Je suppose qu'il est vain d'attendre d'hypothétiques commentaires supplémentaires. Heureusement que vous êtes encore là.
Kayra : Chapitre que je voulais émouvant visiblement j'ai réussi. Ce ne sera pas le seul.
A vrai dire je m'attendais vraiment pas à ce que Venioc soit autant apprécié.
Hunter : j'essaye autant que possible lorsque je pique le personnage de quelqu'un d'autre de respecter son caractère. J'ai beaucoup hésité à laisser Hunter pourchasser Diokine en vérité mais finalement, il y a quand même un océan qui les sépare. Ca me semblait invraisemblable.
Bon gros chapitre oui, la fic n'est pas encore terminée. Il reste six chapitres, encore. J'espère vous tenir en halène jusqu'à la fin. C'est pas gagné, y'en à qui ont déjà décroché depuis longtemps. En tout cas merci de m'avoir donné ton avis, promis maintenant je te cours plus après pour avoir un com.
Katos : Je suis méchante ? Haha que vas-tu penser de moi dans quelques chapitres ? Je ne dirais qu'une chose. Venioc n'est que le premier d'une longue série d'hécatombes. Je crois, j'espère vous faire sortir les boites de mouchoirs d'ailleurs on continue avec cette première partie du chapitre 22. Garde donc ton livre de magie sous la patte petit lion ça pourrait servir.
Résumé :
La course aux Emeraudes est lancée. Kyliam avec l'aide du jeune loup en a déjà récupéré trois. Les humains ont gardé la verte pour l'étudier et eux aussi, découvrant leur puissance, se décident à chercher les autres. Selic a découvert, non sans mal, la mauve au fond d'un lac tandis que Kenny et Junior retournent au Grand Conseil où ils informent les Sages des intentions de Smith.
Pichak encaisse difficilement la nouvelle. Il reproche à Kyliam de ne pas faire son travail correctement et se met en tête de le faire à sa place. C'est alors que Tarok, Sage des Natifs du ciel lui apprend qu'une des pierres magiques est dans son territoire. L'échidné rouge s'empresse de s'y rendre. Chapitre 22 : Piégés, partie 1La vallée des vents était un cirque de plusieurs kilomètres de large, baptisée ainsi car balayée en permanence par des vents violents. Si puissant qu'ils étaient capables de soulever des montagnes. Il n’y avait pas vraiment de terrain, mais des îlots qui flottaient au gré du vent. Tarok guida ses deux compagnons jusqu'à l’entrée du territoire des Natifs du Ciel. Il existait qu’une entrée praticable par les autres hybrides, pour ceux qui ne savaient pas voler. Il leur fallait emprunter le couloir ascendant qui s’échappait de la montagne. Sans hésiter l’aigle déploya ses ailes et se laissa porter par le courant. Pichak et Ospac le suivirent avec la même assurance.
Le spectacle était grandiose et si Kenny avait pu le voir, il n’en serait sûrement pas revenu. Les forts courants d’air chauds et froids s’entremêlaient. La force que dégageaient ces courants parvenait à faire flotter des plaques de roche. C’était dans cet enchevêtrement complexe de passerelles, d’échelles et de cordes que vivaient les Natifs du Ciel. Bien sûr, aucun d’eux ne risquait une chute mortelle dans les précipices que formait la vallée, tous savaient voler comme l’aigle. Tarok avait d’ailleurs déplié ses ailes et s’apprêtait à sauter dans le vide. Ospac le regarda faire avec méfiance, il n'avait pas d’aile lui.
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Je vous suis comment ? demanda le puma en croisant les bras.
Les sages se regardèrent.
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Je vais te porter ! affirma l’aigle en souriant.
Il faut d’abord que nous allions jusqu’au village, je préfère prendre quelques précautions. Le rapace battit des ailes pour décoller du sol, Ospac s’accrocha à ses jambes et se sentit soulever.
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J’aime pas voler, soupira le puma.
