Sept jours, c'est long... mon texte est prêt.
Nonante-six lignes, c'était juste.

Si j'ai bien compris, je vais attendre un peu sur Final_x avant de l'envoyer. D'ailleurs j'ai une question pour lui : "contrôle de l'énergie", ça veut dire quoi ?

Chris, interdiction de perdre, je te veux comme dernière proie.

Le nom de mon adversaire est donc Cyber Rouge ? Jvais t'latter petite n_n

 *pars du topic*

 *lis les combats du précédent Tournoi*

 O______O

 Chuis mooooooooort T_____T

 Trés bien, je vais faire de mon mieux u_u

EDIT: Question qui me chiffone et qui est importante; Evil Island, c'est seulement pour ce tour de combats ou pour tous ?

Bien! Qu'il en soit ainsi !
Désolé "Rouge the Super Bat" mais la fureur de Evil Axe s'abattra sur toi et sur les prochains !
En tous cas bonne chance à toi Rouge the Super Bat.
Et à tous les autres.

Tu rêve Feunard: C'est toi ma proie :twisted: . Trés bien, mon combat va être hyperchaud pour mon perso, vous comprendrez pourquoi en lisant le combat. En tout cas bonne chance à Yougo, que ce combat soit exemplaire :D

Ca je vais y veiller.

Et je rappelle que les votes doivent être un minimum argumentés.

Encore bonne chance à tous et j'ai hâte de voir les premiers combats.

MAIS ??? J'AI PAS DIT QUE JE M'INSCRIVAIs !!!!!!!

....
 

Bon. OK. J'arrive. Donc, précis, on a jusqu'à quand ?

Gnnniiii ! Même pas ils m'attendent pour que je fasse ma fiche perso, bande d'enfoirés ! >.<

Bon, dans ce cas je serais le juge sadique qui descendra les frictions une par une, et même en groupes, si y a des volontaires ! CRAIGNEZ MA VENGEAAAAANCE ! MOUAHAHAHAHAHAH !

Bon, voilà la fiche perso de mon combattant. Même si il est censé être mort dans le premier tournoi, vous faites comme si    è_é

Mon perso s’appelle Kax. C’est un chat noir et rouge, avec une queue de diable.
Il possède deux épées, armes dont il se sert le plus souvent, et a la faculté de produire des boules d’énergie. Cependant ce pouvoir l’épuise et le rend vulnérable, c'est pourquoi il l’utilise le moins souvent possible. Il se bat naturellement avec ses poings et ses pieds, créant des combos surprenants, ainsi qu’avec sa queue, qui lui sert de fouet.
Mais quand il s’énerve, il ravage le paysage, sans faire attention à ce qu’il fait, et donc sans prendre la peine de viser son adversaire… C’est là sa plus grande faiblesse.

Kax vivait autrefois heureux dans une cité remplie de chats. Un jour, une invasion de démons mit à feu et à sang la cité, décimant ses habitants. L’un d’eux plongea son épée dans le cœur de Kax. Cette épée, maléfique, a noirci l’âme du chat et l’a rendu malveillant. Depuis, Kax ère à travers les âges, sans vieillir, poussé par une soif de combat insatisfaite.

Jusqu'au Mardi 14 mai à 23h59 et 59 secondes.
Soit cent quarante-cinq heures trente-cinq minutes et une vingtaine de secondes.

Au passage je suis allé relire les textes du premier tournoi et... j'ai le tenaillement poignant du doute.

EDIT : Il a fumé, c'est le mardi 15.

:o Kneemerls  !! tu es là !! De quoi parles-tu donc...ta vengence...? mais non...mais non . Souviens toi que je t'ai gracieusement offert ma place ( ^^ ) donc étant donné que nous avons été adversaire ... tu ne pourrais pas ...comment dire ...me faire une faveur en...oubliant le précédant tournois ^^ et ta vengence pour rester objectif .

bon c'est pas tous mais j'ai du taf moi...

Héhé, je me réserve le privilège et le mérite de poster en premier mon texte. Mais je déteste ça :? passait en premier ^^" (surtout au tableau en cours).  
Mais alors choisir un adversaire et un terrain aussi désavantageux pour mon perso... fallait le faire  :shock: .  

