X3 !!!
* Capita fait un gros calin à Miko
Petit chapitre, je suis en forme !
Motoko se réveilla, avec un long bâillement. Qu'est ce qu'elle avait bien dormi ! C'était la seconde fois ! Elle pensa un instant à Manu. La première fois qu'elle avait dormi comme ça, c'était après une journée entière avec Manu... Tien, c'était peu après une dispute. Il lui avait proposé de faire un tour de la ville, et elle avait accepté...
Le ciel était couvert, et il pleuvait. Pas une bonne journée pour se promener, oh que non ! Manu, qui avait réponse à tout, avait décidé d'aller faire un tour au cinéma. Il y avait un film que Motoko voulait voir, et il le savait de source sûre. Donc pour se faire pardonner du temps, et pour maudire le temps, il l'emmena là bas pour deux heures. Et dire que pendant presque une heure, elle avait dormi sur son épaule...
A la sortie, il pleuvait autant. On était en Mars, les gens se pressait sur les trottoirs... Et Manu était dépité...
« Bon... On fait quoi ? Demanda Motoko, les bras croisés.
- Oh tu vas voir, laisse moi réfléchir... »
Il réfléchit donc, pendant un instant... Puis il trouva. Il attrapa Motoko, la mit contre lui, sous sa veste, et se mit à courir malgré les protestations de sa camarades.
Oui, la jeune fille se rappelait, et regrettait presque ses mots... Car il l'avait emmené hors de la ville !
Elle n'avait jamais franchi la frontière d'acier, et la campagne se faisait rare. C'était incroyable ! Il pleuvait autant, mais le paysage était différent : des herbes hautes, des arbres ici et là... Et plus loin, une maison abandonnée. C'est ici que le jeune homme l'emmena.
Elle se rappelait encore de l'intérieur... Un vieux salon, avec deux grands fauteuils. Il y avait une cheminée éteinte, une réserve de bois sur le côté. Un grand tapis devant celle là, rongé par les mites. Derrière, une grande table en bois, avec quatre chaises de la même matière. C'était aussi la première fois que la jeune fille voyait un intérieur si... Rustique.
« Il devait y avoir un couple de vieux avant. Derrière il y a quelques arbres fruitiers, je viens ici pour récupérer de quoi goûter parfois... Cette année, ça n'a rien donné. Le temps, peut être... »
Motoko voyait Manu sous un autre jour. Une facette plus sympathique. Elle éternua soudain. Trempée, elle avait dû attraper froid.
« Mais enlève ta chemise idiote. Attend, je vais allumer un feu... »
Il prit une allumette de sa veste, et la jeta dans la cheminée. Avec le bois heureusement sec, le feu prit rapidement. Il posa la chemise de la jeune fille devant, pour la faire sécher, et la sienne à côté.
« Dès que la pluie aura cessé, je te montrerais un truc, mais t'aura jamais vu ça avant. Promis, ça va t'étonner.
- Tu promets, hein ! Parce que la dernière fois que tu m'a dis ça, t'as failli me tuer...
- Fais moi confiance, ça va t'épater. »
Ils se mirent sur les fauteuils, en attendant que le temps tourne. Manu avait un oeil sur le feu, et Motoko somnolait. Ils discutèrent un bon moment de choses et d'autres, d'elle, de lui, des autres... Et la pluie s'arrêta bien vite. Le ciel avait vite fais place à une nuit éclairée par une pleine lune. Motoko remarqua ce détail quand des rayons éclairèrent la pièce. Les vestes sèches, Manu éteignit le feu et emmena son amie là où il voulait... En lui cachant la vue.
Après quelques longues minutes de marches, d'on ne saurait où, Manu enleva enfin ses mains. Puis le spectacle qu'elle eut sous les yeux l'émerveilla.