Sans écouter ses plaintes, l’aigle s’éleva pour prendre un courant ascendant. Ils n’étaient pas très éloignés du village, bâti dans l’une des montagnes qui jalonnaient la vallée. Pichak n’eut aucun mal à le suivre. Il ne pouvait pas voler, mais son aptitude à utiliser les courants ascendants pour planer lui suffisait. Heureusement pour le nomade, le voyage fut rapide, Tarok le déposa au centre d’un village caché au cœur d’un volcan éteint depuis des siècles.
Les villageois s’approchèrent curieux, il n’y avait que des oiseaux. Le puma fut soulagé d’avoir enfin les pieds sur un sol dur. Tarok laissa les deux hybrides un moment pour entrer dans une des demeures. Il y avait des dizaines de petites maisons, des huttes rondes en terre, avec un toit plat en terre également. Ospac venait pour la première fois dans la vallée des vents, il n’avait pas rencontré d’autres Natifs du Ciel que ceux qui les avaient aidés sur le chantier. Les familles, une fois leur curiosité sur l’identité des voyageurs satisfaite, s’en retournèrent à leurs occupations quotidiennes. Les enfants jouaient sans même faire attention aux adultes. C’était une sorte de course poursuite à la fois sur terre et dans les airs, Ospac avait beau les observer attentivement : il avait du mal à en saisir les règles. Tarok revint avec une hybride au plumage flamboyant. La majorité de ses plumes était d’un rouge feu avec des reflets cuivre et or, des plus longues devenant marron sur leur extrémité lui couvrait la tête tombant en cascade sur ses épaules. Sa queue également était composée de longues et fines plumes rouge et marron. Son bec faisait penser à celui d’un rapace, elle ne portait aucune arme mais une ample chemise bleue, signe de son rang. Ospac ne parvenait pas à déterminer sa race, cette fille l’intriguait, il la trouvait très belle. Elle fixa le puma avec un regard émeraude qui le transperça. Ospac lui fit un sourire, un peu niai, mais elle ne répondit pas, se contentant de rester légèrement en retrait pendant que l’aigle la présentait.
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Ambre nous accompagnera.
- Nous n’avons pas de temps à perdre ! maugréa l’échidné en tournant les talons.
Il n’adressa pas même un regard à l’oiseau, mais cela ne semblait pas la déranger.
Ils repartirent tous les quatre par la voie des airs, mais cette fois-ci Tarok se chargea de transporter Pichak et Ambre, le puma. Ce qui n’était pas pour déplaire à celui-ci, il essaya de discuter avec la jeune femme pendant qu’ils suivaient l’aigle.
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Je m’appelle Ospac, du clan des nomades. Comme l’oiseau ne lui répondait pas, le félin continua son monologue.
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Ambre, c’est joli comme nom ! Ça te va bien ! Ospac attendit un moment une hypothétique réponse qui ne vint pas. Il se tenait fermement à ses jambes.
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Tu sais si on est bientôt arrivé ? Pas que ta compagnie me déplaise, c’est que voler c’est pas vraiment mon truc. Il regarda vers le bas. Le vide ! Ils volaient à plusieurs centaines de mètres du sol. Si haut que les maigres arbres lui semblaient minuscules. Le nomade regretta immédiatement son geste. Une angoisse lui serra la poitrine et qui ne s’estompa que lorsqu’il ferma les yeux. Il ne le vit donc pas, mais les arbres grandissaient à vue d’œil, les Natifs du Ciel descendaient en tournant lentement pour atteindre une des rares montagnes encore accrochée à la terre ferme. Ambre semblait toujours muette et le resta jusqu'à ce qu’elle le dépose sur le sommet d’un volcan fumant. La fumée qui s’en échappait rendait l’horizon opaque, Ospac ne distinguait rien, mais il sentait parfaitement la chaleur brûlante de la lave qui bouillonnait non loin d’eux ainsi que l’odeur âcre du soufre. En toussant, le puma rejoignit Tarok et Pichak devant une arche de roche qui semblait marquer l’entrée d’un lieu particulier. Des rubans de satin flottaient au vent, attachés autour de l’arche, décorée de plusieurs dessins. L’hybride ocre regardait émerveillé les motifs.
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C’est quoi ? demanda-t-il à l’aigle.
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Le berceau des vents ! répondit Ambre avec une voix cristalline.