Allez banzaï!

Devil Island, rocher stérile et inhospitalier perdu dans le ciel infini. Une terre ingrate couverte de rochers noirs comme la nuit et de lacs rouges comme le sang. Un monde où les animaux et les plantes sont à son image, monstrueux et difformes… une aberration de la nature. C’est pourtant au milieu de ce décor chaotique que Seal avait passé la matinée. C’était un chat au pelage bleu nuit qui s’associait ironiquement avec le paysage. Il marchait au milieu de gravats coupants tel des griffes comme si la terre elle même cherchait à tuer les imprudents ayant osé s’aventurer en son sein. <<Les miennes sont bien plus longues et tranchantes, s’était dit l’explorateur>>. En effet, il possédait une paire de gants dont les doigts se terminaient par de longues griffes de métal extrêmement bien aiguisées. Il portait également des patins à air. Plissant des yeux aux pupilles ambres, il ne pouvait voir plus de dix mètres devant lui car une épaisse brume cramoisie bloquait son champs de vision. Un poison mortel avait t-il apprit de la part d’un organisateur du tournoi. « Peuh ! » avait fait le félin en arrivant aux abords de l’île. Il avait vite trouvé la parade et s’était créé une bulle d’air maintenue autour de lui. Pas de quoi s’étonner, le pouvoir de Seal était de contrôler la gravité. En détournant celle de la planète afin de repousser loin de lui ce poison par exemple. De temps en temps, il faisait descendre de l’air venant d’au-dessus de la brume afin de renouveler sa bulle. Mais même celui-ci était désagréable, emplit d’une forte odeur de souffre et de charnier.
Le chat cherchait des ruines dans lesquelles il était sensé trouver une zone de combat et son adversaire. Mais c’est tout ce qu’on lui avait dit et il devait se débrouiller avec. Il se remémora les raisons qui l’avait poussé à participer. Un tel tournoi rassemblait de nombreuses personnes aux talents exceptionnels et donc forcément des élus. C’était donc un évènement propice à sa collecte d’informations. Et puis il y avait aussi la perspective des combats et du danger, idéal dans sa quête d’adrénaline. Mais on ne lui avait également donné aucune information sur son adversaire. Ce manque de détails maintenait une angoisse persistante dans son cœur. En plus de cela, depuis quelques minutes, un étrange pressentiment oppressant le perturbait sans qu’il sache son origine et cela ne lui ressemblait guère.
Seal sortit alors soudain de la brume empoisonnée. Devant lui se tenait une magnifique colonne ouvragée mais apparemment très ancienne. Des motifs représentants des échidnés dans des scènes de la vie quotidienne ou lors de rituels religieux couvraient l’ouvrage. Tout cela était richement détaillé et conservé, malgré que son grand âge en avait effacé une grande partie. Le félin s’avança un peu plus loin et découvrit une trace d’impact récent sur les restes d’un antique mur. « Ce serait donc la zone de combat ? Quel gâchis ! s’offusqua Seal intérieurement ». Il se tourna alors vers se qui semblait être l’édifice principal. Il y distingua un objet mit en valeur par un piédestal.
Son regard s’agrandit d’horreur en voyant un joyaux énorme dont la couleur sombre semblait happer la lumière autour d’elle. Une gemme emerald ! Le chat en était sûr, on ne pouvait pas s’y tromper. Elle était aussi grande que la Master Emerald, mais une aura sauvage semblait en émaner. Toutes les emeralds étaient nocives pour Seal, car il était incapable de contrôler leur pouvoir : là où une personne drainait juste la puissance qu’il lui était nécessaire, le chat arrachait toute l’énergie sans pouvoir rien y faire, incapable de bouger jusqu’à que son corps se détruise sous la décharge. Mais là c’était pire ! L’émeraude semblait projeter son pouvoir autour d’elle comme un monstre en quête de quelque chose, il pouvait le sentir de là où il était. Si cette aura touchait un être vivant les conséquences sur celui-ci serait effroyable, et il n’osait même pas imaginer sur lui-même.
Un vent brusque fît titiller ses moustaches et il évita de justesse une lame. Roulant sur le côté en premier lieu, il se retourna et fît face à son adversaire.
-C’est dommage, dit celui-ci d’une grave voix métallique. J’aurai préféré te tuer sans que tu t’en rende compte et que tu ne souffre.
-C’est très gentil à toi mais je me contenterai de ne pas mourir. C’est plus simple, rétorqua Seal en souriant.
