-Je peux savoir pourquoi tu es venue ? Demanda Mot en rampant dans le conduit d’aération.
-…
-Bah, j’ai pas besoin que tu m’en dises plus, mais ça doit être plutôt important si tu as pris la peine de venir aussi loin. C’est l’endroit le plus gardé de tout Central City.
Karma et Mot dans les conduit d'aération par
MOTLes deux échidnés procédaient à une avancée délicate dans le conduit d’aération, mais leur route était rapidement bloquée, après tout, l’infiltration par les conduits d’aération était un classique tellement célèbre qu’il était impossible qu’ils n’aient pas prévu le coup, quand le passage n’était pas bloqué par des pales qui ventilaient l’air, des rayons infrarouges étaient mis en place pour empêcher l’échidné d’aller plus loin. Ils n’avaient pas trente six solutions. Ils se retrouvaient bloqués après à peine quelques mètres.
-Je crois que c’est pas un bon endroit pour entrer ici. Mieux vaut sortir et…
-Je viens sauver un enfant. Un enfant sous ma protection.
-Même des gosses hein… Lança Mot avec un air sombre. Je savais qu’il y avait les détenus les plus dangereux de mobius ici, mais je ne m’attendais pas a une telle sécurité… Il doit y avoir quelque chose de plus, allez, recule maintenant, on va trouver un autre pass…
Alors qu’il parlait Karma avait sorti une fiole de sa besace et l’avait fait couler sur une des grilles de ventilations, les pales de celles ci se rigidifièrent et se mirent à geler, et d’un coup de poing elle brisa la pale, débloquant un passage.
-Il fallait me le dire tout de suite que tu avais la clef. Lança Mot en plaisantant avant de passer devant, Karma s’apprêtait à le suivre quand elle se tint soudainement le ventre, prise de faiblesse.
-Est-ce que ça va ?
-Ne t’occupe pas de moi, avance.
-Dis pas de bêtises ! On est tous les deux dans la même galère, si je t’abandonne derrière tu risque de me faire repérer !
Le voleur saisit l’échidnée par le bras et la tira un peu derrière lui, c’est une Karma transpirante et plutôt faible qui le rejoignit.
-Tu es malade ?
-En quelque sorte.
-Et tu tentes quand même de venir sauver ton fils ?
-Ce n’est pas mon fils… Mais c’est tout comme. Répondit Karma. Alors que finalement ils voyaient une grille qui déboulait quelque part, dans un laboratoire visiblement, mais il y avait bien trop de gens pour qu’ils osent descendre.
-Et toi, pourquoi est-ce que tu es là ?
-Tu ne reconnais pas le signe sur mon front ? L’ARM ?
-Non. Répondit elle en toute honnêteté, elle avait eu très peu de temps et bien assez peu d’énergie pour se concentrer sur l’actualité.
-Eh bien, je suis un homme qu’on envoie en première ligne faire un peu de repérage, un éclaireur, pour la gloire de l’armée révolutionnaire.
-Un espion quoi.
-Tout de suite les termes péjoratifs, je suis un éclaireur, pas un espion. Je repère les lieux, et j’en informe mes supérieurs.
-Comme un espion quoi. Trancha Karma. Mot soupira.
-Quoi qu’il en soit, je suis juste là pour désactiver les défenses, mais comme ça nécessite trouver le terminal central, peut être qu’on pourra en profiter pour demander à l’ordinateur où se trouve le marmot que tu es venu secourir non ?
-D’accord.
Plus loin dans la prison.
-Tu es un prince ? Lança Kanna avec surprise.
-Oui, j’ignore pourquoi mais je me suis réveillé ici. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’un échidné m’a attaqué. Après ça tout est noir. J’étais venu signer un traité pour aider les fédérations unies et les rebelles à régler leurs problème de manière pacifique et…
Les images de Noval le poignardant revinrent en tête du prince qui répondit.
-J’aurais du mourir, ce jour là.
-Mais pourtant, tu es bien vivant, malgré ce que ce scientifique a dit.
