Et voilà... Chapitre treize, notre louve pète un câble ! (Au grand plaisir de Blackdoom ?)
Bonne lecture à tous !
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Chapitre XIII
Folie noire
Night passa devant une porte. Quelques éclairs, et cette dernière n’était plus que de l’histoire ancienne. Malheureusement, aucune fenêtre qui permettrait de s’enfuir. La louve continua son chemin dans le couloir. Une autre porte explosa. Toujours aucune issue. Elle en déduit vite qu’aucunes des salles dîtes normales ne pouvaient abriter une voie de sortie quelconque. Elle décida de courir, à la recherche d’une pièce plus importante. Derrière elle, des cris et des pas martelant le sol résonnaient. Mais cela n’était plus important. Rien ne pouvait plus l’arrêter.
Après avoir tourné plusieurs fois dans différents couloirs, elle arriva devant une plus grande porte. Elle la détruisit, avec moins de facilité cependant que les précédentes. Mais dedans, il n’y avait pas plus de fenêtre que de rhinocéros vert à pois jaunes. La louve décida de réduire tout ce qui se trouvait ici en poussière. Elle entra dans la salle et l’arpenta un petit moment. Elle découvrit une petite sacoche noire qui se passait autour de la taille et qu’elle jugea utile pour contenir les Chaos Emeralds. Elle se servit, puis fit fuser un nombre considérable de Chaos Glints aux quatre coins de la pièce.
Il aurait été simple d’utiliser un Chaos Control pour sortir du bâtiment, mais son instinct d’animal sauvage enragé lui disait que c’était impossible… Après tout, ces soldats étaient équipés du plus haut système de sécurité.
« CHAOS CONTROL ! »
Une aura verte entoura la louve, mais rien d’autre ne se produisit. Elle savait que ça allait se passer comme ça, et n’était pas surprise que sa tentative ait échoué.
Plus vite encore, elle couru hors de la pièce et repris son périple dans le terrible labyrinthe de la base blindée. Des soldats criaient… Des explosions retentissaient… Mais Night ne s’arrêtait pas. Rien ne l’arrêterait, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé une sortie.
Elle entendit cependant quelqu’un se rapprocher, puis un tir lui meurtri les oreilles. Quelques secondes plus tard, le mur d’en face recevait une balle de révolver. Night Shade stoppa sa course, et se retourna. Ses yeux étaient emplis d’une rage furieuse. Elle leva sa main – qui tenait toujours une Chaos Emerald – et commença à articuler quelque chose, lorsqu’une explosion plus puissante encore que celles qu’elle avait provoquées la déstabilisa, la projetant à quelques mètres. Les GUN ne semblaient pas y avoir échappés. Blessée et fatiguée, la louve ne bougea pas pendant un moment.
Mais lorsqu’elle regarda du côté où la déflagration avait eu lieu, elle poussa un cri de joie : non seulement une brèche s’était ouverte, mais en plus, un visage familier se tenait dans la sortie improvisée.
« Allez Night, relève-toi, ce n’est pas le moment de rester là, c’est trop dangereux !
- Rouge… Merci…
- Oh ce n’est rien, mais dépêche-toi maintenant !
- Je te suis ! »
Elle semblait avoir retrouvé toute son énergie, et par ailleurs, avait perdu sa folie meurtrière, maintenant que son amie était venue à son secours.
Toutes deux se précipitèrent vers la liberté, pendant que de nombreux soldats rappliquaient avec des armes à feu. Night perçu une fois qu’elle connaissait lui crier :
« Même si tu t’enfuies, on te retrouvera ! Et tu retrouveras toujours face au même dilemme, tue ton ennemi et nous te laisserons la vie sauve, permets-lui de vivre et alors c’est toi qui y passeras ! »
Mais elle ne faisait plus attention à ça. Elle suivait maintenant Rouge, qui ne cessait de lui dire de presser le pas. Quelques mètres plus loin, Night aperçut un autre de ses amis : Tails ! Il avait en mains une sorte de canon rouge, qui faisait presque sa taille. Il était facile de deviner que c’était de cette arme dont il s’était servi pour attaquer la base.
« Night !
- Hey, salut Tails !
- Le GUN est à vos trousses !
Les deux amis se retournèrent et constatèrent ce fait par elles-mêmes.
- Ne t’inquiète pas Tails, tu as avec toi une espionne renommée et une autre amie qui vient de s’échapper du GUN. Tu penses vraiment qu’ils ont une chance ?
- Je ne sais pas, mais si vous avez une idée pour nous débarrasser d’eux, mettez-la vite à exécution ! Cria le jeune renard.
Non sans s’arrêter de courir, Night Shade et Rouge commencèrent à élaborer un plan :
- Il faut que Tails se mette à l’abri. Proposa Night.
- Je pense plutôt qu’il pourrait nous être utile… Je te rappelle que c’est grâce à sa dernière invention qu’il t’a sortie de là, et il pourra sûrement s’en servir à nouveau. Le seul problème, c’est qu’il ne peut pas tirer tant que nous sommes là. Il risquerait de nous blesser en voulant empêcher les soldats d’avancer.
- Et je suppose que tu as encore une solution ?
- Bien sûr ! Rappelle-toi que je suis une experte de la voie des airs.
- J’ai compris Rouge, je suis prête !
- Tails ! Lorsque je dis trois, tu attaques, quoiqu’il en soit. Compris ?
- Bien reçu !
- Un… Deux… Trois !
La chauve-souris attrapa rapidement son amie et la souleva du sol. Elles ne ressentirent qu’une petite onde de choc qui leur permit de s’élever un peu plus haut. Lorsqu’elles regardèrent en bas, un gros fossé s’était creusé dans le sol, barrant le passage aux poursuivants.
Les deux amies atterrirent furtivement près de leur ami, qui semblait plutôt fier de son travail.
- C’était chaud quand même… Déclara-t-il calmement.
- Oui, mais maintenant c’est fini. Tu te rends compte Night ? Tu es à nouveau libre…
Ce mot résonna un long moment dans les oreilles de Night Shade. ‘Libre’. ‘Libre’. Mais une sombre pensée vint assombrir ce rêve doré. « Tue-le, ou meurs. Je ne reviendrai jamais là-dessus. Où que tu sois. »
Cédant à la douleur intérieure qui lui rongeait le cœur, Night s’emporta :
- Libre ? Je ne serai jamais libre. JAMAIS. Je dois renoncer à ce rêve, renoncer à cette vie. A quoi bon, de toute manière ? Vivre avec une mort sur la conscience ? Je… Ne pourrai pas…
Le silence qui suivit cette phrase emplie de désespoir dura indéfiniment. Mais Tails, avec son cœur d’or, trouva une fois de plus les mots :
- Night Shade… Je sais que c’est terrible, que c’est cruel. Je sais aussi qu’il ne faut pas sous-estimer les GUN, et que s’ils te menacent de mort, ils te tueront. Il est également vrai que l’on ne peut pas savoir s’ils tiendront leur promesse. Mais quoiqu’il advienne, quoiqu’ils décident et quoi que toi, tu décides, je serai là. Rouge sera là. Et Sonic aussi. Tes amis ne te laisseront pas. Ils devront tous nous passer sur le corps s’ils veulent t’avoir de cette façon là !
- Il a raison. Nous serons tous à tes côtés. Renchérit Rouge.
- …Merci. Maintenant… Est-ce que vous savez où est Sonic ?
- Bien sûr ! Répliqua joyeusement Tails. Je vais te conduire à lui et tu verras, tu te sentiras déjà beaucoup mieux !
- D’accord petit renard. Je te suis, c’est quand tu veux.
Il marcha alors en tête du petit groupe. Ils arrivèrent près d’une forêt. A priori, il n’y avait que des arbres dedans. Mais en fait…
- Attendez-moi ici.
Très peu de temps après, on entendit un moteur d’avion démarrer. Puis une petite voix qui criait :
- Venez ! On peut y aller !
« Toujours avec son avion… » Constata Night, avec un petit sourire en coin.
Les deux filles grimpèrent dans le Tornado avec agilité. Celui-ci commença à avancer le long de la petite piste improvisée, sur laquelle aucun arbre ne se dressait.
- Décollage ! »
Bientôt, l’avion ne fut plus qu’un petit point bleu foncé dans l’immensité infinie du ciel.