C’était un robot… Non un droïde réalisa t-il en voyant des parties organiques. Le bras gauche semblait être la plus grande de ces parties et cela écœura le chat. Comment pouvait t-on inventer des trucs pareils ? Un de ses yeux projetait un laser pointé sur sa cible et il brandissait deux lames courtes intégrées à ses bras. Cependant, l’épée qu’il portait dans le dos dérangeait bien plus le félin.
-On commence ? demanda t-il en voyant que le robot se contentait de le regarder.
-Tu pourrais simplement te laisser tuer. Cela serait moins douloureux je t’assure lui répondit le cyborg.
Seal trouvait les réactions de son opposant vraiment déplacées, mais il n’avait pas le temps de méditer ça et puis ça ne l’intéressait pas. La perspective du combat lui semblait beaucoup plus attrayante. Il se contenta de répondre de façon narquoise.
-C’est vrai… mais vois-tu j’aime la douleur des combats.
-Soit…
Il eut juste le temps de réaliser que le cyborg était sur lui. Seal basculât en arrière évitant de justesse la lame qui lui était destinée. Il activa les propulseurs de sa chaussure donnant un coup de genou à une vitesse qui ne permit pas à l’adversaire d’esquiver. Ce dernier atterrit cinq mètres plus loin. Il semblait être assez lent dans ses déplacements.
-La vache ! Il est solide ! se plaignit le chat en tenant un genou douloureux.
Son ennemi se releva calmement et déclara :
-Tu es rapide, constata t-il. Très bien… si je n’ai pas le choix… termina la machine en dégainant son épée.
-Tsss, mais c’est qu’il crâne en plus le tas de boulons !
Le chat pris un kunaï dans chaque main et les lança sur son assaillant. Ceci furent stoppés en plein vol.
-Mais qu’est ce que…
L’hybride n’eut pas le temps de finir que le cyborg chargea à nouveau. Il essaya de saisir le robot avec la gravité, mais c’est juste à temps qu’il détourna son pouvoir pour se projeter lui-même en réalisant qu’il n’y arriverait pas. C’était pire que prévu : d’habitude les machines ne lui causaient pas problème mais celle-ci possédait des parties vivantes qui perturbaient sa technique. Une nouvelle charge de l’opposant le prît de cours. Seal esquiva la lame d’extrême justesse, mais pas le coup de pied qui suivit. Ce dernier projeta le combattant très près de la zone d’influence de l’emerald sombre et ses poils dressèrent sur son échine. La zone de combat se trouvait être finalement très réduite : d’un côté le poison mortel de la brume, de l’autre l’aura démoniaque de la gemme.
Le robot attaqua aussitôt et l’hybride voulut utiliser le Chaos Control. Mais une douleur sans bornes le prît : il avait éveillé l’émeraude qui maintenant bouillait d’une rage prédatrice. Un rayon frappa le cyborg qui fût grandement perturbé, sauvant la vie à Seal. La logique aurait voulut qu’il attaque la machine, qui était alors dans un état de faiblesse, mais le contact, même ténu, de la pierre précieuse l’avait horrifié et il voulait à tout prix s’en éloigner. « Si ce rayon me touche, il créera accidentellement un lien entre l’émeraude et moi comme si je la touchait. Ca serait la cata, réalisa le chat en se cachant derrière un monument. Je ne peut même pas utiliser mes pouvoirs à part détourner la gravité».
Le cyborg reprit ses esprits et le combats recommença de nouveau sans que le félin réalise réellement. Cette machine semblait être taillée pour le combat rapproché. Esquivant les coups d’épée les uns après les autres grâce à son agilité de chat, l’hybride ne pût que reculer devant les attaques de son adversaire, n’arrivant pas à reprendre le dessus. Les rares coups qu’il plaçait entamaient à peine le blindage. Le robot avait des déplacements très lents, mais ses enchaînements de taillades étaient incroyablement rapides et il ne s’essoufflait pas. Ce n’était pas le cas de Seal.
-Ouf…Tu es un sacré bretteur, le félicita le félin en essayant de paraître le moins fatigué possible.
-Normal… Je suis spécialisé dans les combats d’armes blanches, répondit le combattant métallisé.
-Merci j’avais vu, grogna t-il.
Peinant à cause de la fatigue, il prît un coup d’épée d’une force incroyable en ayant juste le temps de se mettre en garde. Les plaques renforcées de ses gants volèrent en éclats et lui-même fût projeter. Il fonçait droit sur une paroi et allait s’écraser contre. Il dévia sa trajectoire juste a temps par gravité et atterrit dans une brèche de la roche, mais, malheureusement, aussi dans le gaz. Il retint sa respiration par réflexe et se releva. Il constata alors que le robot se tenait à l’entrée de la brèche, lui bloquant la sortie. Il fonça dessus en essayant de passer mais ne reçu qu’une profonde entaille dans le bras droit, manquant de peu de relâcher sa respiration à cause de la douleur. Il recommença en s’acharnant. Il était à court d’air et ne pouvait plus tenir. Son esprit s’embrouillait et commençait à laisser place à la panique la plus totale.
