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Yop les gens ! Alors pour compenser la taille du chapitre précédent, celui-ci sera... Ben long. Et comme tout chapitre long, il sera bien sûr pas tout à fait utile >.> Et au passage, je vous indique que cette partie ne comptera sans presque aucun doute que 15 chapitres. Pour l'instant, je suis sur un qui me donne beaucoup de mal...
@Flo: Côté Amy, j'ai jamais dit que Delta travaillait. Il indique juste avoir étudié jusqu'à tard. Et Mr Tait... Bah, je penserai que moi aussi j'aurai eu vachement la trouille. Surtout que moi, j'le connais bien ce perso. Si Delta n'a pas précisé ce qu'étaient les moqueries, c'est parce qu'il n'a lui-même aucune idée de leur nature.
@Katos: Boh, tu sais, pour les deux parlant à la fin du chapitre, j'ai pas vraiment essayé de faire de mystère... En tout cas, oui c'est ça, donc Flo s'est plantée. Ce qui est plus bizarre, c'est qu'il y ait conversation entre les deux. J'rappelle que y en a un qui est sensé avoir disparu depuis looooongtemps, quant à l'autre... Bah t'as lu en direct ce qu'il a subi xD Y a un truc que je comprends pas dans ta phrase, c'est pourquoi tu dis que t'espère que Aleph n'est pas thanatophobe. C'qui veut dire... Que tu voudrais justement qu'il soit thanatophile. *s'imagine des scènes de cul entre des thanatos et Aleph* Yerk...
Bon bah les gens, faites place... Pleurez: la bête fait 12 pages sous word plus un p'tit bout de 13e page.
edit: Ah ouais, et faites bien gaffe à que vous ayez du temps en réserve, j'ai triple-posté :/
Chapitre 8
Shadow se retrouvait avec un mal de crâne terrible. Pourtant, dormir aurait du le reposer. C’était quoi cette migraine… ? En ouvrant les yeux, il eut la désagréable impression que ses paupières avaient été collées mais que la substance adhésive qui aurait maintenu ses yeux clos n’avait pas eu le temps de sécher. Sa vision restait un peu trouble. Il avait froid, aussi, lui qui ordinairement été insensible à toute variation de température. D’ailleurs, il n’était pas sûr que le fait qu’il soit devenu frileux soit dû au climat ambiant. Après tout, l’herbe était sèche, maintenant. Herbe ? Ah oui, il était dehors ! Dans une clairière, s’il se rappelait bien. C’était Blaze qui l’avait amené ici. Il s’assit. Des courbatures maintenant. Alors qu’il n’avait effectué aucun effort physique. Et quand il parvint à décrocher son dos du sol, il bascula en avant. Il réussit à se rattraper en tendant ses mains devant lui. Le choc avec le sol, bien que sans importance, causa une vibration qui remonta dans ses paumes, ses poignées, ses bras, en passant par les coudes et en remontant jusque dans ses épaules. Il était devenu hyper sensible, et l’herbe un peu trop haute lui grattant les jambes lui donnaient des sensations de piqûres. Et en plus de ça, il était essoufflé. Il sonda le sol des yeux, à la recherche de ses anneaux, mais ils n’étaient pas là. Il sentit son cœur choquer contre la cage thoracique, alors qu’il remarqua que Blaze aurait du être là. Il supposa aussitôt qu’elle était la cause de la disparition de ses anneaux. Il se redressa en titubant, se dirigeant automatiquement vers le sentier principal dans la forêt. Il était alarmé. Et si cette folle avait décidé de jeter ses anneaux ? Dans l’eau par exemple ? Il n’avait jamais tenté de nager. Il espérait qu’elle les avait gardés avec elle. Si elle s’en était bel et bien débarrassée, il allait lui faire regretter amèrement. Enfin pas pour le moment, il était à peine capable de marcher.
