Je pourrais prendre cette dernière phrase très mal, mais au final, non.

Le fait que je sois arrivé en best-of est un peu par hasard, elle est entrée par l'ancien critère de sélection de fics (1500 vues si j'ai bon souvenir). Ceci est ma toute première fic dans laquelle beaucoup d'erreurs de débutants sont surement visibles, et si on devait la resoumettre à un vote plus rude, je ne suis vraiment pas sur qu'elle ferait partie du best-of. Je suis aussi conscient qu'elle ne fasse pas forcément l'unanimité, je sais par exemple que rekkua ne la verrai pas en best-of, cela ne tient ensuite qu'à moi de tenter de m'améliorer.

Par contre, je ne cherche absolument pas à pallier les problèmes avec l'humour, et je ne suis pas d'accord avec le fait que humour = simplisme ou bouche trou, comme tu dis. Vois ma galerie de dessins par exemple, tu verras qu'il s'agit d'un état d'esprit plus qu'un bouche trou. J'ai débuté cette fic dans la ferme intention d'en faire quelque chose de drôle, parce que à la base, je ne suis pas quelqu'un de bien sérieux. Le sérieux m'emmerde, ce n'est pas par cette voie que je m'exprime le mieux, et je ne choisi pas l'humour par facilité, certainement pas. Les fics parodiques sont soit bonnes, soit très mauvaises, il est d'autant plus compliqué de faire quelque chose de drôle, fantasque, que quelque chose de sérieux et psychologique. Il est, voir, plus compliqué de faire rire sur une lecture, la blague peut très facilement tomber à plat.
Dans le cas où ce serait soit disant un bouche-trou, on pourrait dire des humoristes qu'ils ont un sacré trou dans leur vie à boucher.


Autre détail. J'ai une feuille avec les différents éléments de l'histoire, un truc où je note où, quand, comment interviennent les personnages, de leur entrée jusqu'à la fin de leur rôle. Celui du Tails Doll, les Chaotix, et les autres détails ne sont certainement pas oubliés, je ne pas non plus annoncé, je ne l'ai pas sous-entendu non plus, ils sont mis en suspens car pour l'instant, ils n'apporteraient vraiment rien au développement de l'histoire. Je compte mettre encore en scène un bon petit paquet de personnages, et pour ne pas m'éparpiller, je dois faire des choix. Qui dois-je mettre en scène ? Est-ce que les personnages sont juste assez nombreux pour ne pas trop se perdre en passant d'un personnage à l'autre ? Si je mettais en scène tous les personnages d'un coup, ce serait pour moi un bordel pas possible à gérer, compliqué à suivre pour le lecteur et j'aurais grillé toutes mes cartouches en termes de nouveaux protagonistes. C'est pour ça que je n'ai pas dévoilé toute la communauté de généraux Dwarlords dès le début.
Je prends aussi un autre exemple, je me suis un peu fais taper sur les doigts par rekkua à cause qu'un systeme de ressorts pour les chaussures n'était pas crédible, et pensait que j'allais laisser le mécanisme tel qu'il était. Non, tout simplement que plus tard, j'en viendrai à expliquer en détail ce qui fait le mécanisme.
A ce stade, je suis d'accord qu'on peut croire que j'ai laissé tomber pas mal d'éléments, mais chacun sera reprit au fil de l'histoire. C'est comme cette autre remarque :


Au lieu de les laisser à ce stade de méchants redoutables, il est plus intéressant de comprendre le pourquoi du comment, pour leur rajouter un peu de relief au lieu d'être des personnages creux et stéréotypés (bon, le fait que je nomme mes personnages par des sentiments ou états psychologiques n'aide pas...). Pourquoi déboulent-ils sur Mobius, qui sont-ils vraiment derrière cette image d'adversaires qui se veulent cruels ? Et si cette chose qui ressemble à un canon n'en est pas un, qu'en est-il réellement ? Si une fic ne pose pas de questions, elle deviendrait totalement dénuée d'intérêt, voir totalement prévisible.
Ce n'est pas la première fois qu'on me fait cette remarque d'éléments oubliés, j'en suis conscient et pour la plupart, ce ne sont certainement pas des oublis de ma part, chacun devra intervenir une nouvelle fois jusqu'à ce que je dise "ouais, là, c'est vraiment fini pour un tel ou un tel". C'est un récit qu'il faut prendre dans sa globalité, du premier au tout dernier chapitre, où chaque personnage aura un début et une fin.

Enfin, je terminerai par


Là, c'est un point de vue personnel. Je ne suis pas adepte des grandes descriptions où chaque objet est placé au millimètre sur une étagère en particulier, étagère placée dans la partie gauche de la pièce et compagnie. Nan, je donne effectivement une idée générale, car n'importe quelle lecture laisse le choix au lecteur d'imaginer son propre décor avec toutefois les idées directrices données. Si je dois détailler, c'est parce que ça a un but, j'ai causé d'une étagère où était placé une photo dans je ne sais plus quel chapitre, ce détail a eu sa petite importance.
Peut-être que ces lignes directrices sont encore trop simplistes, qui sait...on pourrait encore prendre ça pour de la facilité, mais comme je l'ai dis, c'est un point de vue assez subjectif que je donne sur ce point soulevé.

Pour le reste, je ne dirais rien car je suis d'accord sur beaucoup de points, j'ai entendu parler de tes critiques très pointues et justes sur les fictions, quelqu'un qui a de l'expérience en somme, et ça se voit. Je te remercie d'avoir pris le temps de lire tout ça, et je prends tes remarques en compte.

Sans vérifier les 104 pages : les six premiers chapitres sont dépourvus d'humour. Cassage de gueule, vengeance, rasage de ville et larmes. Ensuite ça évolue, déguisement de Knuckles et apparition du poulet : marginal. Ca évolue encore avec l'évasion d'Eggman et les personnages interpellant le narrateur : c'est devenu structurant. Le plus frappant est l'enterrement d'Élise par un prêtre incompétent.
Cette évolution de l'humour dans ta fic' a été un premier critère pour y voir une solution de facilité. Le second est la distance entre cet humour et l'intrigue. Knuckles déguisé, cela sert l'intrigue - et c'est de bonne guerre. Le concours en pleine évasion est par contre fortement inutile et sans vouloir me répéter, les commentaires du prêtre lors d'un enterrement censé être triste, c'est casser sa propre ambiance. Sans tirer une théorie, l'humour a l'air en général superposé et plus il prédomine, plus l'intrigue même se raréfie.

Le chapitre auquel tu penses est le XXII, quand Amy demande à System comment il a connu Tails. Compare cette description avec celle du vaisseau alien, fin du chapitre XIV. Dans celle-là tu nous dis "où chaque objet est placé au millimètre", informations tout à fait inutiles lors de l'évasion. Décrire les couloirs aurait au moins évité à Eggman de se promener dans le vide - et aurait participé à la tension.
Reprenons la description du chapitre XXII, je ne lui reproche rien. On pourrait, dans le détail, mais ça n'a pas d'intérêt. Note par toi-même qu'à part la présence un peu décalée de la cheminée, il n'y a pas la moindre trace d'humour ici.
Surtout cette photographie ne sort pas de nulle part, c'est bien la troisième fois que le texte la reprend et régulièrement. Contrairement aux Chaotix qui disparaissent d'une ligne à l'autre sans qu'on ait la plus traître idée de ce qu'ils deviennent, la photographie est un leitmotiv. Et cela même si la question d'Amy tombe du ciel, à ce stade de la fic'. System méchant, après cent pages à accumuler le capital sympathie, quel suspense...
Juste après cette description, tu retombes dans l'humour avec les trois réactions de Sonic, dont celle reprise des deux minutes ("... de forme arrondie qui s'associe..."). Cet instant correspond à un moment attendu de tension que l'humour désamorce, évitant tout reproche ultérieur sur l'effet de cette tension. Ce que la photographie devait servir à construire, l'humour l'a sciemment démoli.

