Voilà la suite pour vous ! Je suis encore ravie de voir vos commentaires... Pas nombreux, mais tant qu'il y en a un, ça me permet de poster ^.^ ! Eska va être ravie de la fin de ce chapitre... ( Triche pas. )
* Capita fait un calin général
« Plus vite, plus vite ! On risque de la perdre pour de bon si on n’arrive pas à temps ! »
Mary, la gardienne du Niflhel, chevauchait une étrange créature, sûrement un Owen récupéré. Le monstre était imposant, et survolait à toute vitesse les eaux de l’océan de la Surface. Où était passée Motoko ?
La créature, immense, n’avait aucun membre visible, à part une longue queue. Tout de cuir, son œil se trouvait dans sa bouche, une énorme bouche dentée.
L’hybride chat paraissait inquiète, très inquiète. L’humaine n’avait pas été récupéré, comme cela aurait du être prévu, par des divinités marine. Nekros l’aurait devancée ? Lucy était partie par devant pour prévenir les nornes, mais était aussitôt revenue bredouille.
Les deux se retrouvèrent au dessus de la mer, Mary laissant Lucy grimper sur le monstre.
« Verdandi veut qu’on retrouve au moins son corps ! Sinon, d’après elle, Manu va devenir fou ! »
La chatte jaune grimaça, ennuyée. Motoko avait sûrement touché le fond depuis le temps, gisant entre deux eaux… Pour dire, elle était morte à coup sûr.
« Mais on saurait si son âme était dans les parages, c’est impossible… Il ne peut pas rester que son corps !
- Alors Nekros est passé déjà ramasser son cristal… »
Elles se regardèrent un long moment, et Mary cria un ordre à la créature qui émit un étrange son lourd. Une bulle apparut autour des deux gardiennes, et elles s’enfoncèrent, toujours sur la créature, dans l’océan.
Les cristaux, au bout des ailes de Mary donnaient juste assez de lumière pour essayer de se repérer dans les profondeurs. L’une contre l’autre, elles scrutaient les fonds, à la recherche d’un rien qui puisse indiquer la position de Motoko. Si ça se trouve, elle n’était même pas ici… Mais le monstre de Mary semblait en avoir une idée. Ce n’était pas le plus stupide des Owen. Il avait bien « senti » Motoko, c’est pour ça qu’il se dirigeait par là… Comme c’était plutôt approximatif, il ne pouvait pas faire grand-chose de plus, mais c’était le principal.
D’étranges poissons multicolores passaient près du monstre à toute allure, effrayés par ces nouveaux venus. Des longs, des courts, il y en avait de toute sorte. Tout était sombre, jusqu’aux poissons. Les couleurs, bien que présente, n’étaient plus très visibles… Un rouge sang passa non loin du monstre du Niflhel, manquant de faire tomber ses deux passagères.
Le silence régnait ici, l’hybride jaune trouvait que ça ressemblait étrangement au royaume de Nekros. En même temps, on débordait non loin de son territoire… Lucy la tira de ses pensées, en lui désignant un étrange coin, entre deux pierres.
« Regarde, il y a de la lumière par là ! »
Ce n’était qu’une faible lueur, mais c’était suffisant pour leur redonner un peu d’espoir dans leur recherche.
Le monstre s’avança, prudemment, vers la source de lumière, et s’arrêta à proximité. Lucy se pencha, et observa ce qu’il se passait par en dessous.
Il y avait une bulle d’air, opaque, empêchant toute visibilité intérieure ou extérieure. Il y avait une foule, un véritable bazar autour : Une horde de créature informe noire, en provenance du Niflhel. Contrairement à la créature de Mary, qui était noire avec des morceaux orange, celles là avaient leur œil tinté de rose, un rose assez inquiétant. Le monstre invoqué par Mary n’osait plus s’avancer d’avantage.
« Allez, inutile de prendre peur… Ils m’écouteront, tu crois, Lucy ?
- Oh non, non. N’essaye même pas de faire quoi que ce soit, sinon ça risque de mal tourner… Ce n’est pas toi qui les as emmenés ici. »
Mary poussa un soupir. En effet, si elle se risquait à remettre les créatures dans le royaume de Nekros, elle n’échapperait pas à une bataille. Et elle n’avait que son monstre, ça risquait d’être assez agaçant, surtout qu’il n’était pas fait pour le combat…
« Il faut pourtant savoir ce qu’il se cache en dessous… Confirmer ce qu’on pense, toi et moi. Lucy, tu peux m’ouvrir une barrière ? On va les appâter. »
L’hybride hocha la tête, et sauta de la créature étrange. Nager, elle savait faire. Une bulle lui entourait la tête, histoire de lui donner de quoi respirer.
« L’idéal, ce serait de ramener cette bulle jusqu'à la surface sans la crever… » Pensa t-elle, avant de s’arrêter à une distance raisonnable.
