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Planete Sonic ForumsL'Atelier Fan AreaFanficsBest of[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
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[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
Re : NightDreamers
« Répondre #165 le: Novembre 17, 2009, 02:31:37 am »
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Je commence le post destiné à vous filer un quatorzième nouveau chapitre par un grand et sincère MERCI, destiné à Sephyra ! Vous allez vite comprendre pourquoi.


Sephyra et Zalosta,
réunies en un tandem de tueuses. On retrouvera le petit décor ainsi que la robe de Zalos' plus tard dans la fic. Eh ouais, tant que j'y suis, autant renvoyer l'ascenseur, je l'inspire par ma fic, elle me guide par ses dessins °^°

J'aimerai juste bien appuyer sur le fait que Sephyra ne prend plus de requêtes depuis quelques temps, et elle n'a pas fait d'exception pour moi. Je ne lui ai rien demandé, c'est elle, de sa propre volonté et sans m'en parler à l'avance, qui a décidé de dessiner ça. Mes remerciements en sont d'autant plus chaleureux donc, puisque c'est une agréable surprise de pouvoir profiter autant que vous d'illustrations de NightDreamers =)
Et bien évidemment j'ai largement accepté de les reconnaître comme "officielles" ! Un grand merci, donc, à Sephyra ! ^^


Bien ! Sur ce, je vais vous répondre. Ensuite on démarre le prochain chapitre ! o/
Capita < ZALOSTA EST UN HOMME ! PARCE QUE T'ECRIS COMME UN HOMME !! *Fuit très loin la fureur des Bad Food
Kayra < Ma fille ! ^O^ Pour Zalosta et les enfants... Hé hé, tu vas la trouver beaucoup moins touchante dans le chapitre 15 ~ Sinon, vous aurez le début des révélations sur le Patron dans le prochain chapitre ! (Pas celui-là, l'autre, le 15. Eh ouais, encore attendre *SBAF) Merci à toi pour les encouragements =)
Hyguanlanga (J'ai réussis à écrire ton pseudo de tête sans faire de fautes !) < Qu'est-ce que fait le Patron maintenant ? Oh il s'est trouvé un petit job dans un fast-food, il bosse incognito et touche une paye. En fait vous apprendrez à la fin de la fic que sa mort a été mise en place parce qu'il en avait marre de jouer les gardes-chiourmes ^o^ *SBAF* Merci d'être passé encore une fois ! =)
Sephyra < ... Greuh... J'peux rien dire cette fois, je peux pas vous insulter, je peux pas vous rabattre votre langue de vipère... Raaah ! è__é Mais je vous remercie quand même pour ces dessins... J'ai hâte que vous postiez les autres é__è ET ECRIVEZ ESPECE DE VIEILLE BECASSE RABOUGRIE DEPLUMEE - bien que je vous remercie encore, croyez-le é__è Sinon pour le coup de la fausse modestie, je ne répondrais que par ceci : prout. ._.  FAR ! *Fuit
Naomi < Argh >< *Suffoque* Pourtant j'ai relu le prologue ya pas longtemps. Ca m'avait même pas sauté aux yeux. Mais en effet quand on y réfléchit... Ya de quoi se foutre de moi XD Bon ok je corrigerai, parce que là c'est gros, quand même. N'empêche que... Ca se fait pas de revenir avant le Chapitre 14 et balancer une faute qui date de plusieurs mois ! é_è *Va se pendre
Plus sérieusement, prend tout le temps qu'il te faudra pour lire ND ! Pour tout te dire, je suis même honoré que tu fasses attention à ma fic ^^
A la prochaine donc ! Et merci pour la faute x)


Voilà voilà ! Chapitre 14 donc. Et moi je commence le 16. Ce qui revient à dire que la preview pour le chapitre 15 est déjà prête... Ok les comptes sont bons, je vous balance la suite de suite ^o^
Dans celui-là, Myosotis, Millie et Arthur font leur come-back, Donf réapprend à conduire, Zalos et Hunter boudent, et enfin une fin de chapitre assez énigmatique, qui nous en révèle tout de même un peu plus sur cette étrange organisation de Loth et Rika. Enjoy comme disent les jeunes !
Ah, et comme quoi, Sephy m'a vraiment gâté. Elle m'a fait une très jolie enluminure pour le titre "NightDreamers" ! Je la mettrais donc à partir de maintenant, puisqu'elle le mérite bien ^o^
Enfin, je vous laisse lire. A dans quelques jours ! =)

Note d'avant-chapitre : Comme vous le constaterez, les cauchemars de nos protagonistes sont de plus en plus gores. Attention aux âmes sensibles donc (bien que ma maîtrise dans ce domaine reste encore à travailler).





L’histoire de cette fleur…
Ses pétales bleus, ovales, fines, auréolées en leur centre d’un soleil bourgeonnant. La myosotis, et sa beauté…
L’histoire d’un chevalier et de sa dame, il y a très longtemps, qui se promenaient au bord d’un lac. Le chevalier, galant et serviable, se pencha près de l’onde azurée pour cueillir cette fleur qu’il voulait offrir. Mais son armure, trop lourde, le fit basculer dans l’eau.
Alors qu’il se noyait, il jeta la fleur en direction de sa dame, et réussit à dire avant que l’eau ne pénètre ses poumons : « ne m’oubliez pas »…
Qui suis-je ? Une fleur. Je suis une myosotis. Je suis Myosotis. Je me suis réveillée dans ce champ, près du lac. Et comme symbole de cette si jolie fleur, je n’ai pas de souvenirs. Amnésique ? Non…
Je ne suis rien. Une fleur n’a pas de mémoire, pas de souvenirs. Elle n’a que la beauté pour elle.
Et sa vie est éphémère. Comme toutes les autres.
C’est peut-être pour ça que mes yeux perçoivent la mort…



NightDreamers
Chapitre 14 ~ Songes


Myosotis leva lentement les paupières. Son esprit était alangui par un sommeil forcé. Quand elle ouvrit les yeux, elle sentit le liquide dans lequel elle était plongée tracer des sillons sur sa cornée. Des lignes rouges, tremblotantes, palpitantes, apparurent, floues. Une vitre la protégeait du monde extérieur.
Cette vitre est vivante. Elle est née par la main de l’homme, et se fissurera un jour. Elle vit et meurt…
De l’autre côté de la vitre, Myosotis, dont l’esprit s’étirait lentement de cette langueur qui lui lancinait le crâne, aperçut les hommes en blouses blanches, dans une autre salle elle-même séparée par une autre vitre, plus grande. Une sorte de baie vitrée. Elle prit conscience qu’elle respirait grâce à un masque à oxygène, qui lui couvrait la bouche et le nez. Soudain, l’un des hommes tourna la tête vers elle, et il sembla s’agiter en laissant tomber les papiers qu’il tenait à la main, pointant du doigt la jeune femme. Ses lèvres remuaient vivement.
Les hommes sont si… Fragiles… Non… Ce n’est pas l’homme, c’est le monde entier qui est fissuré depuis… Si longtemps…
Myosotis tourna lentement la tête du plus loin que le lui permettait son masque, dont une longue fibre en plastique partait en arrière, au-delà de son champ de vision. Elle sentit les lanières en plastique retenir ses mains et ses pieds, ainsi que sa taille, pour la retenir contre une surface métallique. Alors cette position lui parut inconfortable. Son esprit s’ouvrait de plus en plus à une perception réveillée de son sommeil, et elle sentit un début de claustrophobie lui monter à la gorge. Elle était enfermée dans une sorte de bocal, plongée dans un liquide verdâtre, retenu par des lanières et respirant à l’aide d’un système douteux. Elle n’avait aucune confiance envers les machines.
Les hommes sont déjà si fragiles. Ils ne peuvent pas construire d’objets plus intelligents qu’eux. Si « ils » les ont construits, « elles » ne peuvent pas être au-dessus d’eux. « Elles » peuvent faire des erreurs. « Elles » doivent en faire, c’est le but des machines créées par l’homme : se rapprocher d’eux. Donc faire des erreurs, elles aussi.
Elle serra les poings en fronçant les sourcils, essayant de tirer sur les lanières qui emprisonnaient ses poignets. Mais peine perdue. En bougeant la tête dans tous les sens, prise de panique, elle réussit à détacher le masque de son visage. Alors elle se dit que si elle n’agissait pas vite et bien, elle y resterait.
Dans combien de situations la panique a-t-elle achevée le dernier espoir qui restait ?
Elle se plaqua contre la surface métallique, derrière elle, et réussit tant bien que mal à prendre le cordon en plastique qui retenait son poignet gauche entre ses dents. En tirant simultanément avec son poignet et ses dents, la lanière finit par émettre un craquement sourd, puis un des deux côtés rattachés à la surface se débloqua.
Je vois la mort de toutes choses. Mais pas la mienne. C’est paradoxal.
Sans perdre une seconde, serrant les dents et retenant du mieux qu’elle pouvait sa respiration, elle se concentra pour faire apparaître les lignes rouges palpitantes sur le deuxième cordon à sa droite. Avec un ongle de sa main gauche, elle traversa une des lignes, et le plastique se trancha de lui-même en suivant les courbes que traçait le doigt de la jeune femme.
Les fleurs ont besoin d’eau pour vivre, mais je ne veux pas mourir noyée dans une cuve douteuse. Je ne suis pas une expérience, à la fin.
Alors que les scientifiques s’agitaient grandement de l’autre côté de la pièce, derrière leur baie vitrée, Myosotis reprit la même méthode pour libérer sa taille et ses deux pieds. Enfin, nageant difficilement dans le peu d’espace noyé par le liquide verdâtre, elle avisa la vitre du bocal et repéra le gros point rouge.
Les lignes sont Ses traces. Les points Sa présence. Tout ce qui est vivant est fissuré dès sa venue au monde…
Elle leva le poing, les poumons en feu, et l’abattit avec la lenteur que lui conférait l’eau sur la vitre, en plein dans le gros point rouge qui palpitait avec frénésie, comme si celui-ci sentait sa mort venir le chercher. La vitre explosa toute entière, et une alarme résonna alors dans le complexe scientifique. Les scientifiques couraient en tout sens de l’autre côté de la baie vitrée. Myosotis, à quatre pattes sur les débris de verre, nue, essoufflée, reprenait difficilement de sa plongée forcée. Elle se força à se relever, titubante, préférant ne pas s’attarder sur sa nudité, et remarqua alors à sa gauche deux autres bocaux de la même taille et remplit du même liquide verdâtre. A l’intérieur de ceux-ci, les deux gamins qu’elle avait rencontré dans le manoir.
Alors ils étaient ici… Si je retrouve Zalosta et les autres avec ces enfants, on va encore me prendre pour une traître.
Elle se concentra, reprit sa vision particulière et avisa un nouveau point rouge sur la vitre intacte du bocal d’Arthur.
Mais je ne vais quand même pas laisser ces enfants devenir des expériences humaines sans broncher.
Elle leva le poing et l’abattit sans grande force sur la vitre, qui explosa comme la première avec un bruit plus assourdissant cependant. Ses oreilles n’étaient plus plongées sous l’eau pour amoindrir le vacarme. Elle fit de même avec le cercueil transparent de Millie.
Ca, c’est pour m’avoir foutu à poil, bande de pervers.
Elle retira les masques à oxygène plaqués sur le visage des deux enfants, puis leur mit à chacun une bonne gifle. Ils clignèrent des yeux avec surprise, l’esprit encore ensommeillé.
-   Allez réveillez-vous, on n’a pas de temps à perdre ! Lança-t-elle en coupant les liens en plastique d’Arthur.
-   Où on est… ? Demanda la petite voix endormie de Millie.
-   Pas dans un endroit accueillant en tout cas. Il faut pas traîner ici, dit-elle en se dirigeant vers la jeune fille et en la libérant à son tour.
Arthur se frottait les yeux en baillant. Puis il constata sa nudité parfaite et cria en cachant son entrejambe d’enfant entre ses mains.
-   Mais il se passe quoi là ?! S’écria-t-il, au comble de la honte, avant de rougir en posant ses yeux sur les corps de Millie, puis de Myosotis.
-   Sale gosse, déjà pervers à ton âge, ça te promet un bel avenir ! Rouspéta la jeune femme lui faisant signe de regarder ailleurs. Met tes hormones de côté pour le moment !
Millie cria à son tour en cachant son corps, toute rouge. C’est alors qu’une porte s’ouvrit à l’extrême droite de la petite salle. Des scientifiques entrèrent, armes en main.
-   Plus un geste ! S’écria l’un d’eux en pointant son pistolet sur le petit groupe.
Myosotis les fusilla du regard. Ses pupilles étaient d’un violet sombre, et contenaient quelques reflets noirs qui semblaient bouger lentement, comme vivants. Les corps des scientifiques lui apparurent criblés de lignes rouges tremblotantes, au même titre que la salle toute entière.
Ce monde est éphémère…
Alors qu’elle réfléchissait sur la conduite à tenir pour se tirer de ce pétrin, les hommes s’avançaient lentement vers eux, armes levées.
-   Ne bougez pas, on ne vous fera pas de mal… Proféra lentement le même homme qui les avait menacé le premier.
Ce qui suivit fut incompréhensible du point de vue de la jeune femme. Les néons au plafond clignotèrent, puis une pénombre entière envahit les lieux. Elle entendit les hommes se demander ce qu’ils se passaient, puis soudain il y eut un cri, des coups sourds et des corps tombant lourdement sur le sol. Myosotis prit à l’aveuglette les deux enfants contre elle en reculant lentement. Mais elle n’y voyait absolument rien.
-   Par ici, lança alors une voix calme et posée, grave.
Une voix qu’elle avait déjà entendue. Elle ne savait plus où, sur le coup, mais sa mémoire lui dictait d’obéir. Ses souvenirs lui rappelaient inconsciemment qu’elle pouvait avoir confiance. Sans lâcher les enfants, elle s’approcha en tâtonnant, un pas après l’autre, avant qu’une main puissante ne la prenne par l’épaule et ne l’entraîne sans même qu’elle ait le temps de se débattre. Un violent courant d’air emplit ses oreilles, et lorsqu’elle cria elle n’entendit même pas sa propre voix. Elle raffermit sa poigne autour des enfants ; dans le vide. Ils n’étaient plus auprès d’elle. Puis soudain le bruit s’estompa. L’agitation fit place au silence. Elle ne sentait ni ne voyait plus rien. Elle ouvrit lentement les yeux, et…

