Merci beaucoup pour vos encouragements... Franchement ça me fait chaud au coeur !
Pour me faire pardonner d'avoir mis tant de temps à poster le chapitre dix, je vous offre dès maintenant deux chapitres d'un coup...
En espérant que ceux-ci vous rendront avides de connaître la suite ! ^_^
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Chapitre XI
Duel inégal
« En brisant ces chaînes, j’ai dû libérer un monstre… »
Night s’en voulait de s’être laissée avoir. A cause de cette imprudence, elle aurait à combattre quelque chose qu’elle n’avait certainement jamais vu, même en cauchemar.
« Je n’ai pas le choix. »
Résignée, elle avança. Elle arriva dans la grande salle, la salle finale. Rien. Juste ce grand pilier. Facile à escalader avec ça. Prudemment, l’aventurière commença à grimper. Aucun bruit autour d’elle, ni de chaîne, ni de monstre. Elle se concentra donc sur son objectif. Ayant atteint les deux tiers du pilier, elle sentit pourtant le sol trembler. Et comme des pas gigantesques. Elle estima qu’il était plus prudent de ne pas se borner à escalader. Doucement, légère comme une plume, elle redescendit pour faire face.
Majestueusement mais lentement, une créature commença à apparaître. Elle était dirigée par le seul couloir dans lequel elle pouvait se déplacer, ce qui ne lui laissait pas vraiment le choix de sa destination. Plus le monstre approchait, plus il était facile de le détailler.
Son corps étrange était recouvert de poils dorés, mais son dos était, quant à lui, protégé par des écailles bleu clair. Sa queue ressemblant à un véritable serpent géant bougeait dans tous les sens, émettant des reflets couleur d’argent. Sa tête ressemblait à celle d’un aigle, pourvue du même bec, mais elle aussi couverte d’écailles. Des crocs immenses dépassaient de sa ‘bouche’. La bête avait aussi un œil gris, et un œil vert. Enfin, de ses pattes de lion sortaient des griffes semblables à celles d’un Dragon. Apparemment incapable de s’exprimer par des mots, l’apparition cauchemardesque rugit une fois de plus. Perdant la lenteur dont elle avait fait preuve jusque là, elle se précipita sur sa nouvelle ennemie, révélant la rapidité de ses mouvement. Night eut tout juste le temps d’esquiver un coup de griffe qui aurait causé la mort de n’importe qui.
La louve était totalement désavantagée : le monstre en face d’elle était plus grand que n’importe quel autre. Sa taille n’égalait cependant pas celle de la bête que Night avait aperçue avec Rouge.
La créature sans nom chargea une deuxième fois, plus rapide encore. Et une deuxième fois, Night évita l’attaque. Elle ne pourrait pas tenir longtemps comme ça, alors que son ennemi semblait débordant d’énergie. Contre toute attente, celui-ci prit la parole :
« Toi qui a osé venir sur mon territoire, ne veux-tu pas défendre ta vie ?
- Je ne veux pas mourir.
- Prouve-le !
- Je te tuerai s’il le faut. Je ne laisserai personne se mettre en travers de ma route.
- Bien, jeune louve. Alors montre-moi que tu seras capable de vaincre le Grand Dreck.
Sans avertissement, Dreck fonça une nouvelle fois sur la renommée Darkness, qui, au lieu de rouler sur le côté pour esquiver, sauta aussi haut qu’elle le pouvait, et attaqua le monstre avec ses Chaos Glints.
Celui-ci fut surpris par l’offensive. Il resta abasourdi un petit instant, puis, reprenant ses esprits, il tenta de broyer Night d’un coup de mâchoires. Juste au moment où les crocs pointus allaient s’abattre sur elle, n’ayant même pas réfléchit à la conséquence de son acte, Night cria :
- Chaos Control !
Elle fut téléportée là où elle l’avait voulu : au sommet du pilier de pierre.
Dreck s’avança, se dressa sur ses pattes postérieures, et regarda son adversaire qui était maintenant là où il ne pouvait pas l’atteindre :
- Tu fuis ?
- N’en sois pas si sûr ! Répliqua la louve en riant.
Elle ouvrit le petit coffre à côté d’elle, et en sorti la Chaos Emerald qu’il contenait. Elle était bleu ciel, claire, transparente, comme un joyau de glace. Prenant une Emeraude dans chaque main, Night sauta, tête la première, de son perchoir. Le pouvoir des pierres lui permit d’atterrir à la droite de la créature sans se faire de mal. Le monstre n’avait d’ailleurs pas remarqué que Night était descendue, et celle-ci s’aperçu alors que l’œil gris de la bête était aveugle.
« Je me croyais désavantagée à cause de sa taille, mais maintenant que j’ai deux joyaux et que j’ai trouvé sa faiblesse, nous sommes à égalité. »
Elle concentra sa puissance dans les deux Chaos Emeralds qu’elle tenait, profitant du fait que son adversaire ne la voie pas.
- CHAOS
Dreck se retourna.
