Nahru ! En revanche le gros moustachu auquel tu fais allusion n'apparaîtra pas dans ma fic. Je n'utilise aucun perso de Sonic exceptée Julie-su, qui fait une apparition très brève au début ( mais faisant partie des Héros, elle se fait zigouiller très vite ^^' ) Merci pour ton post !
Kayra : Un grand merci pour ton soutient. N'hésite pas à relever mes erreurs hein, je ne veux pas en laisser passer une seule >.< Et vu que je suis pas toujours foutue de les voir...
Argh ! *va s'acheter des lunettes* Merci encore ^^
Mad : Mais euh je ne mérite point que tu m'appelles ainsi... *rougit comme une euh... framboise? Pour changer un peu de nos vieilles expressions invariables* Mais logiquement, si Sephy est dans Imaginaire, c'est qu'elle meurt pas dans Terres de rêve >w<
Un grand merci pour ton soutient !
Hunter : 'spèce de rabat joie... *se ramasse une imprimante compatible avec Mac OS version Tiger tout, tout en couleurs* Moi qui pensait que tu pleurerais à la mort de Nahru >w< Tu m'as eue sur ce coup-là, mon cher Hunter, mais je ne m'avoue point vaincue. Si vous saviez les horreurs que je réserve pour la troisième partie.
*esquive un OVNI qui passait par là* Merci d'être passé ^^
Blacky : Ah, le meilleur pour la fin hein ? Ose insulter encore une seule fois ( une seule fois t'entends?! ) ma poitrine de taille pourtant tout à fait honorable, et je ne réponds pas de ce qui pourrait vous arriver.
( menace casse-gueule remplaçant un "et je sais pas ce que je ferai" )
Eh bien, vos comms sont toujours un plaisir, et vous le savez. Alors pourquoi je le répète ? Argh, la mauvaise, mauvaise influence que vous avez sur moi !
Merci aussi d'avoir relevé les incohérences. Le truc avec Rendy... c'était un clin d'oeil à moi-même, pour ça qu'il vient puis s'en va très vite. Mais t'as raison, je rajouterai des trucs sur lui dans les parties antérieures.
Et l'histoire des come-backs incessants entre passé et futur, je t'expliquerai en face à face parce que c'est long et chiant à expliquer. ( en fait j'ai juste la flemme d'écrire trois lignes supplémentaires... comble pour une fan ficeuse... Dieu, ma justification va être encore plus longue que l'explication en elle-même... faut que je m'arrête ). Ah et j'allais oublier ! Je m'inspire de mon physique mais d'un point de vie anatomique. Je vais pas filer le même corps à toutes mes persos féminines, je suis pas Clamp !
40 pages ? Bah diminue la police, chez moi ça fait deux fois moins. Ce qui veux dire que ça fait deux fois plus de pages que chez moi. Mon dieu... t'as pas dû imprimer TBS. T'en aurais eu pour 400 pages, mon gars.
Allez, on est quittes, merci pour ton commentaire cher Blackdoom ^^
La suite, donc. On avance lentement mais sûrement dans le scénario.
Voilà maintenant deux jours que la roussette avait retrouvé son royaume natal.
Elle avait retrouvé tous ses proches ; personne n'avait été perdu dans la guerre. Anetham avait peu lutté, soucieux du monde extérieur et de la vraie raison de cette guerre. Lorsqu'on lui avait annoncé la tragédie d'Yvanesca, son inquiétude envers Mobius avait doublé. Pour déclencher un véritable hiver seulement sur la capitale déchue des mobiens, il fallait bien être de la puissance des Hydres... ou posséder un orbe antique.
L'orbe de glace, était le seul capable de faire cela.
Anetham avait donc conclu qu'il était arrivé quelque chose à Nahru et à Aokura, porteur de l'orbe. Mais la guerre l'avait empêché d'envoyer un éclaireur sans risque. Tandis que les conflits mouraient peu à peu, trois mois après la tragédie, il était maintenant temps d'envoyer quelqu'un à Yvanesca, découvrir ce qu'il s'était passé.