Je vois… Je vois une hybride, habillée d’une simple nuisette transparente. Elle se tient près du rebord. Trop près. Lentement, elle lève les bras, puis lève un pied face au vide. Elle chavire lourdement en avant. Je la suis des yeux, comme si j’étais elle. Non, je suis elle. Je chute ! L’image des immeubles se fait floue, puis vient le sol à une vitesse fulgurante. Je vais m’écraser !
Je ferme les yeux. Mais il ne se passe rien.
Je les ouvre à nouveau. J’ai l’impression étrangère de prendre part dans un corps qui n’est pas le mien. Je vois… Je vois du noir. Je vois des enfants bizarres, peignés d’un sourire grotesque, à en faire peur. Ils ont les yeux noirs, entièrement noirs, et trop volumineux. Ils dansent. Celui à travers lequel je vois danse aussi. En ronde. Autour d’un… D’un jeune homme. Hunter… ? Des rires se font échos, enfantins, devenant de plus en plus graves, de plus en plus résonnants. Mon âme se contracte, elle sent qu’il faut redouter ce qu’il se passe. Soudain, la danse s’arrête, tous les enfants regardent d’un même mouvement vers… Une intense lumière qui perce les ténèbres.
Je ferme les yeux. Le rire revient soudainement. Aigu. Amplifié. Puis une voix gutturale, sombre, puisant sa force d’un Mal sans pareil, détourné de la moindre lueur d’espoir. Elle susurre quelque chose que je ne comprends pas, comme si ça ne m’était pas destiné. J’aimerai me boucher les oreilles, mais je ne peux pas. Je n’ai pas de corps…
J’ouvre à nouveau les yeux.
Je vois… Un bureau, dans la pénombre. Je le reconnais. Je crois que c’est celui de leur Patron. L’homme en costume à travers duquel je vois tient des feuilles dans ses mains. Malgré les verres teintés qu’il portait quand je l’ai vu, je ne vois pas plus sombre. Mais je ne peux pas lire. Il fait noir. Soudain, l’homme relève la tête. Je distingue une des doubles portes qui s’ouvre, très lentement. Une voix étrange, sifflante, emplit alors la pièce. Comme une radio mal réglé. L’image se brouille. L’homme chavire. Je ressens une souffrance effroyable. J’aimerai crier. Je veux crier !
Mais je ne peux que fermer les yeux.
Et je les ouvre à nouveau. Comme si j’y étais obligée. Je vois un couloir. Un couloir d’hôpital. Je marche.  Aucune lumière n’est allumée. J’entre dans une chambre. Une grande chambre contenant six lits. Un bras nu, couvert de bandelettes, se lève devant mes yeux. Elle fait un mouvement du poignet. Les « bips » qui résonnaient dans la chambre se taisent une demi-seconde à peine, puis reprennent. Je ferme la porte de la chambre, et je me dirige à nouveau dans l’hôpital, sans savoir où je vais. J’ouvre une porte. Je crois que c’est une salle de garde, quelque chose comme ça. Plusieurs personnes sont assises autour d’une table. Ils tiennent pour la plupart une tasse dans les mains. Certains visages sont figés en plein rire, d’autres la tasse aux lèvres, les yeux fermés. Il fait sombre. Des écrans de contrôle émettent régulièrement plusieurs bruits différents. A nouveau, le bras bandés se lève dans les airs. Même mouvement de poignet. Les bruits automatiques s’arrêtent, le temps d’une petite seconde. Puis reprennent. Je sors comme à reculons. La porte se ferme d’elle-même alors que je suis déjà dans le couloir, à plusieurs pas. Je sors de l’hôpital sans voir où je marche. J’avance de plus en plus vite.
Comme si on rembobinait. Je revois ce qu’il s’est passé les derniers jours. L’hôtel. Le train. Le manoir dévasté. Le train. La nuit à attendre dans le froid avant que Saïko ne détecte quelque chose. Le train, à nouveau. Le Patron. Le manoir, neuf. Mon combat contre Valdamjong. Mon arrivée dans la ville. Mon voyage. Le champ de fleurs. La myosotis. Le sang sur ses pétales.
Puis tout se coupe brutalement. Je ne sais même pas si j’ai les yeux ouverts : je ne vois rien. Que du noir. Partout.
Le silence. La pénombre. L’immobilisme.
La mort… ?
« Dernière édition: Novembre 20, 2009, 04:32:26 am par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #166 le: Novembre 17, 2009, 02:32:40 am »
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Le contact froid du métal sur son dos, qui était semblable à une terrible morsure. Hunter grelota violemment, les yeux fermés. Un terrible mal de crâne le lançait. Ses paupières étaient lourdes. Autour de lui il sentait plus qu’il n’entendait un silence opaque, grave et profond, comme surnaturel. Alors que ses pensées prenaient forme et qu’il reprenait peu à peu consistance de ses membres plaqués contre une surface dure et glacée, il sentit une souffrance au creux de ses mains, ainsi qu’autour de ses jambes et de son cou. Une souffrance qui augmentait un peu plus à chaque seconde. Grognant faiblement, il ouvrit lentement les yeux. Sa vision était floue. Il cligna plusieurs fois des paupières, la mine souffrante. Et ce qu’il discerna dans les ténèbres le glaça d’effroi.
Devant lui se tenait… Lui. Il se faisait face à lui-même. La même veste, la même cravate, le même chapeau, le même pantalon. Les mêmes yeux, les mêmes cheveux. Hunter ingurgita difficilement. Mais pas seulement à cause de cet étrange spectacle. En voulant abaisser la tête, il se rendit compte que son cou était retenu par quelque chose de froid. Des mailles métalliques. Pris d’effroi, il voulut bouger ses membres. Peine perdue. La souffrance dans les paumes de ses mains provenait des pieux en métal qui lui entaillait la chair. Et une chaîne métallique, certainement la même que pour son cou, entourait ses poignets. Ses pieds aussi, de la même manière, était entravés.
Il était nu, crucifié à une plaque de métal, incapable de tout mouvement. Et il se faisait face. La chair à vif au niveau de ses mains, il sentait la froideur du métal au creux de ses paumes. Et les chaînes métalliques entaillaient sa peau. Il reporta son regard sur celui qui lui faisait face. Debout,  immobile, le regard perdu derrière ses touffes de cheveux bruns, il se regardait sans mot dire. Silencieux. Comme un pantin. Soudain, il releva la main qu’il cachait un peu en retrait, dans l’ombre de son dos. Hunter découvrit avec frayeur le pistolet que son double pointait sur lui. Terrorisé, revoyant surgir de ses pires et plus angoissants souvenirs ce cauchemar qu’il faisait étant jeune, il tenta une nouvelle fois de bouger, s’arrachant de lui-même de nouveaux grognements de souffrance inutiles.
Puis un coup de feu phénoménal résonna dans les ténèbres. La douleur empêcha Hunter de respirer. Il écarquilla les yeux de souffrance. La balle venait de se frayer violemment un passage dans son ventre, broyant les canaux d’irrigations sanguins et les viscères qui se trouvaient sur son chemin. Quand il tenta de remuer plus par réflexe que par envie, Hunter suffoqua de douleur. La balle était encore dans son corps, arrêtée par la surface contre laquelle le jeune homme était durement plaqué.
Hunter releva des yeux cernés de douleur, mi-clos, sur son double. Celui-ci gardait le pistolet levé vers lui. Aucune émotion ne trahissait son visage impassible. Puis un second coup de feu retentit. Hunter, crucifié, rejeta la tête en arrière et se cogna brutalement le crâne contre le métal qui le piégeait. Troisième coup de feu. La balle perfora son épaule, broyant l’os, rejetant la chair à vif. Hunter hurla. Quatrième coup de feu. Cette fois-ci, le projectile déchira la boîte crânienne du prisonnier. La tête plongea mollement dans le vide, retenu seulement par la chaîne métallique. Quelques secondes de silence.
Puis un souffle inaudible. Un hurlement provenant de la plus profonde des douleurs, qui débuta sans se faire entendre, puis montant rapidement dans les sonorités avant d’attendre le summum. Hunter déploya sa mâchoire sans pour autant que l’effroyable douleur ne s’en échappe. Son cri resta longtemps perché au creux de sa gorge, déformé par les larmes de souffrance. Puis un nouveau coup de feu rejeta sa tête en arrière, stoppant son souffle net. Il n’arrivait plus à parler. Ses lèvres bougèrent sans souffle, signifiant difficilement dans un mutisme profond « pourquoi je meurs pas ».
Coup de feu sur coup de feu, la souffrance n’augmentait plus. Elle était tellement insupportable qu’Hunter en venait à prier pour mourir. Pour que la douleur cesse. Chaque balle perforait sa peau, entaillait sa chair, détruisait ses os. Son corps n’était plus qu’un débris d’où le sang s’écoulait à flot. Un long et large filet dégoulinant de deux trous dans sa tête noyait son visage, lui faisant goûter à sa propre vie, l’empêchant d’ouvrir les yeux.
Alors, dans un dernier coup de feu, la tête du crucifié chuta lentement en avant, le corps indolore par la souffrance extrême, le visage complètement noyé sous son propre sang.