-C’est vrai, et je suis en pleine forme. Lança Zackiel tandis qu’il faisait les cent pas dans sa cellule. Il revint vers Kanna et pris sa patte entre ses mains. Sans toi je ne sais pas si ça aurait été possible
-Je… Je n’ai rien fait. C’est ma voisine qui a tout…
Le hérisson se palpa soudain le torse et se mit à paniquer.
-Le pendentif. Où est-il ?
-Quoi ? Demanda Kanna. Zackiel posa les mains sur ses épaules.
-J’avais un pendentif sur moi, je le porte toujours, c’est un héritage de notre famille depuis des générations.
-Je n’ai rien vu, tu es arrivé ici dans cet état et…
-Ecoutez-moi…
La dite voisine venait apparemment de reprendre connaissance celle-ci lança d’une voix faible.
-Ecoutez-moi, j’ai un plan, mais pour ça tout le monde doit ignorer que tu es encore vivant, prince. Arrête de bouger et fait le mort, les gardes arriveront et ils seront bien obligés de sortir ton corps… Et à ce moment là…
Kanna et Zackiel regardèrent l’extérieur des barreaux. C’était leur seul chance.
-Je vais m’appliquer, lança le prince.
Dans les hauteurs de la tour de Prison Island.
-Superbe. Je dois vous avouer Richard, la savoir en notre possession me rassurait déjà, mais j’étais impatient de la voir.
Auguste Winston avança vers la Master Emerald qui irradiait la pièce de sa lumière violette tel un néon. Si le toit n’avait pas été complètement fermé sur l’extérieur, la lumière qu’elle irradiait aurait pu être vue à des kilomètres. Il portait d’ailleurs des lunettes de soleil, alors que les passerelles de métal avançaient vers la plateforme soutenant l’énorme pierre de deux mètres de diamètre et que celle-ci brillait comme jamais. Winston se tourna vers Merrel.
-Vous êtes sûr que c’est sans danger ?
-Aucun danger ! Mais si vous touchez la pierre, PAF !
-Paf ?
Merrel sourit et avança jusqu'à un des NEWMAN, d’une impulsion il le poussa sur l’émeraude mère, il y eut un flash aveuglant et l’homme fut réduit à un petit tas de cendres
-Paf. Répondit-il.
-Pas besoin d’être aussi démonstratif. Répliqua Winston sur un ton plus froid alors qu’il se tournait vers sa secrétaire et son garde du corps. Qu’en dites vous messieurs dames ?
-Impressionnant, avec une telle puissance nous pourrons produire des surhommes capables de rivaliser sans problème avec les mobiens. Ils ne pourront plus rien contre nous.
-J’ai déjà vu des boules à facette plus grosses. Répondit le Chevalier noir avec son habituel sarcasme.
-Allons allons. Lança Richard en posant une main sur l’épaule de l’homme costumé en souriant. Je croyais que vous aimiez les joyaux messire ?
Le chevalier regarda un moment Richard qui faisait référence aux chaos Emerald qu’il avait réuni il y avait trois ans de ça et qui lui avaient fait perdre la raison. Le masque le fixa avec tension et finalement se dispensa de commentaires.
-D’ailleurs où se trouve notre invité ? Demanda Winston.
-Il est en train de vérifier la salle de conditionnement au sous sol, il nous rejoindra dès que possible.
-Qu’est ce que tu fabrique ? Demanda Tank à Inari en se tournant vers la lapine qui remplissait un gros sac.
-Inari se disait qu’après la mission on pourrait partir faire un piquenique!
-Ha ha ha, t’es mignonne, mais on va déjà essayer de faire ça bien d’accord ? Le docteur n’aimerait pas qu’on bâcle le travail.
Les deux gradés se trouvaient dans la salle de commande du Tank Roger, des pawns étaient afférés a droites comme a gauche, l’un d’entre eux lança au robot massif en se mettant au garde a vous.
-Amiral, nous devrions arriver à Central City d’ici trois heures.-Excellent petit soldat, va aider tes amis maintenant.