Les Owen, ces étranges créatures, quel que soit leur camp, était très attiré par le Torukia. On ne savait pas pourquoi pourtant, était-ce la puissance, l’énergie que dégageait le lieu ? Ou simplement l’envie de retrouver un semblant d’âme ? Rien n’était à exclure, mais pour l’instant, ce n’était pas le souci.
Lucy leva les bras, et un petit portail circulaire se forma par au dessus. Brillant d’une lumière douce et rosâtre, tout les Owen tournèrent la tête vers elle, dirigeant leur regard sur ce qu’elle tenait.
Déjà que l’océan, c’était silencieux, on se demandait en cet instant si ça ne pouvait pas l’être encore plus.
Mary ouvrit la bouche, et la referma aussitôt. Les fragments d’âmes ne bougeaient plus d’un cil pendant un cours instant, leurs yeux roses brillant d’une lueur d’envie incroyable.
Puis le manège commença.
Déjà, un bruit lourd, qui allait crescendo, suivit d’une étrange onde qui parcouru toute la zone, balayant les poissons restants et tout type d’organisme susceptible de gêner ce qui allait se produire. Les créatures du Niflhel semblèrent se lever d’un seul homme, et se lancèrent sur le portail d’une même force. Lucy, surprise, eut un mouvement de recul. Mais rien à faire, les créatures se mirent à danser autour d’elle et à s’enfoncer dans le portail, une par une… Mary se demandait à cet instant si ce portail correspondait vraiment au Torukia.
Mais le moment était venu de voir ce qui se cachait derrière cette bulle, et d’en récupérer le contenu. Le monstre de Mary s’approcha aussi près qu’il pouvait, et renifla avec attention la bulle. L’hybride se pencha, pour vérifier par elle-même.
A travers la surface opaque, on pouvait voir une silhouette féminine. Et plus elle rapprochait son visage, plus Mary pouvait distinguer de qui il s’agissait.
Par derrière, le bruit cessa. Lucy referma son portail, satisfaite.
« Ils sont tous rentrés chez toi, Mary.
- Ah c’est bien ce que je me disais.
- Comme quoi, tronquer deux portail c’est facile… Alors, c’est bien elle ? »
L’amie de Mary arriva, pour se pencher à son tour. Enfin, elles avaient retrouvé ce qu’elles cherchaient… Mais étrangement, quelque chose n’allait pas. Quelque chose manquait.
Le vaisseau de Daisuke était vide. Plus aucune lumière n’y brillait, et l’homme blanc était dans son bureau, assis sur sa chaise à penser. A quoi, nul ne le sait. Polvo passa sans soucis dans la salle où était encore enfermée Wyrd, sans se soucier de la sécurité. Un fantôme n’avait pas à se soucier de divers soucis d’ordre physique, après tout.
D’ordre magique, c’était autre chose. Le spectre fut surpris de constater qu’il n’y avait aucune scellée pour contenir Wyrd, ou bien pour empêcher l’intrusion d’une âme ou d’autre chose. Daisuke s’affaiblissait-il ? Depuis la disparition de Motoko, il ne semblait plus vivre. Déjà, sa condition de vivant laissait à désirer, mais maintenant il n’était plus que l’ombre de lui-même. Polvo n’avait même pas osé vérifier son état. Après tout, Himé ne le lui avait pas demandé.
« Et je ne tiens pas à tomber sur une tête de mort vivant… » Pensa t-elle, malgré sa propre condition.
La salle de Wyrd semblait encore plus glaciale qu’avant. Ce détail frappa Polvo, qui elle-même put sentir cette froideur, alors qu’elle était habituellement insensible aux températures. Elle osa jeter un son dans ce repère congelé.
« Wyrd ? Wyrd, où es-tu ? »
Pas de réponse bien sûr. Polvo pénétrait un peu plus dans le territoire de ce qui était la jeune fille, jusqu'à ce qu’elle tombe sur quelque chose, impossible à identifier, qui bougeait. Une sorte d’aile blanche organique ? Oui ça devait être sûrement ça. Elle dirigea son regard vers la source, en constatant maintenant les dégâts causés par Daisuke.
Wyrd ne semblait plus être se qu’elle était. Il n’y avait plus de petite fille sur un trône de bois, désormais. Cet étrange air, énigmatique, avait disparus. Un souffre glauque et lourd se faisait faiblement entendre, sans qu’on se doute de la provenance exacte. Comme si on avait fait le marathon de Paris en passant par toutes les capitales du monde.
De la brume parcourait le sol, pour se concentrer en un point précis. La source des ailes organiques, Wyrd.
Plus de vêtement magnifique. Rien qu’une peau nue, et d’une blancheur terrible. Elle se trouvait au sol, le visage fixant le sol, les mains sur les côtés faisant ressortir légèrement ses épaules si fines, qui étaient également soulevée par sa respiration saccadée. Polvo s’avança, prudemment jusqu'à elle.
