Merci à vous deux. Grande nouvelle ça y est Origine est complètement finie, même les remerciements. ^^ donc je poste le dernier chapitre Mercredi.
Chapitre 26 partie :Maria se présenta à son tour et guida les deux hybrides jusqu'au laboratoire de son grand père. Celui-ci fit un accueil chaleureux aux hérissons et s'étonna de la présence de l'enfant. Lorsque la jeune fille lui expliqua, le chercheur se rembrunit.
- Ce sont bien là les manières des militaires. Je ne te retiens pas Selic, dès demain je te ferais rentrer sur Mobius.
Le nomade haussa les épaules et soupira.
- Maintenant que je suis là ! Explique-moi ton projet.
Le vieux professeur afficha une mine ravie qui lui rendit une bonne dizaine d'années.
- En fait ce n'est pas réellement mon projet. Il y a quelques jours des extraterrestres ont pris contacte avec nous. Ils veulent nous aider, ils ont déjà stabilisé l'état de Maria.
Ils discutèrent plus en détail du protocole autour d'une tasse de thé. Robotnik fit prévenir Mobius de la présence des hybrides sur l'ARK. Mais n'ayant pas réussit à obtenir Kenny en personne, il dut se résoudre à laisser un message. Il espérait que le jeune métis l'aurait et pourrait ainsi prévenir la famille de Selic. Comment pouvait-il savoir que justement Kenny ne le recevrait jamais. Un simple oubli aux conséquences dramatiques.
Celui-ci était justement auprès de Sypria qui inquiète de la disparition de son amant et son fils l'avait fait venir. De plus le guérisseur lui avait donné une explication toute simple à ses malaises et elle était pressée de l'annoncer à son époux.
Lorsque Gerald eut fini son explication, Selic resta perplexe. Le projet comptait utiliser les Emeraudes du Chaos. C'était, selon les extraterrestres qui se faisaient appeler les Blackarms, une condition essentielle. Mais le hérisson savait que jamais les échidnés laisseraient les humains avoir toutes les pierres.
- les Emeraudes sont bien trop puissantes, j'ai vu leur pouvoir.
- Je sais bien, c'est pour cela que j'ai proposé de n'en utiliser qu'une et les chaos drives que j'ai mis au point. J'aimerais que tu les rencontres.
Après une longue réflexion le hérisson accepta. Il s'installa donc avec son fils dans la station. Dès le lendemain le professeur guida Selic auprès des Blackarms et de leur chef. Un être énigmatique à la voix caverneuse. Tandis que Maria et Shadow restaient tranquillement dans la station à faire connaissance.
La jeune fille lui faisait visiter les locaux. Pas les laboratoires qui n'intéressaient pas vraiment le jeune hérisson mais plutôt le reste, le réfectoire, les airs de repos et de loisir ainsi que la grande baie vitrée qui donnait une vue imprenable sur l’espace et la Terre.
- C'est fou comme tu ressembles à ton père.
- On me le dit souvent mais on est pas vraiment pareil ! répliqua Shadow en désignant la touffe de poile blanc qu'il fit ressortir en bombant fièrement le torse.
- Oui nous sommes tous différant. Moi aussi je suis différente. Je ne peux pas vivre comme les autres enfants de mon âge. J'ai 14 ans et toi ?
- Presque huit ! annonça-t-il fièrement. Pourquoi tu es différente ?
- Je suis malade. Mon corps ne peut pas se défendre contre les maladies alors je suis obligée de rester ici. Tu vois c'est ma planète mais je ne l'ai jamais vue. Je suis venue ici lorsque j’étais toute petite. Si le projet de Grand Père réussit, je pourrais enfin la voir. Et la tienne aussi. Ton père m'en a beaucoup parlé la première fois. Je m'en souviens bien.
Le jeune hérisson se leva et tendit la main à la jeune fille.
- Je suis sûr que ca marchera et tu m'emmèneras sur ta planète.
Les deux enfants rigolèrent ils restèrent ainsi à discuter jusqu'au retour de leur parents.