Sans hésiter, elle passa l’arche et s’avança dans le cratère.
Pichak lui emboîta le pas.
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Les vents chauds de la vallée prennent naissance ici. C’est le plus grand volcan actif de la planète. C’est lui qui fait flotter notre territoire ! expliqua Tarok avant de s’engager lui aussi sous l’arche.
Ospac le suivit. Ils débouchèrent sur le cratère. La fumée empêchait de distinguer le ciel, mais on le devinait rempli de plates formes se déplaçant plus ou moins lentement. Le puma n’avait pas de regard pour le ciel. Il contemplait le lac de lave bouillonnante qui s’étalait à ses pieds, alimenté par une formidable cascade de feu. Juste devant eux, la roche en fusion s’écoulait d’une cheminée latérale pour se déverser dans le lac. Tout autour de l’étendue de liquide brûlant, des statues gigantesques représentant des êtres chimériques gardaient ce sanctuaire sacré. Les créateurs de l’univers, si on en croyait les légendes hybrides. La chaleur était étouffante et le jeune félin sentait les gouttes de sueur perler sur son front. L’échidné cherchait l’Emeraude du regard et finit par se retourner, les sourcils froncés, vers l’aigle.
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Où est-elle ?
- Par là ! répondit le sage avec un sourire malicieux.
Il désigna la cascade de magma.
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Il y a une grotte derrière.
- Comment on passe ? demanda à son tour le puma qui cherchait à distinguer un passage.
Les deux oiseaux se regardèrent.
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Il faut traverser la cascade ! répondit Tarok.
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Traverser de la lave ? C’est impossible ! murmura Ospac.
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Pour nous oui !
- C’est elle qui l’a mise ici, je croyais que mon père te l’avait confiée ? Demanda Pichak visiblement en colère.
Il fusilla du regard l’aigle qui lui restait impassible.
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Kyliam et Notil sont venus ensemble et c’est bien elle qui l’a cachée ici.
- Comment on la récupère alors ? Kyliam ne craint pas le feu, nous si ! Pichak fixait Tarok, les poings sur les hanches.
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Pas moi ! expliqua calmement Ambre.
Elle déploya ses ailes survola le lac et passa au travers de la cascade. Pichak et Ospac écarquillèrent les yeux, tandis que Tarok éclatait de rire. Quelques instant après, la jeune hybride réapparaissait. Son apparence était stupéfiante, ses plumes étaient en feu mais on aurait pu croire que les flammes faisaient partie du plumage. Elle se posa près des hybrides, une pierre jaune dans la main. Qu’elle tendit à Pichak.
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Ambre est un phénix ! expliqua Tarok souriant. Elle secoua ses plumes faisant tomber quelques gouttes de magma qui s’écrasèrent au sol en fumant. Ospac ne savait plus où poser son regard, sur la pierre jaune brillante que Pichak s’empressa de ranger dans la poche de son long gilet ou l’oiseau qui le regardait malicieusement.
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Allons y ! s’exclama l’échidné en se dirigeant vers l’arche de granit.
Ces paroles arrachèrent le félin à sa contemplation. Comme pour l’aller, l’aigle transporta Pichak et Ambre le puma. Celui-ci en profita pour la harceler de questions plus ou moins indiscrètes. Lorsqu’il lui demanda si elle avait un petit ami. La phénix replia ses ailes et fit une chute libre d’une dizaine de mètres avant de freiner brutalement sa course. Le puma ferma les yeux ne voulant pas voir le sol en dessous d’eux. Il se retint de crier pourtant la brutale perte d’altitude lui avait fait une peur bleue. Il ne voulait pas paraître lâche devant Ambre mais son cœur battait à tout rompre. Il dut se cramponner de toutes ses forces pour ne pas lâcher prise, et cela lui coupa le sifflet. C’était exactement ce que recherchait la jeune hybride.
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Je t’ai déjà dit que j’aimais pas trop voler ? murmura doucement Ospac au bout d’un court moment.
La phénix se mit à rire.
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Je t’ai déjà dit que j’aimais pas trop parler ? répliqua-t-elle sur le même ton ironique.