Des centaines, des milliers d'étoiles les fixaient. Elle n'en avait jamais vu autant... C'était tout a fait incroyable. Et cette lune ! Immense, brillait parmi le reste des astres. Ils se mirent donc couché dans l'herbe, à contempler cette peinture astrale magnifique. Motoko n'en revenait toujours pas, et se demandait encore comment il avait pu trouver cet endroit de magie... Car les lumières de la ville empêchaient aux étoiles de percer au dessus des immeubles, et comme la terre était presque urbanisé, il était quasi impossible de voir le ciel... Mais apparemment, impossible n'est pas Manu.
Et donc, cette première fois qu'elle avait dormi sagement, c'était aux côtés de son ami... Comme ça, elle avait fermé les yeux, et s'était endormi. Et elle s'était réveillé dans sa chambre, la fenêtre à moitié ouverte... En y repensant, c'était la soirée la plus formidable de sa vie. Parfois, elle repassait par cette petite maisonnette avec lui, les beaux jours, pour discuter...
Elle luttait contre les larmes. Elle voulait tant rentrer ! Elle voulait tant retrouver sa tranquillité ! ...
La porte s'ouvrit soudain. Daisuke était accompagné d'un autre homme... Toujours là quand il fallait pas celui là.
« Mademoiselle Motoko, je suis bien désolé de vous déranger... Oh vous êtes réveillée, parfais ! Levez vous, que je vous présente. Akio, voici Motoko, la jeune personne à l'Emeraude blanche. Motoko, voici Akio, c'est un de mes collègues. Si tous ce passe bien, et je le souhaite, votre camarade aux cheveux violet devrait venir, d'un instant à l'autre.
- Je doute que Marilyn se fasse faire par vos machines... Dit alors la jeune fille avec un sourire en coin.
- Oh qui sait, il y a...
- Le gamin aux cheveux rouge à dégommé mon test... Marmonna Akio, en coupant son collègue, qui eut un regard meurtrier à son égard.
- La fille aux cheveux violet sera sous la garde de Akio, reprit-il, nerveusement. Chacun d'entre nous gardera une Émeraude, en attendant d'autres ordres. Donc n'ayez crainte, vous reverrez biens vos amis, dans d'autre circonstances... »
Il sortit, suivit de Akio... Et de Motoko qui se précipita vers la salle de la fontaine de la Vision. Elle voulait voir ses amis ! Et c'est avec horreur qu'elle vit une autre Rafle descendre sur Mobius... Vers l'Auberge. Marilyn et Mitsy étaient encore à l'intérieur... Et Aoi ? Non, tout le monde était là !
La petite chatte aidait Mitsy à faire un gâteau au chocolat, alors que Marilyn se reposait au salon, un livre en main. Polo et Léon étaient revenus, et étaient retournés à leurs activités. En somme, la guitare et le télescope. Manu restaient cloîtré dans sa chambre, pensif. Il devait voir Motoko, ou il allait péter un câble !
Le fils de Chris alla le voir après midi : il lui amenait de quoi manger.
« Tiens, pour toi. Tu n'es même pas descendu...
- Pas faim...
- Si il faut manger, sinon tu va te transformer en pruneau !
- M'en fiche...
- Eh bien pas moi. Allez, avale ça au moins... Sinon je te fais autre chose...
- Non merci Léon... J'vais prendre ce que tu m'as fait. Y'a quoi dedans ?
- Alors, sur les deux sandwich, t'en a un nutella confiture, et l'autre... Gruyère avec sauce caramel.
- Dit donc, tu connais mes goûts ! Dit alors le jeune homme en souriant.
- C'est Motoko qui me l'a dit.
- Sacrée Motoko... Tu sais, elle a presque les même goûts que moi, c'est dingue, la première fille que j'ai vu manger une tartine confiture de rhubarbe et ... Mayonnaise ? Oui c'est ça, elle avait rajouté de la mayonnaise, et sous mes yeux en plus... On a discuté de ça pendant un bon moment en plus, c'était sympa... C'était peut être un an après notre rencontre.
- Et... C'était quand votre rencontre ?