Les Blackarms venaient d'une lointaine planète disparut depuis bien des siècles. Ils vivaient et voyageaient sur un vestige de leur monde, une comète qui dérivait lentement dans l'espace. Celle-ci devait d'ici quelques jours croiser l'orbite de la terre avant de repartir pour un nouveau cycle. Ils avaient depuis longtemps déjà repéré cette planète et leurs habitants mais c'était la première fois que l'avancée technologique des humains leur permettait de prendre contacte à distance. En tous, ils disposaient de trois mois de communication. Trois mois durant lesquels Blackdoom avait promis d'aider le chercheur dans ses travaux. Sa première action avait et d'installer des zones de téléportation pour permettre aux humains de se déplacer facilement jusqu'à la comète et de soulager Maria. Elle avait pu pour la première fois depuis presque dix ans sortir de son confinement pour évoluer librement dans la station. Cela n'était pas un miracle. Blackdoom avait simplement réussi à installer un système de purification de l'air plus efficace. L'atmosphère de l’ARK était donc devenue complètement stérile.
Selic finit par céder entre les pressions du chercheur et l’insistance de son fils, il accepta de retenter l'expérience. Mais cette fois, bien qu'il ne comprenne rien aux expériences, il tenait à être présent. Maria s'occupait de Shadow en attendant. Ou plutôt ils s'occupaient mutuellement développant une amitié qui lui rappela celle qu'il avait tissée avec Kenny. Blackdoom voulait créer un hybride, un clone qui accepterait, en plus, son propre patrimoine génétique. Pour plus de stabilité selon lui. Malheureusement cette expérience, comme les autres, échoua. Le clone ne se développait pas plus que le stade embryonnaire ou n'était pas viable. Au bout de deux mois, ils n'avaient pas avancé d'un poil. Désespère le professeur s'en voulait terriblement, il voyait là sa dernière chance s'envoler. Quant au Blackarm qui suivait également attentivement les recherches, il semblait plus frustré qu'autre chose. Il réclama d'autres Emeraudes prétextent leur absence pour justifier l'échec des essais. Blackdoom et Selic eurent alors une violente dispute, le hérisson refusant catégoriquement de leur céder.
Enfermer dans le laboratoire, l'extraterrestre tentait une dernière fois de convaincre le professeur. Une ultime expérience qui nécessitait moins d'énergie.
- Si fabriquer un clone n'est pas possible pourquoi ne pas s'en passer. Il suffit de modifier…
- Il n'en est pas question ! s'exclama le chercheur outré.
Il se radoucit et tenta d'expliquer le concept de déontologie à l'extraterrestre.
- Nous n'utilisons jamais d'être pensant pour ce genre d'expérience, même à des fins médicales. Nous trouvons cela anormal.
Selic qui venait d'entrer à ce moment surprit la fin de la conversation. Il jeta un regard noir au Blackarm.
- Nous allons rentrer ! dit il simplement.
- Très bien soupira le vieil homme je vais faire le nécessaire.
Il quitta la pièce laissant seuls Blackdoom, ses deux gardes et Selic.
- Jamais vous n'aurez les Emeraudes, je sais que c'est votre but ! persifla le hérisson.
- J'ai l'éternité pour arriver à mes fins ! répliqua tranquillement l'extraterrestre.
Refusant d'en entendre plus, le nomade tourna les talons et sortit. Il avait fait à peine quelques pas dans le couloir qu'il dressa l'oreille. Les murs avaient beau être épais comme beaucoup de mobien, son ouïe était assez développée. Il ne comprit pas l'ensemble de la conversation mais était persuadé d'avoir entendu parler d'invasion. Il devait en avoir le cœur net. Il repartit directement dans le laboratoire. Celui-ci était vide. Blackdoom avait l'étrange capacité de se téléporter ou bon lui semblait sans avoir besoin des plaques de transport. Il était sûrement retourné sur la comète. Selic n'hésita pas, il s'y rendit à son tour. Un laboratoire avait été aménagé en zone de transport. Il utilisa une des plaques pour se rendre dans l'antre des Blackarms. C’était un lieu plutôt glauque et sordide. Il ne l'aimait pas. C’était sombre, baigné d'une atmosphère étrange et à peine respirable. Les murs semblaient vivants. On pouvait les voir palpiter dans un rythme lent et régulier. Des veines pourpres les traversaient parfois, il savait que cela servait de moyen de locomotion pour les aliens. Ça le répugnait. Il faisait moite et une odeur de mort régnait partout. Selic ne souhaitait pas s’éterniser. Il se rendit au centre de la comète, là où il avait la première fois rencontré l'extraterrestre. Caché derrière une plateforme le hérisson surpris Blackdoom s'adressant à ses troupes. Il leur promettait un avenir meilleur, il parlait d'invasion remise à plus tard. Selic appris ainsi les sombres desseins des extraterrestres. Il devait prévenir le Professeur, aussitôt il rebroussa chemin. Jamais il n'avait imaginé une telle chose, même dans ses pires cauchemars. Les Blackarms ne cherchaient pas à lier contacte et encore moins à sauver l'humanité. Ils voulaient s’en servir, la détruire. Discrètement, usant de sa vitesse, il parcourut rapidement la distance qui le ramenait à la plaque de téléportation. A peine arrivé, il tomba nez à nez avec une troupe de Blackarms. Aucun ne semblait surpris de le trouver là. Selic reculait lorsque leur chef usant de son étrange pouvoir, apparut juste devant lui.