Dans un réflexe de survit, il concentra son pouvoir et se projeta lui-même très haut. Assez haut pour arriver au-dessus du nuage de gaz. Le chat reprit avidement son souffle, avalant chaque goulée d’air avec soulagement. Ce mouvement était pratique mais ne permettait que de décoller à la verticale pour une courte durée de temps.
Il chuta alors vers la brume en sachant que le robot l’attendait en dessous regardant sûrement à travers le brouillard grâce à des viseurs thermiques, alors que lui n’y voyait goutte. Il réalisa alors que si ce cyborg avait des parties organiques, il pourrait utiliser son aura pour essayer de le localiser avec un peu de chance. Cet avantage se retourna contre la machine. Pénétrant dans la brume empoisonnée, Seal sentit soudain  la présence de son adversaire. Une épée surgit du brouillard, mais il était prêt et la bloqua avec ses griffes. Mais la machine déploya une de ses lames rétractiles, mordant la chair du félin qui sauta pour s’éloigner. Il atterrit un peu plus loin, retrouvant son assiette comme tous les chats.
Son épaule saignait mais cette blessure n’était finalement pas très grave car il avait pu rétablir sa bulle d’air protectrice quand il était au-dessus de la brume mortelle. Le robot se contentait de rester à l’entrée car la ciselure devenait trop mince pour qu’il puisse magner son épée correctement et semblait maintenant sûr de sa victoire. Mais ça ne semblait pas être les seules raisons.
-Tu devrais abandonner. Je t’assure, fît la voix métallique.
-Mais qu’est ce qui cloche chez toi ! cria le chat hors lui à cause de ce comportement.
-Comment cela ?
-Tu crois que je vais gentiment me laisser tuer ? Mais tu sors d’où ?
-Il faut juste que tu sache accepter la mort quand elle vient, répondit l’être de métal avec une voie d’un parent parlant à son enfant qui choqua l’être de chair.
-Désolé, mais je ne peut vraiment pas te comprendre…. Me résigner ? demanda t-il en haussant la voix. C’est vraiment la dernière que je ferais ! déclara l’hybride en retrouvant le sourire.
Seal était acculé et ne savait pas comment battre ce cyborg avec ses pouvoirs bridés : Le risque de laisser l’émeraude le localiser était trop grand. Mais le fait que l’homme de métal n’attaquait pas lui laissait une dernière opportunité. Le félin se remémora les points faibles classiques des robots. L’eau, mais il n’y avait même pas une flaque à proximité. Un court-circuit alors… Il regarda la brume autour de lui et eut brusquement une idée. Il ferma les yeux et se concentra intensément, au point que son pelage s’anima comme si un vent invisible soufflait. Le nuage de poison commença à s’animer. Le chat était en train de créer un flux grâce à la gravité dans celui-ci, identique à celui des nuages orageux.
L’atmosphère autour du félin tournait maintenant à grande vitesse. Le cyborg voulu intervenir mais il était repoussé par le courant. Très rapidement l’air commença à se charger d’électricité statique. L’hybride ouvrit les yeux soudainement. « J’ai cinq secondes pour me sortir de là ». Il concentra son pouvoir dans ses jambes. A tel point que lorsqu’il démarra sa course, la déflagration laissa un cratère derrière lui.
Encore quatre secondes… Le cyborg se prît deux pieds dans la figure sans avoir eu le temps de comprendre.
Plus que trois secondes… Seal prît appuit sur les épaules de son ennemi et sauta de toutes ses forces vers la zone désenbrumée du l’arène.
Plus que deux secondes… Il traversa l’air en filant comme un flèche. De petits éclairs bleutés fendaient déjà le nuage.
Plus qu’une seconde… Il atterrit sur une colonne renversée, en dehors de la brume. Le son d’un éclair frappant le sol rugit derrière lui, résonant dans tout Evil Island.
Quand il y retourna, il trouva le robot gisant à terre, partiellement carbonisé. Celui-ci essaya de se relever en voyant le chat arriver.
-C’est fini pour toi tas de boulons. Désolé, mais je tiens à sortir d’ici le plus vite possible, termina t-il en levant ses griffes.