J'espère avoir suffisamment précisé.

*Arrive avec son monocle, sa canne et son chapeau haut de forme*

"Oh ! Planète du Sonic n'est il pas ? Celà fait un très long temps que je n'ai pas déposé mes orbites sur ce site beau! "

*Va lire ses fanfics, voit que pour un ami a gagné genre 5 pages*

*Monocle qui gicle*

"WHAT ABSOLUTE TWADDLE !"

*Fais son gentlemen outré de l'avancement des choses sans lui*

Bon celà mis a part je suis jaloux Spacemoule. Feurnard t'as fait une critique bien plus developpée et constructive qu'il ne l'a fait pour ma fic :( je demande réparation !

Quoi ma fic est arrétée depuis 2 mois ?

HA HA HA HA HA HA BANDE DE NAÏFS, Mobius est UNLEASHED, il ne s'arrêtera pas aussi facilement.

Pour ce qui est de la fic en elle même voilà ce que j'ai relevé qui m'a choqué depuis que j'ai arrété de lire Waaaay back en aout:

Lopetisation :
-Les toiles d’araignées ne sont pas un problème pour la scie circulaire de sonic et les muscles de Knuckles.
-Je veux bien que Sonic aie du mal a porter System (Malgré qu’il a réussi a porter Elise dans sonic 2006 et était capable de prendre Sally+Tails sur son dos ou dans ses bras dans Satam) mais que Knuckles n'aie pas assez de force j’ai du mal a le croire.
Knuckles et Sonic prennent admirablement bien l’état pitoyable dans lequel se trouve Tails.Knuckles aurait surement juré comme un pompier et juré de faire la tête au carré a ces choses avant de trouver un moyen de se surpasser quand a Sonic la plupart du temps il n’est jamais arrivé un seul moment dans tous les supports ou quelque chose puisse le mettre en petard a ce point.

Excepté... => http://sonic.wikia.com/wiki/Dark_Sonic

Sonic n’aurait JAMAIS abandonné Tails dans une situation pareille une seule seconde, il ne l’aurait pas laissé seul avec lui même quitte a prendre des coups surtout après avoir été séparé aussi longtemps


Jamais Amy ne jamais poserait une question pareille. Son AMI est dans un état PITOYABLE. Tout ce que vous voulez docteur. Amy a aussi un minimum de conscience que Sonic a des choses a faire c’est un HEROS a la base, et elle n’essayera pas de le retenir si il a des choses urgentes a faire comme botter le cul des agresseurs de Tails.


No dood, just no.

Je trouve curieux que Knuckles et Sonic ne demandent pas a Eggman de les aider dans leur lutte contre les aliens en leur fournissant du stuff :s, surtout Knuckles qui aurait bien besoin d’une remise a niveau et qui doit s’en vouloir d’être aussi faible.

C'est tout ce que j'ai a dire sur la fic pour le moment, Feurn repproche que son humour tue son coté serieux et je me rangerais un peu de son coté, mais pas dans le sens où tu devrais arrêter de faire de l'humour. Ton problème c'est que tes interventions cassent le déroulement du texte. Il faut que tu appenne a faire en sorte que ton humour ACCOMPAGNE le texte plutôt que de casser a chaque fois l'intrigue en partant dans du hors sujet. Tu peux arriver a faire celà en digressant d'une situation (Pas trop) et en la tournant d'un point de vue comique, évite d'utiliser les ruptures dans le texte ou sinon tu prend le risque de larguer le lecteur ou de briser les émotions que tu essaye de faire naître pour ne plus laisser que l'humour.

En parlant d'émotion d'ailleurs je trouve que tu ne joue pas assez avec ton répertoir emotionnel, tes personnages sont des $etres vivants, ils vivent ils meurent, ils rient, ils pleurent. Il faut que tu t'entraine a faire passer ces émotions, comme le déchirement qu'aurait du ressentir Sonic après avoir récupéré Tails par exemple.

Voilà mon commentaire * Remet son monocle et tape dans les côtes de Spacemoule* et arrête la lopétisation ! Quitte a monter un peu le level de tout le monde ! Ca commence a être énervant a la fin D':

*Pars comme un gentlemen*

*Entre et croise le gentlemen en passant*

'Alu !

Juste pour passer un petit message d'encouragement, chose que je n'ai pas faite depuis des lustres.

 Bien que j'aime beaucoup ce que fait Viper (RP, fics) je ne suis pas d'accord avec certaines remarques qu'il t'a fait.
Je suis ta fic depuis un petit moment déjà,  et ce que j'ai toujours apprécié en la lisant, c'est de retrouver la même "fraîcheur" qu'elle apporte au forum à chaque fois (le terme peut paraître barbare mais j'ai pas trouver mieux). Et les ficeurs qui m'apprtent ce plaisir de lecture, je les comptes sur les doigts de ma main.

Certains pensent que l'humour que tu intègre dans certains passages de ta fic peuvent gâcher la narration. Pour ma part je ne l'ai sérieusement pensé qu'une seule fois (l'épisode de l'enterrement avec le prêtre qui déconne, si tu veux savoir...un peu déplacé pour moi ^^') mais sinon je pense que tu veux surtout donner l'impression d'une fic qui ne se prend jamais vraiment la tête, comme quelque chose qui obéirait à tes références, ton style d'écriture, que j'aime beaucoup.
Ces petits passages d'humour font qu'ont est jamais vraiment dans le tragique, ni dans quelque chose qui part trop en laïve, j'écris moi même un peu et je sais combien il peut être difficile de "doser" les deux. Ça reste ici une question de goût, et à mon avis, pas plus que ça, mais je pense contrairement aux deux posts qui me précèdent que tu as trouvé ton équilibre dans l'écriture de cette manière, et le tout est (et reste) agréable à la lecture.

Pour ce qui est de l'interprétation des personnages (Knux, Sonic, Eggman)je dirais que ce n'est jamais qu'une fic, pas du RP, en tant que ficeur tu as fait tes choix, après on aime ou on aime pas.

wala wala... je pense avoir fait le tour...bref continu, tu as un lecteur addict, et bon courage pour la suite.

*se téléporte, c'est plus classe*

Si tu aime mes fics final X il faut venir poster sur mes topics GRAAAAA

Sinon dont get the wrong idea, j'aime beaucoup ce que tu fais Spacemoule au niveau de l'humour et je ne te demande pas d'y mettre un terme, simplement comme je l'ai dit, essaye de maitriser ce que tu fais. Des passages humouristiques qui cassent l'action ne sont pas des mauvaises choses en soi, le chapitre de l'evasion d'Eggman qui veut gagner des millions et le chap 13 qui pars en vrille sont mes passages préférés. Simplement en te lisant j'ai l'impression que tu ne fais que ça, et parfois comme Final l'a fait remarquer ça nuit vraiment a la naration. Après j'apprecie ton style et c'est pour ça que j'ai toujours pris le plaisir de le lire.

En revanche je m'insurge contre ta seconde remarque final : un fanficwritter quand il reprend un personnage doit evidement l'accomoder un peu a sa sauce, mais JAMAIS, JAMAIS il ne doit sortir ce ce personnage et oublier certains principes fondamentaux, c'est l'interêt de reprendre des persos préexistants. Si tu regarde des series télé tu remarquera par exemple que les épisodes sont pas forcement écrits par les mêmes personnes, pourtant les personnages sont les mêmes. Après oui il y a une adaptation, mais dans une fanfic où tu reprend un personnage préexistant tu t'expose IMMEDIATEMENT a la comparaison avec le média original. C'est pour ça que j'ai reproché a Spacemoule de ne pas être fidèle a l'interprêtations de persos originaux, preuves a l'appui en citant les passages incriminés. Il faut reflechir de manière concrète pour créer de vrai challenge pour les héros. Et j'ai été surpris par exemple, de trouver les plans les plus brillants qu'eggman aie jamais conçu pour se débarasser de sonic ou réaliser ses méfaits dans AOSTH !

