Hu hu hu, pour Lust, il faudra attendre encore un peu mon cher.
Voilà la suite, retour sur Terre. Lady rentre en contact avec les Thorndyke, Zeit fait du sauvetage.
Hélène, postée sur le balcon, attendait patiemment l’arrivée de Chris. Voilà dix, non, vingt minutes qu’il devrait être là ! Son fils était encore au lit, heureusement. Il aurait braillé comme jamais si il savait combien son père était en retard. « Comme toujours ! » qu’il disait.
Enfin, un bruit d’hélicoptère arriva dans ses oreilles. Mais, étrangement, il ne produisait pas le même son que celui de Chris…
Elle se leva, et se pressa d’aller voir qui cela pouvait bien être. Un ami à lui, sûrement, ou alors un paparazzi. Mais ça l’étonnerait. La défense contre les médias de ce bâtiment était à toutes épreuves.
Elle atteignit la cour, et s’étonna devant l’allure de l’appareil. Vu son apparence, il devait dater du siècle dernier. Une fois le moteur de l’hélicoptère arrêté, deux personnes en sortit : une jeune fille, dont les cheveux étaient parfaitement rangés dans une casquette, et une androïde de sécurité dernier cri.
« Excuser moi de vous déranger à une heure si matinale, madame, mais est-ce que Monsieur Thorndyke est là ? Demanda la jeune fille, qui sembla transpercer l’esprit de Hélène avec ses grands yeux bleus.
- Non, il n’est pas encore rentré. Répondit-elle, après quelques secondes de réflexion. Mais qui êtes vous, au juste ? »
Déconcerté par l’aspect jeune de la fille, elle ne pouvait la situer. C’était une cyborg, peut être, mais cela paraissait impossible. Elle qui travaillait dans la cybernétique, pouvait reconnaître un robot d’un autre au coup d’œil. Rien que les yeux en disait long sur la jeune visiteuse, et prouvait que c’était bien une humaine. La démarche semblait juste, et pourrait convenir à un défilé de mode. Pas de problèmes de paroles. Oui, une humaine à 100%, ou alors a très faible taux de cybernétisation.
« Je suis une connaissance à Chris. Mais ne vous fiez pas à mon apparence, s’il vous plait, je fais bien plus que ça. »
Elle cru qu’elle avait sondé son esprit, sur le moment. Mais ça paraissait évident, Hélène n’était sûrement pas la première à se demander son âge.
« Rentrons à l’intérieur, on y sera mieux pour discuter et attendre Chris… »
L’intérieur était assez simple, pour des personnes fortunées, si on ne regardait pas l’équipement. Cela ressemblait à ce qu’on avait au début de l’an deux milles. Le sol était recouvert de lino, pour raison pratique, les meubles étaient simples. Les bornes sans fils, permettant l’accès direct aux réseaux, étaient invisibles. Comme c’était un réseau privé, ça n’étonnait pas. Elles se mirent assises sur de moelleux canapés, dans le grand salon. Par terre, près de la table basse, on voyait une paire de chausson mal rangée, et plus loin, un bol de céréales à moitié entamé.
« Il est déjà debout ? » S’étonna Hélène, en ramassant le bol et en rangeant les chaussons.
L’androïde ne cessait d’épier la femme faire ces mouvements, ce qui était tout à fait normale, de la part d’un androïde de sécurité, de guetter les gestes d’un interlocuteurs.
« C’est votre fils, sur cette photo ? »
La petite Lady désignait un cadre, posé en évidence sur un étage d’un meuble. La photo montrait un jeune enfant aux cheveux châtain assez clair en bataille, souriant. Ses grands yeux, d’un bleu presque violet, ressortaient le plus sur l’image.
« Oui, c’est bien lui. Je le croyais au lit, mais avec tout ça, il doit être dans le coin… Sûrement dans la cuisine. Je vais vérifier tout de suite d’ailleurs. »
Elle sortit de la salle, et se hâta d’aller dans ladite cuisine. Avant de passer le pas de la porte, elle pouvait entendre un bruit précipité, et un bruit de porte qui se fermait. En souriant, elle ouvrit, et sans réfléchir, ouvrit le placard en dessous de l’évier.
« Je suis pas là ! » S’exclama le garçon, en se glissant sur l’autre côté, et en sortant par l’autre partie du placard.
Hélène eut un petit rire, et lui rattrapa la manche. Il avait les cheveux cachés dans une casquette, comme l’invité surprise.
