Impressions généralesUn très bon récit, suffisamment aéré. Des descriptions maîtrisées, utilisant un vocabulaire riche et des tournures de phrases bien exploitées. Le présent est assez rare dans la narration, mais je ne trouve pas ça choquant. C’est un choix particulier, à toi de le maîtriser jusqu’au bout par la suite.
Une aventure qui se met lentement en marche en plaçant doucement un suspens avec trois focalisations différentes : Sonic - Eggman - Tails. Le passage de l'un à l'autre est maîtrisé ; quoique la composition du texte manque encore de construction. Entre Sonic et Eggman tu mets deux "~~", puis entre Eggman et Tails un seul. Sans compter entre-deux une coupure avec "Zone Legacy" dont je ne comprends pas trop l'utilité.
A côté de ça, tu utilises une très bonne narration, malgré parfois quelques lourdeurs sur lesquelles je vais revenir. Les problèmes les plus récurrents concernent la ponctuation (surtout les virgules) et les onomatopées (les baoum et autres tut tut).
Détails à revoir - La ponctuation
Comme dit précédemment, tu as un léger problème avec le placement des virgules. Le plus souvent, tu en mets une en plein milieu de phrase lorsqu'elles sont inutiles ; ou bien tu les places mal. Voici les endroits que j'ai relevés :
Les herbages dansent, malmenés par le hérisson le plus rapide de l’univers qui dans sa course, martèle le chemin de terre avant de le noyer dans la poussière.
Exemple de virgule mal placée, qui coupe la tournure commencée par "qui". Voilà, selon moi, une des corrections possibles :
Les herbages dansent, malmenés par le hérisson le plus rapide de l’univers, qui dans sa course martèle le chemin de terre avant de le noyer dans la poussière.
Un prodige de son rang, se doit de tout contrôler.
Et le logo GUN qu’il arbore avant que le missile ne le détruise, confirme l’hypothèse du scientifique.
Virgules inutiles. Quoi que pour le second cas, si tu veux faire une petite parenthèse pour appuyer la destruction du robot par le missile, il faudrait rajouter une virgule entre « GUN » et « qu’il ».
à droite, un mur entièrement recouvert d’outils, accrochés par de simple clous, des clés, des marteaux, des scies, en nombre important, et rangés par taille ; devant ce panneau, une table de fer parsemée de carcasses et recouverte d’huile, accueille un engin en attente de remontage
Cette phrase est un problème en soi ; outre, comme l’a remarqué Miko, qu’elle procure une sensation de liste, lui fait également défaut trois virgules et une mauvais ponctuation. Regarde bien la phrase que tu as écrite, ensuite passe à celle que je te propose. Tu verras les différences toi-même.
A droite, un mur entièrement recouvert d’outils accrochés par de simples clous : des clés, des marteaux, des scies, en ombre important et rangés par taille ; devant ce panneau, une table de fer parsemée de carcasses et recouverte d’huile accueille un engin en attente de remontage.
Dans l’ordre :
• Virgules effacées après les mots « outils », « important », et « huile ».
• La virgule après « simples clous » (en plus de la faute à simple) a été remplacée, elle, par « : » pour introduire, et assumer cette fois, une vraie liste.
C’est tout pour les virgules.
- Les points d’exclamation et d’interrogations. Il est inutile, et j’insiste bien sur ce terme, d’en mettre plus d’un. Ce n’est pas comme ça que tu accentueras l’expression voulue, je te l’assure. J’ai remarqué donc… cinq paroles, je crois, avec une double exclamation/interrogation. Fais attention à ce genre de petit détail quand tu écris, il est peut-être tentant de se laisser prendre au jeu, mais crois-moi, tes dialogues perdent leur crédibilité. Mieux vaut, à la limite, les réserver lors d’une parole très, vraiment très poussée (un hurlement, un cri de désespoir profond ou autres) ; et encore… A utiliser avec beaucoup de parcimonie selon moi.
- Les onomatopées. Elles sont courantes dans les BDs, et… c’est tout. Ça s’arrête au dessin. Un texte narratif sérieux n’en utilise jamais. Les onomatopées n’existent pas dans le récit, par contre les tournures telles que « une explosion retentit soudain », si. C’est encore plus flagrant dans ton récit, puisque tu décris souvent et très bien plus que tu ne mets en dialogue tes personnages (ce qui est une bonne chose pour une première fic). Alors évidemment, entre deux descriptions superbes, se taper un « BAOUM », ça crisse un peu… A revoir, mais c’est comme ce qui précède : ce sont des détails facile à corriger par la suite. Rien de très grave !
- Ce qui rejoint un peu les onomatopées : l’utilisation de termes anglais. Là, il faut que tu choisisses ton style. Soit tu fais dans le sérieux, dans ce cas tu construis tes dialogues en tant que tel pour éviter les termes anglais genre « Shoot » ou « Damn » que j’ai pu croiser ; soit tu mises un peu plus sur le léger, il faudra alors que tu revois l’ambiance de ton texte qui ne colle pas du tout, mais tu pourras te permettre des libertés genre onomatopées et autres anglicisme délirant… Je n’ai rien ni contre l’un, ni contre l’autre. Ce sont juste deux atmosphères très différentes qui ne peuvent pas se supporter toutes les deux dans le même récit – encore moins dans les mêmes paragraphes. A toi de choisir quel style tu veux donner à ton écrit !
CorrectionOn en vient à la correction proprement dit. Voilà ce que j’ai souligné dans ma lecture :
les embruns portés par l’air du large sont remplacés par l’odeur si forte de résine, cet air qui il y a encore quelques secondes le rafraîchissait avec délectation se charge rapidement et devient lourd, plombé par ce soleil au zénith qui chauffe la pineraie à travers de rares trouées dans les cimes.
Très mauvaise construction de phrase, qui donne une lourdeur poétique à la lecture. A mon avis, toute l’erreur vient de la première virgule entre « résine » et « cet air ». Tu passes d’un sens à un autre. L’air du large remplacé par l’odeur de résine virgule cet air qui le rafraîchissait se charge rapidement… Deux phrases qui veulent dire la même chose et qui s’annulent par conséquent, entraînant la lourdeur poétique du très joli « ce soleil au zénith qui chauffe la pineraie ».
Soit tu en supprimes une, selon moi ; soit il faut changer la construction de la phrase pour permettre la cohabitation des deux affirmations que « l’air change ».
On peut avoir sauvé Mobius des dizaines de fois et être sans peur… il y a des fois où il faut pas plaisanter quand même…
La phrase étonne à la lecture. On passe de superbes descriptions avec un vocabulaire très riche à cette petite anecdote trop humoristique. Ca ne rentre pas du tout dans le style précédent, la phrase fait « tâche ».
Tout ce vide, plus impressionnant que tout
La répétition du mot « tout » enlève toute idée de grandeur au second. Il faut en retirer un si tu veux appuyer sur le fait que ce vide est vraiment plus impressionnant que « tout », sous-entendu « tout au monde ».
Caressant du bout de ses doigts gantés le froid des moniteurs, il caresse l’infaillibilité de son plan.
Répétition pour la caresse, déjà montrée par ce cher Hawk dont tu devras te méfier de la folie rayonnante au passage.
La dernière fois, c’était déjà pour m’introduire dans l’ARK… quelle ironie.
Je repasse encore derrière Hawk ; ce n’est pas grave il adore ça. Si c’est une pensée intérieure, dans ce cas tu peux mettre la phrase en italique, c’est ce que je fais moi-même pour mes textes. Dans tous les cas, il manque les « » du dialogue.
D’ailleurs au passage, les dialogues d’Eggman ne choquent pas particulièrement lorsqu’il parle, on est habitué à voir ce taré discuter tout seul. N’empêche, tu gagnerais en crédibilité en le faisant penser plutôt que parler à voix haute. Cela n’engage que moi !
Dans son énervement naissant, une forme rouge et noire apparaît à l’extrême droite de son champ de vision.
- Huh ?
Je ne comprends pas la phrase. La forme apparaît dans son énervement ? Ça ne veut rien dire. A la limite, « pendant qu’il s’énervait », ou « alors qu’il allait s’énerver ». Quelque chose d’approchant.
Quant au « huh ? », à proscrire. Ça ne sert strictement à rien et ça gâche la crédibilité de ton texte. Tu sais utiliser des termes techniques comme « deck de sortie », c’est dommage de ponctuer après par un « huh » enfantin…
Le sas disparaît dans une explosion, dont le souffle dantesque s’évanouit dans le vide interstellaire.
L’adjectif dantesque est à utiliser avec parcimonie, c’est un qualificatif assez fort. Quelque chose de dantesque, c’est quelque chose de puissant et de terrifiant à la fois, mais à très forte connotation. N’oublie pas que Dante parlait de l’Enfer. Ton explosion, ce n’est quand même pas la représentation de l’Enfer ! x)
Devant lui, au loin… une lueur verte.
Mouvante.
[…]Le laser tranche le couloir jusqu’au bout, où il tourne à l’équerre sur la droite. Menant là où l’attend… cette chose.
J’ai beaucoup aimé le « tourne à l’équerre ». Je ne connaissais pas cette expression, je la trouve savamment utilisée. Je retiens ! Pour le reste… La lueur verte devant lui. Mais où devant lui ? Physiquement ? Dans ce cas on comprend que la lueur « mouvante » tourne au couloir, vers la droite, puisque le rayon laser ne l’atteint qu’après avoir tourné. Cependant, qui tourne réellement ? Le rayon seulement ? Où Eggman ? « où il tourne », « il » n’est pas précisé, il faudra le faire. La structure est bancale, on se projette difficilement la scène.
La traversée de l’ARK fut un véritable cauchemar, au fil des couloirs qui sont rapidement devenus de vrais champs de bataille.
Problème de temps selon moi. « fut un cauchemar […] des couloirs sont ».
La traversée fut un cauchemar, au fil des couloirs qui étaient devenus des champs de bataille. Ça me semble plus correct.
Il lâche un nouveau râle de frustration.
- Grrrr…
Non, pas « grrr ». On a compris. Un râle de frustration, on sait ce que c’est ! x)
- Il ne me reste plus qu’à remonter tout ça, et… bwaaaaaaaaaah…
Le renard baille à s’en décrocher la mâchoire.
Ca se conjugue « bwah » ? *SBAF
Délire- Triangule ma position, et envoie-moi le signal.
- Bien, Maître.
Le Docteur poursuit son avancée. Le véhicule parcourt à bonne vitesse plusieurs corridors arrondis à peine plus hauts et larges que lui, dans un silence déstabilisant, que le choc de ses pas sur le sol ne parvient à troubler.
Isolé, au cœur de cette station perdue dans l’Espace, sans un son autre que le bip du localisateur…
Le Walker s’immobilise. La vitre redevient vierge de toute donnée, plongeant à nouveau le Docteur dans l’obscurité, avant d’accueillir une projection de l’intérieur de la Colonie. Sur la figure, en fins traits rouges, se dessinent progressivement les salles et les couloirs, jusqu’à ce que le niveau soit entièrement représenté. Puis la carte se copie en deux, en trois, en quatre, avant que les maps ne se superposent pour composer un scan de l’ARK en trois dimensions. Sur le côté, une foule d’informations apparaissent, des icônes, une légende… et finalement, une croix jaune, si brillante, si puissante, qu’elle déchire le reste du plan.
On a un « Huitième passager » ! \o/ *Meurt (CQP => Comprendra Qui Peut).
Sans rire. Je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais tu fais un très joli clin d’œil à la série Alien, ce n’est pas pour me déplaire ; D
ConclusionVoilà ! Somme toute, malgré ces erreurs, c’est une lecture vivante et rafraîchissante. Tu écris très bien, pas de doute, et les trois quarts des fautes relevées ne sont que des étourderies sans grandes conséquences que tu pourrais corriger dans ton écriture très rapidement. Surtout que la plupart ne concernent que ma propre analyse des choses, les onomatopées par exemple, ou les termes anglais peuvent ne pas choquer d’autres lecteurs sur ce forum. Ça n’engage que moi.
Tu as mon avis en tant que lecteur, tout simplement, et j’ai voulu le rendre le plus synthétique possible en te permettant de brosser tes points forts et tes petites erreurs.
Alors ne te décourage pas suite à mon poste surtout, tu tiens quelque chose tant par le scénario qui s’annonce assez intéressant que par ton style d’écriture. J’ai hâte de continuer ma lecture !
Prends ton temps, écris avec ton cœur, relis-toi correctement, et tout se passera bien.
A très bientôt je l’espère, et bonne continuation ! : )
N.B. : Je ne mets pas beaucoup de smilies dans mes postes, certes, j’en ai perdu l’habitude. Néanmoins considère le ton de mes mots comme sympathiques, puisqu’ils le sont !
Bisous ! *SBAF