*****
***
« Dernière édition: Novembre 17, 2009, 02:38:12 am par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
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*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #167 le: Novembre 17, 2009, 03:24:15 pm »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
... ^0^
Pauvre Hunty quand même. Si les cauchemars sont de plus en plus dares, j'ai peur pour Donf et Zalos :'D
Bref! Super chapitre, j'adore tous tes parallèles avec l'histoire de la myosotis. Ya pas à dire ché clachieux. Mais pour le coup z'avez presque plagié Tetrix, avec le labo, les baies vitrées là... *SBAFFA* Ok Ok, c'est pas moi qui ai inventé le genre :'D
Flemme de relever les fautes, j'en ai vu très peu en plus. Et puis je suis pas foutue de critiquer autrement qu'en relevant les fautes d'ortho ^0^" Ah quoique! Ya un truc qui me chiffone dans le doux rêve d'Hunter. Quand son double maléfique lui tire dans le ventre, tu dis que la balle reste à l'intérieur car bloquée par le crucifix contre lequel il est plaqué... Mais techniquement, il est cambré le Hunty non? Donc la balle ne devrait pas être stoppée à l'intérieur même de son corps, mais devrait ressortir au moins en partie... Non? Enfin quoi qu'il en soit on a pigé le message : Hunty en a chié. XD

Super chap mais j'ai hâte à la résolvatation des mystères mystérieux moi è_é Et ne vous en faites pas, ça me fait plisir de vous dessiner illustrations et autres ^^ MAIS AVOUEZ QUE L'ENLUMINURE VOUS ME L'AVEZ DEMANDÉE !! è_é *SBAFFA*
Allez, je vous souhaite une très bonne continuation.
A bientôt ^^
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #168 le: Novembre 17, 2009, 04:47:44 pm »
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*Débarque avec un truc d'exorcisme, l'air folle o_o

FIIIILS ! Vient par ici, il faut purger ce mal o_o CHERI, par ici aussi, c'est pas humain de faire subir ça a fils .o.
J'veux voir les talents de conducteur aussi !
Et Myosotis <3 ! Finalement stune gentille un peu quand même.
Par contre, l'italique tue l'italique. J'ai du me reprendre à plusieurs fois pour lire le passage tout en . C'est pas permis aussi ! èoé

Voilà voilà .o. ! Hâte de voir la suite du chapitre, et les deux autres cauchemars suivant, plus GORE, déjà que ça c'est assez <3 !
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Re : NightDreamers
« Répondre #169 le: Novembre 18, 2009, 10:02:24 am »
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Hum tu posts plus vite que je n'ai le temps de répondre. -_-. Pas grave je ferais un tir groupé.

Alors que ce soit une salle de réveil, ou les soins intensifs ou n'importe qu'elles autres chambres à partir du moment où il y a une surveillance avec un électrocardiogramme. Dès que les machines s'éteignent quelqu'un aurait du surgir. Ou alors il vaut mieux ne pas fréquenter cet hosto. Surtout si ils sont recherchés. Autre incohérence. Laisserais tu les armes de tes patients dans leur chambre si tu les sais dangereux ?

Chapitre 13 :
Pas grand chose à dire. De jolies et très effrayantes descriptions. Surtout le cauchemar de Saiko. Pauvre renard. J'aime lorsqu'on torture psychologiquement les personnages. ^^

Chapitre14 : Une petite fleur. Toute la première partie est dédiée à Myositis. On se rend compte qu'elle n'est pas ce qui semble être. Par contre je suppose qu'en italique ce sont ses pensées. Alors tu trouveras facilement la faute
Citation
Comme si j’y étais obligé.
Je sais pas si il en a d'autre à vrai dire j'ai imprimé et lu le texte après ma journée de boulot, j'avais pas la tête à me lancer dans une correction.
J'aime bien le pouvoir de Myosotis.J'aime surtout la façon dont tu décries sa capacité de voir les points faibles. Ou vitaux que ce soit sur les objets ou sur les personnes. Je commence à comprendre comment elle a réussi à détruire si facilement son adversaire lors de sa première apparition. Je l'aime  bien ce personnage.^^

Le cauchemar de Hunter est très gore. Mais intéressent pour son double sens.
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Re : NightDreamers
« Répondre #170 le: Novembre 18, 2009, 01:10:30 pm »
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Je vais tout d'abord commencer par le dessin de ma grand-mère, qui est vraiment magnifique !!

Franchement, jamais rien vu d'aussi beau. Couleur, tout y est, et vraiment aucun défaut, sauf peut être le fond qui fait un peu plat ^^ Le sigle aussi est très beau ^^
*Serre elle aussi sa grand-mère dans ses bras*
Maaamiiie =3
C'est pas très gentil ce que tu dis sur papa, mais c'est vrai que les remarques qu'il te fait ne sont pas sympathique non plus !!!

Bref, revenons à l'histoire ^^
Très belle description, par contre je plains, dans la première partie, les enfants et Myosotis. Le fait qu'elle soit une fleur est étonnant aussi, mais bon. J'espère qu'il s'en sortiront bien. Et qui est cette mystérieuse personne qui les a fait sortir ? En tout cas Myosotis la connait, ça se voit à sa réaction. Mais purée, quel pervers ces médecins >.< Et j'ai remarqué une faute, au fait, papa !
Citation
-   Plus un geste ! S’écria l’un d’eux en pointant son pistolet sur le petit groupe
Il manque le point ^^

En tout cas, la deuxième partie est vraiment horrible. Grand frère, je te plains vraiment é.è
Ce doit être horrible cette sensation là. Se faire tuer, mais sans mourir. Arr, j'en frissonne même !! Heureusement que ça n'existe pas. Mais dans les cauchemar, c'est vrai que ça se pourrait bien...
Grand frère, j'espère que ça va mieux maintenant T.T

Bref, bon courage pour la suite en tout cas !!
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #171 le: Novembre 20, 2009, 09:31:04 pm »
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  • Donfy
La suite étant vigoureusement demandé par Sephyra en ce moment sur Msn (en fait je suis carrément séquestré, deuxième épisode), je me vois dans l'obligation de poster rapidement.
Je dirais donc, pour résumer cette fois-ci, un grand merci à vous tous, c'est toujours un plaisir de lire vos commentaires, et je vous remercie de rester fidèle à ND ! =)
D'ordinaire j'aime bien réponse au cas par cas, c'est marrant, mais là je suis carrément menacé alo*SBAF* OK !
Bon, hm. Voilà la suite. Une preview qui vous donnera à saliver je l'espère. Les deux chapitres seront forts en révélations, et la trame principale du scénario se fait enfin plus clair !
Bonne lecture, et à la prochaine ^^





