Ca, c'est mon texte... Ecrit d'une seule traite le jour de l'envoi (seule l'intro a été un peu travaillée à l'avance). Je tiens aussi à dire que oui, le texte de fin du combat avec Kax manque... Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de l'écrire, et je dois poster mon texte maintenant pour cause de départ... Sachez juste que dans l'idée que j'en avais, Kax finit gelé... J'essaierais de le poster plus tard, désolé. Je tiens aussi à dire que j'ai conscience de ne pas avoir beaucoup utilisé le terrain de Dark Revenge, mais j'ai privilégié dans ce combat un aspect mental, d'illusion... Une erreur ? Peut-être.
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Le robot erre, pathétique silhouette grise au milieu des nuées de poison. Il a laissé le corps gelé de Kax loin derrière lui et parcourt l'île pour tenter de s'en échapper... Les toxines qui infestent l'air n'affectent pas sa nature mécanique, il n'a pas d'organisme ; en revanche elle touche la végétation autour de lui, horrible, difforme, noire, semblant même maléfique... Depuis qu'il est sur Devil Island il n'a rencontré aucune espèce animale, aucun badnik, rien que cette végétation et Kax. Il pensait être extrait de cette zone dangereuse quand il aurait fini le combat mais non, rien, et il commence vraiment à regretter de ne pas avoir téléchargé un plan de la zone. Soudain, le bois s'éclaircit... Et Omicron débouche sur une immense falaise à pic. Face à lui, plusieurs kilomètres de vide en bas duquel miroîte une eau sombre, comme parcourue d'éclairs.
*Hé ben les amis, on est pas rendus...*
Soudain, tout bascule; le monde semble exploser dans un éclat de lumière et un silence absolu. L'instant d'aprés tout est revenu à la normale, si ce n'est qu'Omicron n'est plus sur l'île. Il est maintenant au milieu d'une étendue immense, gelée, et surtout... Rouge. Du rouge il ne voit que ça, à perte de vue, comme si le monde entier qui s'étendait sous ses yeux n'était que cette plaine. De la glace, fendillée, nervurée, mais d'une couleur de sang. Et la neige aussi, d'un carmin sinistre, saupoudrant le paysage. Rien d'autre... A l'infini... Et soudain il constate l'incroyable : son bras arraché est à nouveau intact, et tous les dommages qu'il a subi suite à son combat contre Kax sont réparés, sans qu'il ne sache comment... Mais le robot est un robot, justement; il ne cherche pas désespérement une explication, ne serre pas les poings, n'étouffe pas de juron... Il a été transporté ici, sans doute par les organisateurs, qui s'amusent à le voir errer, et c'est tout ce qu'il eut savoir, à quoi bon se torturer ? Il le regrette, cependant. Il aurait voulu les voir en chair et en os, en face de lui, ses hommes. Au lieu de ça il devra attendre, combattre encore, commettre sans doute un meurtre de plus avant d'accéder à ce qu'il désire...Si il y accède un jour. Si tout ce qu'il a fait jusqu'ici n'est pas vain. Le doute... Il est sans doute le premier robot à connaitre ce sentiment, à ne pas savoir, à hésiter...
*Continue. Avance. Tu ne peux pas te permettre de perdre du temps...*
Alors Omicron avance, au milieu du vent qui parfois s'intensifie, recouvrant ses senseurs optiques de neige, et parfois ralentit, lui permettant de distinguer ce qui l'entoure. Mais il n'y a rien, évidemment... Alors il marche, encore, trébuchant parfois, manquant de tomber dans des crevasses ou de glisser sur le sol gelé.
Des heures... Des heures de marche, seul, sans trace de vie, sans adversaire, sans même un point pour se diriger; il n'y a pas de montagne, pas de massif, pas de depression, aucune formation géologique susceptible de faire un repère; le monde est plat. Et peu à peu, une crainte s'infiltre dans l'esprit d'Omicron... Le froid ne lui fait rien. Il peut réguler à la perfection sa température corporelle. Mais justement, cette capacité de régulation, associée à sa marche, épuise ses batteries. Ho, lentement, trés lentement, mais c'est indéniable: il se vide de son énergie... Il doit trouver une solution. Et vite. Alors, il s'arrete, refléchit...
Temps un : il est seul, au milieu de la glace, dans un désert absolu.
Temps deux : il est toujours au même endroit, et un renard lui fait face.
Il n'y a pas eu de transition. Pas d'apparition, rien; il n'était pas là, il y est. C'est tout. Surpris, Omicron se relève... Le renard le regarde. Son pelage est noir, charbon, et ses yeux effrayants, scrutateurs ; il le regarde, et il lui fait peur.