Et à peine rentrée, Sephyra s'était de suite portée volontaire.
Athem et sa soeur s'y étaient opposés ; Sephyra ne leur avaient pas parlé de sa blessure, juste résumé cet année de chasseuse, mais les deux loups avaient du mal à accepter que leur soeur adoptive prenne tant de risques, seule. Et pourtant, c'était une bonne idée, car par la voie des airs, le voyage était en réalité moins risqué et plus rapide. Ainsi, à peine deux jours suite à son retour, Sephyra s'en alla pour Yvanesca, le rapport et les conseils de son père en tête. Durant le voyage, elle ressassa toutes ces paroles. Elle se sentait grandie, car à présent, on lui faisait bien confiance ; on lui assignait des missions de haute importance et qui portaient avec elles l'espoir de tout son village. Quelque chose d'obscur s'était tramé dans la capitale mobienne : elle était morte. Et le sorcier Aokura, comment allait-il ? Et la jeune Nahru, précieuse descendante du Héros Allendil, réalisatrice de la Prophétie ?
Un vent glacé balaya subitement ses sombres pensées. Abasourdie, son corps frémissant dans une nouvelle atmosphère, le regard recouvert par une tornade de neige, la roussette contempla avec frayeur Yvanesca, la nouvelle cité de l'hiver éternel.
Le vent la secoua de toutes parts, et elle dut voler plus près des immeubles pour ne pas perdre tout son équilibre. Elle survola, tremblante et frémissante de froid, les bâtiments givrés et, pour certains, à moitié détruits. C'était un attristant spectacle, et même tétanisant : Sephyra imagina bien l'horreur du carnage à la vue de certaines mares de sang séché, et ce qui ressemblait à des morceaux de chair animale. Mobienne. Un nouveau frisson hérissa sa fourrure d'encre, mais cette fois, ce n'était pas dû au froid.
Elle plongea dans une ruelle étroite et se dirigea en planant vers la place où la personne qu'elle recherchait devait se trouver. Selon les informations, et les survivants de la ville que les autres Mobiens étaient venus chercher, le sorcier Aokura avait été vu en ville et n'avait pas bougé de la place carrée, près d'un prestigieux hôtel désormais décédé. Il leur avait communiqué tout ce qui avait été à savoir, mais n'avait évidemment pas parlé de Nahru. Il n'en avait pas le droit ; la Prophétie était un secret que seuls certains Mobiens privilégiés avaient le droit de connaître. Anetham en faisait bien partie. Et Sephyra allait tenir le rôle du vieux loup, pour comprendre auprès du sorcier ce qu'il s'était tramé.
La roussette atterrit sur le béton glacé. Assis contre un mur, droit en face d'elle, à l'autre bout de la place, enveloppé dans sa cape rouge, son sceptre en main, Aokura semblait perdu dans ses pensées.
Sephyra déglutit et marcha à pas lents dans sa direction. Les immeubles voisins protégeaient efficacement la zone contre le vent, mais le froid était vraiment partout. A chaque pas, la roussette sentait sa fourrure se hérisser et ses membres frémir. Elle avait pourtant changé de tenue ; troquant son corset de chasseuse contre un autre corset en tissu violet avec un plastron en métal par dessus, et décoré d'une cordelette rose. Elle avait également un pantalon large gris, avec des ouvertures au niveau des hanches, des bottes plus chaudes que ses précédentes et aux talons bien moins hauts. Pour finir, elle s'était affublée d'un manteau chaud ocre cachant son fourreau, et dans le dos duquel elle avait découpé un trou pour laisser passer ses ailes.
Elle se stoppa à deux mètres du sorcier. Celui-ci n'avait pas bronché, et restait le regard fixé sur ses pieds, ignorant le souffle du vent qui agitait sa chevelure de neige.
- Sorcier Aokura, permettez-moi de me présenter, lança alors Sephyra, ignorant le froid agressant. Je suis Cae-La Sephyra, d'Anethie. Je viens vous parler de la part de mon père, le Seigneur Anetham.