Donf pivota la clé dans la serrure et ouvrit la portière.
-   Attend. Pourquoi c’est toi qui devrait conduire ? Le stoppa Hunter.
-   Quelqu’un d’autre ici a son permis ? Répliqua Donf en regardant le petit groupe.
Personne ne répondit. Hunter siffla dédaigneusement entre ses dents et croisa les bras.
-   Tss… Si ça avait été une moto…
-   Ben justement. J’ai pas envie de te laisser au volant pour que tu prennes notre moyen de fuite pour une deux roues et que tu fasses tout planter. Va t’asseoir à la place du passager si tu veux profiter de la route.
Et sur ce, Donf s’assit face au volant, avant de se tordre le corps pour débloquer les serrures des portes arrières, puis celle de la place avant. Sephyra, Zalosta et Saïko s’engouffrèrent derrière. La hérissonne à la robe sale prit un soin exemplaire pour que Saïko se retrouve au milieu, entre les deux hybrides. Celui-ci obtempéra sans chercher à débattre le pourquoi du comment. Hunter prit place comme convenu aux côtés de Donf, qui insérait déjà la clé dans la serrure moteur.
-   Belle bagnole n’empêche, ne put-il s’empêcher d’admettre en mettant le moteur en route.
La voiture se présentait en effet comme un magnifique assemblage de métal chromé, peinturé d’un violet sombre aux reflets rouges magnifiques. Ses courbes étaient arrondies, gracieuses, anticipant les performances de la machine pour la vitesse pure. Donf régla son siège, prit le temps de vérifier les rétroviseurs extérieurs ainsi que celui intérieur, boucla sa ceinture, prit le volant à deux mains, puis… Resta immobile.
Hunter le regarda avec suspicion, la ceinture bouclée.
-   … Ne me dis pas que…
-   J’ai pas touché un volant depuis quatre mois, répondit le pseudo conducteur en lançant son plus beau sourire à la cantonade.
Les réactions furent exemplaires. Hunter dégrafa sa ceinture, l’air de dire qu’il allait prendre le volant. Zalosta, qui était assise juste derrière Donf, balança un coup de pied dans le fauteuil, Sephyra soupira longuement, résignée, et Saïko ouvrit des yeux étonnés en contemplant ce qui était pour lui un engin trop moderne pour être compréhensible.
-   Nan mais ça va ! C’est comme le vélo, une fois qu’on a appris, ça s’oublie pas, non ? Rétorqua Donf, vexé.
-   Ouais mais en vélo quand tu te casses la gueule tu peux remonter derrière ! Là si on se casse la gueule, ya de grandes chances pour qu’on y reste tous !
-   Je sais conduire ! Ferme-là !
-   Donf, t’aurais mieux fait de laisser les clés à Hunter dès le début ! Intervint Zalosta.
Sephyra se passa une main sur le visage pendant que la discussion tournait à l’orage.
-   Bon ça suffit ! Lança-t-elle enfin d’une voix sonore.
Gros silence dans la voiture.
-   Même si c’est Hunter qui conduit, les risques sont à peu près les mêmes. Une moto n’est pas une voiture. Alors vu comment c’est parti, autant laisser Donf mener notre petite chance de survie !
Zalosta grogna sourdement en regardant à travers la vitre, l’air boudeur. Hunter croisa les bras. En boudant, lui aussi. Donf regarda la roussette dans le rétroviseur intérieur.
-   Merci Sephyra.
Celle-ci ne reprit même pas. Ce n’est pas qu’elle les trouvait immatures. La situation était incompréhensible, et ils étaient tous à bout de nerfs. Les tensions ne feraient que s’accentuer tant qu’ils ne prendraient pas tous un peu de repos, et surtout un peu de recul au vu des derniers événements. Mais pour cela, il fallait déjà sortir de cette ville et s’éloigner. Donf pesa lentement sur la pédale d’embrayage après avoir abaissé le frein à main et passé la première. La voiture, avec un ronronnement très séduisant, commença à rouler très doucement. Puis dans un bref sursaut, elle s’arrêta. Saïko demanda si c’était normal, s’il s’agissait d’une sécurité moderne pour empêcher le mécanisme de s’ébranler ou de se mettre à voler dans tous les sens. Donf rigola, l’air gêné. Hunter et Zalosta grognèrent à nouveau, synchrones.
Et Sephyra se dit que, tout compte fait, elle n’aurait peut-être pas dû intervenir.


Myosotis ouvrit lentement les yeux. Elle vit tout d’abord un rai de lumière, à peine voilé par un rideau trop fin, et des planches de bois comme plafond. Puis les lignes apparurent, brèves, tremblantes, avant de s’évaporer. Les fameuses lignes de la mort qu’elle voyait depuis son réveil. Elle se releva lentement sur sa couche, une main sur les yeux, un mal de crâne lui tirant un bref grognement quand elle releva les paupières, l’esprit encore ensommeillé, pour découvrir où elle avait encore atterrit. En face d’elle, dans la semi-pénombre, se présentait des couches de bois apparemment poussiéreuses. Quand elle tourna la tête, une touffe blonde l’empêcha de continuer son analyse.
-   T’es réveillée madame ? Demanda Arthur, le regard brillant et étrangement froid avec ses grandes pupilles ovales et jaunes.
La jeune femme le scruta longuement avant de répondre.
-   Oui je suis réveillée. Et c’est pas madame, c’est mademoiselle.
-   Mademoiselle comment ?
-   Myosotis, répondit évasivement la concernée en regardant sous les draps voir si elle était habillée, cette fois.
Effectivement on lui avait passé un habit. Et pas n’importe lequel. Son kimono beige. Le seul. L’unique. Elle retira alors la couverture miteuse avant de se lever lentement. Elle était maintenant parfaitement réveillée, et découvrait l’endroit avec suspicion. A tout prendre, c’était une vieille cabane qui avait brûlée, et avait été laissée à l’abandon. Là où ils se trouvaient n’était qu’une toute petite « pièce » (si autant pouvait-on appeler cela une pièce), sentant le bois pourri et l’humidité. Plusieurs planches étaient d’ailleurs arrachées, donnant sur… Sur rien. La pénombre d’une pièce adjacente inconnue sûrement. Le plafond était bas, à peine quelque centimètres de plus que ce qu’il ne fallait pour que la jeune femme se tienne debout. Elle reporta son attention sur le petit garçon. Lui aussi était habillé comme elle l’avait connu au manoir. Chemise blanche à carreaux boutonnée sur un maillot vert qui lui sortait du bas surmonté d’un petit col blanc, ainsi que d’un simple pantalon pour enfant dans les tons vert.
-   Depuis quand tu es réveillé ?
-   J’sais pas. J’ai pas dormi je crois, le monsieur en cape il nous a amené ici et il nous a dit d’attendre que tu sois réveillée, mademoiselle Myosotis. C’est tout.
-   Où est l’autre gamine qui nous accompagnait ?
-   Elle est dehors, juste derrière le drap. Elle a dit que la spirale que tu portais lui faisait mal à la tête…
-   La spirale… ?
Le gamin hocha les épaules, l’air de dire qu’il ne comprenait rien de plus qu’elle à cette allusion mystérieuse. Myosotis contourna donc le petit lit miteux et leva un peu le drap sombre rongé, qui était retenu au plafond par des planches de bois, pour tomber sur une sorte de ruelle puante et dégoulinantes d’ordures. L’odeur était infecte, et elle se demandait bien comment elle avait pu dormir au milieu de cette puanteur sans se réveiller, prise de nausées. Ni même comment elle avait pu se réveiller jusque là sans la remarquer. Elle se pinça le nez, les sourcils froncés. Il faisait nuit, dehors. Le rai de lumière provenait d’un lampadaire lointain, en-dehors de la longue ruelle qui ne faisait qu’une ligne droite jusqu’à la rue. Au milieu du chemin, une petite fille se tenait immobile, de dos à Myosotis. La jeune femme s’approcha d’elle.
-   Millie ! La devança l’autre garçon. La madame est réveillée !
La jeune fille se retourna lentement. Elle portait son grand chapeau de paille blanc, ainsi que sa petite robe à bretelles rose. Elle serrait son étrange peluche en forme de renard entre ses bras. Arthur s’avança avec Myosotis à sa rencontre, puis la jeune femme fit un effort immense pour éviter de parler avec le nez pincé. Quoique d’une voix encore un peu nasale, parce qu’elle voulait éviter autant que possible de respirer l’air ambiante, elle demanda à Millie :
-   Tu as dit que j’étais une spirale. J’aimerais que tu m’expliques.
La jeune fille étrange regarda sans sourciller la jeune femme avec ses grands yeux violet sombres. Ses pupilles étaient un peu trop grand pour la normal, justement. Myosotis tressaillit. Il lui semblait que le violet de ses yeux perçait son âme et dévoilait son entité même, son existence, son principe d’être humaine.
-   Tu es une spirale, dit-elle d’une voix faible, enfantine. Quelque part en toi, il y a quelque chose de connecté au Tout. Tu es une ouverture dans le système. Ton entité est une spirale vers l’infini. Et ça me donne mal à la tête quand je suis près de toi…
-   Pourquoi ?
-   Je ressens les choses, dit-elle, sa voix se faisant légèrement tremblante.
-   Tu ressens… Quoi exactement ? Rétorqua Myosotis, ne comprenant pas.
Millie baissa les yeux et serra un peu plus sa peluche contre sa poitrine d’enfant.
-   Je ressens la Vérité. Celle cachée derrière les apparences de ce monde. Et ça me donne… Mal à la tête…
Puis elle releva les yeux et fixa la jeune femme. Elle lança alors ces mots énigmatiques :
-   Pourquoi est-ce que tu n’es pas restée une fleur ?
Myosotis écarquilla les yeux. Un long silence prit place. Puis un semblant de sourire s’étira sur les lèvres de la jeune femme, et elle demanda, la voix tremblante :
-   Qu’est-ce que tu veux dire… ?


