Shkeil ne cherche pas à faire des groupes, je vais prendre un malin plaisir à te contredire. ^^ De plus tu t'embrouilles. Ou c'est moi qui m'exprime mal ? Si c'est le cas dites le moi que je corrige.
Un groupe composé de Smith, de ses mutins et du gros de la tribu des loups, représenté par le frère de Inke.
Arim n'est pas le frère d'Inke.
Un autre groupe poursuivi par les hommes de Smith, composé de Smith, Thomas et Axel, témoins du meurtre du général.
Faute d'inattention je suppose ?
Atlase :Mes suites sont trop longues ? J'ai plutôt l'impression qu'elles sont courtes. Un chapitre d'une dixaine de pages ce n'est pas très long en général dans un livre c'est bien plus. J'espère, même si mes suites sont longues, que tu trouveras toujours autant de plaisir à les lire. En tout cas, c'est louable de ta part de vouloir chercher mes fautes. C'est toujours plus simple de retrouver celles des autres que les siennes, ton petit message en comporte quelques unes, essaye de les trouver. C'est plus court. ^0^
Pour répondre à ta question : étant donné qu'il y a écrit "modératrice" sous mon pseudo on peut supposer que je suis une fille.
Chapitre 10 : La Forêt Enfouie. Thomas avait la tête et les muscles douloureux. Il avait l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. La navette piquait du nez, empêtrée dans les lianes et les branches de cette forêt tropicale qui l’avaient arrêtée. Le jeune homme n’était retenu à son siège que par le harnais de sécurité. Lentement, il rouvrit les yeux et une image cauchemardesque s’imposa à lui. Le soldat gisait désarticulé sur le pare-brise maculé de sang. L’odeur âcre de la fumé et la lumière rouge vacillante s’ajoutaient à cette vision d’horreur. Thomas dut refermer les yeux pour ne pas rendre son déjeuné. Il resta ainsi de longues minutes à calmer les battements de son cœur et à remettre les événements dans l’ordre. Il fut soudain surpris du silence qui régnait. Seul le crépitement de quelque court-circuit résonnait dans l’épave. Était-il le seul survivant ? En prenant garde à ne pas croiser le regard vitreux du soldat, le jeune garçon tourna la tête vers le pilote. Il était inconscient suspendu à son siège, les bras ballants dans le vide.
- Major ? Major ? Appela l’aspirant.
Un grognement finit par lui répondre, il était vivant, Thomas n’était pas seul et pour la première fois depuis longtemps, il se sentit soulagé. Reprenant espoir, il se tortilla sur son siège pour chercher du regard le hérisson, il l’appela plusieurs fois sans obtenir de réponses. Répriment sa nausée, il se força à regarder au travers du cockpit. Ils étaient dans une forêt a à peine quelques mètres du sol.
Maintenant qu’il avait les idées un peu plus claires, il se détacha et réprima un juron lorsqu’il atterrit sur le cadavre. Il s’avança vers le pilote et l’aida à se détacher à son tour.
- Vous allez bien Major ? s’inquiéta-t-il.
- Ça pourrait être pire, je dois avoir le poignet cassé, mais à part ça je suis entier.
À son tour, Axel regarda le capharnaüm qui régnait dans le vaisseau. La moitié des commandes était parfaitement inutilisables, les compartiments de rangement s’étaient ouverts lors du choc rependant leur contenu un peu partout sur le pare-brise. Son regard s’arrêta un instant sur le cadavre sans manifester la moindre émotion.
- Où est l’hybride ? demanda-t-il soudain.
- J’en sais rien, il était derrière moi. Répondit Thomas en désignant le siège arrière.
Les deux hommes se hissèrent entre les sièges et se mirent à fouiller dans les débris. Thomas retrouva des lampes torches, une trousse de secours ayant perdu la moitié de son matériel et un sac de toile dans lequel il rangea ses trouvailles. Il finit par trouver le hérisson, il était coincé derrière les sièges passagers, des outils échappés du compartiment lui étaient tombés dessus.
- Je l’ai trouvé Major ! s’écria le garçon en dégageant les outils.
- Laisse tomber le « major » Je m’appelle Axel. Comment va-t-il ?
- Vivant, affirma Thomas en voyant le hérisson respirer régulièrement.
- Il faut sortir d’ici et nous éloigner de la navette, Smith ne va pas tarder à envoyer une patrouille pour constater les dégâts.
Thomas affirma de la tête et se mit à rassembler tout ce qui lui semblait utile dans son sac. Des vivres, quelques outils, des chargeurs neufs et un petit émetteur miraculeusement intact. Axel de son côté, s’efforçait de bander son poignet, le maintenant avec un semblant d’attelle.