Il était précisément seize heures trente-cinq. Amy avait encore environ une heure trente à passer dans le lycée, en attendant sa retenue. Elle se dirigea vers le CDI, pour réviser. Elle avait une sorte de creux dans l’estomac qui n’avait rien à voir avec la faim. C’était de l’appréhension. En effet, une colle, pour elle, ça restait une punition, et jamais elle n’en avait eu de telle ampleur. Pire : C’était avec Mr Kenobi. C’était la torture assurée, malgré les dires de son amie coccinelle. Elle s’imaginait déjà le calvaire : une heure en compagnie d’un prof de maths qui avait une fâcheuse tendance à pratiquer l’ironie, et qui en plus de ça n’était pas patient.
Avant qu’elle put rejoindre le CDI, son oreille fut attirée par la salle polyvalente. Elle entendait de la musique. Elle se rappelait que Mr Jorès, leur prof d’histoire, leur avait dit que des groupes s’entrainaient parfois dans la salle polyvalente. Une fois près de la porte, elle se hissa sur la pointe des pieds pour regarder par la fenêtre. Il y avait quatre hybrides sur scène. Une taupe, qui jouait de la basse, un caméléon à la batterie, un coq entrainé dans un solo endiablé et un gecko s’occupant de la guitare rythmique. Il y avait d’autres hybrides assis aux premiers rangs dans la salle. Des spectateurs venus voir ou encourager leurs camarades. Elle regarda un moment la manière dont jouaient les quatre hybrides, cependant, n’ayant pas de culture musicale, tout ce qu’elle pouvait voir, c’est que ça avait l’air dur, et pour elle, les quatre amateurs lui apparaissaient comme des virtuoses. Amy regarda autour d’elle avant de trouver un banc devant la salle, sur lequel elle s’assit en tailleur. Elle sortit ses cours, mais la musique la déconcentrait, et elle n’avait pas envie d’aller ailleurs, alors que c’était justement écouter les mélodies qui l’intéressait. Puis quelques minutes plus tard, elle entendit un rire familier dans le couloir.
Elle sourit en reconnaissant Corinne et son groupe d’amis. Le regard de la hérissonne s’attarda légèrement sur Nabla et Mathieu. Le premier parce qu’il était le frère à Delta, et par sa présence lui rappelait l’heure précédente de travaux pratiques. Le second parce qu’il avait été son petit ami un temps très bref et que ça la tendait de devoir le fréquenter après le peu d’intimité qu’ils avaient partagé. Les six élèves de 1ère S entrèrent dans la salle polyvalente. Amy hésita à les suivre… Puis rangea ses cours. De toute manière, elle n’arrivait pas à se concentrer. Elle entra à son tour, s’asseyant à côté de Léo, le singe violet. Ils attendirent un petit peu, écoutant le groupe de musiciens sur scène, puis ce dernier acheva sa répétition. Ils saluèrent les six qui suivraient et sortirent, suivis de leur public. A leur tour, Corinne et ses amis bougèrent.
La voisine de chambrée de la hérissonne sortit sa batterie en kit et se chargea de la monter. Simon, la belette du groupe, installa un synthétiseur, tout en pêchant une chaise dans la salle. Léo et Nabla sortirent deux guitares électriques et se partagèrent un ampli. Romain, un lévrier au pelage bleu sombre et l’air cool s’installa à sa basse. Quant au husky, il s’occupait apparemment du chant. Amy se tendit alors que ce dernier lui jeta un regard glacial. Tandis que Corinne continuait d’emboiter les pièces de la batterie, Simon testait le son des différents membres du groupe, pour que tout le monde puisse s’entendre. Amy en profita pour aller vers Corinne et observer ce qu’elle faisait. Cette dernière, tout en s’occupant d’harnacher son matériel lui demanda la raison de la présence d’Amy dans le couloir. La hérissonne lui raconta ses malheurs avec sa retenue à venir. Puis quand tout sembla près, elle alla s’installer à l’un des sièges dans la salle et regarda le groupe répéter. Là non plus elle n’était pas apte à juger, mais elle avait l’impression qu’ils se débrouillaient plutôt bien. En tout cas l’entente semblait réelle entre eux. La voix du husky était très agréable à écouter, ce qui était quelque part désolant, puisqu’elle désirait lui trouver tous les défauts du monde depuis sa mésaventure.