"Tu vas me tuer ?"
La voix résonne, incongrue, sans peur, purement interrogative. Elle déteint sur le silence qui était auparavent seulement perturbé par le bruit continu du vent... Pour un peu, Omicron se serait attendu à ce que l'enfant lui lance "dessine-moi un mouton". Mais non, et c'en est bien plus effrayant... Pourquoi le tuerait-il ? Pourquoi cet enfant demande-t-il à un robot si il va le tuer, comme ça, de but en blanc ? La seule possibilité envisageable, Omicron la refuse, sa part consciente la refuse. Et pourtant... Pourtant, le bruit qu'il entend maintenant est évident. Il n'a même pas besoin de tourner la tête - ce qui serait de toute façon une erreur. Non, il reconnait le vrombissement léger des drones-caméras... C'est trop tard maintenant. Il doit se battre.
"Pars, petit. Je n'aime pas affronter les enfants."
Mais c'est vain, et il le sait. Alors il serre le poing et le lève à son visage, son bras crépitant de quelques étincelles...
"Tu vas me tuer ?"
La même question, encore. La même attitude. A croire qu'il ne veut pas se battre...
"Tout dépend de toi. Tu peux encore renoncer..."
Mais rien. Pas de réaction. Soudain, le doute, encore ; pourquoi ne bouge-t-il pas ? Pourquoi le renard ne fait-il rien ? Prépare-t-il une attaque ? Est-ce un piège ? Aprés le doute, la peur... Frapper physiquement ? Non. Trop brutal, trop instinctif, une erreur en cas de piège... Alors d'un mouvement le robot détend sa main et un éclair jaillit sur l'hybride. Attaquer ainsi, à distance, pour tester l'adversaire. Et l'éclair frappe le renard, qui crie, blessé, et tombe au sol... Omicron s'avance vers lui, tout en conservant un écart d'un mètre. Mais son adversaire ne semble pas se relever. Mort ? Déja ? Impossible. Ce serait absurde. Ou alors... A l'instant où le mot "leurre" lui vient à l'esprit, il entend la même voix, encore.
"Tu vas me tuer ?"
Lentement, le robot se retourne; le renard lui fait face, intact, avec la même attitude, comme si Omicron lui faisait peur. A nouveau le mercenaire doute. Qui est cet enfant ? Dispose-t-il de pouvoirs ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir... Tester. Aussitôt il s'élance, avec une vitesse impressionante, et assène un coup de poing incroyable au visage de son vis-à-vis. Tout est parfait, la puissance, le timing, l'effet de surprise, et sa cible va s'écraser au sol en crachant une goutte de sang... Et pourtant Omicron ne ressent rien en frappant. Il ne sent pas la victoire qui se rapproche, il ne sent pas la douleur de son adversaire. A croire qu'il n'a face à lui qu'une poupée de son... Toutes ses capacités d'analyse et de calcul se joignent à l'instinct du combattant, résultat de mois de combat et d'une vie en tant qu'arme, pour l'alerter, pour crier au Phi qu'il est en danger. Alors, il quitte un instant des yeux le corps à terre et se retourne vers le premier renard qu'il a mis à terre.
Disparu.
Il n'y a plus d'ennemi au sol, seulement la glace rouge fondue par son éclair. D'un seul coup il fait volte-face, mais trop tard; celui qu'il vient de frapper n'est plus là non plus. Illusions... Images créées par un maître du jeu invisible. Et soudain la voix résonne, encore - "Tu vas me tuer ?" Partout, autour de lui.A sa gauche apparait un renard. Un autre marche vers lui, à sa droite, et d'autres apparaissent, encore et encore et encore et encore... Aussi aberrant que ce soit, la scène semble s'assombrir, comme si des nuages cachaient la lumière du soleil; mais il n'y a pas de nuages. Le robot tourne la tête de tous cotés, cherchant à comprendre d'où ils viennent, pourquoi ils sont là... Mais on ne lui offre aucune réponse à cette question, seulement ces êtres qui approchent encore, résonnant tous de la même question, et de la même peur à présent - "Je ne veux pas mourir." Mais en cet instant, celui qui tente désespérément d'échapper à la mort, c'est Omicron, alors qu'ils s'approchent de plus en plus, menaçant. Jusqu'ici, ils n'ont rien fait, aucun ne l'a frappé, mais il a peur. La machine, froide, glaciale, arme de guerre, combattant qui a risqué son existence - il n'a pas de vie - à chaque instant, a peur. Il se sent comme un enfant, seul, au milieu des illusions.
*Reprends-toi !"