Le Président demanda à ses hommes de rester en position de par et d’autre du couloir. Seul, il franchit les deux portes en verre coulissantes. Dans la passerelle qui permettait de rejoindre les salles d’expérimentations et qui faisait office de long couloir ovale, un homme l’attendait en regardant par une fenêtre. Il se tourna lentement vers lui.
-   Monsieur le Président, je suis heureux que vous ayez accepté de faire le déplacement.
-   Voyons Nicolas, je réponds comme de coutume à vos sollicitations, répondit le Président d’un ton monocorde en serrant la main que lui tendait l’autre homme empêtré dans longue cape rouge soyeuse. Que vouliez-vous me montrer ?
Du haut de sa grande taille comparé à l’hybride, le chef de l’étrange organisation détailla d’un œil critique le « Président ». C’était un échidné de haute taille pour un hybride. Il atteignait presque la hauteur d’un adolescent humain. L’œil précis, le regard critique et connaisseur, il était connu pour sa rigidité et sa grande sévérité. Après la Grande Guerre qui avait secoué la planète toute entière il y avait quelques années, il avait gagné le pouvoir sur ce continent après s’être fait connaître par sa politique intransigeante envers tout crime de haine, qu’ils soient en direction des hybrides comme des humains. Impartial envers toute forme de violence, à n’importe quelle échelle, il œuvrait pour le bien de ses concitoyens, leur sécurité et leur confort.
Ca, c’était la version officielle. Car évidemment, chaque politique devait se revêtir d’une couche « officieuse » pour espérer gagner le pouvoir. On n’avait jamais vu d’homme politique sincère et n’ayant pas un texte tout préparé de la veille à lire lors d’une conférence dont le puissant homme n’en avait sensiblement rien à faire au final. En vérité donc, et Nicolas le savait, le Président, ou communément appelé Président Mitchell, était un échidné seulement préoccupé par la race de ces ancêtres et le sang des échidnés. Ce qu’il lui importait derrière toutes ces attitudes mensongères, c’était la sécurité et le confort pour ses frères de sang. Les hybrides d’autres races, quelles qu’elles soient, ainsi que les humains, passaient au second plan. Et encore. Si second plan il existait pour cet échidné conformé dans ses cultures ancestrales.
-   Et bien, nous avons eu un petit problème plus tôt dans la soirée. Venez, je vais vous montrer, vous le verrez bien par vous-même.
L’échidné rejeta sur son épaule la moitié de sa cape verte aux ornements anciens. C’était, cela aussi, une manière de se présenter extérieurement seulement hors des médias. Sa visite au laboratoire était strictement confidentielle. Il n’avait pas à s’engoncer dans un costume- cravate qu’il revêtait seulement pour la forme en temps normal. En se retournant pour lui ouvrir le chemin, Nicolas sourit pour lui-même. Décidément, hybrides autant qu’humains, il était facile de les manipuler dans l’ombre.
Le Président suivit l’homme à travers plusieurs couloirs.
-   Vos expériences avancent bien ? S’inquiéta poliment l’homme à la tête du continent.
-   Pour le mieux, grâce à vous ! Malheureusement, nous avons subis un léger retard dans l’ordre de nos priorités, à cause d’un contretemps majeur…
-   Le départ de votre frère ? Oui, votre subalterne, cette jolie femme, me l’a appris récemment. C’est dommage, un si bon élément…
-   Je pense que lorsque nos recherches ont touchés à leur fin, il a été surpris par l’immense puissance qui se dégageait de ce que nous attendions. Comme tout homme brillant, il cache en lui des troubles profonds qui en font sa faiblesse…
-   Tous les génies se ressemblent, Nicolas, affirma le Président sur un ton neutre, ne cachant même pas son timbre par une peine masquée.
-   En parlant de lui, vous allez être surpris… Nous sommes arrivés, dit Nicolas en s’arrêtant devant deux nouvelles portes coulissantes.
Celles-ci s’ouvrirent aux deux visiteurs. A l’intérieur régnait une pénombre sans pareil. Nicolas laissa son hôte entrer dans la pièce, avant d’appuyer sur un bouton collé au mur, près de l’entrée. Les néons accolés au plafond s’illuminèrent, révélant au Président une horreur effroyable. Sur les murs blancs de la salle d’opération qui jouxtait celle d’expérimentations, d’immenses tâches de sang repeignaient la peinture artificielle, donnant à la salle une atmosphère des plus macabres. Même les écrans d’ordinateur, en veille, n’avaient pas été épargnés. Sur un bureau était même encore fraîche une marque de main ensanglantée qui s’était traînée sur le bout de la surface ; comme si la victime s’était appuyée sur le meuble en métal avant d’agoniser. Nicolas laissa le mutisme se prolonger avant de reprendre la parole.
-   J’ai fait évacuer les corps avant de vous demander de venir. J’ai préféré faire ainsi pour vous éviter de voir ces… Horreurs. La situation est déjà assez macabre ainsi.
-   Qui a fait ça ? Demanda le Président, qui malgré les horreurs auxquelles il avait assisté pendant la Grande Guerre, ne put dissimuler le tremblement d’horreur et d’indignation dans sa voix.
Nicolas soupira tristement. L’hybride se retourna, le gratifiant d’un regard gravement étonné.
-   Ne me dîtes pas que c’est…
-   J’ai bien peur que si.
Le chef de l’organisation dépassa le président et se posta à la droite de la salle, devant une baie vitrée qui montrait trois bocaux horizontaux dont les vitres étaient brisées. L’échidné le suivit du regard.
-   Ici, nous gardions précieusement les offrandes destinées à notre but ultime. Et visiblement, avoir fui notre petit groupe n’a pas réussi à mon frère. Il a préféré… Nous montrer qu’il était prêt à tout pour nous empêcher d’aller jusqu’au bout. J’ignore ce qui le motive, mais…
-   Mais enfin, aller jusque là ! Le coupa le président en regardant une nouvelle fois les tâches encore fraîches qui teintaient les murs. Votre frère vient de perdre toute l’estime que j’avais pour lui. Je vais immédiatement lancer un avis de recherche.
Nicolas acquiesça de la tête. Le président le regarda à nouveau.
-   En parlant de ça, Lena m’avait donné ces autres avis. Deux adolescents, et quelques autres hybrides… Cela venait de vous, n’est-ce pas ?
-   Oui, je suspecte fortement ces jeunes personnes d’avoir un lien direct avec mon frère. Je voulais simplement que vous les retrouviez pour éclaircir mes soupçons, mais les choses étant telles qu’elles sont… Je pense qu’il vaut mieux ne pas prendre de risque.
-   Vous avez raison. Vu l’atrocité qui a été orchestré dans cette salle... Je préfère ne pas attendre qu’ils recommencent ailleurs et dans d’autres circonstances.
-   Je vous remercie de prendre cette affaire avec autant de sérieux, lui répondit Nicolas en l’enjoignant à sortir.
L’échidné rehaussa une nouvelle fois sa cape sur ses épaules, puis le suivit hors de la pièce. Les deux portes coulissèrent derrière eux, alors qu’ils reprenaient le chemin de la sortie en parlant sérieusement. Dans la pièce plongée à nouveau dans l’obscurité, cependant, deux yeux rouges s’ouvrirent lentement, brûlant d’une flamme perverse. Neal ricana diaboliquement en se léchant une canine encore rouge de sang frais.




Un vieillard sur le point de mourir appelle auprès de lui un jeune homme et lui raconte une histoire héroïque : au cours d’une guerre, il a aidé un homme à s’enfuir, lui donnant un abri, nourriture et protection. Mais alors qu’ils arrivaient en lieu sûr, l’autre a décidé de le trahir et l’a livré à l’ennemi.
« Et comment vous êtes-vous échappé ? demande le jeune homme.
-  Je ne me suis pas échappé, je suis l’autre, celui qui a trahi, avoue le vieillard. Mais lorsque je raconte cette histoire comme si j’en étais le héros, je comprends mieux tout ce qu’il a fait pour moi. »


Maktub, Paulo Coelho
« Dernière édition: Novembre 22, 2009, 12:59:57 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #172 le: Novembre 20, 2009, 09:37:51 pm »
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Ma mission était simple : me fondre parmi des lycéens.
Apparemment, mes dirigeants avaient remarqué certaines choses étranges qui dénotaient du comportement ordinaire de simples étudiants. Des agressions de plus en plus violentes, de plus en plus fréquentes, mais aussi des rassemblements tenus secrets dans le corps enseignants qui s’inquiétait, ainsi que des disparitions étranges. Un sentiment de malaise profond et d’insécurité général planait sur la plupart des institutions, de l’école primaire jusqu’aux universités.


-   Alors tu es revenue… Mais sous quelle forme ! Pourquoi avoir choisi cette enveloppe… ? Toi qui étais si belle…
-   Ta gueule ! Vociféra Rika.

Dans les couloirs, les élèves seuls étaient rares et rasaient les murs. Ceux en petit groupe parlaient tout bas. Pas de chahuteurs, pas d’ambiance décontractée. Comme si une entité invisible hantait l’âme de chacun, épiant chaque mot, chaque attitude.
A la fin des cours, j’ai suivi discrètement un petit groupe d’élèves pour être certaine de mes doutes.


-   Zalosta… Murmura la roussette avant que la glace ne recouvre sa bouche.

Même moi,  j’ai eu du mal à ne pas les perdre. A la fin, ce groupe d’une vingtaine d’élèves s’est arrêté devant une bâtisse privée. D’autres les ont rejoins. Puis ils ont ouvert la grande grille qui délimitait l’ouverture de l’enceinte du domaine, et ils sont entrés dans le manoir après avoir traversé la longue allée. Un quart de lune brillant illuminait le jardin du domaine.

-   Désolé. Mais je vais devoir tuer notre Patron.

Quelque chose de bizarre se passait sous mes yeux. J’en étais certaine. Grâce à mes aptitudes, j’ai pu les suivre de près sans me faire repérer. Je suis entrée juste après eux dans la bâtisse, richement meublée. Je les ai suivis dans le couloir, puis dans l’escalier qui descendait…

-   Ne me cherche pas, ou tu me trouveras… Où que tu sois, je serais toujours derrière toi… Kane.
Un souffle fit alors rabattre la capuche du Patron, révélant...

Avant même d’entrer, j’avais déjà ce mal de cœur qui semblait me prévenir qu’un élément majeur me rattachait à cet endroit. A chaque recoin sur lequel se posaient mes yeux, une image floue, lointaine, remontait de ma mémoire. Comme si je connaissais déjà cet endroit. J’aurai dû laisser tomber quand j’en avais encore le temps.

-   Allons, Rika, même sous cette forme…, dit Marvin en se retournant à nouveau vers l’hybride et en la regardant tristement. Tu ne te souviens plus de ton propre frère ?

Mais je suis une professionnelle. Je vais toujours jusqu’au bout de mes missions. Quitte à en découvrir un peu trop…

-   Arrête de me faire poireauter, crache le morceau, dit Hunter, le cœur battant.
Donf prit le temps de prendre une nouvelle inspiration.
-   Hunter. Le Patron… C’est...





NightDreamers
Chapitre 15 ~ Révélations (Partie 1)
« Dernière édition: Novembre 20, 2009, 09:51:14 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
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Re : NightDreamers
« Répondre #173 le: Novembre 21, 2009, 08:07:57 am »
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Fin de chapitre très intéressant. Je suis d'accord avec Donf conduire ça ne s'oublie pas. Mais Aurait il des problèmes avec l'embrayage.^^ Typique du jeune conducteur. La serrure du moteur c'est le neiman. Ca évitera la répétition dans ce petit passage.

Citation
Et Sephyra se dit que, tout compte fait, elle n’aurait peut-être pas due intervenir.
Une faute. Je te laisse chercher.

Citation
Myosotis, répondit évasivement la concernée en regardant sous les draps voir si elle était habillée, cette fois.
Effectivement on lui avait passé un habit.