Elle dut quitter la salle avant le groupe, l’estomac noué. Et la voilà qui était repartie pour monter la tour… Comme si elle ne l’avait pas fait suffisamment de fois aujourd’hui ! Chaque nouvel étage que ses jambes et ses poumons encaissaient était un calvaire. En plus de la fatiguer, ils la rapprochaient de Mr Kenobi, et elle sentait la boule au creux de son ventre s’alourdir. Si bien qu’elle ralentit son propre rythme d’ascension… Mais ce rythme lent était encore plus fatigant. Elle sentit des chatouilles dans son abdomen alors qu’elle était en vue de la porte de la salle de maths. Fermée. Elle regarda sa montre. Elle ne pouvait pas être en retard… Elle alla prudemment jusqu’à la fenêtre ronde creusée dans la porte. Elle se hissa sur la pointe des pieds et jeta des coups d’œil curieux à la classe.
En effet, il y avait toujours cours. Le prof était tourné vers le tableau… Et ce dernier la rendit quelque peu mitigée. Elle aurait pensé que dans le niveau supérieur, il y aurait de nombreux calculs incompréhensibles… Et là, elle n’avait pas l’impression de voir des maths. Il y avait certes quelques signes, dont elle ne connaissait pas forcément la signification, mais aussi très peu de chiffres, ou alors ils étaient accompagnés de la lettre x, ou même d’un étrange « dx ». Il y avait aussi une étrange vague verticale bordée par d’autres lettres et des f(x) ainsi que des g(x). La majorité de ce qui était noté au tableau faisait plus penser à première vue à du global… Sauf que quand on lisait, on ne comprenait pas vraiment… Par exemple, pour elle « f admet une intégrale impropre » ou « d’après la CNS de CV » étaient très mystérieux… Surtout le CV, que l’on retrouvait presque partout, mis en couple avec des mots tels que « inégalité », « domination » et « équivalence ». Elle ne voyait pas ce qu’un Curriculum Vitae avait à faire dans un cours de maths… Et elle en déduit que ça n’avait certainement rien à voir. Elle s’attarda sur le reste de la classe, c'est-à-dire les étudiants. Ils étaient clairement plus vieux que tous ceux qu’elle avait pu voir jusque là. Elle les voyait de dos et constatait qu’ils avaient l’air moins androgyne que les lycéens. Leurs formes étaient plus marquées, et même assis, leur taille semblait plus allongée. Ils ne semblaient être d’humeur à faire le pitre et elle les voyait alterner entre tête baissée sur leurs copies ou tête levée vers le tableau… Ou le prof, quand celui-ci ne notait plus et se tournait vers eux pour discuter. Dans le tas, il y en avait quelques uns qui s’occupaient parfois à autre chose, se désintéressant pour quelques temps du cours et partageant un délire quelconque… Elle remarqua aussi un cahier sur les genoux de l’un des étudiants. Ce dernier levait parfois la tête, vivement, et se replongeait ensuite dans la lecture du document sous la table.
Bref elle en avait assez vu. Elle se détourna, s’apprêtant à rejoindre le mur dans son dos. Cependant lorsqu’elle fit son demi-tour, elle sursauta. Il y avait quelqu’un d’autre qu’elle n’avait pas remarqué jusque là. Son âge apparent le désignait comme un prof. Jeune prof. Un chat au pelage beige strié de rayures chocolatées. Elle ne savait pas s’il l’avait aperçue ou non, il regardait droit devant lui. Comme la plupart des hybrides urbains, il était vêtu. Il portait une veste et un pantalon en jean qui s’accordaient avec ses yeux bleus. Cette dernière partie de son anatomie était ornée de lunettes assez légères. Elle ne l’observa pas longtemps, par peur de se faire surprendre. Elle se dirigea vers le mur en face de la classe et s’y adossa en attendant.