- Occupe-toi de l’hybride ! proposa-t-il en prenant le sac de toile que lui tendait Thomas.
Les deux hommes continuèrent leur ascension vers la soute. L’odeur de fumée et de sang était encore plus forte ici mais l’obscurité empêchait Thomas de voir le second cadavre écrasé près de la porte. Axel parvint, en connectant différents fils court-circuités, à ouvrir le sas de la soute et aussitôt l’air frais et humide entra dans le compartiment, chassant momentanément les odeurs désagréables. Il n’eut aucun mal à rejoindre la terre ferme et s’éloigna de la navette. Pour s’assoire près d’un arbre à la circonférence démesurée. Fouillant le sac à la recherche d’un antidouleur, il regarda pensivement son appareil. Il gisait tel un oiseau blessé, le flan éventré sur presque la moitié de sa surface. Une des ailes avait été arrachée par l’impact, l’autre s’était empêtrée dans les lianes, ce qui avait freiné leur chute. Axel songea qu’ils avaient eu de la chance de ne pas s’écraser contre un des arbres tant la forêt était dense. En fait, il ne devait leur survie qu’à un miracle. Thomas le rejoignit et déposa le hérisson qui commençait à reprendre connaissance.
- Il ne va pas exploser ? demanda naïvement le jeune aspirant en regardant fixement la fumée épaisse qui s’échappait du ventre de l’appareil.
- Il y a peu de risque, j’étais à sec. Je ne connais même pas ton nom ?
- Aspirant, seconde classe Thomas Fernandez ! s’exclama le garçon en se mettant au garde à vous.
- Laisse tomber les grades, on a d’autres chats à fouetter. Et merci tu nous as sauvé la mise.
- Moi ?
- Smith est complètement fou et maintenant que le général est mort, c’est lui qui dirige la colonie. Soupira Axel.
Il n’avait rien trouvé dans la trousse de soin lui permettant d’atténuer la douleur. Thomas qui s’était juste préoccupé de sortir de la navette en avait presque oublié Johnson et les plans de Smith qu’il avait surpris.
- Il veut attaquer les hybrides ! souffla l’aspirant en regardant le hérisson. Il a parlé d’une forêt enfouie avec Arim.
Selic avait l’impression que sa tête allait exploser, il essayait vainement de rassembler ses souvenirs mais il ne se rappelait que d’une secousse l’ayant projeté contre la cloison puis plus rien jusqu'à son réveil près de l’arbre. Mais la remarque de l’humain brun l’avait complètement réveillé, cela avait presque fait disparaître la douleur lancinante qui lui enserrait le crâne.
- La Forêt Enfouie ? répéta-t-il. Il faut prévenir les échidnés.
- Il faudrait déjà sortir d’ici ! On est où ? demanda Axel en se remettant debout.
Selic regarda attentivement les environs, les arbres, les lianes et le vaisseau empêtré dedans. Il avait beaucoup voyagé au cours de sa vie mais il était certain de ne jamais être venu dans cette forêt.
- Je ne sais pas, finit-il par dire. Pas sur le continent ouest, c’est sûr, peut-être le grand territoire. Je ne reconnais pas ces arbres. Il faut avancer en dehors de la forêt j’arriverais à me repérer.
Après avoir jeté un dernier coup d’œil à l’épave, Thomas chargea le sac sur son épaule et suivit ses deux compagnons. Les arbres étaient épais et touffus, cela les ralentissait. Le sol spongieux prouvait qu’ils étaient dans une zone marécageuse. Selic ne parvenait pas à savoir où il était, il avait beau rassembler tous ses souvenirs de voyage, cette végétation tropicale lui était parfaitement inconnue. Les naufragés débouchèrent dans une clairière, une mousse beige recouvrait entièrement le sol, il y poussait de petits buissons recouverts de fruits ressemblant à des groseilles. Thomas en cueillit quelques uns et les montra au hérisson.
- C’est comestible ? demanda-t-il.
Selic affirma de la tête et se mit à son tour à ramasser les fruits, il n’avait rien mangé depuis la veille au soir et son crane lui faisait toujours aussi mal. Une pause pour lui et ses compagnons était la bienvenue. Thomas avait vidé la trousse de secours dans le sac et s’appliquait à la remplir de fruits au cas où ils ne trouveraient rien d’autre. Lorsqu’il se retourna, une fois la boîte pleine, il fut surpris de se retrouver nez à nez avec une nouvelle hybride dont les yeux rouges luisaient de colère. De surprise, le jeune homme lâcha sa boîte et poussa un cri qui alerta ses compagnons. Aucun d’eux ne l’avait entendue arriver discrètement dans leur dos. Axel, prompt à réagir, avait dégainé son arme, prêt à intervenir si l’hybride se révélait dangereuse. Selic, lorsqu’il aperçut Kyliam, sut immédiatement où ils étaient, mais cela ne le rassura pas pour autant. Les marques rouges de l’échidné commençaient déjà à luire comme pressées de sortir.