Après quoi Spacemoule ce que je te donne est mon avis, tu en fais ce que tu veux. Je ne veux pas te brider dans ce que tu fais et ton style c'est de partir en live, mais essaye d'explorer d'autres choses. Le truc deviens vieux a force.

Beusoir à tous, j'vous ai manqué ?

Non ? Zut alors...

Enfin bref, après plus de 3 mois de pause pour raisons personelles, je reprends la suite de ma fic que je compte bien terminer avant les grandes vacances. D'abord, je suis censé répondre aux commentaires postés juste avant ce post. Mais comme reprendre chaque com' un par un déborderai un peu de mon emploi du temps, je me contenterai d'une réponse pour tous.

Avant tout, on me demande de changer mon fusil d'épaule. En plein milieu d'une fic ? Ce serait un peu malvenu, non ? Oui, je pars en live, mais si cette fic se retrouve ici, ne serait-ce pas parce que c'est pour cela qu'on l'apprécie ? Si on veut une fic qui ne part pas en live, il y en a plein à côté. Alors devrais-je faire la même chose que tout le monde ? Je m'y refuse et je préfère continuer à m'éclater à écrire, même si ce n'est certainement pas de la grande littérature, et de toute façon, ça ne l'a jamais été, ce que reprochent certaines personnes ici, d'ailleurs.
Mais merci de prendre en compte que je m'attaque à ma première fiction. Je ne cherche pas à faire trop ambitieux, et ne cherche pas à atteindre le psychologique d'un certain NightDreamers, par exemple.
Par contre, les commentaires sur les points à arranger, je les prends avec plaisir. Des problèmes avec un Sonic ou Knuckles encore trop effacés ? Je prends note, mais ce n'est que à partir de cette partie de la fic qu'ils prendront une véritable importance question "je rentre dedans parce que je suis le héros des jeux de la ST quand même."

Enfin bref, je reprends aujourd'hui mon activité sur cette fic, en esperant que les lecteurs de la première heure aimeront tout autant qu'à mes débuts.

Chapitre XIV : Chomustgoön

Les deux hérissons avançaient à pleine vitesse à travers la jungle luxuriante. Lieu fourmillant de vie, seule la loi du plus fort régnait ici, à toutes les échelles. De l’insecte au gros mammifère, chacun tentait de survivre dans ce théâtre composé d’arbres, d’herbes, de lianes, de fleurs, de plantes…une ode à la nature qui déployait ses merveilles devant le regard admiratif des deux hybrides qui prenaient quelquefois le temps de faire une pause pour observer. La faune était vraiment merveilleuse, les arbres culminaient à des hauteurs insoupçonnées, des volatiles de toutes les couleurs observaient ces deux étrangers passer sur leur territoire.
- Donc, si j’en crois le manuel des Marmottes Juniors, celui là, c’est un Père-Vert. Dit System en pointant du doigt l’oiseau qui taillait dans le bois d’une branche d’arbre. Et il y a tout une étude sur ce piaf, dans ce livre…
Le hérisson referma le tout petit bouquin d’un air étonné.
- Mmmh, on continue à avancer ? Demanda Sonic. Ah, et regarde dans la rubrique « cités perdues », qu’est ce qu’ils disent sur Chomustgoön ?
L’hybride chapeauté rechercha dans le sommaire la rubrique voulue, tout en continuant à suivre son compagnon. Il trouva les pages et lu :
- Chomustgoön est une cité bâtie depuis des millénaires, avant même la découverte du continent de Symphonia. En opposition au mouvement des « Emös », les dirigeants de la tribu du « Rök », qu’on surnommait les « Kouïn », taillèrent à même la roche une cité-rempart qui avait pour but de limiter l’invasion d’Emös. La guerre décima les deux peuples, mais la cité resta. D’ailleurs, elle fait plusieurs kilomètres d’envergure…mais pourtant, son emplacement exact demeure un mystère, jamais un seul aventurier n’a retrouvé la cité.
Un silence s’installa. Puis System reprit :
- Une cité taillée dans la roche, faisant plusieurs kilomètres carrés…c’est pourtant facile à trouver.
- Mouais…en attendant, on est arrivé. Signala Sonic en brandissant son radar qui commençait à biper dans tout les sens.
Et effectivement, là où devrait se trouver une cité, il n’y avait que des arbres, des plantes, des buissons, la faune ambiante…un mur végétal épais se tenait devant eux.
- On le passe en force ? Demanda Sonic.
- Comme tu veux.
Pour le hérisson bleu, cela était un « oui ». Il craqua son cou et se mit en boule. Tel une moto s’apprêtant à faire un burn-out, soit un départ canon consistant à faire rouler la roue arrière en appuyant fermement sur le frein avant, la fusée bleue commençait à rouler sur elle-même à une vitesse prodigieuse. C’est qu’il allait nous sortir un spin-dash du tonnerre !

Broum !

Soudain, le sol se déroba sous les pieds du hérisson, qui tomba dans un trou peu profond. System ne put s’empêcher d’éclater de rire, tellement ce qui allait être une attaque canon d’anthologie a été réduit à néant d’une façon aussi ridicule.
- Pas de mal ?
- Nan, c’est bon…grommela l’hybride bleu en se massant la tête.
Il posa sa main sur une paroi et constata que c’était de la pierre taillée. Il remarqua aussi que le sol était trempé.
- T’as vu ça, System ?
- Ouais, attends, je regarde dans la rubrique « Trous aux parois de pierre taillées et sols trempés»…ah, je vois. Les ingénieurs de Chomustgoön étaient en avance dans leur temps quant il s’agissait de subvenir à l’hygiène de ses citoyens. Ils avaient mis en place un système ingénieux pour les eaux usagées.
- Les eaux…usagées ? Demanda le hérisson bleu avec une pointe de dégout. Sortez moi d’là ! Quoique…et si on avançait là-dedans ? Peut-être que ça nous mènerait à la cité…
- Pas envie de me salir…ça avance vers le mur végétal, ‘faut voir derrière. Allez, prends ma main.
Il hissa son ami pour ensuite se diriger vers le mur de lianes et de verdure. Sonic fit de même et posa sa main dessus, tentant de voir s’il ne pouvait la glisser derrière. En écartant quelques grosses lianes, il tomba une nouvelle fois nez-à-nez avec de la pierre.
- On a trouvé les remparts de la cité. Constata Sonic. On grimpe ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. System prit son compagnon par la main et fit un bond monumental jusqu’à dépasser la cime des arbres et se poser sur le mur. Puis leur regard se tourna vers l’endroit où se trouvait la cité…
- Mais…il n’y a rien ?

De leur point de vue, haut –perchés, légèrement plus en hauteur que les troncs, les deux hérissons ne voyaient qu’une étendue de feuilles situées sur la cime des arbres. Rien, pas de bâtiment de pierre, de monument…
- Non…doit forcement y avoir une cité ici. Se demanda System en se grattant la tête. J’ai un doute, viens, on descend.
Les aventuriers se laissèrent tomber de l’autre côté du mur, pour cette fois-ci atterrir sur autre chose que de l’herbe.
- Ah, je préfère ça !