Tank se dirigea vers son armoire en sifflotant. A l’intérieur se trouvait une quantité faramineuse d’armes en tout genre dont il se chargea : un couteau à la cheville, un énorme nunchaku sur l’épaule, un poing américain dardé de pics et recouvert de plaqué or… Une fois qu’il eut fait ses emplettes, il se dirigea vers une seconde armoire dans laquelle était entreposée tout un stock de cornes ainsi que des cravates dans une boite à chaussure. Il se tourna vers la lapine et lui lança.
-Laquelle me va le mieux ? Celle à pois ou celle avec des crânes ?
-Celle avec les têtes de lapin ! Lança Inari.
-Oh, mais tu choisis tout le temps celle là ! J’aimerais bien en mettre une autre de temps en temps !
-Hmmmmm… Celle avec les crânes alors !
-Vendu !
-Pourquoi est ce que tu te fais aussi coquet ?
-Ce n’est pas tout de conquérir des pays, on représente le docteur, il faut avoir du chic et de la prestance en toutes occasions.
-Oooh…. Inari aimerais tellement que le docteur lui fasse d’autres vêtements que cette tenue rouge.
La lapine tâta un peu sa tenue moulante rouge qui épousait les formes de son corps. Le docteur la lui avait faite pour qu’elle résiste aux acides que sécrétaient sa peau et qui, normalement, consumaient ses vêtements dès qu’elle activait son pouvoir. Elle aurait aimé quelque chose de mieux, comme une jolie robe par exemple. Elle lui demanderait quand ils se reverraient. Le docteur était très occupé dernièrement à superviser la construction d’Eggmanland sur son continent, le parc d’attraction mortel attendait Sonic avec impatience. Tank vissa sur son crâne de jolies cornes blanches qui partaient vers le haut et saisit un marteau de guerre adapté à sa taille dans son armoire.
-Décidément, les Métal Sonic ne sont plus ce qu’ils étaient. Obligé d’aller faire le travail soi-même
-Ca veut dire quoi, « En maintenance » ?
-Hein ? Pourquoi tu me demande ça ?
-Ben, c’était ce qu’il y avait marqué sur les grands ordinateurs quand on a commandé les jolies capsules.
Tank marqua une pause, un peu de sueur commença a dégouliner depuis son crâne. Hm. Si le docteur apprenait qu’ils avaient utilisé des robots en mauvais état pour attaquer les fédérations… Mais en même temps, cela expliquait leur manque de punch sur le coup.
-Bien, Inari, pas un mot au docteur d’accord ? Après la dérouillée que le bataillon S s’est prise, il vaut mieux qu’il ne sache pas qu’on les a utilisés.
-Euh, d’accord.
Tank s’approcha de la fenêtre et regarda les nuages filer sous sa vitre. Bientôt ils allaient arriver à Central City. Une fois que l’empire principal humain serait tombé, leur maître n’aurait aucun mal a ignorer Sonic et s’établir là-bas. Ca allait être le coup du siècle. S’il n’était pas promu après ça… Enfin il était difficile d’aller plus haut qu’Amiral.
Attend-nous Mobius, l’Eggman Army n’a pas dit son dernier mot.
-Halte ! Déclinez votre identité s’il vous plait.
-Agent fédéral Magnum, répéta Mr.Magnum, j’apporte un nouveau lot de prisonniers.
Répondit Magnum sur le siège passager au soldat qui gardait l’accès des bateaux. Au loin, Prison Island se dressait, perdue dans le brouillard. Ils se trouvaient au port militaire où plusieurs dizaines de bateaux faisaient l’aller-retour avec l’île de la prison, de ces bateaux des centaines de soldats sortaient régulièrement au pas de marche, dans une cadence impeccable qui ne souffrait d’aucun retardataire, ce qui fit plisser les yeux du mercenaire… Etrange. Sur le siège du conducteur le pilote fumait sa cigarette, sa casquette rabattue sur son visage, il passait inaperçu. Le camion était arrêté le temps de l’inspection. Le soldat se mit au garde-à-vous.
-Nous devons inspecter votre cargaison avant que vous ne puissez passer monsieur !
-D’accord, d’accord, mais laissez moi venir avec vous, ce sont de sacrés rascals que tenez là sergent, et j’espère bien qu’ils resteront derrière les barreaux.