-
Que faite vous ici ? demanda calmement Kyliam en s’adressant directement en mobien à Selic.
-
On n’a pas choisi d’atterrir ici, les humains veulent envahir la Forêt Enfouie. Nous devons avertir d’urgence ton peuple. Expliqua rapidement le hérisson.
Au grand étonnement de Selic, l’hybride blanche se mit à rire. Cette attitude décontractée aurait pu faire penser qu’elle était calmée et ce fut ce qu’en déduisit Axel car il rengaina son arme. Selic savait bien qu’il n’en était rien. Ses tatouages brillaient avec encore plus d’intensité.
-
Je t’avais bien dit de te méfier d’eux ! s’exclama-t-elle.
-
Tu crois que c’est le moment ? Kenny n’est pas au courant, et ces deux-là ont risqué leur vie pour prévenir ton clan. S’emporta le hérisson.
Sa remarque l’avait particulièrement vexé.
-
Que les humains s’emparent de la Forêt Enfouie n’a aucune importance mais personne ne doit pénétrer ce sanctuaire, déclara-t-elle d’un ton parfaitement neutre.
Thomas s’était rapproché du pilote, tous deux suivaient la conversation sans la comprendre, bien que le ton de Selic ne laissait aucun doute. Les deux hybrides se disputaient. Finalement l’hybride blanche poussa un long soupire.
- Racontez moi votre histoire je verrai ensuite si je dois vous brûler vif ou vous jeter à la mer. Dit elle en anglais.
Elle s’empara de la boîte laissée par Thomas et commença à en dévorer le contenu en s’asseyant dans la mousse. La voyant ainsi, écoutant tranquillement le hérisson lui raconter leurs mésaventures, les humains se détendirent et en profitèrent pour refaire l’attelle du major.
- Elle est en train d’engloutir mes réserves, marmonna le jeune homme en regardant l’échidné.
- Peut-être mais ils ont l’air de se connaître. Elle va nous dire où on est.
Kyliam écouta sans l’interrompre le hérisson lui exposer les derniers événements. A la fin du récit, elle fronça les sourcils puis usant de sa langue maternelle, elle murmura à Selic.
-
Les humains ne doivent en aucun cas apprendre l’existence de cette île ni des Emeraudes du chaos.
- Elles sont ici ? s’étonna l’hybride noir.
-
Non, mais elles ne sont plus en sécurité. Réfléchissant un instant l’échidné se leva en jetant le reste de fruits.
- Je vous guiderais jusqu'à la Forêt Enfouie, dit-elle en anglais.
Selic fut grandement surpris, il ne s’attendait pas à cette réaction de la part de son amie. Elle faisait preuve d’un altruisme qui n’était pas dans ses habitudes.
Kyliam conduisit les humains jusqu'au sommet une grande falaise. Tout autour d’eux, il y avait une nappe de brouillard cachant l’horizon. L’échidné attacha une solide corde tressée à un arbre et en jeta l’autre extrémité dans le vide. Axel et Thomas curieux s’étaient rapprochés du bort de la falaise. Ils découvrirent un spectacle édifiant, ils étaient bien loin au-dessus d’une mer turquoise, en fait, ils volaient à plusieurs kilomètres d’elle. Et bien qu’ils arrivaient, au travers du brouillard, à discerner une côte pas très éloignée, les reliefs en étaient si petits qu’ils n’osaient imaginer la distance qui les séparait de la terre ferme. Comme Kenny et Tilia, ils furent abasourdis par ce phénomène qui défiait toutes les lois de la physique.
- On est sur une île qui flotte dans le ciel ? demanda Thomas plus pour vérifier qu’il ne rêvait pas que pour avoir une réponse.
- On dirait ! confirma le pilote.
- Après vous ! s’exclama alors joyeusement l’échidné en désignant la corde.
Les deux humains se penchèrent légèrement pour voir le bout de la corde, ballottée par de violentes rafales de vent, faire des bons de plusieurs mètres dans le vide.
- Avec mon bras c’est impossible ! murmura Axel.
- Même en bonne condition c’est impossible ! s’exclama à son tour Thomas. Il n’y a pas un autre moyen de descendre ? demanda-t-il aux hybrides.