Suite à voir :lol:

Mon seul handicap aura été formel, le refus de dépasser les nonante-huit lignes.
Je t'accompagne et te donne un avant-goût du sort qui attend ton personnage.

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In pugna...

L’île du démon, où les montagnes crachaient leurs flots de poison, nuages étouffants que brassait un souffle mort. La terre y crevait de roches saillantes et torturées, couvertes de ronces et chargées du pus de carcasses. Dans l’air lourd de vastes plaines désolées roulait une souffrance sinistre. Des forêts calcifiées étendaient leurs branches rompues en direction du monument où, plus saisissante qu’une perle de sang et palpitante à l’approche des batailles, brillait l’émeraude maléfique.
L’île du démon, où marchait sans crainte une fille de seize ans, dans ce décor tourmenté chargé de ruines, de colonnes effondrées, de statues abattues que la poussière épaisse dévorait à force de lames de vent. Shiva, telle une déesse au sein de ce temple écrasé, faisait trembler de ses pas la terre de cendre. Des bourrasques la suivaient en traînées terribles et menaçantes. L’enfant, par son héritage, semblait s’amuser de ce décor. A son passage les mosaïques s’effritaient, troublées par la simple présence d’un battement de cœur.
L’île du démon, où se répétaient les hurlements de combats comme les échos étouffés d’une agonie interminable, l’île du démon fulminait à la foulée inconsciente des vivants. Ce jour-là, il y aurait trois combattants.