Elle devait maintenant redoubler d’efforts. Sa petite blague lui avait fait perdre de vu les deux sages. Elle devait remonter pour prendre un courant d’air chaud. D’autant plus que l’aigle était beaucoup plus rapide qu’elle, surtout si elle devait traîner un point lourd comme le puma. L’oiseau chercha à prendre un courant chaud qui pourrait la monter facilement. Lorsque enfin elle le trouva, elle découvrit au dessus d’eux, l’aigle et l’échidné mais également un engin noir qu’elle n’avait jamais vu.
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Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle doucement en plissant les yeux pour mieux voir.
Ospac consentit à ouvrir les yeux. Une navette poursuivait les deux hybrides. Avec le vacarme incessant du vent dans la vallée, personne n’avait entendu les réacteurs, pas même les sages qui ne semblaient ne pas s’être aperçu qu’ils étaient suivis.
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Les humains ! s’exclama le puma. Il faut les rattraper.
Ambre battit plus fort des ailes, redoublant d’effort.
Tarok s’aperçut enfin de la présence de la navette lorsque les humains tirèrent un coup de semonce.
L’aigle essaya de les perdre dans les plates formes. La vallée des vents était dangereuse pour celui qui ne savait pas naviguer entre les plaques de roches flottantes. Tarok le faisait depuis sa plus tendre enfance, il connaissait l’emplacement des courants par cœur. De plus la navette était bien trop grosse pour les suivre. Mais cela n’allait pas arrêter les humains. Une première plate forme explosa à une dizaine de mètres des hybrides. Obligeant Tarok à plonger pour éviter les débris. De nouvelles explosions raisonnèrent dans la vallée faisant pleuvoir des roches un peu partout autour des hybrides.
Ambre battit plus fort des ailes jusqu'à en avoir mal dans les muscles, redoublant d’effort. Elle réussit à se hisser jusqu'à la hauteur de la navette mais elle ne parvenait pas à rejoindre Tarok. Devant eux, l’aigle avait de plus en plus de mal à éviter les débris.
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Laisse moi dessus ! cria le félin.
La phénix s’exécuta, encore un effort et elle se stabilisa au dessus de la navette. Dès que le puma se sentit suffisamment près, il lâcha prise. Ainsi la jeune fille pourrait plus facilement rejoindre les Sages. Il comptait pouvoir faire quelque chose, même si il ne savoir trop quoi. Malheureusement Ospac n’avait pas du tout pensé à la vitesse. Au lieu d’atterrir souplement sur le toit de la navette, comme il l’avait prévu, il glissa et roula jusqu’au bord où il réussit in extremis à se cramponner pour ne pas basculer dans le vide. Par chance dans sa chute, son arc ne s’était pas cassé mais une bonne partie de ses flèches avaient fini dans le vide. En jurant, le félin rampa jusqu’au centre du toit et se plaqua contre le métal pour ne pas laisser de prise au vent. Une nouvelle explosion, plus proche, lui fit quand même lever la tête. Un missile avait touché une grande plate forme très proche des Sages. Trop proche ! Tarok n’avait pas, cette fois-ci, réussi à éviter les projectiles. Ospac les vit chuter tous les deux.
Ambre les avait presque rattrapés, elle était plus rapide sans Ospac mais pas encore assez. Lorsqu’elle vit Tarok tomber, elle se laissa, elle aussi, chuter pour tenter de le rattraper. Elle ne pouvait pas sauver les deux. L’aigle était le chef de son clan, presque comme son père.
Le rapace avait pris les débris de plein fouet, tandis qu’un gravas n’avait touché Pichak à la tempe. Sonné mais encore conscient, l’échidné avait par réflexe tenté de planer. Ce fut qu’une réussite partielle. Il plana jusqu'à une plateforme où sa chute fut brusquement freinée par les branches d’un arbre mort, avant de finir dans la poussière. Sa veste s’était déchirée et l’Emeraude roula sur le sol à quelques pas de lui.
Ospac revenait à peine de sa surprise qu’il dut de nouveau se cramponner, la navette amorçait un atterrissage près de l’échidné.
Illustration de Kayra.