Totalement enfouie sous les épais feuillages des hauts arbres, la cité perdue de Chomustgoön se tenait fièrement et silencieusement. Des maisons aux grandes places, tout était fait de roche. Toutefois, de nombreux espaces étaient réservés à la verdure, et là poussaient les hauts arbres qui protégeaient la cité de la vue de tout engin volant. La ville était divisée en trois grandes zones : la première, et celle qui était la plus imposante en taille : les quartiers résidentiels, inhabités depuis des millénaires. Des cases, des maisons à deux étages grands maximum étaient regroupés de sorte à ce que les rues en deviennent labyrinthiques. Les deux hybrides évitèrent de trop s’y aventurer pour passer dans la seconde zone : les quartiers commerçants. Ces derniers regroupaient apparemment tout les commerces, surtout composés d’épiceries de l’époque, vu les fruits archi-sec qu’on retrouvait des fois par terre. On dénotait aussi de nombreuses armureries avec des instruments primaires, tel des arcs et des flèches. Un détail assez étrange attira l’attention des aventuriers. Une grande place entourée de grands escaliers accueillait une bonne dizaine de grands trous rectangulaires. Le cinquième trou avait toutefois une statue d’une entité à 6 bras qui pointait ce trou du doigt.
- Bon…rubrique « Trous rectangulaires qui sont au milieu d’une grande place et on sait pas pourquoi »…se disait System en feuilletant le manuel. Ah, voila, c’était les bains publics de la cité, et le dieu statufié, là, c’est « Tatrodbol », le dieu de la chance.
- Charmant dandy…commenta Sonic en observant la statue qui semblait porter une sorte de costard remanié pour les 6 membres du dieu, membres tenant chacun un objet qui avait un rapport avec la chance. Le visage, lui, se voulait souriant, limite crâneur, sous la chevelure coupée court. Le chapeau de l’époque, ayant des lignes assez proches des chapeaux d’aujourd’hui, donnait un certain cachet à l’allure du personnage.

Mais l’endroit qui intéressait rudement les deux hérissons était sans conteste la troisième zone, rassemblant les bâtiments qui portaient la marque des dieux anciens. Les quartiers religieux, en gros. Il y avait en fait qu’une seule énorme bâtisse, bâti en forme de « C », les nombreuses entrées se trouvant dans la courbe de la troisième lettre de l’alphabet. Au milieu de la place se trouvait une nouvelle statue, représentant un vieux barbu avec un foulard sur la tête, une sorte de cigarette à la bouche, et l’air téméraire.
- Bigboss, le dieu des dieux de Chomustgoön. Commenta System. Et ça, c’est quoi encore ?
Au pied de la statue se trouvait une sorte de table de marbre, surplombée d’une dizaine gros boutons. Sur chacun était gravé un symbole représentant un dieu.
- Bon…on doit passer là bas. Dit Sonic en jetant un œil au radar et en indiquant la direction.
Oui mais le « là-bas », il donnait droit sur une entrée bloquée par un mur où se trouvait une belle gravure. On pouvait y voir une représentation d’une bête ressemblant vaguement à un centaure, entouré d’un halo qui donnait un air fantastique à la scène. Il tenait dans ses mains une sorte de panneau représentant une flèche allant vers le haut.
- Yiouwelkom, le dieu des chemins et autres passages. Il connait le monde comme sa poche et le parcourt à une vitesse phénoménale, empruntant des passages secrets insoupçonnés du commun des mortels. ‘parait que c’est lui qui guidait les Chomustgoïens dans les rues labyrinthiques des quartiers résidentiels.
- C’est bien beau tout ça, mais on fait comment pour passer du coup ? Demanda le hérisson bleu, en jetant un regard à son compagnon, puis au mur qui se tenait devant lui.
Compagnon qui réfléchissait un instant, et se retourna soudain vers la table aperçue au pied de la statue du Bigböss auparavant.
- Bah y a le dieu sur un des boutons, là. J’presse pour voir.

Soudain, un bruit sourd. Un bruit de grosse pierre qui bougeait. Le mur gravé commençait à bouger, de la poussière millénaire commençant à s’envoler. Puis ce qui était en fait une porte coulissa vers le haut, jusqu’à enfin laisser une entrée béante, sombre, où les ténèbres régnaient en maitre.
- Je m’attendais à ça. Sourie System. Bon, je comprends le principe, ‘faut que quelqu’un reste ici pour actionner les différents mécanismes affiliés aux différents dieux.
- J’y vais. Se proposa le hérisson bleu. On utilise les communicateurs d’Espio pour communiquer, ok ?
System, en guise de réponse, sortit son propre boitier électronique de son chapeau, et le posa sur la table de marbre.
- Bonne chance.
- Pas de problème ! Lui répondit-il avec un grand sourire avant de s’enfoncer dans les méandres du passage.
System se trouvait maintenant seul. Il soupira un bon coup, légèrement inquiet, attendant patiemment que son acolyte le contacte pour lui dire ce qu’il voyait. En attendant, il effleura les gros boutons du doigt, dans un silence lourd, pesant.
Le seul bruit qui retentissait était celui d’oiseaux qui s’envolaient de leur nid posté sur les remparts de Chomustgoön. Surement un plus gros rapace qui voulait s’en prendre à eux.

- Mmhpf…j’aurais dû prendre des allumettes…grommela le hérisson en s’éclairant par la lueur que dégageait l’émeraude qu’il avait en main. Il se dirigeait dans un couloir qui débouchait soudain sur une grande salle carrée. Au beau milieu se trouvait une sorte de coupole avec un liquide dedans. Sonic s’y pencha, son nez soudain saisit par l’odeur du pétrole. Au pied de la coupole de pierre se tenait deux silex. C’était trop beau pour être vrai. Il s’en empara et les cogna entre eux pour créer de légères étincelles. Ce fut suffisant pour enflammer le tout, et une gerbe de flamme naissait soudainement, éclairant la pièce de toutes parts.
De vieilles armures jonchaient le sol. Apparemment, cet endroit a connu un passé sanglant. Sonic avait lu que les habitants de la cité ne portaient pas d’armures. Mais le clan des Emös les utilisaient en masse. Apparemment, ils avaient aussi découvert ce passage, auparavant, mais certains y sont restés…
Autour, c’était plutôt avare en décoration. Tout était centralisé sur cette bête coupole, marquée d’un sceau qui ressemblait à une goutte. Sonic prit son communicateur, le régla et l’approcha de sa bouche :
- System…tu me reçois ? Je suis dans une pièce vide. Des armures se trouvent par terre, mais sinon, rien.
- Vraiment rien ?
- Bah, si, il y a juste une grosse coupole en pierre frappée d’un sceau en forme de goutte, mais c’est tout, c’est grâce à elle que j’ai du feu…

Au bout de la ligne, le hérisson marron restait dubitatif. Une coupole de pierre ? Une goutte ? Il regarda les gravures sur les boutons et vit quelque chose qui ressemblait vaguement à une coupole. Il se rendit à la rubrique « Coupoles frappées d’un sceau » du manuel des Marmottes Juniors et chercha une coupole avec une goutte. Son visage s’éclaircit soudain quand il tomba sur l’objet de ses recherches.
- J’ai trouvé ! Cette coupole est la représentation du dieu de l’espoir « Öpe ». La lumière, soit celle que dégage le feu, est espoir. La goutte, à ce qu’il parait, c’est quand quelqu’un pleure de désespoir. Une goutte de désespoir pur ferait apparaitre le dieu. Un peu comme une étincelle.
- Et ça nous avance à quoi, de savoir tout ça ?
- Reste près de la coupole, j’appui !
Il pressa le bouton au symbole représentant une coupole et une goutte.

Dans la seconde qui suivit, Sonic fut surpris de voir que la satue commençait à s’élever. Il s’y accrocha et se laissa emmener vers le plafond qui s’ouvrait. Enfin, il déboucha sur une nouvelle salle qui s’éclairait grâce à la lumière que propageait la grosse coupole remplie de pétrole. Le hérisson afficha un sourire quand il vit des bouts de bois par terre. De quoi pouvoir allumer une torche.
La flamme parcourut la tête du bois. Bien, maintenant, cette grosse allumette allait pouvoir aider le hérisson à se diriger. D’ailleurs, il pointa sa torche sur une grande statue. Elle ressemblait à une sorte de guerrier se rapprochant de l’homo-sapien qui pointait, gros anachronisme, une épée vers le plafond. Sonic remarqua que ce même plafond était parsemé de…pointes ?
Prenant soudain conscience de la terrible utilité de ce plafond, il recula et son pied frappa quelque chose…une autre armure des Emös…trouée de partout ?
- System, je crois que j’ai un problème…

- Si tu me dis que des pics descendent du plafond, je ne te croirais pas.
- DES PICS DESCENDENT DU PLAFOND ! Beugla une voix à travers le micro du communicateur de System.
Ce dernier paniqua soudain…inconsciemment, il ouvrit le manuel à la page « Acolyte dans une pièce où un plafond avec des pics descend. »
- Sonic, qu’est-ce-que tu vois ? Demanda précipitamment le hérisson marron.
- Heu…une statue d’un guerrier…une sorte d’homme des cavernes avec une épée !
L’hybride jeta un regard rapide sur la page, et fut soulagé de trouver ce qu’il cherchait. Il se dépêcha d’appuyer sur le bouton correspondant sur la grosse table de marbre.