Elle s’arrêta, la petite fille, pour observer dans un espace à découvert l’étrange vision. Un petit renard était couché, semblable aux statues, roulé en boule dans la poussière. Sur son corps noir couraient les reflets brillants de l’émeraude, sorte de déchirement imaginaire que la pierre dominante lui infligerait. Etait-ce là son ennemi ? Impossible d’y croire ; elle l’aurait égorgé en un instant ; mais l’enfant était orgueilleuse, ou alors elle craignait le piège.
- Eh, toi ! lança-t-elle à l’égard de l’hybride. Réveille-toi, je te parle !
L’interpellé ouvrit les yeux, comme arraché à un cauchemar, avant de se lever en hâte. L’espace d’un instant, sa silhouette battue par la cendre sembla se brouiller. Il avait dans ses yeux un regard sans reflet et sa voix, elle, était lointaine :
- Ne me fais pas de mal.
En le voyant reculer devant elle, ses petits poings contre son visage dans une maladroite défense, Shiva rigola. Son rire était celui d’une enfant, hilare et insouciant, coupable pourtant, combien coupable. Le renard avait relevé les oreilles, désormais immobile, comme saisi dans une toile. Elle lui demanda :
- Tu n’es pas là pour te battre ?
- Non.
- Allez, ne fais pas ton bête ! On va jouer, d’accord ?
Disant cela elle montra son bras gauche, menaçante. A cet instant un faisceau noir passa entre eux, qui les cacha une fraction de seconde, ne laissa plus de leurs corps que des ombres fulgurantes et la matière elle-même – saisie ! – sursauta à cette morsure. Shiva frissonna, comme frappée d’une douleur aussitôt étouffée dans son esprit. L’effet du rayonnement, croyait-elle. Ses yeux ne regardaient que le frêle renard qui s’avançait à présent, la tête légèrement penchée.
- Jouer ? Oui, je veux jouer.
- A la bonne heure !
Elle se précipita sur lui, aux dernières lueurs du rayon qui s’éloignait, et l’instant d’après son poing percutait le ventre sans défense du renard. Il y eut un craquement d’os atroce, un souffle coupé puis la forme d’une côte qu’elle arrachait dans un claquement sec. Alors Shiva frappa le renard encore et encore, le tenant fermement dans ses filets, et elle fouetta son visage dont la mâchoire se brisa. La petite fille ne pensait plus qu’à la souffrance, celle qu’elle infligeait, celle qu’elle ressentait, malgré toute la force de l’illusion, la souffrance qui la dévorait et lui donnait envie de hurler de rage. Elle n’entendait plus que des cris de douleur poignants et des luttes lointaines, et des plaintes répétées, des suppliques dans sa tête.
Son bras gauche enfin abattit le pantin désarticulé, le jeta à terre dans un horrible déchirement de chair et d’os fragiles qui se fracassaient. Le sang ruisselait de toutes les plaies ouvertes, du corps rompu où le poil avait perdu sa couleur charbon pour celle perlée de l’émeraude.

Shiva fit la moue, elle avait déjà oublié que son cou lui faisait mal, que ses forces se perdaient dans sa souffrance. L’enfant cracha, frappa encore sa victime quand une voix la surprit :
- Tu l’as tué.
Elle se retourna : c’était elle-même, ou plutôt une ombre qui lui ressemblait, devant l’autel de l’émeraude, qui la regardait avec des yeux morts accablants.
- Mais qu’est-ce que… ?
Le faisceau noir à cet instant frappa, en même temps qu’elle, cette sœur des ombres et il sembla à Shiva que s’y mêlait la silhouette du jeune renard noir. « Illusion ! » lui cria son esprit et, sans plus penser au cadavre, à la douleur qui lui faisait monter des larmes, elle se jeta sur cette ennemie. Son attaque s’abattit dans le vide, tandis que la voix de l’ombre continuait à l’accuser, frissonnante. Elle la vit qui la surplombait du haut des marches, au travers de sa vision troublée, qui l’attirait vers l’émeraude. Alors Shiva sourit, d’un sourire déformé par la douleur, un rictus affreux.
Elle tendit son bras et soudain la puissance de l’énergie se déchaîna. Il n’y eut pas jusqu’aux nuages empoisonnés qui furent soufflés par cette force nouvelle. L’émeraude à cet appel s’empourpra de violence. La terre feula, craqua tout autour d’elle. Le Biolizard lui-même sembla ressuscité dans cet instant où les ruines s’estompaient sous les foudres affolées qui couraient contre la roche en la faisant éclater. L’ombre évita les premières décharges, sautant pour se retrouver derrière elle. Shiva ne se retourna même pas. Elle se contenta de lui lancer des volées vives d’énergie, des milliers de sphères hurlantes qui s’abattaient sur ce fantôme de renard.
Plusieurs secondes durant le bombardement d’énergie retentit, soulevant des nuages immenses de poussière, dans un cri de douleur affreux et déchirant mêlé à la fureur des éclairs. A bout de forces, la fille posa par réflexe sa main sur son cou. Elle contempla la désolation, victorieuse, dans cette atmosphère étouffante de relents empoisonnés.
- Tu es méchante.
D’abord elle n’y crut pas. Puis la silhouette du renard se dessina dans les volutes ardentes, au milieu des ruines. Il saignait de multiples plaies, le bras pendant, la face sanguinolente. Le cadavre, tel une marionnette chargée de ténèbres, s’approchait d’elle en boitant, sa mâchoire ouverte, d’où s’échappait un flot meurtrier.
- Méchante. Méchante. Tu me fais peur, tu me fais mal, tu es méchante.
A chaque mot sa douleur devenait plus vive encore, plus étouffante. Shiva voulut se protéger et vit sa main, celle qu’elle avait plaquée à son cou, une main à présent poisseuse de sang. Sa gorge était labourée de traces de crocs d’où avait coulé, depuis le début du combat, un fin filet couleur d’émeraude. Quand ? Où ? Comment ? Elle toussa, déchirée de peurs et de doutes, cracha du sang tout en serrant dans ses mains la morsure. Le petit renard s’approchait toujours, implacable. Il s’était joué d’elle. Il l’épuisait, depuis le départ, et l’île carnassière étouffait l’enfant pour le renard, avalant sa force vitale à chaque geste qu’elle faisait pour se débattre.
Shiva recula, son souffle en sursauts emporté par la lente agonie, jusqu’à ce que ses pieds butent contre les marches du monument. A sa droite le faisceau noir revenait, qui altérait la réalité. Le renard, lui, continuait son avance saccadée. « Ce n’est qu’un pantin ! Une illusion de plus dans ce monde d’illusions ! » Elle le voyait, elle le sentait, et elle savait qu’elle gagnerait, malgré sa gorge serrée, chargée de larmes d’où s’échappait sa vie.
- Je suis Shiva, hurla-t-elle, et qui que tu sois, crève !