- Oh, on était des gamins... »
Première année de cours élémentaire. La rentrée était accueillit avec de la pluie, en gros, un temps bien nul. Les gamins, trempés, étaient rangés dans le grand gymnase... Avec un boucan pas possible. Les petits étaient tous là, question de place. Donc il n'y avait que des gamins de la même classe... Et il y avait environ neuf sections. D'une trentaine de gamins chacune. Les maîtresses avaient du soucis à se faire... Surtout pour l'un d'entre eux, une sorte de cauchemar... Un gamin, une mini racaille, qui allait leur donner du fil à retordre. Une institutrice tenta une approche simple, elle se retrouva avec une araignée immense sur l'épaule. On était fixé pour le caractère... Inventif de ce garçon, qui se faisait appelé Manu.
Plus loin, une petite fille aux cheveux blonds et aux grands yeux bleus. Elle discutait avec une brochette d'institutrice, fascinées par l'intelligence de cette petite, nommée Motoko.
« ... Mais vous savez, si le troisième choc pétrolier n'aurai pas eu lieu, on aurait eu plus d'une dizaine d'années d'avance sur notre technologie. Et vous, madame, vos implants oculaires, vous aurez pu les avoir plus tôt. »
A cet âge, on ne pouvait qu'être impressionné. Après quelques longues minutes de discussion, la petite fille se retira des adultes, visiblement agacée. Manu, qui l'avait tout de suite repéré, s'avança vers elle.
« Alors, on fayote dès le premier jour ? T'as de la suite dans les idées...
- Je fayote pas, je discute. Les adultes sont bêtes, c'est pas ma faute si ils sont attirés par la première élève qui parle comme eux !
- Ok, ça va, et t'as appris ça où ?
- Bah, dans les livres...
- T'arrive à lire les gros livres ? S'étonna Manu
- Oui, c'est pas bien compliqué...
- Tu... Pourras m'apprendre, s'il te plaît ? Demanda Manu, tout doucement.
- D'accord, mais à une condition : pendant l'année, toi et tes copains, vous me laissez tranquille.
- Ok, ça marche. Enfin, tu sais quoi, on risque pas de t'embêter...
- Pourquoi ?
- Oh, non, comme ça... Euh je te laisse, on m'appelle ! »
Il s'esquiva, et alla vers son groupe de camarade en courant. Le premier venu, il l'attrapa.
« Buzz ! Tu vois la fille, là haut ?
- Qui ? ... Oh elle est jolie !...
- Eh bien le premier qui la touche, je le transforme en compote ! Compris ?
- Euh, d'accord, d'accord... On peut lui parler ?
- Mais, à ton avis ! Oh viens je vais te la présenter, tu verras. »
« ... Et ça a commencé comme ça. J'ai tenu ma promesse, personne ne l'a jamais embêté. Sauf une fois, mais j'étais pas là.
- Et qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Ah je me suis battu... Et ça m'a laissé quelques cicatrices, mais pas grand mal. »
Léon était émerveillé. Il aimait entendre les histoires, et ce genre d'histoire... Il commençait à partager l'idée de Mitsy, a propos d'un éventuel couple Motoko et Manu... Enfin, il gardait ça pour lui.
« Mais c'est tellement flagrant... » Pensa t-il, en laissant Manu.
Il descendit en cuisine... Et entendit des cris à l'extérieur ! Il se rua dehors, et vit alors une Rafle, mais une énorme, tenir Marilyn ! Mitsy était sur le côté, et s'apprêtait à sauter dessus ! Polo aussi suivait le mouvement, et Léon savait, il savait qu'ils allaient se faire attraper ! Et comme un idiot, il sauta sur la machine... jusqu'à ce qu'une main le retienne. Celle de Manu.
« Non, c'est à moi de m'en charger ! »Dit-il, en fonçant sauver ses amis.
Il dégagea Polo d'un coup de main, ainsi que Mitsy. Mais pour la fille aux cheveux violets... Sur la machine, il essayait de casser le bras de la Rafle, sans grand succès. La petite chatte le regardait faire, terrifiée, par la fenêtre. Le jeune homme avait réussi à faire plier le bras, et Marilyn commençait presque à sortir ! Soudain, il se rappela d'un détail : les Rafles étaient alimentés par un hybride. Oui, il fallait sortir ça d'abord !