La statue commençait soudain à bouger. Le bras tenant l’épée lâcha soudain la garde de l’arme.
- System ! Il a juste lâché l’épée, mais le plafond continu à s’abaisser !
- Prends l’épée et regarde si la statue n’a pas un piédestal. Tu devrais pouvoir y enfoncer la lame !
Ni une ni deux, le hérisson s’empara de l’épée…

Et soudain, Knight of The Wind de Crush 40 retentit, les notes de guitare commençant à mettre l’ambiance avec la voix de Johnny Gioeili !

Nan, j’m’emporte.

Il se saisit de l’arme, et chercha une fente ou quelque chose comme ça. Effectivement, il y avait une sorte de serrure. Sonic enfonça la lame jusqu’à la garde. Puis soudain, un nouveau mécanisme, plus bruyant que celui qui abaissait le plafond, se fit entendre dans un cliquetis sourd.
Puis sans crier gare, les doigts de la main de la sculpture tenant l’épée auparavant se déplièrent, la statue se suréleva soudain, et de la main toujours tendue en l’air, s’opposa à la lente descente du plafond.
Le mécanisme infernal se bloqua sur le coup, puis une porte dérobée apparue à l’extrémité de la pièce. Sonic respira profondément. Il avait vu la mort de près sur ce coup.
- C’est qui, ce dieu ? Demanda t-il, laissant paraitre le soulagement dans son intonation de voix.
- Bon dieu, t’es vivant…soupira System à travers son communicateur. Donc…ce gars, c’est Warrior, le dieu de la guerre. D’après la légende, il a arrêté une pluie de flèches avec la paume de sa main. J’imagine que les flèches, c’est les piques du plafond. L’épée est pourtant son arme favorite, mais elle aurait pu aussi bloquer le plafond, non ?
- Euh, non…répondit Sonic en regardant l’arme. C’est aussi du bois, ça se serait brisé en deux sous la pression. Bon, je continue.
- Plus que sept boutons, mon gars, courage.

La troisième salle se distinguait des autres par le fait qu’un de ses murs était en fait des barreaux donnant sur l’extérieur, la jungle plus particulièrement. Sur la gauche de la pièce se trouvait une nouvelle statue, tenant par les deux mains une lance. Etrange, la sculpture représentait pourtant un ange des plus gracieux, des plus purs. Une arme dans les mains de cet être de paix…bizarre, jugeait le hérisson.
- Euh…Ange avec une arme qui n’a rien à foutre ici d’après toi…ah, j’ai trouvé la rubrique ! Dit System. Bon, ça se prononce Peace mais je vais éviter de te dire comment ça s’écrit, son nom. Gardien de la paix, le plus doux des dieux. Jamais une lance n’avait été faite mention.
- Etrange…se disait Sonic en s’approchant.
Soudain, en posant un pied sur une dalle, il s’enfonça légèrement…un bouton ! La porte d’entrée se referma aussitôt, et les barreaux de la pièce commençaient à baisser.
- Oups…
- Quoi ? Qu’est-ce-qu’il y a ?
- Des grosses bestioles m’attendent de l’autre côté.
En effet, attirés par le bruit des pas du hérisson lorsqu’il était rentré dans la pièce, d’énormes bêtes ressemblant à des jaguars, attendaient impatiemment que la fragile barrière entre eux et leur proie se dérobe.
- Tss, comme si j’allais me laisser faire…sourie Sonic. J’vais vous faire manger cette lance, tiens.

- Lance…lance…
System, lui, se triturait à chercher la signification de cette arme.
Peace était un non-violent. Jamais il n’a tenu une arme de sa vie, jamais il n’a frappé, tué quelqu’un. Jamais il n’a fait en sorte de donner la possibilité à quelqu’un de pouvoir faire acte de violence…mais, si cette lance est là, c’est pour faire face aux jaguars, non ?...
- Oh putain, nan, Sonic, touche pas à cette lance ! Cria soudainement System dans le microphone, tout en pressant le bouton représentant un ange sur la table.

- Heing ? Se demandait le hérisson.
Soudain, les bras de la statue se rétractèrent. Mais, bloqués par la lance, le mécanisme s’arrêta. Puis plus de bruit. Les barreaux n’étaient pas encore totalement baissés, mais ils se stoppèrent. Puis remontèrent pour refermer totalement l’accès des jaguars à leur repas.
- Plus que six épreuves…je sais pas ce que cette citée a à cacher, mais j’espère que ça en vaut la peine…dit l’hybride en se dirigeant vers une nouvelle porte dérobée qui venait de s’ouvrir. Dommage, je les aurai bien dérouillés, ces gros chats.
- Tant qu’il y a l’émeraude qu’on cherche, tu sais…

Alors, alors…cette nouvelle pièce ne disait rien qui vaille à l’Indiana Jones supersonique. En effet, comme la plupart des autres lieux visités, on retrouvait là une simple pièce vide, dénuée de toute décoration, sauf de la même gravure sur deux murs qui se faisait face. Le hérisson se mit à genoux, pour observer les morceaux de fer qui jonchaient le sol. Ce qui l’attendait était encore plus inquiétant que les jaguars.
- Des armures…totalement aplaties…
- Bon…rubrique « salle qui s’en va écraser un aventurier hybride hérisson », je cherche…répondit la voix grésillant de la radio.
- J’ai de plus en plus de mal à te capter, d’ailleurs…répondit Sonic, en se relevant.
En avançant, son pied appuya sur une nouvelle pierre qui s’enfonça légèrement dans le sol. Le hérisson ne put s’empêcher d’envoyer un juron en observant les deux gros murs gravés commencer à se rapprocher inexorablement.
- Sonic, t’as pas une gravure quelque part dans la salle ? Demanda son interlocuteur.
- Ouais, ouais, ouais ! Répondit-il précipitamment. Deux gros lards gras du ventre, on dirait deux grosses boules humaines !
- Bœuf et Bourguignon, les dieux du festin ! Mets-toi entre les deux gravures !
L’aventurier ne se fit pas prier. Il se précipita entre les deux dessins sur mur qui continuaient à se rapprocher inexorablement.

System enfonça les deux boutons de chaque dieu correspondant. Il entendit soudain un cri, et une masse qui tombait lourdement sur le sol.
- Eh, réponds-moi, ça va ?
- Oua..crr…trappe dérobée qui m’a év…té le pire.
Le hérisson chapeauté poussa un soupir de soulagement. Décidément, quels tordus ces Chomustgoïens…plus que quatre épreuves infernales, jugea t-il en comptant les boutons restants.

Crrk, et non Crac ou Crunk.

Le hérisson se retourna. Une brindille avait craqué ?
- …Il y a quelqu’un ? Appela t-il.
Aucune réponse…surement le stress, son ami était un peu dans le pétrin, et cela le rendait nerveux. Surement un bruit naturel. Il retourna à ses occupations et reprit le communicateur.