Pas mal. Bon un ptit passage DBZ avec une déferlente d'énergie de-la-mort-qui-tue (Nan c'est rien tkt jai jamais aimé cette série. Je préfére les combat avec des truc plus originaux que de l'energie pur^^.).
Mais sinon j'ai beaucoup aimé, c'est trés bien raconté :D

Ptite info: Lors du tournoi précédent, plusieurs personnes ont dépassé cette limite sans qu'on leur en tienne rigueur. Je pense qu'il faudrait Mieux mettre une limite 50-150 lignes. 100 Lignes c'est trop peu, surtout à cause des diaglogues qui prennent beaucoup de place.

J'ai de plus noté un 148 lignes qui a eu 19/20. A bonne entendeur salut :wink:

Le passage DBZ est classique, mea culpa, mais le "cinq... quatre... trois..." l'est aussi, à ce jeu-là ; comme notre mode d'introduction, d'ailleurs, et j'aurai un petit sourire pour le "mais qu'est-ce que..."
Les lieux communs devaient me permettre de guider le lecteur (mon style est confus, donc le lecteur s'y perd très facilement), d'où ma préférence pour ces facilités. A ce titre le dernier paragraphe est une sorte de résumé de la bataille : je te rapporte à ce propos à mon mot sur l'évidence dans Chaos Gravity.

Cela dit la politesse voudrait que je touche un mot de ton texte. Bon, assez bon, excellent emploi de l'ennemi et de l'environnement, en fait. Le moment fort se situe quand ton personnage est pris au piège.

Autre chose :

Je ne saurais trop conseiller à tous les participants d'écrire leur histoire maintenant puis de la relire un bon nombre de fois en s'arrêtant sur les détails, durant les cinq jours qu'il reste.
Personnellement, je me suis relevé la nuit pour changer quelques mots d'une phrase.

Et bien, ce sont deux beaux combats ^^

Bien que ta première phrase Feurnard me sembla étrange par son absence de principale, enfin apparemment, j'ai été vraiment surpris par le reste !
C'est super, ça colle bien au thème ^^
Ton renard est un personnage très intéressant, et de plus, j'ai appris un nouveau mot grâce à toi : calcifier :)
J'ai cru un moment à une faute de frappe, mais non, cela existe !

Pour Chris, le problème est que l'utilisation des guillemets est plutôt confuse, puisque ce n'est pas séparé du texte. Sinon, c'est bien.


On attends les combats des prochains adversaires  :wink: