Merci beaucoup à vous trois ^^
Will, je suis très heureux que ma fic t'intéresse au point de t'obliger de laisser un com après chaque chapitre. C'est très sympathique à toi, merci beaucoup.
Paméla, toi tu es là depuis un bout de temps déjà XD
Merci beaucoup à toi aussi ^^
Et enfin, à toi Sephyra, je te prierais de ne pas crier "Kadaj" sur mon topic, ça risquerait de le polluer, et d'offenser mon lecteur. Mais merci beaucoup à toi aussi d'être encore passée XD
Encore un autre remerciement pur Saïko, et son explication pour le moins...divine XD
Merci à vous quatre.
Après ce petit discours, je vous mets la suite, en espérant qu'elle vous plaise toujours autant. Bonne lecture ^^
Chapitre 23 : Incertitudes
Peut-être aurais-je dû prendre le chemin de droite ? Bah, tant pis, maintenant que j’y étais. Plusieurs portes avaient défilés sur mon côté gauche, mais je n’étais entré dans aucunes d’elles. Les quelques fenêtres sur ma droite me donnaient un paysage pluvieux et sombre. Mais où sont t-ils donc ? Je continuais d’avancer. Quelle heure était-il ? Je n’en savais absolument rien. Ni quelle heure il était, ni depuis combien de temps j’étais dans ce château. Tout ce que j’espérais c’était que Tails, Shadow et Knight allaient bien. En particulier Tails. Soudain, un puissant cri déchira la quiétude des lieux. Ce cri provenait de quelques mètres plus loin dans le couloir. Je fonçais en sa direction.
J’arrivais. La porte était ouverte, et une vive lumière en sortait. Au moment où j’allais entrer dans la salle, quelque chose me retint. Etait-ce le fait que Shadow était mourrant par terre, ou alors le fait que Night Shade paraissait cinq fois plus puissante avec cette nouvelle taille, et cette force qui se dégageait d’elle. A ce moment précis, je pu dire quelle était la chose qui me retenait : Tails gisait, inanimé, cloîtré contre le mur en face de moi à quelques mètres, accroché avec des chaînes. J’écarquillais les yeux. Non…il ne pouvait pas mourir. Pas lui.
_Tu es arrivé à point, misérable hérisson ! Vociféra Night Shade avec une voix plus grave qu’auparavant.
_Qu…Qu’as-tu fait…à Tails ? Articulais-je sans détourner mon regard de l’espèce de cadavre de mon ami.
_Je l’ai vidé de son sang d’élu, répliqua t-elle, comme si cela s’agissait d’une évidence.
J’écarquillais les yeux de terreur.
_Je vais t’apprendre deux ou trois petites choses, la boule de pique. Tout ce que tu as fait jusque là était contrôlé et préparé. Ce n’est pas toi l’élu, mais ton ami le renard. Nous avions préparé que tu te ramènerais ici avec ce chevalier. Mais quelque chose est venue tout fausser.
Elle s’avança un peu et posa le pied sur le torse de Shadow, qui grimaçât de douleur.
_Cet enfoiré d’ancien, je n’avais pas prévu qu’il aurait pu survivre et intervenir à ce moment précis. Mais bon, ce n’est plus un problème.
Elle appuya sur le hérisson qui hurla, avant de sombrer dans l’inconscience. Je regardais le spectacle, bouche bée, les yeux emplis d’une terreur encrée dans ma conscience.
_Ah oui, et encore une chose. Ma troupe n’est pas ici. Elle est partie pendant que tu faisais connaissance avec mon ami le couloir. A présent, elle est dispersée dans le monde entier, prête à intervenir et à faire un carnage dans vos rangs. En fait, dès que je t’aurais battu, je l’enverrais à la bataille.
Je reculais. Jamais je n’aurais imaginé une telle tournure. Moi, contrôlé depuis le début, Shadow, sur le point de mourir, ainsi que tous les habitants du monde entier.
_Et…Et Tails…est-ce qu…
_Non, il n’est pas encore mort, je l’ai gardé en vie, au cas où j’aurais encore besoin d’un peu de son sang pur après, me répondit-elle.
J’avançais doucement vers lui, dépassant Shadow, dépassant Night Shade. Je levais les bras impuissant vers ce corps inanimé et ruisselant de rouge sur son pelage. Qu’avais-je fait pour mériter ça…
_Tout ce que nous voulons, c’est notre liberté, remarqua la louve, de dos.
Je ne me retournais même pas. Sa voix s’était faite un peu moins grave.
_Nous avons toujours été méprisés, chassés, craints…Notre heure de règne sur la terre est venue.
Sa voix était mélancolique. Presque triste. Elle ne faisait pas tous ces sacrifices pour elle-même, mais pour son peuple. Je ne pouvais cependant pas pardonner ce qu’elle avait fait à Tails, à Shadow…
_Sonic…
Cette fois-ci je me retournais vivement.
_Shadow ! M’écriais-je en m’avançant rapidement vers lui.
Celui-ci, les yeux fermés, allongés par terre, saignant de partout, les poings serrés, vivait ses dernières minutes.
_Sonic, tu es le seul qui puisse encore l’arrêter…
Je m’agenouillais à ses côtés, les larmes aux yeux.
_Ne parle plus, je vais nous ramener à la maison, on va vous soigner.
_Il faut que tu la battes…pour le monde entier…sauve les gens du malheur et laisse leur une chance de croire en leur avenir.
Night Shade sursauta face à cette remarque et regarda son bracelet en or accroché son poignet.
Shadow desserra lentement les poings, reposant doucement sa tête sur le sol. Puis il sombra une seconde fois dans le noir, sûrement pour la dernière fois. Je prenais ce corps trop tardivement rencontré dans mes bras.
_Shadow ?...Shadow ?!...Shadow !...SHADOW !
Night Shade s’avança derrière moi et retira le corps du hérisson de mes mains.
_Tu as été brave, ancien élu. Ferme les yeux et repose toi, maintenant, lui glissait-elle à l’oreille.
_Lâche le.
Ma voix était grave, puissante. Ce n’était pas de la tristesse dont elle était empreinte. Mais d’une haine sourde et d’une rage indescriptible.
Elle ne se retourna pas, mais s’arrêta de marcher.
_Je l’ai tué… murmura t-elle.
Je me levais en serrant les poings. Elle se retourna alors vivement.
_Je l’ai tué ! S’exclama t-elle les larmes aux yeux. Je l’ai tué parce qu’il s’était mis en travers de mon chemin, alors ne fais pas cette erreur non plus, je n’ai pas envie de t’infliger le même sort !
_En travers de ton chemin ? Mais bien sûr que je vais m’y opposer ! Tu crois que je vais te laisser blesser à mort mon meilleur ami et tuer quelqu’un sous mes yeux ?!
Elle posa délicatement le corps du hérisson noir et leva les yeux emplis de larme et de colère sur moi.
_Il avait tué ma mère. C’est normal que j’aie fait la même chose. J’ai les mêmes justifications que toi.
Sa voix était puissante. Mais son corps n’arrivait pas à cacher les efforts qu’elle faisait pour ne pas tomber en larme. Ses poings tremblaient, son regard était un peu vacillant.
_Nous ne sommes pas pareils ! Tu n’as pas de justification pour tuer autant d’innocents citoyens ! M’écriais-je.
_Et toi, alors ? Et vous tous, qui nous avez toujours rejetés, méprisés, qu’est-ce que vous êtes en train de faire en ce moment même ?!
Je serrais les dents. Elle n’avait pas tort…
_Je ne te pardonnerais pas. Ce que tu as fait à Tails…
_Et ce qu’ils ont fait à ma mère, tu crois que c’était quoi ?!
Elle baissa la tête : une larme venait de tomber et sa voix s’était soudainement brisée. Elle renifla silencieusement et essuya discrètement sa larme avant de relever la tête.
_Je te l’ai dit, je le répète, ne te met pas en travers de mon chemin, dit-elle calmement d’une voix puissante et autoritaire.
_Je ne te laisserais pas décimer la population.
_Et je ne vous laisserais pas nous tuer.
Un silence régna pendant plusieurs minutes. Au fond, qu’est-ce qui nous différenciais, elle et moi ? Sa race ? N’importe quoi…Dans toutes les villes, on trouvent toutes sortes de races : des hérissons, des renards, des chats, des chiens, des ours…Qu’est-ce que je devais faire…
Je regardais la louve du coin d’œil. Celle-ci me fixait avec un regard interrogateur, mais aussi hésitant, craintif. A ce moment précis, je savais que nous étions pareil. Elle se posait les mêmes questions que moi. Rien ne nous différenciait. Rien du tout. Elle était de dos à l’entrée, et moi de dos à Tails. Elle n’avait pas entendu le chat arrivé sans bruit. Et moi je n’avais pas eu le temps de faire quoi que ce soit. L’épée de Knight se planta dans le dos de la louve, et la traversa de part en part pour ressortir de l’autre côté en traversant son ventre. Elle cracha un flot de sang, et alors qu’elle tombait, l’épée accrocher dans le dos, je croisais son regard. Un regard triste. Elle tomba lourdement sur le sol, et, après quelques secondes, une mare de sang la recouvrit. Elle ferma les yeux avec un sourire en coin et desserra pour la dernière fois ses poings.