Citation
Du haut de sa grande taille comparé à l’hybride, le chef de l’étrange organisation détailla d’un œil critique le « Président ». C’était un échidné de haute taille pour un hybride.
Des répétitions un peu maladroite.

La preview est très sympathique c'est la meilleure que tu ais faite. Elle donne vraiment envie de connaitre la suite. J'ai hâte de te lire.




« Dernière édition: Novembre 21, 2009, 08:09:57 am par Miko »
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Re : NightDreamers
« Répondre #174 le: Novembre 21, 2009, 11:15:45 am »
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J'ai tout lu hier soir mais comme j'étais crevée, je poste que maintenant ^^"

Ben je suis d'accord avec Miko, ce chap était intéressant et on sent qu'on va ENFIN avoir droit à des explication. è_é *SBAF*
Par contre on dirait que je vais me faire agresser par Zalosta. Je vais finir comme Nahru, ça craint :'D
J'ai bien aimé le passage avec la voiture, même si en regardant de plus près il s'est pas passé grand chose à notre niveau XD En tout cas j'ai hâte qu'il y ait de l'ACTIOOOOOOOOOOON ainsi que des RÉVÉLATIOOOOOOOOOOONS et autres réjouissances qui, je le sais, ne sauraient tarder.

Bon, la preview est toujours aussi rageante, mais je suppose que c'est volontaire. Allez, retourne au code réapprendre tes bases, et poste nous vite la suite! J'ai très hâte de voir quel sort cruel tu nous réserves ^^'
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #175 le: Novembre 22, 2009, 09:48:57 am »
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Ah, je me motive enfin à répondre...
Bon chapitre, le passage avec Donf était tout aussi comique que pathétique. Si cela ne fait que quatre mois il ne devrais pas avoir trop de "mal" à se remettre dans le bain... non ?
Passage énigmatique avec Myositis et les deux enfants. Hmm, ça demande des expliquations et surtout des réponses, je pense que la suite sera intéressantes à ce niveau.
Heureux de voir que Neal s'est fait plaisir ^^, ça devait lui faire un poid de ne pas faire un tant soit peu d'exercice, quel qu'il soit... cependant  Nicolas m'intrigue.
Preview intéressante (ouais c'est tout...)
Bon, je crois que j'ai tout dit, prend ton temps pour poster la suite.
   
Re : NightDreamers
« Répondre #176 le: Novembre 22, 2009, 05:13:24 pm »
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Waaah !!

Je crois que je suis un peu en retard, papa. Pardon T.T

Bref, beau chapitre ^^ Je commence par les parties, comme j'ai l'habitude de le faire ^^
La première partie est marrante ^^ J'adore vraiment Donf, il me fait bien marrer ^^
Je pense qu'il ne devrais pas avoir trop de mal à reconduire, mais apparemment c'est mal partit. Enfin, on est de tout coeur avec toi, Donf !! Aaha XD
Sinon, belle écriture, vraiment j'aime beaucoup. Et Hunter, toujours en train de grogner !! J'espère que t'es pas comme lui, frérot ^^
*Se fait poursuivre par son frère*
En tout cas ça fait du bien de voir de l'humour, ça faisait un moment ^^ J'espère que ça continuera comme ça. L'humour est ce que je préfère dans ta fic, papa ^^

La deuxième partie, elle est très... macabre. Heureusement pour le président qu'ils ont dégagé les cadavres avant qu'il ne vienne, j'aurai pas voulu imaginer le reste >.<
En tout cas, cette histoire de frère... Ca devient intéressant. Surtout qu'il parle de nos amis, à un moment je crois >.<
Belle description, aussi !


Bref, bon courage pour la suite ^^ Ah, et jolie preview aussi ^^

Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #177 le: Novembre 23, 2009, 02:19:14 pm »
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Yeeeeeeeees ! J'y suis arrivé ! J'ai gagné !
*se calme*

Bon maintenant que j'ai fini de rattraper mon retard (14 chapitres en 5 jours, c'est pas mal...), je vais pouvoir commenter un peu.
Je trouve que tu manies très bien le suspense, et c'est sans doute pour ça que j'ai dévoré les chapitres. Ton style d'écriture est complètement flippant par contre ! La manière dont tu décris les scènes gores... Mais t'es un vrai psychopathe ou quoi ?
En tout cas, je trouve cette fic très prenante, et bien écrite.
J'ai quand même quelques remarques à faire :
- Un truc qui m'a frappé, je trouve que les personnages ont beaucoup trop de "mains réconfortantes". C'est une expression qui revient sans arrête "Machin posa une main réconfortante sur son épaule". Peut être que ça ne se voit pas en lisant les chapitres au fur et à mesure, mais en les lisant tous d'un coup, on a l'impression qu'ils passent leur temps à se mettre des mains réconfortantes. Non, pas taper pour le double sens pourri et pervers de cette phrase...
- J'adore les petits clins d'œils aux séries, FMA par exemple au début avec la poitrine de Sephyra (excellents ces passages du débuts d'ailleurs, ça me manque un peu...), mais par moment, j'ai l'impression de revoir des choses que j'ai vus dans d'autres histoires, mangas en particulier. Ce n'est pas une critique, juste une remarque personnelle, c'est normal d'avoir des sources d'inspirations (qui n'en n'a pas). Quelques exemples en vrac de référence que je pourrais citer : Togari, Chucky, Gantz et d'autres dont j'arrive pas à retrouver le nom. (mince j'en avais trouvé bien plus que ça...)
 Et c'est tout pour le moment en fait !

Sinon, content d'avoir trouvé quelqu'un qui a comme moi, du mal à faire des descriptions vestimentaires, même si tu te débrouilles quand même largement mieux que moi (mince, je suis vraiment mauvais alors...)
Et vivement les chapitres suivants !

*S'en va s'attaquer à une autre fic du Forum... Hawk, à qui le tour ?*

EDIT : En relisant mon commentaire, je me rends compte que non seulement, je suis nul en écriture, mais en plus, je suis incapable de faire une critique constructive et intéressante. Bouuuhhh...
« Dernière édition: Novembre 23, 2009, 04:46:32 pm par Hawk the Flying Hedgehog »
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Sephyra n'est pas plate !

Et si tu veux vérifier, demande Dieu au 8 200 200 !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #178 le: Novembre 24, 2009, 11:24:13 pm »
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Miko < Ok pour le neiman, je retiens. Quant à la preview, oui, je pensais aussi que je l'avais bien écrite, j'étais même impatient de la poster pour tout dire ^^
Sephyra < Eh oui, peu de choses pour vos personnages, mais les prochains chapitres vont rattraper ça ^o^ Et oui, vous allez en baver, je vous le confirme. Dommage que ce ne soit qu'un cauchemar... J'me rattraperai è__é
Hygua' < Pas de problème, poste quand tu le veux XD Et puis pour l'avant-dernier, je t'avais croisé sur la chatbox, donc ça va. T'auras pas de pompes à me faire x) Et oui, pauvre Neal, on le voit plus trop ces temps ci... Le passage dans le monde des Ténèbres nous l'a changé un peu. Il va avoir l'occasion de nous montrer ce qu'il est devenu ^o^ (Et ce sera sanglant.)
Kayra < Pas de problème pour ton retard, ma puce éoè *SBAFPEDOPHILE* Et si, je confirme, Hunter est aussi grognon Irl que dans la fic *RE-SBAF* Et sinon pour l'humour, tu vas être servi dans les prochains chapitres ! Surtout dans le seizième il me semble <3

Hawk < Oh ! OMG o_o A new Reader ! Pas tant que ça finalement, vu que tu me filais tes impressions en direct sur msn, fripouille <3 *SBAFGAY* Bref, voilà ce que j'aime ! Voilà ce qui me manquait ! ENFIN QUELQU'UN A QUI LES BLAGUES SUR LA POITRINE DE SEPHYRA MANQUENT !! Hawk, je t'aime ! Et pour ta dédicace, je t'attends au détour de la deuxième partie du chapitre 15 ! Tu comprendras pourquoi x)
Sinon... Psychopathe ? Nan, pas à ce point. Disons que depuis que je suis en couple avec Capita, j'ai dû arrêter de massacrer des chats dans les ruelles, du coup ça m'a radouci... *Fuit sa femme*
Pour les "tapes sur l'épaule et autres gayzatitudes", tu fais bien de le remarquer, j'avais rien vu venir, moi ! Du coup en relisant la fin chapitre 15 j'ai dû changer un petit truc... Mais bon, il n'est pas dit qu'on ne voit pas de couples Yaoi se former. *Fuit*
Citation
C'est une expression qui revient sans arrête
Dans le bifteck ? ._. *SBLAM
Sinon question références... Alors pour Chucky et Gantz, si inspiration il y a, c'est complètement inconscient, car du film et de la série je n'ai vu que le début, donc... Voilà :'D Mais sinon pour FMA oui, je rajouterais aussi mes divers petits clins d'œil aux studios TYPE-MOON et à leur Kara no Kyoukai et Tsukihime (si vous voulez voir la vraie Myosotis, dépêchez-vous de tomber sur Kara no Kyoukai, vous serez pas déçus, et l'ambiance est beaucoup mieux maîtrisée que dans ma petite fic de rien du tout)
Et enfin pour les descriptions vestimentaires... Bwah, j'suis un mec, j'y connais rien en fringues, MERDE TOT Alors j'demande quelques trucs par-ci par-là, comme Sephyra qui m'a appris ce qu'étaient une nuisette et une guêpière, et ma femme pour les tailles de bonnet... Nan, je vous jure, je suis pas si pervers que ça, ce sont elles qui m'ont expliquées tout ces machins là, j'ai rien demandé ._. Et en plus question bonnet j'ai retenu que ce qui m'intéressait : celui de ma femme. *SBAFMASSIF
Et si, tu sais très bien faire un post constructif ! Ca je te l'assure, ne doute pas mon ami é_è Aie confiance en l'âme des cartes ! (Et là tu la vois la référence ? Hein ? Hein *Fuit)