- Pas de gravure, pas d’armures, mais juste une statue qui indique la direction de la porte d’en face. Le sol est composé d’un carrelage un peu comme les échiquiers. Seulement, pas de couleur qui distingue une case d’une autre. Indiqua l’aventurier, voulant déjà préparer son équipier à chercher dans la rubrique « Statue indiquant la porte d’en face » du petit fascicule.
Juste un léger grésillement répondit au hérisson. Juste le temps de chercher toutes les indications nécessaires sur ce dieu. En attendant, Sonic fit un pas sur le carrelage qui, soudainement, se déroba.

Instinctivement, le hérisson se raccrocha au bord pour éviter de tomber dans le vide. De sa main de libre, il éclaira se qu’il pouvait y avoir en dessous de lui. L’effroi lui parcouru l’échine. Des armures étaient trouées de partout, enfoncées dans des pics de fers mortels, rouillés par un sang séché depuis longtemps.

- J’ai trouvé le piège…maugréa t-il en remontant. Bon, je vois ce qu’il me reste à faire…
L’hybride empoigna son communicateur lâché auparavant, sa torche, et respira un bon coup avant de prendre son élan.
- Crr…tu fais ?
- Je vais sauter jusqu’à la sortie en prenant de l’élan.
- Et commen…dzz…ouvres la porte ?
- Ah j’y avais pas pensé à ça…

C’est ce qu’il aurait du faire, pourtant, se disait System pour lui-même.
- Bon, j’ai trouvé. On le nomme Le Routard, c’est un dieu qui aime tout simplement voyager et guider les voyageurs. Normalement, il guide ses voyageurs à la lueur d’une torche brillant de milles feux. Elle n’a pas une torche sur elle, cette statue par hasard ?
- …on.
- Je prends ça pour un non. Regarde si tu ne peux pas mettre ta torche quelque part sur lui.


Sonic, entre les grésillements du communicateur, avait compris qu’il s’agissait d’une histoire de torche. En observant la statue, il était vrai qu’elle en était dénuée. En observant de plus près la main droite de ce grand bipède avec une sorte de sac de voyage, il remarqua qu’on pouvait introduire un bâton ou quelque chose dans le genre. C’est donc avec vigueur et force que Sonic enfonça sa grosse torche dans le trou, et que l’auteur s’exerça à écrire de façon sous-entendue.
Pas de mécanismes, pas de bruit.

Rien.

Sonic ne comprenait pas. Que faire ? Il observa autour de lui avant de reposer son regard sur le carrelage. En entrant avec sa lumière, le hérisson avait remarqué que chaque dalle n’était pas exactement à la même hauteur, mais du point de vue du Routard, cela forma un astucieux parcours. En effet, les dalles étaient surélevées de façon à ce que la lumière se reflète seulement sur la surface de quelques unes, les autres se retrouvant dans la pénombre des carrés de pierre surélevés.
Sonic eu juste à marcher sur les dalles éclairées pour gagner en sécurité la nouvelle salle.
- Plus que 3 salles. Sifflota t-il. Ah nan, une. Rectifia t-il en observant que la prochaine salle avait deux statues.

- Deux centaures jumeaux. On dirait les mêmes que le premier qui a ouvert le passage quand j’étais dehors avec toi. Décrit Sonic. La salle est totalement nue, pas de trappe, pas de plafond prêt à sortir des pics. Juste une porte, et les deux gardiens à droite à gauche.
Mais c’est avec dépit que Sonic constata que ce que lui répondait System était tout simplement intraduisible. Il allait devoir se débrouiller par lui-même cette fois. En espérant que son ami presse le bon bouton.
D’ailleurs, quelque chose se fit entendre. Un bruit sourd, puis un nouveau mécanisme. Les gardiens tendaient chacun une hache, qui, soudain, tombèrent de la paume de leur main. Puis plus rien.
- Ok…se disait le hérisson en regardant avec interrogation les haches et les statues. C’est gentil mais je fous quoi avec ?
Il s’approcha des deux armes. Elles étaient exactement pareilles. Sauf le manche…un était rond, le second rectangulaire. C’est ce dernier détail qui interloqua le hérisson.
- Et si…
Il s’approcha des deux gardiens, et regarda chacun leur main. Bingo. Dans le poing de l’un était taillé un rond, dans l’autre un rectangle. Seulement, les haches ont été interverties. Ni une ni deux, le hérisson se chargea de remettre chaque hache à son propriétaire respectif, ce qui eu pour effet de remettre chaque statue dans sa position initiale, et la porte s’ouvrit soudain.

- Enfin…lâcha t-il en observant ce qui se tenait devant lui.

Bon, les grésillements étaient accompagnés de petits bruits qui indiquaient que Sonic était vivant. System était rassuré, et espérait juste que le bouton sur lequel il avait appuyé était le bon. En effet, les deux centaures étaient le signe de l’ouverture de la porte de la richesse et de la gloire. Quant à l’autre bouton…le hérisson l’observait avec inquiétude et c’était pour cela qu’il n’avait pas appuyé dessus.

Crr…

Cette fois-ci, System fit instinctivement volte-face. Ce craquement de brindille n’était pas naturel, il en était sur.

Et sa thèse se confirma. Devant lui se tenait une grande personne. Le hérisson resta paralysé de stupeur en la reconnaissant.
- Toi ?...

Il n’eut pas le temps de formuler une autre phrase qu’il sentit une douleur à sa jambe. La cause était une seringue hypodermique qui commençait déjà sa besogne. Le hérisson avait la jambe engourdie, et cela commençait à gagner tout son corps.
- Drôle de hasard de te rencontrer ici…enfin bon. Fais de beaux rêves, System…dit calmement l’inconnu d’une voix froide, avant que tout devienne noir et que le nom du hérisson se répète comme un écho avant de s’éteindre.

Prem's, enfin, depuis le temps que j'en rêvais !

Alors là ! C'est tout un chapitre qui fait référence à une aventure de Picsou, avoue ! :D Sisi, moi aussi, je l'ai lue, cette histoire. Une de mes préférées, d'ailleurs. T'as bien retranscrit la plupart des épreuves et salles, sérieux j'adore. J'ai noté quelques fautes d'orthographe, coup de bol pour toi, j'ai la flemme de les relever, donc ça sera pas pour cette fois-ci.

Tu peux pas savoir comme j'étais heureux de voir la suite de "Pour un ami". Actuellement, ta fic est ma préférée, ensuite t'en as d'autres, genre "Le début d'une famille" qui roxxe aussi. Mais bon, c'est dans la continuité des autres, c'est drôle, et je confirme, ce n'est pas de la grande littérature, et on voit que c'est totalement voulu. Tu te démarques des autres fics de la section de cette manière( La mienne y compris *fuit* ).

Donc, tu cherches à terminer la fic avant les vacances ?...je sais pas quoi dire, ça va me faire bizarre de ne plus avoir à attendre. T'auras qu'à en commencer une autre, si t'as le temps :D

Je me demande vraiment qui ça peut être, la personne qui a endormi System...moi je dis que c'est un gars déjà vu, même que je suis sur de savoir qui c'est, mais j'le dirai pas ! è.é Gardons le mystère pour ceux qui n'ont pas compris, voire pour moi si je fais fausse route xD

Allez, je regrette de pas pouvoir faire un plus gros commentaire, la prochaine fois, promis, je me force et je te sors un truc digne de Rekkua (Ou de sa chaussette, c'est bien aussi, de se mettre au niveau de la chaussette de Rekkua...). En attendant, je te souhaite vraiment bonne chance, ma moule adorée.

Ai beaucoup aimée ce nouveau chapitre et surtout les épreuves que le hérisson bleu a du passer.

C'est vraiment digne d'un indiana Jones, ou à la Tomb Raider pour ses enigmes avec piège mortel si on trouve pas la soluce.


Pour la personne inconnu mais connue en faite qui attaque l'hérisson chapotté, crois deviner qui c'est.


N'empêche quel suspence !!!! Que va devenir Sonic sans son coéquipier?