Elle s'était inclinée en disant sa dernière phrase, et lorsqu'elle se redressa, le sorcier n'avait même pas levé les yeux vers elle. Elle ignorait même s'il l'avait entendue. Elle resta alors immobile quelques instants, attendant une réponse, persuadée qu'il savait pertinemment qu'elle était là.
La neige s'arrêta petit à petit. Aokura ferma les yeux.
- Rentre à Anethie, conseilla-t-il. Il n'y a plus rien à faire, ici.
Surprise d'entendre enfin sa voix, Sephyra resta ébahie quelques secondes, puis se ressaisit. La profondeur et la gravité de sa voix l'inquiétèrent. Il s'était bien passé quelque chose de grave, et pas seulement au niveau d'Yvanesca. Nahru était-elle en bonne santé, au moins ? S'était-elle fait capturer ?
Sephyra s'agenouilla devant lui pour être à sa hauteur, et souffla :
- Je ne partirai pas. Sorcier Aokura... que s'est-il passé?
Le vent s'était légèrement calmé, tandis que le ciel s'assombrissait. La fougue de ce dernier redescendit et le silence se mit à planer sur la cité hivernale, tandis que de petits flocons retombaient de leur royaume céleste. Aokura ne quittait pas son mutisme, mais sentait la douleur le raviver à chaque phrase entendue. Il avait ouï chaque phrase, chaque mot de la jeune chauve-souris. Chaque syllabe, chaque voyelle, chaque son... mais n'avait pas réussi à répondre. La voix de Sephyra clapotait à ses oreilles, pénétrant son esprit, sans pour autant réveiller sa voix ni son courage. Ce n'était pas ainsi qu'elle saurait l'anesthésier, lui faire oublier le mal qu'il venait d'assembler en lui. La nuit était maintenant tombée. Douce et chaleureuse, parmi ce froid accablant, la voix de la roussette continuait de briser le silence. Parlant, questionnant, rassurant, murmurant... le chuchotement de l'eau d'une rivière paisible, qui peu à peu s'éteignait, au fur et à mesure que mourait la montagne. Impassible et résistant, le sorcier n'avait pas perdu ses forces, mais sa volonté. Il ne sentait même plus la température. Sephyra, en revanche, commença à se faire faible, à l'issue d'une heure de dialogue avec le vent... Ses paupières étaient devenues lourdes, elle devait faire fort pour garder l'équilibre, accroupie devant le sorcier muet. Elle sentait ses genoux et ses pieds l'agresser, tandis que le froid faisait toujours frémir sa fourrure noire. Elle posa une main au sol. Sa voix ralentit. Elle souffla une dernière phrase... puis s'effondra sur le sol.
Le vent se leva de nouveau. Un souffle comme divin survola la ville, et Aokura regarda longuement la chauve-souris.
Etendue de tout son long sur le béton glacé, elle semblait avoir perdu connaissance. Elle était immobile. Les secondes avaient beau défiler, les unes après les autres, elle ne remuait pas... Elle était soudainement devenue comme lui...
Soupirant, il ferma les yeux à nouveau.
Sephyra se réveilla lentement. La première chose qu'elle fit fut frémir de tout son corps, en raison du froid qui n'avait cesse de hanter Yvanesca. Elle conclut immédiatement qu'elle était toujours dans la cité déchue. Mais pas dans le même endroit : elle était maintenant allongée dans un lit en bon était, glacé certes, mais qui semblait presque neuf. Il devait avoir échappé au massacre. Elle ôta les couvertures bleu ciel qu'on avait déposée sur elle, et constata qu'en plus des couvertures, une épaisse cape rouge avait été déposée par dessus. Elle s'en empara avec surprise puis s'assit sur le bord du lit. Tandis qu'elle remettait ses bottes, qu'on lui avait enlevées avant de l'allonger dans le petit lit, elle examina la salle où elle se trouvait. Une petite pièce, uniquement éclairée par la lumière de l'extérieur, faible et terne. Mais généreux, les énormes nuages gris avaient laissé passer les rayons lunaires. Il y avait de petits rideaux argentés, une étagère dans un coin, une petite chaise sur laquelle on avait posé son manteau, et une porte face à elle. Une pièce assez vide, trop vide pour une chambre d'enfant. Sephyra se releva après avoir remis ses bottes, revêtit son manteau, puis quitta la pièce, la cape sous le bras.