« Pas si vite jeune homme, va vite t’habiller, on a une personne au salon. Et non, papa n’est pas encore arrivé.
- Comme d’habitude. »
Il fila se changer. Mais il regarda malgré tout qui pouvait bien se présenter à cette heure… Il passa la tête par la porte du salon, vit l’androïde, qui se mit à le fixer avec un air froid, et juste une fille, vu de derrière. Il se pressa de retourner dans sa chambre, de s’habiller convenablement, un jean et un tee-shirt, et retourna dans le salon. Déjà, Hélène servait du thé à cette fille.
« Le voilà ! Fit-elle, en lui montrant de la tasse son fils. Chéri, viens t’asseoir. »
Il s’exécuta et se mit non loin de la fille, mais évitait de regarder l’androïde, un peu trop effrayante à son goût.
« Vous êtes une collègue à mon père ? Demanda t’il, assez timidement, en enfonçant sa casquette sur sa tête.
- Une simple connaissance. Au fait, comment tu t’appelles ? »
Il jeta un œil à sa mère, qui l’encouragea d’un sourire.
« Je m’appelle Léon, madame. Et votre nom ?
- Appelez moi Lady pour le moment, dit-elle en attrapant un petit biscuit sec. Et pas de vouvoiement, ni de madame, ça me rend plus vieille que je le suis encore. » Rajouta t’elle avec un petit sourire.
L’androïde tourna la tête vers la fenêtre les sens tous alertes. Un bruit d’hélicoptère saturait l’atmosphère. Hélène se leva, et Chris fit irruption dans la pièce, avec encore le casque antibruit de l’hélicoptère.
« Je suis infiniment désolé, Hélène, j’ai eu quelques directives à donner à des employés, et…
- Christopher, nous avons une invitée. Dit la femme, assez froidement.
- Bonjour papa ! »
Il embrassa son fils et sa femme, et reporta son attention sur Lady. Cette fille, il l’avait déjà vu… Mais bien sûr !
Il demanda à sa petite famille de le laisser seule avec la jeune femme, et déconnecta l’androïde.
« Qu’est ce que tu fais ici ? Je croyais ne jamais te revoir ! Murmura t’il, avec un embarras bien visible.
- C’est ce qui aurait dû se passer en effet, Chris. Mais une petite circonstance m’a fait changer d’avis. »
Sur ces mots, elle retira sa casquette, libérant une flopée de cheveux violets.
« Voilà ma raison. Et comme j’ai pu voir que tu avais affaire à une bande de gamin, je me suis dis qu’un coup de main ne serait pas de refus.
- En effet, un vraie bande de gamin, que j’ai hérité là… »
Il marqua une pause, au comble de la gêne. Il se mit assis sur le fauteuil, devant Lady.
« Quelque chose ne va pas ? Demanda t’elle, avec une pointe de curiosité.
- Je ne sais pas si tu as remarqué, mais… »
Il tourna la tête vers la porte, pour s’assurer qu’une présence éventuelle ne se montrait pas.
« Mon fils, il… »
Patatras ! La porte s’ouvrit à la volée, et Léon s’étala sous les yeux des deux adultes. Sa casquette tomba, laissant montrer des cheveux, non pas blond, mais vert flashy.
Grand moment de solitude pour Chris. Il espérait pouvoir cacher cette dure vérité, mais hélas…
« Je vois. Fit simplement la jeune fille, en se levant pour aller aider Léon.
- Je ne sais pas quoi faire… Maintenant que tu es là, Lady, si on compte, il nous reste une Emeraude à trouver encore… Et comme toujours, la plus dure à trouver.
- Dit, je pourrai aller voir les autres qui ont ces Emeraudes ? Demanda Léon, qui se disait que sa gaffe aurait quand même du bon.
- Oui, Lady aussi d’ailleurs, je dois vous réunir.
- Au fait, tu pourrais me dire leurs noms, à ces jeunes là ? Demanda la fille, en se remettant assise, Léon à côté d’elle.
- Bien sûr ! Il y a Manu, et Motoko, les premiers qui se sont trouvés. Ils ont en eux respectivement les Emeraudes rouge et blanche. Il y a aussi Mitsy, une petite fille, qui a la cyan, et aussi Polo, un espagnol, qui a la bleue. Toi, tu as la violette, et Léon la verte. Il ne manque plus que la jaune… »
Après s’être fait relooker par Motoko, Zeit entreprit de se promener seule, malgré les directives de Chris. Les gens la dévisageaient, mais pas avec une curiosité monstre, non. Ils la souriaient, avec politesse, quoique intimidé de cette apparence. Certaines vieilles personnes se doutaient bien malgré tout qu’elle ne venait pas de là. En effet, il y en avait toujours pour lire les manuels d’Histoire.