Bon bref. CHA-PITRE-EUH 15 ! Révélations, quoi. Ouais ouais, ben comme la ZyroParty (Chapitre... 9), les révélations font que soulever d'autres questions (même si ya quelques réponses ._.). Enfin voilà. Chapitre secoué (comme du Fanta), action... Mouais, action dans les paroles surtout, vu les révélations. ET VOUS ALLEZ AVOIR DROIT AU MYTHIQUE, AU CULTE, A L'EPIC MASTER-CHIEF.... JE SUIS TON PEEEEEEERE !! *A pété son câble, se rassoit sur sa chaise, les pages du chapitres dans les mains*
Hm. Donc voilà, j'vous laisse mon écrit en pâture. Au fait ! Ya beaucoup de questions, certes. Mais mine de rien, vous avez énormément de pistes pour tirer vos propres conclusions (Hunter et moi on l'a vérifié sur Msn, véridique). Hawk puisque tu viens de tout lire, tu m'en diras des nouvelles, si j'ai pas raison. Les indices sont cachés, évidemment, ils font partie des détails qu'on remarque peut-être pas du premier coup d'oeil, mais... Ils sont là ^o^
Alors arrêtez de chialer que vous avez pas de réponses, et concentrez-vous sur ce que vous lisez ! è_é Chaque détail est un indice ! Chaque parole est utile ! CHAQUE ACTION EST REFLECHIE ET YA RIEN AU HASARD !
... Putain je pète un câble ce soir. Peut-être le coca qui me fait cet effet. Pourtant c'est pas du Zéro. 'Fin bref racontage de vie.
J'vous laisse ! Bonne lecture ! Ah, nan. Je suis sûr que les trois quarts auront même pas lu ce que j'ai dit au-dessus... Alors je le répète.
Citation
LES REPONSES SONT DEJA INCLUSES DANS LES INDICES TOUT AU LONG DE LA FIC !
Voilà, je pense que ça ira comme ça. Ah et on continue avec une illustration de Sephyra (que j'ai dû obliger de ramener ses fesses sur DA pour qu'elle le poste sinon je pouvais pas mettre mon chapitre *SBAF). Sephyra que je remercie une nouvelle fois, sincèrement. J'espère que tu garderas l'inspi pour Tetrix ! Et pond-nous des illustrations pour ce petit bout de fic aussi, ça fait longtemps ! ^o^
Allez, à la prochaine tout le monde ! =)


Hunter et Donf sous les étoiles, duo masculin qui ravira les fans de Yaoi *SBAF* Titre de la fic estampillé sur le dessin ! Par Sephyra (vous êtes libres de watcher le dessin, les DAistes, ça fera de la quote pour ND et pour la dessinatrice ^o^ *Balance des tracts)






Ma mission était simple : me fondre parmi des lycéens.
Apparemment, mes dirigeants avaient remarqué certaines choses étranges qui dénotaient du comportement ordinaire de simples étudiants. Des agressions de plus en plus violentes, de plus en plus fréquentes, mais aussi des rassemblements tenus secrets dans le corps enseignants qui s’inquiétait, ainsi que des disparitions étranges. Un sentiment de malaise profond et d’insécurité général planait sur la plupart des institutions, de l’école primaire jusqu’aux universités.
Ma mission était de découvrir ce qu'il se passait exactement. Dans l’établissement où j’ai été commis d’office par décret présidentiel, remis confidentiellement au directeur, j’ai pu enquêter en toute liberté sans me faire remarquer. J’ai découvert rapidement que les choses étaient encore plus graves qu’elles ne semblaient. Des tracts étaient collés au panneau d’affichage, des affiches aux phrases bizarres, allusives. J’ai tout de suite pensé à une secte d’étudiants. Dans les couloirs, les élèves seuls étaient rares et rasaient les murs. Ceux en petit groupe parlaient tout bas. Pas de chahuteurs, pas d’ambiance décontractée. Comme si une entité invisible hantait l’âme de chacun, épiant chaque mot, chaque attitude. A la fin des cours, j’ai suivi discrètement un petit groupe d’élèves pour être certaine de mes doutes. Le fait qu’ils aient fait des détours, pris des chemins escarpés et divers ruelles sombres, n’ont fait qu’ajouter à mes doutes l’appréhension qu’ils essayaient bel et bien de se perdre eux-mêmes ainsi que d’éventuels suiveurs. Mais pour quelle raison ?
Ce petit groupe, après avoir longtemps marché à travers la ville, a rejoint un autre groupe d’une quinzaine d’élèves. Il faisait déjà nuit. Ensemble, ils ont repris leur route. Même moi,  j’ai eu du mal à ne pas les perdre. A la fin, ce groupe d’une vingtaine d’élèves s’est arrêté devant une bâtisse privée. D’autres les ont rejoins. Puis ils ont ouvert la grande grille qui délimitait l’ouverture de l’enceinte du domaine, et ils sont entrés dans le manoir après avoir traversé la longue allée. Un quart de lune brillant illuminait le jardin du domaine.
Quelque chose de bizarre se passait sous mes yeux. J’en étais certaine. Grâce à mes aptitudes, j’ai pu les suivre de près sans me faire repérer. Je suis entrée juste après eux dans la bâtisse, richement meublée. Je les ai suivis dans le couloir, puis dans l’escalier qui descendait…
Avant même d’entrer, j’avais déjà ce mal de cœur qui semblait me prévenir qu’un élément majeur me rattachait à cet endroit. A chaque recoin sur lequel se posaient mes yeux, une image floue, lointaine, remontait de ma mémoire. Comme si je connaissais déjà cet endroit. J’aurai dû laisser tomber quand j’en avais encore le temps.
Mais je suis une professionnelle. Je vais toujours jusqu’au bout de mes missions. Quitte à en découvrir un peu trop…



NightDreamers
Chapitre 15 ~ Révélations (Partie 1)


Rika avait réussie à se fondre parmi les élèves qui traînaient, et suivait donc le groupe à travers le petit escalier. Du haut des marches, elle perçut une voix masculine, sans distinguer clairement le sens des paroles. Puis elle descendit lentement en compagnie des autres élèves, qui ne semblaient pas faire attention à la nouvelle qui les suivait. Lorsqu’elle arrivait au bout de l’escalier, Loth murmura, la voix tremblante :
-   Marvin…
Rika se stoppa sur la dernière marche. Ce n’était pas seulement la surprise de rencontrer son acolyte dans cet endroit. Ce n’était pas non plus juste le sentiment de s’être elle-même piégée en compagnie de ce jeune homme qu’elle détestait sans raison aucune. Mais à la seule allocution de ce nom inconnu, une foule d’images lui remonta à l’esprit, ainsi qu’une émotion particulièrement étrange. Sa gorge se serra sans qu’elle ne sache pourquoi. Une image, plus que les autres, s’imprima à ses souvenirs : celle d’un jeune garçon, les mains sur les hanches, un grand sourire aux lèvres, les cheveux blonds ébouriffés. Elle dégurgita difficilement. Puis une autre émotion remplaça la première. Du sang. Une souffrance et une angoisse effroyable. Sans savoir pourquoi, elle dégaina vivement ses deux Beretta 87 Target, retenus jusque là dans leurs holsters accrochés à la ceinture qui retenait le mini-short de la tigresse, le tout bien camouflé dans son large baggy beige qu’elle portait comme couverture.  Elle braqua les deux garçons, alors que de fines larmes s’écoulaient de ses yeux, inondant son visage.
-   MARVIN !! S’écria-t-elle sans pouvoir s’en empêcher.
Le groupe d’étudiants, qui se trouvait juste devant elle, se retourna, puis les élèves s’écartèrent du chemin que pointaient les canons des armes à feu. Loth se retourna, le visage apparemment affligé et souffrant. A ce moment, Rika su qu’ils avaient les mêmes souvenirs en commun face à cette personne.
-   Rika… Souffla le jeune homme, comme s’il n’attendait plus que la visite de la tigresse.
Le dénommé Marvin quant à lui regarda étrangement Loth, puis l’hybride qui les tenait en joue. Ses yeux s’agrandirent sous l’effet de la surprise.
-   Rika… ? Non, non… Ce n’est pas elle, c’est pas possible… Balbutia-t-il.
Il fit quelque pas en sa direction.
-   N’approche pas ! Vociféra la tigresse en l’assassinant du regard.
Loth fixait l’hybride comme s’il la voyait pour la première fois. Puis il se massa le front d’une main en serrant les dents. Marvin continuait de la fixer sans y croire.
-   Alors tu es revenue… Mais sous quelle forme ! Pourquoi avoir choisi cette enveloppe… ? Toi qui étais si belle…
-   Ta gueule !
Rika descendit la dernière marche et fit deux pas en direction des deux jeunes hommes. Elle s’adressa à Loth sans quitter Marvin du regard, ses flingues toujours pointés sur lui.
-   Loth, qu’est-ce que tu fous là ? L’agressa-t-elle rageusement. C’était ma mission ! Qu’est-ce qui nous rassemble ici ?!
-   J’ai eu une nouvelle mission. Ce n’est plus moi qui m’occupe des chouchous de Lena, maugréa-t-il en se passant une main sur les yeux, visiblement contrarié.
-   Comment tu connais ce type ? Qui est-il ?
-   Rika… Marmonna Marvin, complètement déboussolé.
-   La ferme toi ! Le coupa-t-elle en avançant un peu plus ses Beretta vers sa cible
-   Je crois… Je crois que c’est quelqu’un que j’ai connu, mais je n’en ai aucun souvenir… En tout cas ils sont flous. Et c’est la même chose pour toi, c’est ça ? Termina-t-il en relevant une mine souffrante vers la tigresse.
Celle-ci perdit son agressivité sans pour autant baisser ses armes. Dans son esprit, le ballet d’images et d’émotions continuait sa danse sans aucun sens, sans aucune chronologie. Pour elle, tous ces souvenirs ne lui appartenaient pas. Pourtant, les différentes émotions étreignaient son cœur comme si elle avait réellement vécu ce qu’elle voyait défiler. Comme dans une autre vie.
Marvin regarda tour à tour Loth, puis Rika. Alors il soupira tristement, une affliction réelle se peignant sur son visage.
-   Vous ne vous rappelez de rien, vraiment… ? C’est incroyable, je n’arrive pas à y croire… Marmonna-t-il.
Rika renifla discrètement. Elle hésitait entre discuter convenablement en rangeant ses armes, ou l’inverse. Elle darda quelques coups d’œil sur le groupe compact d’étudiants, qui l’entouraient comme autant de pions incontrôlables et potentiellement dangereux. Ils restaient immobiles face à ce qui se déroulait, n’essayant visiblement pas de comprendre, se contentant d’assister de manière impersonnelle. Marvin distingua le malaise de la tigresse, et se dépêcha de la rassurer :
-   Ne t’en fais pas, ils ne feront rien. C’est certainement pour cela que Loth est venu, dit-il en regardant le jeune homme. Je ne sais pas de quelle mission vous parlez, mais j’avais rendez-vous ce soir avec un représentant d’une certaine organisation rattachée au gouvernement. Ces jeunes là sont sous mon contrôle, reprit-il en regardant à nouveau Rika. Ils n’agiront que si je leur demande.
-   Et j’espère pour toi comme pour eux que tu n’auras pas à le leur demander, justement, répondit-elle froidement en rangeant lentement ses flingues dans leurs holsters. Maintenant j’aimerai que tu m’expliques. Loth d’abord. Ta mission consistait en quoi ?
-   Comme il l’a dit, expliqua le jeune homme. Je devais rencontrer quelqu’un qui était susceptible de faire partie de notre organisation. Avant que tu n’arrives, nous n’avons parlé de rien d’autre à part le fait… Qu’il semblait me connaître. Moi aussi, puisque j’ai prononcé son nom. Même si je ne me rappelle pas d’où le connaître, dit-il en détaillant Marvin fixement.
Rika frissonna. Non de peur ou de froid – bien que la température n’était pas très chaude en ce sous-sol -, mais plutôt de cette émotion étrange et inconnue qui restait bloquée dans sa gorge. C’est seulement à ce moment là qu’elle prit conscience qu’elle avait pleuré. Elle s’essuya les yeux avec surprise, un peu honteuse. Loth la regarda faire sans y croire. Rika, pleurer ? Jamais il n’aurait cru voir ça de son vivant.
-   Tu… pleures ? Demanda-t-il, perplexe.
La tigresse le fusilla du regard. Le jeune homme cru un instant qu’elle allait le dépecer sauvagement sur place.
-   De rage, répondit-elle froidement. Mais c’est à lui de m’expliquer cette réaction. Apparemment, tu nous connais. Comment ? Depuis quand ?
Marvin se prit le menton d’une main.
-   Que toi tu ais pu oublier en revenant, c’est encore à peu près logique. Mais toi, Loth…, dit-il en se tournant vers son interlocuteur. Je ne comprends pas.
Le jeune lui rendit son regard en grimaçant.
-   Explique-nous, à la fin.
-   Et ne te fais pas prier, pensa juste de rajouter Rika.
-   Allons, Rika, même sous cette forme…, dit Marvin en se retournant à nouveau vers l’hybride et en la regardant tristement. Tu ne te souviens plus de ton propre frère ?