La fin des cours arriva peu de temps après et se manifesta par un grondement venant de la salle, dans lequel on pouvait distinguer des raclements de chaises et beaucoup de voix masculines. La porte s’ouvrit sur un des étudiants, qui était encore plus grand que ce qu’avait imaginé Amy. Il fut suivi par ses congénères, tous dotés de cette taille de géant. Certains lui jetèrent un regard désintéressé tandis qu’ils se dirigeaient tous vers les escaliers ou attendaient des amis devant la salle. Quand le flux se calma, le jeune prof entra dans la classe. Amy hésita à faire de même et se contenta de regarder à l’intérieur. Il y avait encore une grosse poignée d’élèves. Elle reconnut notamment Bismuth, le frère de Delta, qui discutait avec Shakti, son amie féline. Alors que le hérisson semblait prêt à partir, vu qu’il avait son sac sur le dos, la margay n’avait même pas touché à ses affaires, qu’elle avait laissées en plan sur une table. Il y avait quelques étudiants attroupés autour de Mr Kenobi. Quant au prof qu’elle avait aperçu, il était maintenant en train de discuter avec un redoublant qu’elle avait déjà rencontré : Aurélien. Encore un félin. Un léopard cette fois-ci. Amy n’osa rentrer, ne sachant que faire, et donc retourna à l’extérieur, près de la porte. Elle espérait que les autres n’allaient pas passer trop de temps ici, ça rallongerait certainement sa retenue ! Elle vit passer les étudiants restants au compte-goutte, dont Aurélien et Bismuth. Par contre elle n’avait pas vu Shakti… Et ça faisait déjà un moment qu’elle attendait ! Elle hésita puis entra légèrement dans la salle, pour comprendre. Les yeux de Mr Kenobi se posèrent sur elle, et il n’avait pas l’air très content. Il restait deux étudiants, dont un qu’elle ne connaissait pas, ainsi que les deux profs. Le second étudiant était une fouine chétive. Il faisait plus jeune que son âge. Mr Kenobi apostropha Amy.
« Alors ? Tu avais du temps libre avant, et malgré tout tu te permets d’être en retard ! »
Elle n’osa pas répondre, hébétée. Elle n’avait juste pas osé entrer, et du coup, elle se faisait disputer. Elle se tut, gênée. Le jeune prof vint contre toute attente à son secours.
« Obiwan, elle était déjà là avant que tu termines ton cours. Elle ne voulait sans doute pas déranger… »
Le vieux prof jeta un coup d’œil à son collègue puis se tourna à nouveau vers Amy.
« Désolé alors. Mais fallait que tu rentres ! »
Elle resta silencieuse, une fois de plus. Elle n’allait pas s’excuser non plus ! Surtout qu’elle lui en voulait de l’avoir accusée alors qu’elle s’était débrouillée pour arriver à l’heure. Il la regarda un moment, puis se tourna vers son collègue.
« Tu veux pas m’filer ta colle ? Je crois que j’ai foutu les pétoches à la p’tite, et là, je suis pas d’humeur à arranger ça… »
Elle vit les deux étudiants changer d’attitude. Shakti s’était apparemment tendue. Quant à l’autre, il venait de faire un soupir pas très discret. D’ailleurs, les profs se tournèrent vers lui, et Kenobi arbora un ton cassant.
« Nicolas, tu pourrais arrêter de faire ta tête de con pour une fois ? Tu m’aimes pas, OK, mais si tu pouvais éviter de geindre, ça serait bien. - Oui mais… fit le dénommé Nicolas sur un ton sec, y a juste que y avait autre chose de prévu non ? Et puis c’est bon, je fais pas tout le temps la tête non plus ! - Ah bon ? Tu vas pas bouder alors ? - Je ne boude jamais ! - C’est pas ce que me disent les collègues… Et c’est pas non plus ce que j’observe. Bon, Dieu, je peux te piquer tes victimes ? - Comme tu veux. »
Elle regarda le jeune prof « Dieu ». Lui-même semblait la jauger du regard. Elle n’avait pas remarqué tout à l’heure mais malgré sa silhouette plutôt frêle, il était grand. Plus que Mr Kenobi. Quant à Obiwan, il ne lui prêta plus d’attention et alla faire voyager ses affaires de son bureau à la table au milieu du premier rang. Il s’installa derrière.
« Bon, Shakti, on va essayer de faire une intégrale par deux méthodes. Si on a le temps on fera la seconde, qui se fait avec une décomposition en éléments simples… En attendant, tu me proposeras un premier changement de variable. J’espère que t’as appris ta trigo pendant les vacances ! Et toi Nicolas… Tu vas me poser l’intégrale de… »
Le jeune prof vint vers elle.