- Nous avons un invité ? signala simplement l'extraterrestre en fixant le hérisson.
L’hybride ne remarqua pas comme le chef des aliens était calme, comme si il s’attendait à cette visite. Comme ci cela faisait parti de son plan.
Selic se mit en garde, il regardait partout autour de lui. Il était encerclé. Le hérisson cherchait déjà un moyen d'attendre la plaque. Une fois sur l'ARK, il serait en sécurité. Il devait gagner du temps pour échafauder un plan de sortie.
- Pourquoi les humains ? Pourquoi la Terre ?
- Leur nombre, ils grouillent !!
- Comment as tu connu les Emeraudes du Chaos, elles n'appartiennent pas à la Terre ?
L'alien éclata de rire, un rire à glacer le sang qui fit frissonner Selic.
- Elles sont si puissantes que leur énergie se ressent aux confins de l'univers. Tu n'as pas idée de la puissance de ces pierres. Nous seuls savons la contrôler.
Selic se retint de démentir. Ca aurait été stupide de lui avouer que des mobiens le pouvaient également.
- Tu aurais dû accepter ma proposition, je t'aurais prêté un peu de ce contrôle.
- J'en ai pas besoin ! répliqua Selic.
- Quel dommage.
Comme un signal, à cette phrase, un tonnerre de décharge de laser se déversa sur le hérisson. Seulement Selic n'était plus là. Il avait sauté au dessus du cercle pour atteindre la plaque. Plusieurs Blackarms tombèrent, terrassés par leurs propres alliés mais très vite ils se reprirent visant de nouveau le nomade qui disparaissait sur une plaque.
Le professeur, la tête basse, devait maintenant annoncer deux mauvaises nouvelles aux enfants qui ne se quittaient plus. Dans la chambre de la jeune fille, ils étaient en train de jouer. Le jeune hérisson secoua vivement la tête à l'annonce de son départ.
- Non je veux pas partir. On a pas fini la partie ! dit-il en désignant le plateau d'échec
sur la table.
Maria aussi baissa la tête. Elle était triste de devoir se séparer de son compagnon de jeu. Il y avait bien d’autres enfants sur la station mais ce n’était pas pareil. Elle fit un sourire au jeune hybride et déplaça une pièce sur l'échiquier.
- On finit la partie, après il faudra se dire au revoir ! Mais tu pourras revenir.
Le professeur les regarda jouer jusqu'à ce que soudain Shadow s'exclame avec joie.
- Echec et mat ! J'ai gagné !
Son sourir s'estompa rapidement, il ne voulait pas partir. Une sirène stridente retentit soudain, les surprenant tous les trois. Gerald ouvrit la porte et se retrouva face à un soldat essoufflé.
- Professeur nous avons un problème au labo 18. Venez vite ! Seul ! Dit-il en désignant les enfants du regard.
Maria l’avait remarqué et compris rapidement.
- Viens, on fait la revanche ! dit-elle en replaçant les pions sur le plateau.
Robotnick suivit aussi vite qu'il le pouvait le soldat qui le guida jusqu'à la zone de téléportation. C'était un véritable carnage. Tout avait été détruit, on aurait pu croire qu'un ouragan s'était déchainé dans la petite salle.
- Mais comment ? Pourquoi ?
- Comment je peux vous le dire ! Pourquoi, je ne sais pas. C'est l'hybride. Il a tout détruit avant de s'effondrer.
- Selic où est-il ?
- Au centre médical.
Aussitôt, sans écouter les explications du soldat, le scientifique se hâta de rejoindre le pond supérieur. Pourtant arrivé aux portes du centre, on le refoula. Il demanda des explications mais n'obtient aucune réponse jusqu'à ce qu'un officier supérieur de la base arrive. Il l'entraina dans une salle annexe et lui passa les vidéos de surveillance. C'était le labo 18. Selic y apparut soudain. Bien qu'il tomba à genou en atterrissant, il se releva rapidement et s'empressa de détruire le matériel, saccageant tout, s'acharnant sur les téléporteurs, puis il s'effondra sur le sol tandis qu’alertés par les alarmes des soldats arrivaient. Les traces de brulures dans le dos du hérisson étaient bien visibles sur l’écran. Gerald blêmit.