Omega c'est pas la taille du commentaire qui compte mais le contenu

 

Hello le monde.
Et oui, c'est nettement plus rapide que la dernière fois, l'attente pour le prochain chapitre. J'essai d'aller de plus en plus vite, donc je pense que le prochain chapitre sera publié dans peu de temps, au moins dans une semaine, car je commence à retrouver du temps pour écrire, et surtout que le prochain chapitre m'inspire assez.

Omega : je suis content que tu attende la suite de la fic à ce point, ensuite, tu sais, pas besoin de me sortir un truc à la rekkua, il y a déjà elle pour ça, ce qui est quand même pas mal. Ensuite, oui, ce chapitre entier est une référence totale à Picsou, j'adore Don Rosa et Carl Barks, ce sont des grands dessinateurs qui font vivre la famille Duck et Picsou comme jamais.
Bledengor : Et bien on va voir si tu penses juste à propos de cette personne qui a endormi le hérisson tout de suite :)

11 pages Words pour vous, chers amis ! Et avec de la musique, cette fois !

Chapitre XV : Ce n’était pas ma faute !

Vision d’émerveillement.

Sonic regardait avec ébahissement ce qui se tenait devant lui. Depuis des millénaires, c’était un véritable trésor, composé de joyaux, de rubis, d’émeraudes et de saphirs. Derrière la porte gardée par les deux gardiens à corps de centaure se tenaient aussi des coupoles d’or serties de diamants, des verres dans le même style et autres monts et merveilles. Que des choses qui feraient bander comme un taureau n’importe quel aventurier, surtout un gars avec un fouet, un chapeau et une musique assez ringarde en thème principal de ses films.
Le tout se trouvait dans une énorme grotte. Pas de murs taillés cette fois, que du naturel. Il faisait un froid glacial dans cette salle que la nature avait bâtie. En temps normal, il devait faire très sombre en ce lieu, mais l’émeraude que tenait Sonic dans la main compensait sa torche qu’il avait du laisser à la main du dieu Le Routard. Du coup, les rayons émient par la pierre étaient reflétés par les autres trésors, ce qui éclaira soudain la salle de mille feux, tel un arc-en-ciel de toute beauté. C’était magique. Alors c’était donc de telles merveilles que la cité gardait avec autant de précaution…
- Woah…dommage que je capte pas System d’ici…murmura le hérisson d’un air béat.
Mais il se reprit, et sortit le radar avec lequel il pouvait repérer les émeraudes. Ouais, ok, au final, il ne lui servira à rien, pas assez précis pour dire où l’émeraude du Chaos était véritablement située, parmi toutes ces pierres précieuses. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Toutefois, le hérisson n’eut pas à chercher bien loin. En effet, un peu plus loin, sur une montagne de diamants, trônait une sorte de piédestal finement sculpté. Dessus était posée la pierre d’un jaune éclatant.
Sonic se sentait pousser des ailes. Enfin, il avait réussi ! Le hérisson piqua un sprint pour se retrouver quelques microsecondes après devant le piédestal, tout en faisant voler les autres pierres ici et là. Il s’en saisi.
Puis la lumière de ses deux pierres brillèrent soudain plus intensément, comme une apothéose, mélange sublime de toutes les couleurs. L’aventurier du fermer les yeux, littéralement aveuglé par la lumière blanche.

Puis peu à peu, l’intensité baissa graduellement. Les pierres brillaient moins forts cette fois, mais juste assez pour qu’on puisse s’éclairer facilement. L’hybride entendit un bruit au loin. Une porte dérobée ? Mais pourquoi ? Il re-observa plus attentivement le piédestal. Ok, l’émeraude était posée sur un bouton. Décidément, cette cité cachait bien des surprises.
L’aventurier constata avec joie que cette porte était en fait une sortie. Des escaliers situés dans un petit couloir menaient vers la surface. C’est non sans une certaine euphorie que le hérisson s’y précipita.
Au fur et à mesure qu’il remontait, il se saisit de son communicateur. Génial, il passait !
- System, allô ? J’ai les émeraudes !
Pas de réponse.
- System ?

- Allez, réveille-toi.
Une paire de claques se fit entendre.
- Putain, Bouboule, t’as un peu abusé sur le somnifère. Et on fait comment maintenant, pour le réveiller ?
- Je sais pas.
- Ah, si, je me souviens. Observe un peu.
La voix prit une inspiration, avant de lâcher.
- Systeeeeeem ! C’est l’heure de la bouffe !

Bouffe ?

- Mmghn…sors le plat, je prépare la table, chérie…grommela le hérisson, émergeant à peine, les yeux encore aveuglés de fatigue et les idées aussi fraiches que la température d’un pays tropicale en pleine sécheresse.
- Maintenant, tu vas te réveiller pour de bon, oui ? Somma la voix d’un air presque féroce. Bouboule, de l’eau.
Aucune réponse. System entendit juste de l’eau qu’on lançait et sentit qu’on lui mouillait le visage. Le hérisson se réveilla soudain.
- Eeeeh, pas mon chapeau, mer… !
Son juron se tut soudain quand il se retrouva nez à nez avec un visage des plus familiers.
Ce pelage d’un jaune si pétant autrefois, devenu si terne. Ce visage recouvert maintenant de cicatrices, rongé par le trop plein de nicotine absorbé avec abus. Des traits maintenant tirés, marqués, durs, un cache œil sur le globe oculaire droit. Et dans l’autre, un regard mêlé d’une folie meurtrière et une haine féroce.

La haine d’un lion en cage.

- Jak…murmura le hérisson, la gorge nouée malgré lui.
- Ravi que tu te souviennes de moi, System. Cracha cette vieille connaissance.
Le prisonnier était abasourdi par ce changement. Fermement pris par chaque bras par deux gros durs, un panda peu commode et un crocodile qui était bien loin de l’allure sympathique de Vector, le hérisson ne pouvait guère bouger. Derrière ce qu’il semblait être le chef de la bande, se tenait une sorte de baleine souffrant manifestement de surpoids, d’où ce surnom si chaleureux de Bouboule. Chacun était armé d’un fusil, d’un pistolet et d’un couteau de combat, et chacun portait sur leur gilet le sigle K.A.J. Bête anagramme, il suffisait juste d’inverser les trois lettres du prénom du commandant de cette sinistre troupe, En parlant de ce commandant, System se disait intérieurement qu’il avait connu un lion chaleureux, avec une joie de vivre incroyable. Aujourd’hui, tout habillé de noir, en une sorte de tenue spécialement militaire, le roi de la savane avait perdu de sa superbe de l’époque.
- Tu sais, je suis étonné de te voir ici. Reprit le lion en regardant le captif. Je me demande si tu n’es pas ici pour le trésor de Chomustgoön. Pour le voler, j’imagine ? Pour le dilapider, alors qu’il pourrait servir une cause noble ? Comme…
Il se rapprocha du visage de System et lui susurra :
- Me donner une possibilité de donner une nouvelle vie aux habitants de Kalimda ?
Le hérisson tiqua au nom de son ancienne maison. Il osa regarder son geôlier directement dans les yeux, le défiant du regard.
- Je ne pense pas que ces braves gens seraient d’accord de rebâtir la ville avec de l’argent volé. Ni en pillant des cités. Je sais que Kalimda ne connait plus de problèmes de pauvreté aujourd’hui, tout ce que tu veux, c’est récupérer l’argent que tu pourrais retirer du soi-disant trésor qui est ici.
- Tss, toujours aussi perspicace. Effectivement, maintenant, il fait bon vivre à Kalimda, mais à quel prix ! Mais je pense que je serai largement remboursé du tribut que j’ai du payer, comme le sera le trésor que je trouverai aujourd’hui, et grâce à toi et ton nouvel ami que je n’ai pas encore la chance de connaitre…
Il sortit de sa poche le communicateur. Merde, Sonic avait du trouver l’émeraude, et doit en ce moment remonter à la surface. Espérons qu’il saura se montrer réactif. Mais ce n’était pas vraiment ça qui avait fait apparaitre cette expression de terreur sur le visage de System, mais plutôt la dernière phrase prononcée par son ex-ami.
- Tu…tu compenserais sa perte par de l’argent ?
- En attendant, ressassons le passé. J’adore ça, et je sais que tu le détestes, c’est pour ça que j’aime. Reprit Jak en faisant outre de la dernière remarque de System. Tu te souviens de ça ?
Le dénommé Bouboule prit de sa bandoulière un long colis enveloppé dans un drap noir, et le donna à Jak qui commença à le déballer avec parcimonie, un sourire malsain sur le visage.
Puis peu à peu, System commença à reconnaitre un des fusils dont était armée la police d’Asnär.
- Tu te souviens de cette arme, n’est-ce pas ?