- GLINTS !
Les flèches jaunes s’étaient multipliées, plus nombreuses, plus brillantes, plus meurtrières. Elles frappèrent leur ennemi en pleine tête. Celui-ci s’écroula, en murmurant quelques paroles :
- C’est bien… Tu n’as peur de rien. A partir du moment où ta vie est en jeu, tu seras prête à tout pour la sauver.
- Tu vas… Mourir ?
- Ma mission est terminée. Cela fait trop longtemps que je vis, que je massacre tous ceux qui profanent cet endroit. Il est temps pour moi d’être libéré d’une telle souffrance.
Il gigota dans tous les sens, et cracha une grosse clef de bronze.
- Ouvre la porte et sors de cet endroit. Va et ne te retourne pas. Tu m’as vaincu, mon esprit te protègera où que tu ailles.
- Bien, Dreck. Je ne t’oublierai pas. »
Night pris la clef et avança doucement, mais sans regard en arrière, vers la grande porte. La clef grinça dans la serrure, et la lourde porte s’ouvrit, dévoilant un couloir sombre. La louve s’engouffra dans l’ombre, heureuse de retrouver sa liberté.
Chapitre XII
Aucune consolation
« Ce n’est pas croyable ! Tu as réussi à t’en sortir ! Tu es vraiment devenue forte en si peu de temps.
- Avais-je d’autre choix sinon la mort ?
- …Tu as raison. Mais tu es bien la seule personne qui soit sortie vivante de cette épreuve.
- C’est justement ce qui me fait peur. Quel était votre but, depuis le début ? Me tuer ?
- Depuis le début ? Mais nous n’avions rien en tête…
Le soldat avait à peine achevé sa phrase que Night Shade enchaîna :
- Bien sûr, bien sûr… C’est pour cela que vous m’avez séparée du groupe de Sonic, avec qui j’étais en sécurité ? Que vous m’avez demandé d’éliminer un ennemi invincible ? Et que vous m’avez forcée à passer une épreuve de mort ?
- Sache que si nous avions réellement voulu te tuer, tu ne serais pas là maintenant.
- Vous avez raison, je vous suis encore trop utile. Mais si vous êtes si puissants, pourquoi n’allez-vous pas éliminer ce Démon vous-même ?
- Il possède des pouvoirs que nous, les humains, ne pourrons jamais manier. Toi, tu sais t’en servir. Donc maintenant, c’est à toi de combattre. Et n’oublie pas ce qui t’arrivera si tu ne le tues pas…
- Quel horrible destin… Tuer, ou être tuée.
- C’est la loi du plus fort. Et tu…
- Trêve de discussion ! On m’avait promis la liberté. Je veux sortir. Vous ne me retiendrez pas ici plus longtemps.
- Très bien. Mais n’oublie pas… Tue-le, ou meurs. Je ne reviendrai jamais là-dessus. Où que tu sois.
La louve ne répondit rien, mais n’en pensa pas moins.
Quelques minutes plus tard, le grand soldat qui l’avait entraînée vînt les rejoindre, et les emmena vers la grande porte de sortie. Il commença alors à parler, bien que Night n’écoutait pas vraiment, avide de s’en aller.
- …Et comme tu as fait ce qui devait être fait, que tu as accompli des missions, des épreuves, que tu es restée avec nous…
Les minutes passaient, mais la porte ne s’ouvrait toujours pas. L’homme imposant continuait son monologue, comme s’il avait été capable de comprendre le langage des murs.
- …tes pouvoirs ont maintenant atteint une grande puissance, bien que nous ne sachions toujours pas d’où cette force peut provenir…
Tout ce qu’il racontait était inintéressant. Seule la dernière phrase frappa Night de plein fouet, comme un poignard enfoncé en plein cœur :
- …nous avons donc décidé de te rendre la liberté après avoir étudié la moindre de tes facultés.
- Pardon ?!
- Tu as très bien compris.
- Vous n’avez pas respecté votre part du marché !
- J’ai dit que tu serais libre après avoir passé une épreuve. Et bien j’ai décidé que tu en passerais encore quelques autres avant de partir.
- Mais…mais… »
Elle était au bord des larmes. Personne ne semblait s’en soucier, bien au contraire, les GUN semblaient considérer cela comme une victoire de leur part.
Aucun mot ne pourrait décrire le désarroi dans lequel Night sombra. Elle ne semblait plus entendre ce qui l’entourait, ni même le ressentir. Elle se contenta de relever la tête, et de fixer son regard devenu plus sombre et plus froid que la nuit sur l’homme qui lui faisait face. Elle semblait vouloir le tuer rien qu’en le regardant. Soudain, elle fit un bond spectaculaire pour se retrouver derrière les deux gardes, et fut prise d’un rire démoniaque. Elle s’enfuit en courant le long du grand couloir, poussant méchamment tous ceux qui osaient se mettre en travers de sa route. Elle pris de sa poche les deux Emeraudes qui s’y trouvaient, et c’est à partir de là que le désastre commença…