Soudain, un souffle, une bouffée de chaleur le gagne. Non, il ne perdra pas. Il a un but. Il doit vaincre. Alors il va gagner. Et détruire une par une chacune des poupées jusqu'à trouver l'original. Les renards au pelage charbon marchent toujours vers lui, mais soudain il augmente ses capacités de régulation thermiques, et semble glisser au sol... Son pied dérape volontairement et fond la glace sur son passage, se cale entre deux couches de givre comme entre un sol et un tapis; et il relève sa jambe d'un seul coup comme pour donner un coup de pied... Toute la couche fragilisée, en partie fondue, se soulève comme un grand drap qui atterrit sur les renards en face de lui, mélange de glace brisée et de neige, les aveuglants, les recouvrant, mieux : les effaçants. Les marionettes ne le voient plus, il ne voit plus les marionettes, alors Omicron s'élançe au milieu du nuage de glace et le traverse, tandis que derrière lui les renards se referment sur l'endroit où il se trouvait un instant plus tôt. Il se laisse glisser au sol, se fige quelques mètres plus loin, mais déja d'autres doubles aparaissent.
L'un d'entre approche, et le bras du robot le frappe; projeté au loin, il s'estompe, comme un nuage chassé par le vent. Et Omicron s'élance, bouge, pirouette, glisse, prend appui sur ses mains, ses jambes, chasse chaque illusion, les disperse. Il frappe sans pensée, sans reflexion, laissant ses relexe robotiques agir à sa place - eux ne sont pas affectés par les peurs humaines. Parfois, un leurre l'atteind, et il sent la morsure de ses griffes contre le métal. Illusion que ces coups ? Ou réalité ? Peu importe, il ne perdra pas ainsi, ses coups n'ont pas d'importance. Ce qui compte, c'est l'illusionniste, que le Phi cherche à chaque attaque qu'il lance. Est-il au milieu de ses illusions, dissimulé par la foule, ou se terre-t-il ailleurs, à l'abri ? Mais il n'y a nulle part où se cacher ici, pas de grotte ou de roche, tout est à découvert... Les renards se resserent de plus en plus autour de lui. Chaque pantin est détruit, mais de plus en plus, les batteries d'Omicron s'épuisent. Il doit trouver son adversaire, maintenant... Soudain, alors que d'un revers il projette un renard au loin, il le voit, là, face à lui. Vivant.
Kax.
Le chat lui fait face, son éternel sourire prédateur sur le visage, ses deux épées en mains, sans la moindre trace de blessure. Est-ce possible ? Est-ce encore un pantin ?Le robot doute, encore, comme si les capacités de son adversaire invisible inhibait toute capacité de certitude. Il a la sensation de ne pas pouvoir être certain... Le doute prend de plus en plus corps en lui. Soudain, Kax bondit, ses deux lames fendant l'air avec élégance, et Omicron n'a plus le choix; il doit réagir, au risque de s'enfoncer encore plus loin dans l'illusion. Ses deux bras se projettent en avant, bloquant les lames, dont il perçoit distinctement le tranchant. Illusion de contact ? Avec un cri de rage, Kax se sépare et frappe au jambe en un coup de "balayage". mais Omicron saute et se trouve derrière lui, puis il frappe d'un coup de oing dans le dos du chat, le faisant tomber au sol... Alors le robot lève la main pour l'achever, mais Kax se retourne, toujours à terre mais souriant... Et son pelage est brulé, couvert de bleus; les traces de tous les coups qu'Omicron lui a lancé dans leur précédent combat, à nouveau sur son corps. Alors le robot recule, pris de peur. Et soudain les renards surgissent, se saississent d'Omicron qui les avait complètement oublié, et bloquent ses bras et ses jambes alors que Kax se relève, son corps couvert de trace de gel. Il lève alors son épée pour l'abattre...
Mais Omicron hurle. Peur et rage se mèlent en lui et une énorme énergie se dégage de lui. Elan de shonenisme ? Non. Simplement l'instensification maximale de ses capacités électriques. Tous les renards disparaissent, comme balayé, et Kax se fige un instant, surpris; alors Omicron frappe de toute ses forces en plein dans le ventre du chat. Un ventre fragile, comme du verre... Le corps félin vole en éclat, minuscules morceaux de glace. Omicron est seul, à nouveau. Les restes de ses adversaires ont disparu. Il regarde autour de lui, mais rien... Ses batteries sont presque épuisées... Et en un instant, tout change. Il n'y a plus de désert de glace; il est au milieu des laboratoires de l'Eggman Army, où il a été conçu. Et face à lui, un souvenir, encore... Un robot Phi, de la version originelle. Omicron ne comprend plus, il ne cherche plus à comprendre, trop perdu, définitivement englouti dans les tours de passe-passe. Il se contente de suivre ce qu'il voit.