Justement, une vieille personne l’interpella, alors qu’elle s’était achetée un drôle de beignet multisaveurs.
« Excusez moi, demoiselle. Je pourrais vous demandez un petit service ?
- Bien sûr, qu’est ce qui ne va pas ? »
Il la guida, en lui tenant la manche, vers des rues de plus en plus sombre, de plus en plus mal famée. Les échoppes si joyeuse faisait place à de drôle de commerce. Des étales d’objets rouillés étaient exposés, tenues par d’étranges personnes, presque toutes cybernétisées. Il y avait aussi des robots aussi bizarre les uns que les autres, reliés par une multitude de câbles.
« C’est là. » Lui dit enfin la vieille personne.
Devant, on pouvait voir un homme en costume noir, tenant une cage en plexiglas tintée de noir.
« Il cherche à vendre l’animal qui est à l’intérieur… Mais ce qui lui fait est tout a fait horrible. Il va le sortir, d’ici une minute. »
En effet, autour de lui, il y avait une petite dizaine de personnes, qui attendaient on ne sait quoi. Puis enfin, l’homme, qui arborait un sourire des plus mauvais, ouvrit la boite.
Ce qui se passa mis pour la première fois Zeit dans une colère des plus noires.
Un petit chaton, complètement jaune poussin, sortit timidement sa tête, pour voir pourquoi on avait ouvert sa « maison ». L’homme l’attrapa par la peau du cou, et le jeta à terre. Une personne, qui venait d’arriver, envoya un énorme chien à la patte robotisé sur lui. Pas d’échappade pour la pauvre petite boule de poils jaune, qui ne pouvait que subir les multiples coups de pattes et les crocs du chien. La hérissonne assista, sans réagir pour le moment, les yeux exorbités.
« Vous pouvez sauvez cet innocent ? » Demanda le petit vieux, avec des yeux pleins de tristesse.
Zeit s’élança alors dans la mêlée. C’était les seuls mots qu’elle attendait pour sauver ce petit chaton. Elle l’attrapa, le serra contre elle, le protégeant du mieux qu’elle pouvait. Puis elle sauta de la foule, qui se mettait à la huer, et enfin elle rattrapa le petit vieux, le mit sur son épaule, et s’enfui à toute jambes. Ce qui était étrange, c’est que l’homme en noir n’avait pas bougé lors du sauvetage improvisé de Zeit…
« Je suis mille fois désolé de vous avoir emporté de cette manière, mais il valait mieux faire vite…
- Ce n’est rien, lui dit le vieil homme. Tant que ce petit est sauf, tout va bien. »
Assis sur des chaises dans un petit bar, Zeit gardait sur elle le petit chaton jaune vif, qui ne bougeait plus. De tout son cœur, elle espérait qu’il n’était pas mort.
« Voilà une bonne semaine que j’essaye de trouver quelqu’un pour sauver ce petit. Mais personnes d’assez courageux ne venait à moi… Vous, demoiselle, vous avez bondit, sans hésiter un seul instant. »
Il s’arrêta, et bu une gorgée de la verveine qu’il avait commandé. La hérissonne avait devant elle un verre d’eau, qu’elle utilisait surtout pour essayer de ranimer la petite boule de poils jaune.
« Mais vous n’êtes pas une cyborg, n’est ce pas ? »
C’était si évident, qu’il aurait bien fallu que quelqu’un s’en rende compte…
« J’ai juste, si je n’obtiens pas de réponse de votre part, dit-il en tournant sa cuillère. Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien. »
Il posa un billet sur la table, appuya sur un bouton de l’interface du menu pour appeler l’androïde de service.
« Navré de vous quittez déjà, mais je dois rejoindre mes petits enfants. Au revoir, je l’espère… Oh, quel est votre nom déjà ?
- Je m’appelle Zeit, mais vous alors, qui êtes vous ? »
Elle n’obtins aucune réponse : l’homme gisait au sol, inconscient.
Voilà voilà ! Je comptait mettre que la première partie là, mais je me suis dis, une de plus... J'espère que ça plaira !
EDIT : Pas de réponse ? Bah, les vacances, spas grave, j'attendrai. Je post un petit croqui de
Schnee. C'est pas tout a fait définitif, mais voilà un aperçu. Merci encore à Miko, qui a corrigé mes pavés !