Il grimpa sur le dos de la machine, qui commença à s'agiter de plus belle, puis donna un grand coup de pied à la plaque qui retenait l'hybride. Il attrapa la personne, et l'éjecta hors du corps du monstre d'acier. Ceci fait, la machine tomba net, et Marilyn fut libérée ! Et l'hybride, visiblement toujours vivant. Enfin, vivante plutôt.
« Vous en avez mis du temps... Murmura la chatte, aux yeux blancs.
- Qui est tu ? Tout va bien, rien de cassé ? Demanda Marilyn, vers elle.
- Je m'appelle Power ... Et ... Je vais bien... Je passe le... Relais... »
Et elle tomba inconsciente, retrouvant ses couleurs de vêtements d'origine. Sonic-kun était rentré sur Mobius...
La jeune chatte se réveilla... Avec Aoi sur le ventre. Sonic-kun se demandait ce qui lui était arrivé... Power avait prit le contrôle complet de son corps, et elle n'avait plus aucun souvenir des dernières heures... On l'avait cherché dans sa cellule, Wolfgang s'était battu... Et plus rien, Power avait pris le relais.
Aoi se réveillait aussi. Elle se frotta les yeux, qui étaient devenus jaunes vifs, et souria à Sonic-kun.
« Bonjour, tu vas bien ? Demanda t-elle. Je suis contente que tu vas bien, tu savais où tu étais ? Dans une vilaine machine ! C'est Manu qui t'as sorti de là.
- Une vilaine machine... Une Rafle ?!
- Bah oui... Fit la voix de Power, par derrière.
- Mais tout va bien, ne t'en fais pas. Et fait pas cette tête, c'est pas ta faute... Euh comment tu t'appelles ?
- Sonic-kun... Et toi ?
- Aoi ! Tiens c'est rigolo, y'a quelqu'un qui s'appelle Sonic aussi. Alors pour le moment, je t'appelle Eska, d'accord ? C'est tes initiales !
- D'accord ! » Dit la chatte en souriant.
Puis Aoi alla chercher une part de gâteau à sa camarade, qui l'apprécia beaucoup ! Puis elle demanda qui étais ce Manu. Elle fut surprise d'entendre que c'était un humain !... Elle aurait pensé que ça allait être quelqu'un d'autre, avec les Émeraudes par exemple...
« Bah, c'est nous les Émeraudes !
- ... Pardon ?
- Moi j'en ai une en moi. Manu aussi, la rouge. Il y a aussi Marilyn, qu'on a sauvé, la violette, Mitsy a la cyan, Polo la bleu, Léon la verte ! Il y a aussi Motoko qui a la blanche, mais elle s'est fait attrapée... Et Manu l'aime beaucoup tu sais, il veut trouver un moyen de la récupérer...
- Comme c'est mignon ! Dit la petite chatte, avec des étoiles dans les yeux. Et ils s'aiment ?
- Je pense bien. Enfin, tu les verrai... Ils ont un truc dans les yeux, c'est bizarre...
- L'amour ça ! Tu comprendras quand tu sera un peu plus grande... Oh mais comme c'est mignon ! »
Elle était dans tout ses états. Power était apparu à côté d'elle, et soupirait.
« Dit, et si tu te calmais ? Dit-elle.
- Non Power c'est trop mignon ! On doit les aider ! On doit les faire retrouver ! Parce que moi je sais où elle est Motoko !
- C'est vrai ? S'exclama Aoi.
- Oui ! Elle est gardée par un vilain blanc, dans une base sur Système 32. Ils se rendent, d'après mes souvenirs, sur Shell 32, la planète d'à côté. J'ai entendu des prisonniers dire qu'elle était complètement déserte, mais en fait, c'est la base principale des méchants !
- Ouah, comment tu sais tout ça !
- J'écoute les conversations ! »Dit-elle, avec un petit sourire gêné.