Car comment échapper à l'illusion ?
Omicron s'élance sur son double passé, frappe... Son poing ne rencontre que le vide. Il est dans le noir. Autour de lui résonne le rire démoniaque d'Eggman, son créateur... Il cherche le scientifique, mais trébuche, et tombe sur un champ de bataille, au milieu de combattants, de guerriers, qui se battent. Mercenaire... Soudain un groupe de soldats se retournent, crient en le voyant, le mettent en joue alors qu'il tente de se protéger dérisoirementa vec ses bras... Alors que les balles jaillissent, tout change encore. Omicron tente désespérément de trouver un repère... Une pensée, en lui, surgit, tentant de s'imposer à son esprit harassé, incapable de réflechir. Mais Omicron ne pense plus, il ne peut plus rélfechir, plus calculer, plus agir. Alors la pensée se démarque, elle résonne dans le crane d'acier, de plus en plus...
Hautmont regarde le robot, avec peine, presque pitié. Il se débat, inconscient, dans des souvenirs et des illusions qu'il génère lui-même sans le savoir... Car Hautmont ne lit pas dans les pensées, il se contente de faire apparaitre ses propres cauchemards, et son adversaire fait aparaitre les siens. Et Omicron est seul au milieu de ses propres souvenirs... Certain des renards qui entourent l'illusionnistes ont eux aussi pitié du robot, et d'autres lui crient leur haine, tandis que certains harcèle Hautmont de menace, "crève ! crève !" tandis qu'un autre sussure, "Tu es mon ami, Hautmont ?" Et Hautmont répond oui. Alors il le fait, il lance des illusions, de plus en plus, plongeant Omicron dans le noir. Alors il se retourne et part du lieu de combat, laissant le robot seul... Mais face à lui un des renards ne bouge pas, bloquant le passage, et Hautmont s'arrète. Alors le double parle, encore.
"Qu'est-ce que le Phi ?"
Hautmont ne comprend pas. Le Phi ? Mais qu'est-ce que c'est, un Phi ? Le nom du rob ? Alors un renard à sa gauche reprend.
"Une copie du Gizoid."
A nouveau le renard devant lui pose sa question, d'un ton purement interrogateur, sans tonalité particulière,comme une question banale.
"Et qu'est-ce que le Gizoid ?"
Et Hautmont a peur. Pourquoi ils posent toutes ses questions ? Pourquoi ils ne s'écartent pas ? Il veut passer... Il a peur...
"La copie de tout", répond une ombre à sa droite. Alors Hautmont se retourne, il veut voir qui a parlé, et regarde... Omicron est là, il le contemple, scrutateur, insondable. Et sa voix aux accents métalliques résonne, mais cette voix est différente, sombre, comme si un autre parlait à sa place.
"Alors c'est toi mon adversaire ?"
C'est impossible. Il est piégé, dans les illusions ! Comment peut-il être là, lui parler, à lui, le véritable Hautmont ? Les autres renards ne réagissent pas, ils semblent paralysés...
"Tu n'aurais pas dû m'affronter, petit Eidôlon. Tu n'es qu'une image qui a voulu devenir réelle..."
Alors Hautmont a peur, il veut courir, s'enfuir, mais quand il se retourne il voit tous les autres renards disparaitre, s'estomper. Et la voix d'Omicron résonne, sépulcrale, en une phrase qu'il ne veut pas entendre... Cette voix qui n'est plus la même que lorsqu'il a parlé eu début du combat. Alors l'enfant se bouche les oreilles et court, court, mais tout autour de lui disparait, il n' a plus rien, que cette pensée qui le hante - "J'ai peur du noir". Mais le noir justement l'entoure, partout, il n'y a rien, plus de glace, plus de doubles, plus rien, rien que le vide, le néant même. Et Omicron seul est là, partout, à chaque fois qu'il tourne la tête, ses illusions ne le protège plus, il n'y a que le robot - mais ce n'est plus Omicron, c'est un autre, qui ? Il ne sait pas... Enfin, il s'arrète, enlève ses mains de ses oreilles et les laisse pendre à coté de lui. Désespoir... Face à lui, le robot, encore. Et cette phrase...
"Je t'ai copié."
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Une fin étrange ? Peut-être... Mais le Phi est une copie d'Emerl, et Emerl est un grand copieur... Mais en fait, il y a une explication plus "rationnelle" que je vous expliquerais... Plus tard n_n Bref, je poste mon texte juste à temps, je sais, mais bon... J'ai eu du mal. Allons, bon vote, etfaites mentir les prédictions de Feurnard è_é