Ouah, enfin fini mon chapitre. Alors, il est plutôt calme et avec peu d'action, en revanche il révèle pas mal de choses... Merci a mon cher correcteur ^^
Une journée d'école, une journée de torture.
Partie 4.
Repos.
Je monte les escaliers en vitesse, lorsque la phrase de L...n me revient a l'esprit. Arrivée en haut, je toque à la porte, et mon frère m'ouvre. Je lâche un soupir, et le salue. Ah oui, son nom est Max. Il est très sympa, un peu fou mais marrant. Il a 6 ans, et ... Ne vas plus au C.P. Oh, il y a été. Mais il en est partit. Il ne supportait pas du tout. Après tout, c'était parfaitement normal...
Un jour, ils m'avaient insultée, mais j'avais répondu, et essayé de les frapper. Alors le plus grand et le plus fort a plaqué mon frère contre le mur -il passait par-là, il jouait à chat perché je crois. Il venait d'arriver... Je n'oublierai jamais son visage terrifié. Alors, je me suis excusée, l'un des garçons m'a frappée, puis le grand a laissé partir mon frère. Je crois bien que mon frère a "oublié" cet événement, en quelque sorte il l'a effacé de sa mémoire.
Peut-être moi aussi pourrais-je partir de l'école? Mais... Je n'ose pas demander, et dire tout ce qui m'arrive. Je minimise. Mon frère retourne s'asseoir sur le canapé, là où il se trouvait sûrement une minute avant de m'ouvrir la porte. J'enlève mes baskets, et pose en vrac mon manteau sur l'endroit prévu à cet effet. Quelle horrible journée... Je fais quoi? Je raconte à ma mère, ou je fais comme si rien n'était arrivé? J'étais étrangement honteuse... Mais je n'avais rien fait pourtant. Je lui raconterais plus tard. Je lance un salut collectif, puis vais m'écrouler sur l'autre canapé. J'attends un peu, puis réalise que j'ai mortellement faim. Je me lève donc et vais dans la cuisine. Ma mère y prépare à manger. Des pâtes à la bolognaise. Le midi, on mange presque toujours des pâtes. Ou du riz. Pas vraiment de la "vraie" cuisine. Mais bon... Je lâche un long soupir, et attendant de manger, je vais àl'ordi. Jouer à Baldur's Gate. C'est tout. J'oublie rapidement la faim, absorbée par le jeu. Ce passage m'énerve... J'y reviendrai plus tard. Tous mes problèmes s'en vont. Reste seulement le jeu. Mais après 10 courtes minutes, ma mère sert le déjeuner. Je le dévore avec appétit, installée à table. Pourtant, je n'en mange pas beaucoup, par rapport à une portion "normale". Ma mère mange avec moi, ma petite soeur faisait la sieste et mon frère était sur le canapé. C'est le moment.
-M'man?
La bouche pleine, elle ne répond pas mais fait un signe de la tête signifiant qu'elle m'écoute.
-L***n il... M'a dit un... Truc horrible.
Je suis proche des larmes, et ma gorge se noue. Mais je poursuis.
-Bah euh... Je ... je sais pas comment dire...
Ma mère arrête de manger, elle me fait une mimique gênée, et ouvre ses bras. J'arrête de manger aussi, et vais lui faire un câlin, laissant couler une larme ou deux. Elle me caresse la tête.
-Il a dit que... Que... Je dis comme il a dit : "Je commence à avoir des poils... Et je ... je... p... pourrais faire l'amour avec une fille comme toi"...
-Ohh... Tu... Veux qu'on fasse quoi ma chérie?
Je souris à mon surnom. Je lui réponds que je ne sais pas, et elle me propose d'aller en parler à la directrice. Je l'accepte, et dis, entre le pleur et le sourire:
-Je vais faire une petite sieste ...
Je me dirige donc dans la chambre. Je me roule en boule dans mon lit, et je soupire. Je me questionne sur pourquoi cette persécution. Pourquoi? Certes, j'y suisun peu pour quelque chose... Depuis petite, j'ai tendance à beaucoup mentir. Au CP, c'était assez normal, je ne mentais pas plus que les autres. En CP, j'étais encore assez aimée. Mais en CE1, j'ai commencé à me faire détester, alors que ... Je ne mentais pas exagérément. En fait, une "rumeur" s'était répandue sur moi selon laquelle j'étais malade. Donc, il ne fallait pas me toucher. Car après, ils deviendraient malades. Bien sûr, c'était faux. Donc, personne ne voulait jouer avec moi. J'ai commencé à ne plus avoir faim, à ne plus grandir. Au fur et à mesure que mes camarades grandissaient, les histoires empiraient. En CE2, j'avoue que je recommençais à raconter n'importe quoi... mais... pour me protéger ? Que j'étais idiote... Ensuite, je compris que cela ne servait à rien, mais le pli était pris. Les histoires originelles étaient oubliées, et les rumeurs selon lesquelles j'étais malade furent réutilisées pour les petits CP si naïfs avec qui je copinais avant. Et puis, maintenant que j'étais au CM2, "il" était parti, mon meilleur ami... Il s'appelait A**l ... On se connaissait depuis la maternelle. On s'aimait beaucoup. Lui aussi avait été persécuté, comme moi. Pendant une semaine, nos chers "camarades" lui avaient sauté sur le ventre. Moi, les 2 plus forts m’avaient prise par les bras et m'obligeaient à regarder. Et si A..l allait rapporter, et bien, je me faisais frapper. Mais il a fini par le dire, au bout d'une semaine. Sa mère l'a retiré. Ils ne m'ont pas frappée, mais se sont encore plus acharnés sur moi. J'étais vraiment nulle... je me mets à pleurer, à chaudes larmes. Je reste recroquevillée, les yeux fermés, et finis par sombrer dans un sommeil embrumé.
Au réveil, je dois partir assez tôt. Ma mère, exceptionnellement, allait m'accompagner. J'essaie de me coiffer, et je me rafraîchis avec de l'eau, pour me réveiller. Puis, je me regarde dans le miroir. Je suis maigre, et avec de gros cernes. Mon teint était si pâle, presque verdâtre. Mes yeux paraissent presque sans éclat. J'étais laide... Ils me traitaient de sorcière, et c'était presque vrai... Je me mordille la lèvre, puis reviens dans l'entrée, où m'attends ma mère. Elle me sourit d'un air désolé mais qui laissait entrevoir en elle la colère, et nous descendons l'escalier, en route vers l'école...