Elle arriva dans un couloir qui faisait juste un angle à sa droite. Elle alla tout droit, marcha dans ce vide sombre et inquiétant, en direction de la pièce lumineuse qu'elle apercevait au fond. La lumière semblait y passer en vague sur les murs, et elle entendait vaguement un discret crépitement. Un feu ? Cela signifiait qu'elle n'était décidément pas seule...
Elle arriva finalement dans la pièce du fond. Un feu y crépitait bien, dans une cheminée construite dans un mur oblique, à droite. C'était une salle plutôt vaste, avec deux grandes fenêtres qui donnaient plus de lumière que celle de la chambre où elle s'était réveillée. La porte d'entrée, en acier, était solidement fermée, à sa gauche, et au milieu de la pièce, près de la cheminée, quelques bricoles étaient posées sur une table d'un bois sombre, recouvert de givre et craquelée. Elle était entourée de plusieurs chaises dans le même état.
Aokura se retourna lorsqu'il l'entendit entrer. Il quitta sa vitre des yeux et marcha à petits pas vers elle. Il semblait nager dans ses vêtements, remarqua de suite la roussette. Avec son haut blanc large, son écharpe bordeaux qui lui cachait tout le bas du visage, et son pantalon ocre très ample, il était difficile de deviner à quoi ressemblait globalement son physique. Mais il semblait plutôt mince, à la vue des nombreuses ceintures courtes qu'il avait à la taille.
Dès qu'il fut à proximité, Sephyra lui tendit sa cape, un peu gênée.
- Je vous remercie... euh... Pardon de m'être endormie, Seigneur... balbutia-t-elle.
Le lycaon récupéra son bien et le revêtit dans un coup de vent.
- Ce n'est rien, répondit-il ensuite. Alors comme ça, tu es la fille d'Anetham?
- Je... oui, Seigneur.
- Tu peux m'appeler Aokura.
Le sorcier lui tourna ensuite le dos et se dirigea vers la cheminée. Intriguée, Sephyra le suivit, et à sa manière, prit place sur une petite chaise près du feu. Les braises ardentes arrivaient presque à ses pieds, et elle sentit en elle, avec délice, une douce chaleur monter en elle pour la regorger de vie et d'énergie.
- Il y a un très grand nombre de choses que j'aimerais dire à ton père, déclara alors le lycaon. Il s'est passé un nombre effrayant de choses, comme tu peux le constater, ces derniers temps. Et à ce que je sais, aucune de ces nouvelles n'est bonne.
Il avait une voix lente, paisible... mais d'une gravité inquiétante.
- Je... je suis prête à apprendre la vérité, assura Sephyra. Je m'y suis résignée. C'est pour ça que j'ai quitté Station Square.
- Station Square... tu y étais chasseuse, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si Nelson t'a fait bonne impression, mais à partir de ce jour tu devras te méfier de lui.
Sephyra baissa les yeux :
- Je sais bien...
- En revanche, tu as eu le bon réflexe de revenir auprès des tiens, reprit le sorcier. Maintenant, il te faudra de toute façon rester loin de tout humain, quel qu'il soit.
- Parce que d'autres pourraient bien... servir celui qui a ordonné le massacre ? questionna la roussette. Mais... faut-il pour autant mêler les humains à la Prophétie, penser qu'ils veulent détruire tous les mobiens ? Peut-être que...
- Non, tu ne comprends pas, répliqua Aokura. Ecoute...
Il se pencha alors vers elle et la regarda dans les yeux. Ces yeux azur... ils ressemblaient vraiment à ceux de Nelson, songea de suite la roussette. Le même ton, la même profondeur, et présence... sauf qu'une douleur sans nom avait brûlé dans ses iris lorsqu'il déclara, d'un ton aussi froid que le vent de la ville :
- Nahru a été assassinée par les humains.