Rika écarquilla les yeux. Loth regarda tour à tour Marvin et la tigresse, sans comprendre. Une hybride, frère d’un humain ? Celle-ci dégurgita difficilement. Elle serra les poings, fixant Marvin sans y croire. Les images de son passé se faisaient plus insistantes, et elle associa sans peine le garçon blond au jeune homme qui lui faisait face.
-   Marvin… ? Dit-elle du bout des lèvres en reculant d’un pas, comme si elle se rappelait soudainement de la vraie nature de ce nom.
Puis elle se prit la tête entre les mains et, lourde d’un fardeau qui lui retombait dessus après tant d’années oublié, elle s’agenouilla à terre en pleurant sans pouvoir se retenir.  Ses larmes coulaient sans qu’elle puisse les contrôler, sans même qu’elle sache exactement d’où elles provenaient. Une incroyable souffrance lui transperçait le cœur. Tout ce qu’elle savait, c’est que cette souffrance provenait de ces images floues qui s’affichaient dans son esprit les unes à la suite des autres, sans ordre, sans même aucun sens. Elle posa une main au niveau de sa poitrine et serra le poing.
Loth regardait le spectacle de la tigresse pleurer sans le savourer. Jusqu’alors, il s’agissait d’un fantasme qu’il n’aurait pu espérer voir un jour se réaliser : Rika, à genoux, en larmes… Mais dans ces circonstances, ses idées étaient complètement embrouillées. Il ramena ses yeux sur Marvin, qui restait immobile à contempler sa sœur.
-   C’est impossible. C’est une hybride, tu es un humain. Vous ne pouvez pas être frère et sœur.
-   Mon cher Loth…, susurra Marvin en se tournant vers lui. Ne te fie pas aux apparences.
Le jeune homme grimaça, les mains engoncées dans les poches de son long manteau.
-   Alors explique-moi, pourquoi est-ce que je connais ton nom ? Pourquoi est-ce que j’ai ces étranges images dans la tête, qui me reviennent depuis que je suis entré dans ce manoir ?
-   C’est simple. Tu as été adopté par notre famille. Rika, toi et moi, nous étions comme trois frères et sœurs. Nous avons passés une bonne partie de notre enfance ensemble, jusqu’à ce que…
Marvin s’arrêta. Loth venait de grogner, une main plaquée sur son front, l’autre tendue au fond de sa poche.
-   Continue… !
-   Jusqu’à ce que… Notre père, à Rika et moi, décide de nous tuer.
Rika, toujours agenouillée, raffermit sa poigne au niveau de sa poitrine. Loth gronda sourdement, les yeux plissés dans la douleur, des souvenirs amers remontant de ses entrailles pour venir se percuter dans sa mémoire.
-   Moi et Loth avons réussis à nous échapper, continua Marvin d’une voix forte pour couvrir les geignements de Loth. Mais toi Rika, tu n’as pas eu le temps. Tu es morte, Rika ! Notre père t’as tué !
Rika écarquilla les yeux. L’espace d’un instant, le temps sembla se figer, et son cœur s’arrêta de battre.
-   Mais tu es revenue… Tu n’étais pas une hybride, mais en revenant d’entre les morts, tu n’as pu reprendre ton enveloppe charnelle d’origine… C’est indéniable, le corps n’est rien, l’âme seule subsiste !
Une foule de souvenirs remonta aux deux membres de l'organisation. Les images prenaient sens. Elles s’emboîtaient dans une chronologie hésitante, mais au moins elles prenaient la place qui leur était dû.  
Les étudiants, immobiles, assistaient toujours à la scène silencieusement.
« Dernière édition: Novembre 25, 2009, 04:37:35 pm par Blackdoom »
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #179 le: Novembre 24, 2009, 11:25:04 pm »
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Zalosta garda les yeux fermés. Elle sentait sa main se serrer autour d’une matière molle. Elle sentait qu’elle serrait fortement sa poigne. Son bras était légèrement levé en hauteur, tendu dans un effort considérable. Mais elle n’avait aucun mal à retenir sa proie au-dessus du sol.
Zalosta releva lentement les paupières. Au fond de ses pupilles vides au quotidien, un rose inquiétant semblait se mouvoir, vivant. Une intense braise léchait son cœur d’un feu destructeur. Au bout de son bras, Arthur gisait, mort, le cou brisé dans la poigne de la hérissonne, les paupières encore levées, les yeux révulsés. Derrière l’hybride, le corps de Millie gisait sur les escaliers du manoir. Son sang s’écoulait lentement, marche par marche.
Sephyra, le cœur battant, peinait à détourner les yeux. Elle restait immobile, les yeux écarquillés, la bouche entre-ouverte, ne pouvant croire ce qu’elle voyait.
Zalosta libéra le cou du petit garçon de ses doigts, qui s’affala à terre sourdement, puis laissa son bras retomber lourdement, le laissant pendre sur lui-même. Le museau légèrement baissé, elle avança très lentement en direction de la roussette, un pas après l’autre, en la fixant d’un regard froid, meurtrier. Soudain, Saïko s’interposa sur son chemin et lui prit une épaule, d’un geste qui se voulait ferme mais sécurisant. Il lui dit quelque chose d’un ton suppliant. Quelque chose que Zalosta n’entendit pas. Elle plongea ses yeux dans les siens. Les lèvres du goupil s’arrêtèrent de bouger. Ses yeux s’agrandirent lentement, comme sous l’emprise d’une terreur sans nom.
Vive comme l’éclair, Zalosta pivota sur elle-même dans un mouvement circulaire des plus dynamiques. Son talon heurta violemment la tête de Saïko. Il y eut un craquement sonore. Le renard resta debout, la tête à trois quart retournée sur son propre cou, puis il lâcha un long couinement de souffrance avant de s’affaler au sol. Sephyra recula à tâtons contre le mur derrière elle. La porte était juste à sa gauche. Mais elle était paralysée de terreur. Zalosta reprit sa lente avancée vers sa proie, continuant de la fixer. Le rose au fond de ses yeux brillait d’une lueur sauvage.
Une sensation glaciale. Sephyra baissa lentement la tête sur ses jambes. Celles-ci se recouvraient peu à peu d’une glace infime et transparente. Elle retint un hurlement quand la morsure du froid atteignit son ventre. Et elle eut du mal à respirer quand son buste se gela aussi rapidement que le reste de son corps.
-   Zalosta… Murmura-t-elle avant que la glace ne recouvre sa bouche.
La roussette, entièrement gelée, était encore vivante. Ne pouvant bouger ses yeux, elle regardait avec angoisse son amie s’approcher. Ses poumons étaient en feu. Elle ne tarderait pas à suffoquer.
Puis, quand Zalosta fut assez proche, la glace devant son visage sembla fondre légèrement. Mais pas assez pour la laisser respirer. La dernière chose qu’elle vit fut le poing de Zalosta qui se jetait sur son visage avec une cruauté sans borne.
Il y eut un craquement givré, puis l’odeur de sang se répandit dans l’entrée du manoir. Derrière la glace, sur le mur, à la place de ce qui était la tête de Sephyra, gisait maintenant une énorme tâche de sang. Le reste du corps restait debout, prisonnier dans la glace.
La hérissonne fixa longuement le sang qui dégoulinait sur mur. Puis elle leva ses deux mains devant ses yeux, et couvrit ces derniers de ses paumes, avant de s’agenouiller sur le sol en tremblant de tous ses membres. Ses infimes pics dont les bouts touchaient le sol se relevèrent lentement. Leurs bouts se teintèrent d’un rose sombre, tandis que Zalosta rejetait férocement le museau en arrière, déployant ses mâchoires pour hurler toute sa colère. Ses crocs s’allongèrent lentement. Ses ongles se changèrent en griffes. Son cœur battait au fond de sa poitrine, incandescent, comme bouillant dans une lave en effervescence. La lueur menaçante au fond de ses pupilles sans vie s’agrandit rapidement, plongeant ses yeux entiers dans un rose sombre.

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« Dernière édition: Novembre 25, 2009, 04:38:00 pm par Blackdoom »
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
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