Kyliam se mit à réfléchir puis avec un large sourire proposa.
- Si. Je peux te pousser dans le vide pour voir si tu voles sans aile.
Thomas fixa un moment l’échidné blanche en se demandant si elle était sérieuse. Il réprima un frisson : elle lui semblait parfaitement sérieuse.
- C’est pas une mauvaise idée ! s’exclama à son tour Axel en se relevant. Il y a des parachutes dans la navette.
Cette fois-ci, les hybrides se regardèrent perplexes tandis que Thomas poussait un soupir de soulagement.
- C’est quoi des parachutes ? demanda Kyliam plutôt intriguée.
- Des ailes en quelque sorte.
- Je vais les chercher, proposa le hérisson. À quoi ça ressemble ?
- Ce sont de gros sacs beiges rangés derrière les sièges, il en faut un par personne.
Selic affirma de la tête puis se dirigea vers la forêt où il disparut, rapidement avalé par la végétation.
Il lui fallut peu de temps pour revenir à la navette. Elle n’avait pas changé de place mais la fumée s’était arrêtée. Selic pénétra dans la soute et lorsque ses yeux furent habitués à la pénombre, il découvrit le cadavre à moitié enseveli sous les débris. Cela lui fit repenser au général. Il n’appréciait pas particulièrement l’officier mais sa mort avait tout bouleversé, il sentait que de grands changements allaient se présenter dans sa vie à cause de cela. Ainsi que dans celle de tous les mobiens. Pressant le pas, il arriva au poste de pilotage, cette fois il n’accorda pas un regard au corps désarticulé qui gisait sur le pare-brise et se concentra sur les parachutes. Il trouva rapidement un sac éventré qui laissait sortir de la toile beige et des fils. Il reconnut en ce sac celui qui avait plus ou moins amorti sa chute et qui devait son état à ses épines. Doutant qu’éventré le sac soit utilisable, Selic se mit à en chercher d’autres. Il en trouva deux autres en parfait état. Cela lui suffisait, un par personne avait dit le pilote.
Il s’extirpa de l’épave et pressa le pas pour rejoindre ses compagnons, il redoutait ce que Kyliam pouvait faire si jamais elle perdait patience.
Lorsqu’il arriva, les terriens furent grandement soulagés, ils n’avaient pipé mot depuis son départ et l’atmosphère était plutôt lourde. Axel saisit un des parachutes et l’enfila puis il aida le jeune aspirant à faire de même.
- Il n’y en a pas d’autres ? demanda-t-il. Comment allez vous descendre ?
- Comme toutes personnes sensées ! répliqua l’hybride blanche avant que Selic ne puisse le faire.
- J’ai jamais sauté en parachute ! s’inquiéta soudain Thomas.
Il était tétanisé par cet obstacle qui lui semblait infranchissable.
- Ce n’est pas compliqué, tu sautes et tu tires sur cette manette lui indiqua Axel. Je vais passer devant.
Le major s’avança vers la falaise et d’un bond sauta dans le vide. Curieux les deux hybrides se précipitèrent à leur tour près du précipice pour observer de plus près ces mystérieux parachutes en action. Ils virent l’humain descendre très vite puis soudain une grande toile beige se déploya au dessus de lui et se mit à descendre plus doucement en tournant. Quelques secondes plus tard l’humain se posait sur une plaine proche du bord de mer. Selic se redressa et se saisissant de la corde se laissa glisser le long de celle-ci jusqu'à rejoindre Axel.
Thomas tremblait, cela lui avait semblé si simple lorsqu’ils avaient évoqué les parachutes mais maintenant il devait faire face à son appréhension. Une foule de doutes l’envahissait. Si le parachute ne fonctionnait pas ? Si il ne parvenait pas à l’ouvrir ? Si il perdait connaissance ou si il se cognait contre la paroi de l’île ? Il se voyait tournoyant à toute vitesse dans le vide puis s’écraser contre le sol. La vision du garde désarticulé gisant dans une mare de sang contre le pare-brise s’imposa à lui. Il recula en tremblant.
- J’y arriverai jamais ! murmura –t-il.
Kyliam s’approcha de lui et posa sa main dans son dos comme pour le rassurer.
- Je vais t’aider ! dit-elle avec un méchant sourire.
Thomas n’eut ni le loisir, ni même l’envie de la remercier d’une si gentille attention. L’échidné, avec une force impressionnant au regard de sa taille, l’avait précipité dans le vide. Elle le regarda tomber en vrille vers le sol en sifflant.
-
Curieux ces parachutes tout de même, murmura-t-elle.
...