Le soldat et le mercenaire au costume noir passèrent à l’arrière et le soldat ouvrit la porte, à l’intérieur un soldat qui était assis au fond du fourgon, tandis que ses bancs étaient remplis d’humains à l’allure patibulaire à l’unique exception de Kneemerls, le soldat se retourna vers Magnum.
- Il doit y avoir une erreur ! Prison Island est une prison pour les mobiens représentant un danger pour nos citoyens !
-Et ?
-Et votre cargaison est presque entièrement composée d’humains !
Magnum saisit le soldat par le col et lui lança.
-D’humains ?! Vous appelez ça des humains ?! Moi j’appelle ça des monstres ! Regardez bien !
Fit il en tendant le doigt vers le grand blond à l’épaisse musculature.
-Geeze Howard ! Considéré comme le N°3 du réseau Tolliver, un homme capable de vaincre une cinquantaine de soldats surentrainés à mains nues et de les déchirer comme des feuilles de papier en utilisant seulement ses auriculaires !
Pour toute réponse Howard balança un sourire inquiétant au soldat alors que Magnum enchainait.
-Linamarina Makinaskova, ancienne agente des services secrets, connaît 70 manières différentes de tuer un homme à mains nues de 147 autres à l’aide d’une serviette de bain, une tueuse froide et insensible connue pour sa discrétion et sa fiabilité.
Lina décocha un regard farouche au soldat alors qu’elle semblait prête à rugir et bondir sur lui
-Billy Kane l’arracheur de dents de Station Square, Tony Vorcetti de la mafia de Genosha, Le…
Il regarda Kneemerls un moment alors que celui ci prenait son air le plus antipathique.
-Le… Le chat botté ! Espion international tellement discret que personne ne l’a jamais vu ! Cruel, très cruel !
-Meeeooowr ! Lança Kneemerls en montrant ses dents.
-Avec des criminels d’une telle carrure, comment… Magnum saisit le soldat avec les deux mains. Comment voulez vous que nous les enfermions dans des prisons humaines ? Vous voulez vraiment les laisser provoquer une révolte et que tous les voyous que le gouvernement à mis sous les verrous s’échappent ? Mais par tous les saints vous êtes fou à lier ! Fou à l…
-Ca va, ça va ! Cria le soldat en se dégageant. Vous pouvez passer !
Magnum remonta à l’avant alors que le Fumeur démarrait et montait à bord du bateau de transport, il détacha un peu sa cravate tandis que le fumeur lui lançait.
-Très joli coup
-Merci. Répondit le mercenaire avant de taper sur la cloison. Nous sommes hors de portée vous autres !
-C’est bon les gars. Relaya X.
A ce signal les mafiosi sortirent des renfoncements du camion et de sous les bancs de fer les armes qu’ils avaient emmenés avec eux et se mirent à monter tout en les revérifiant une dernière fois.
-Je crois pas t’avoir donné l’autorisation de prendre ça le Mobien. Lança Howard à Kneemerls qui astiquait un automatique.
-Oh, disons que je me sers parfois sans trop demander la permissiOOOON !
Geeze avait saisit le chat par les pieds et s’était mis à le secouer dans le van, faisant tomber diverses grenades de ses poches, deux uzis, des couteaux de combat de commandos, quatre portefeuilles, deux Rolex en or dont une gravée aux initiales de Geeze Howard, ainsi qu’une quantité faramineuse de bagues en or et en argent, la plupart des pistolets se braquèrent sous le nez du chat.
-Qu’est ce que tu as à dire pour ta défense ?
-Euh… Quoi que je dise vous allez me tuer de toute façon ?
-C’est bien. Butez-le les mec.
-Personne ne butera personne ! S’interposa Lina. On à besoin de toutes nos forces pour renverser Prison Island, si Winston est en visite dans cette île la sécurité doit être au top niveau ! Vous remettez vos petites querelles puériles à plus tard !
-Elle a raison, lança Magnum depuis l’avant du fourgon. Donnez-lui ses armes. Et maintenant plus un mot !
Lança-t-il alors que la barge évoluait sur les eaux.