L'officier éteignit l'écran et passa sur un autre, celui d’une salle d'opération. Une dizaine de personnes en blouses blanches s'activaient autour du corps inerte du hérisson. Il n'y avait pas le son pourtant lorsque un des médecins secoua la tête et retira son masque, Robotnik comprit. Les deux hommes sortir de la salle de contrôle pour rejoindre le chirurgien.
- Nous n'avons rien pu faire, ses blessures étaient trop importantes.
- Comment ?
- Des lasers. Je ne peux vous en dire plus sans autopsie. Par contre, il vous a réclamé plusieurs fois avant qu'on ne l'endorme mais je n'ai rien compris.
Le militaire entraina de nouveau le chercheur et le médecin dans la salle de contrôle et visionna le disque du bloc opératoire en mettant le son cette fois-ci. Gerald vit le hérisson arriver en marmonnant dans sa langue. Il comprit plusieurs fois son nom mais rien d'autre.
-Je peux garder cet enregistrement ? Demanda-t-il au soldat.
Qu’espérait-il trouver ? Il n'en avait aucune idée, il ne connaissait pas le mobien. Peu d'humain connaissait cette langue complexe. Le vieux chercheur retourna dans son bureau et visionna encore un fois la bande. Elle passait en boucle. Au bout d'une heure, il n'y faisait même plus attention. Il commençait à prendre l’ampleur de la situation. Les téléporteurs détruits, les Blackarms allaient demander des explications, pourtant il savait qu’ils étaient responsables de la mort du mobien. Eux seuls utilisaient ce genre d’armes. Il ne comprenait pas pourquoi ? Surtout il ne savait pas comment l'annoncer au jeune hybride. Il en était encore là de ses réflexions lorsque la porte de la cabine s'ouvrit sur les deux enfants. Le professeur n'eut pas le temps d'éteindre l'enregistrement. A l'écran, le médecin annonçait l'heure du décès. Maria se couvrit la bouche des mains pour retenir un cri, tandis que ses yeux bleus s'humidifiaient. Quant à Shadow, il resta pétrifié un instant, puis il fit volte face et s'enfuit en courant. Aucun de deux humains ne put le retenir.
- Ce n'est pas vrai ? murmura la jeune femme.
- Malheureusement… Il faut le retrouver vite.
Ils se séparèrent et cherchèrent le jeune hybride dans toute la base. Ce fut Maria qui le découvrit prostré, sanglotant dans la vaste salle qui habitait la baie vitrée. Elle s'approcha de lui, s'assit à ses côté et le pris dans ses bras sans rien dire. Ils restèrent ainsi de longues minutes. Jusqu'à ce qu'à son tour le professeur les retrouve. Il s'accroupit auprès d'eux .
- Je suis désolé !
Shadow releva les yeux déjà bien rouges sur le vieil homme.
- Pourquoi ? s'exclama-t-il. Pourquoi il est mort.
Robotnik secoua la tête.
- Je n'en sais rien mais tu vas pouvoir me le dire.
Shadow renifla et essuya ses yeux avant de se relever.
- Comment ca ?
- Viens.
Gerald lui parla rapidement de l'enregistrement, ensemble ils se dirigèrent vers son bureau.
En écoutant l'enregistrement le hérisson eut plusieurs fois des hoquets de tristesse. Ecouter ainsi la voix de son père entrecoupé du diagnostic alarmant des chirurgiens lui brisait le cœur. Dès que le monologue du hérisson fut fini, le professeur éteignit l'enregistrement. Il ne voulait pas le laisser défiler comme plut tôt jusqu’au bout. Le jeune mobien resta longtemps immobile, les yeux rivé sur l’écran noir, tremblant. Il tressaillit légèrement lorsque Maria posa une main sur son épaule, comme pour l’encourager.
- Il a parlé des Blackarms. Ils ont pour projet d'envahir la Terre et de s'emparer des Emeraudes du Chaos. Résuma Shadow en reniflant. Après il répète qu'il faut détruire la comète.
Les deux humains restèrent muets de surprise, livides. Gerald secoua doucement la tête. Comment avait il pu se montrer si naïf ? Si crédule pour croire en une chimère. Avait il été à ce point obnubilé par ses recherches qu’il n’avait su voir l’évidence ?