« Wyrd ? Tu ne vas pas bien du tout… Qu’est ce qu’a fait Daisuke ? »
Un faible râle s’éleva de la bouche de la jeune femme. Elle leva la tête, vers Polvo, son visage exprimant une vive douleur. Elle n’arrivait même plus à parler par télépathie...
« Wyrd… Oh je ne sais pas quoi dire, mon Dieu… »
Polvo s’accroupis à côté d’elle, inquiète. C’était sûr, elle ne pourrait jamais retenir Wyrd suffisamment longtemps avant que Himé ne termine son plan… Elle poussa un long soupir, et fixa sa camarade d’infortune.
« Je n’aime pas te voir comme ça. »
Wyrd tourna les yeux vers elle, douloureusement.
« A ton avis, tu crois que je pourrais t’aider ? »
Air interrogatif.
« Sinon, j’ai une idée. »
Polvo se releva, et s’avança vers Wyrd. Elle posa ses mains sur son visage tout en captant son regard.
« Permet moi d’habiter ton corps pendant quelques temps, pendant que les choses évolue. Va reposer ton esprit, en attendant, tu veux bien ? Je supporterais à ta place. Comme ça, moi je fais ce que j’ai à faire, mais toi tu t’en tires bien d’une certaine manière. Pas vrai ? »
Il n’y avait rien à dire, c’était un bon marché. Wyrd bascula lentement sa tête en arrière, en fermant les yeux, et Polvo disparut dans un nuage de poussière, qui s’estompa rapidement à travers le reste de la brume.
Le souffle rauque de Wyrd fit de même, se faisant de plus en plus silencieux. Le calme posa son voile, et les traits de la jeune fille s’adoucirent petit à petit, jusqu'à retrouver une expression normale. Les yeux fermés, elle semblait vraiment se reposer…
Abelia et Sonic-kun se retrouvèrent sur le toit de l’auberge de Engel, complètement décoiffée par le voyage éclair de Hood. Il n’aimait pas laisser Zalosta trop longtemps seule, qui sait, elle faisait bien des bêtises parfois. Enfin, souvent plutôt.
L’Esprit voulait protester, mais impossible, Hood interposa sa main devant elle, la sommant de se taire.
« Il ne me reste plus beaucoup de temps. Je dois rejoindre … A propos, gardez ça discret. Si vous voyez Daïo, dites lui que ça va. »
Il s’approcha du toit, et s’apprêta à sauter… Jusqu'à être arrêté par une balle de lumière, qui vint s’écraser devant lui.
Le hérisson se retourna, excédé… Puis surpris. Abelia se tenait en position de combat, juste devant lui. Sonic-kun avait filé, pour retourner voir les autres et les prévenir qu’elles étaient là.
« Maintenant que je suis seule, il va falloir t’expliquer. »
Elle relâcha sa position, et s’avança vers lui.
« Expliquer quoi ? Demanda t-il, les bras croisés. Je t’ai déjà tout expliqué, je pense, pas vrai ? »
Abelia continuait de s’approcher, de sa démarche follement gracieuse.
« On sait pour ton amie. Par contre, tu ne nous as toujours pas parlé…. De ceci. »
Elle lui attrape son poignet, et désigne les multiples blessures qui étaient maladroitement cachées par de malheureux bandages. Hood retira vivement son bras, et recula d’un pas.
« Ce n’est pas tes affaires ! »Dit-il, moins sûr de lui.
Abelia eut un léger sourire, du genre « C’est ce que tu crois. »
Elle s’avança à nouveau, et posa ses mains sur le visage du hérisson avec douceur.
« Je te l’ai dis, déjà, nous ne sommes pas tes ennemies. Ceux qui viennent de Mobius ne sont pas tes ennemis non plus. Fais-nous confiance… »
« Hood, arrête de flirter avec autrui, ça va faire mauvais pour ta réputation. »
Les deux hybrides se retournèrent vivement, pour voir Zalosta, assise sur le rebord du toit d’une manière peu recommandable. Abelia retira vivement ses mains, et se mit à rougir, au comble de la gêne. Sans vraiment s’en rendre compte, c’était aussi le cas de Hood.
« Excusez moi de vous dérangez.
- Je t’en prie, railla Abelia.
- Qu’est devenu Kurio ? Demanda le hérisson rouge, détournant allégrement le sujet.
- A ton avis ? »
Ils la fixèrent, comprenant dans l’instant. Puis elle se leva, en leur faisant un signe de main.
« Je vous laisse. »
Elle s’éclipsa alors, laissant derrière elle un silence plus que gênant.
Abelia tenta de dire quelque chose, mais se retrouva bien rapidement dans les bras de Hood. Surprise, elle se mit à rougir à nouveau.
« Je suis désolé. » Murmura Hood, faiblement.
Il se regardèrent un long moment, avancèrent leur visage, et s’embrassèrent tendrement.