« On change de salle. »
Elle aurait bien aimé voir ce qu’infligeait Kenobi à ses deux étudiants. Elle pensait avoir comprit qu’elle était alors en train d’assister à une colle. Toujours était-il que maintenant, elle serait en compagnie d’un prof qu’elle ne connaissait pas. Mais d’un côté… Il l’avait défendue, et pour ça, il était moins inquiétant que Kenobi. Le professeur mena la hérissonne dans la salle adjacente. Il y faisait plus chaud… Un peu trop d’ailleurs ! Il s’assit à une des tables les plus proches et l’invita à faire de même.
« Alors tu peux m’appeler Monsieur Boldelait. Tu t’en doutes peut-être mais j’enseigne aussi les maths. J’étais le professeur des étudiants de deuxième année avant que Monsieur Tait, que tu connais peut-être aussi, ait voulu que Monsieur Kenobi y enseigne à ma place. »
Cela expliquait pourquoi Aurélien avait conversé avec lui.
« Comment tu t’appelles ? - Amy Rose. - Pourquoi Monsieur Kenobi voulait-il que tu viennes le voir ? - Eh bien… Il m’a donné une retenue pour essayer de voir avec moi comment on pourrait améliorer mon niveau. Je suis élève en seconde. »
Il se tut et la regarda d’un air songeur. Elle n’aimait pas trop ça. Il était en train de la juger, mais à propos de quoi ? Il leva les yeux vers le tableau, puis se leva et alla vers l’objet de son attention.
« Bon, j’imagine donc qu’il voulait d’abord situer tes acquis. Tu veux bien venir ? »
Ce n’était pas une question mais un ordre, en quelque sorte. Et elle commençait à nouveau à se méfier. Elle monta sur l’estrade, où se tenait Mr Boldelait et attendit ses directives.
« En ce moment, qu’est-ce que vous faites ? - On a fait les équations, et on a commencé les systèmes. - Et tu comprends ? - Euh… Au début ça allait… »
Le résultat de sa phrase fut qu’il posa une équation devant elle.
« Je veux voir si tu sais déjà faire les opérations de base. Développe-moi ça. »
Elle s’exécuta, et comprit rapidement ce qu’il cherchait à faire. Il vérifiait ses automatismes. Si elle savait manier la factorisation, notamment. Il voulait voir si elle savait « jongler »… Et au départ, Amy avait été un peu longue, mais tout se débloquait au fur et à mesure. Elle se rappelait. Elle comprenait pourquoi elle n’y arrivait plus. Elle avait oublié toutes ces histoires de simplification. Parfois, sous ce qu’écrivait Amy, Mr Boldelait notait des choses, commentant ce qu’elle faisait, lui montrant toutes les possibilités qui s’offraient à elle. Si bien que pour une même équation, il lui montra qu’on pouvait résoudre par plusieurs méthodes, de la plus bourrine à la plus subtile. Elle comprenait aussi que visionner ces possibilités, et les évaluer, c’était un atout. Elle sentait qu’elle se débloquait. Quand il lui posa un système, elle fut un peu hésitante, mais toujours était-il qu’avec les rappels qu’il lui avait faits, elle arrivait mieux à manipuler les expressions. Comme il ne restait pas beaucoup de temps, ce fut lui qui finalement acheva le système en lui expliquant les étapes. C’était un peu rapide, mais elle arrivait à suivre. Enfin il déposa sa craie et se tourna vers le fond de la classe.
« Ca va en fait. C’est comme si ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas touché à des calculs et qu’elle avait perdu sa technique. »
Amy se retourna pour apercevoir Mr Kenobi, qui les observait, bras croisés. Puis elle regarda à nouveau Mr Boldelait. Il ne se doutait peut-être pas à quel point il avait raison. Mais maintenant qu’il avait parlé, elle se rendait compte qu’il avait exactement trouvé quel était le problème.
« Dernière édition: Août 05, 2010, 03:03:03 pm par rekkua »
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