Sonic était sur le qui-vive, observant derrière les buissons et guettant le meilleur moment pour agir.
Il était sorti de ses dédales d’escaliers derrière un arbre d’un des espaces verts de la cité. Toutefois, il avait entendu des voix, c’est donc prudemment qu’il alla rejoindre System quand il vit avec horreur toute cette troupe autour de son ami. Et surtout, son sang commençait à se glacer quand il vit avec horreur le fusil que déballait ce grand lion qui ne lui disait rien qui vaille.
- C’est à cause de ça...reprit d’ailleurs cette personne. C’EST A CAUSE DE CA QU’ELLE EST MORTE ! A CAUSE DE TOI ! Beugla t-il, la voix soudain troublée par ce qui ressemblait à…des sanglots ?
- CE N’EST PAS MA FAUTE ! Rugit le hérisson, sortant soudain de ses gonds, aussitôt calmé par une des brutes épaisses qui le tenait.
De qui parlaient-ils ? Se demandait le spectateur bleu. System avait tué quelqu’un ? Il est vrai que le hérisson marron n’a jamais été loquace sur son passé, cela l’énervait plus qu’autre chose. Sonic repensa à Amy. Est-ce qu’elle avait vraiment raison ? Lui cachait-il quelque chose ? Sonic s’en doutait depuis pas mal de temps, mais cette fois, il était bien décidé à en savoir plus. L’hybride resta en position, prêt à agir, toutefois, il allait laisser les deux personnes discuter un peu.

- Pas ta faute ? Tu te fous de moi ? Elle était si jeune et ne demandait qu’à vivre ! Pesta le lion en retenant une boule dans sa gorge. Il tint les pics de System fermement et l’obligea à regarder une photo incrustée dans un pendentif que portait Jak.
- Regarde là ! Ordonna t-il en le menaçant.
System eut beaucoup de réticence à ouvrir les yeux. Il savait ce que voulait lui montrer le lion. Mais il dut s’exécuter et observa, l’estomac noué, la photo.

Elle représentait une petite lionne. A peu près cinq, six ans. D’un jaune vif, le pelage presque d’or, et un sourire malicieux. Les yeux pétillaient de vie, de l’enfance insouciante. Elle avait une petite robe bleue, toute simple, et tenait une poupée dans ses mains.

Kimie…

(Ouah les gars, la transition de fou vers le flash-back, j’m’améliore, j’m’améliore !)

System observa le Tornado au loin, laissant les miettes de l’avis de recherche déchiré s’éparpiller dans le vent. Son visage était imperturbable. Il observa ensuite ce qu’il portait aux pieds, ce qui lui arracha un petit sourire sans conviction.
Il se retourna, et reprit son chemin vers les bidonvilles. Adossé sur un mur, Jak observait le hérisson revenir. Il applaudissait mollement, un regard un peu dédaigneux sur le visage.
- Déjà que le coup des photos, ça m’a tué…le « Mon ami », j’ai carrément fait la rupture d’anévrisme, bel hypocrite.
- Et ? Demanda le hérisson d’un air neutre.
- Tout ce qui t’intéresse, c’est ces godasses, tu te fichais bien de ce Tails et de son amitié.
- Et alors ? Il bosse plus vite, et je ne le blesse pas, je trouve ça réglo.
Un silence s’installa. Le lion observa le hérisson d’un air indigné avant de reprendre.
- Tout ça pour venger plus vite Elise…
Avant que son interlocuteur puisse répliquer quoi que ce soit, le lion lui fit dos et s’engouffra dans les bidonvilles d’un air contrarié. System, lui, restait planté là, sans rien dire. Il n’y avait rien à dire en fait…Jak avait raison. Tails n’était qu’un moyen d’accéder plus vite à Asnär, rien de plus.

Quelques jours plus tard.
Un soleil de plomb avait pris place dans le ciel de Kalimda. Rien n’avait bougé. Plus de rafles de la police depuis pas mal de temps, les habitants vacant chacun à leur petites affaires. Dans un coin dégagé, au pied du mur de la forteresse, System s’entrainait à utiliser avec plus de précision ses chaussures. Il n’était pas assez entrainé à vrai dire, en retentant l’exploit de la première fois, il constata avec douleurs, plaies et bosses que ce n’était qu’un coup de chance. Inlassablement, il sautait sur le mur, et tenta de rebondir dessus avec plus ou moins de réussite. Cela commençait à venir, et il maitrisait de mieux en mieux la détente des semelles des chaussures.
- Systeeeeeeeem ! Appela une voix fluette.
Le hérisson se réceptionna sur le sol en reconnaissant la voix de Kimie, la petite sœur de Jak. Il ouvrit ses bras en grand et prit la petite lionne dans ses bras.
- Eeeeh bien, t’as grandi toi, non ? Dit-il d’une voix enjouée, en la redéposant sur le sol. Alors, comment va ?
- Très bien, très bien. J’voulais voir tes chaussures, et y a Jak qui est venu aussi !
- Ah…
La première lettre de l’alphabet a été prononcée avec moins d’entrain. System retira son regard de la petite fille et le posa sur le lion qui restait en retrait, les bras croisés, une expression neutre sur le visage.
- …ça va ? Demanda Jak d’une voix morne.
- Ouais…
Silence. Kimie ne comprenait pas trop ce qu’il se passait et observa les deux personnes tour à tour, avec un regard interrogatif.
- ‘parait que tu y vas ce soir ? Demanda Jak.
Le hérisson acquiesça silencieusement, avant de reprendre la parole.
- Ouais. Ce soir, je vais faire ce que grand-père voulait depuis toujours. Mais ça risque de se passer avec quelques accroches de la part de la police.
- Je sais. Je m’occupe des habitants du Petit Peuple, quand tu ouvriras la porte, on fera attention. Neutralise Asnär, ça devrait faire l’affaire.
Les deux hybrides évitaient de se regarder en face. L’un regardait le ciel, l’autre la petite lionne qui était parti jouer un petit peu plus loin. « Neutraliser », quel terme bien faible alors qu’en fait, il s’agissait de bien plus que ça…
Voyant que c’était System qui l’observait en dessous de son chapeau, la petite s’approcha de lui en accourant.
- Eh, dis, dis, System. Un jour, tu m’emmèneras avec toi voler avec tes chaussures ?
Le hérisson émit un sourire, prit Kimie et la tint en dessous des épaules, en la surélevant plus haut que sa propre tête. Il répondit :
- Un jour, tu t’envoleras par tes propres ailes, sans avoir besoin de mon aide.

Derrière Kimie, le ciel était vraiment radieux…

…

Cette fois, c’était une lune dans un ciel dégagé qui avait prit place dans le ciel maintenant noir de Kalimda. Tout était silencieux, pas un bruit se faisait entendre dans les bidonvilles, la forteresse restait indéfiniment immobile…toutefois, on pouvait apercevoir une ombre qui bondissait parmi les hautes tours de la cité…

Le grand-père de System, quand il occupait le poste de la police, siégeait dans le grand commissariat. Asnär avait fait de même. Le loup blanc était assis sur un des canapés de cuir dans son fastueux bureau. Une pièce richement décorée, de ses diplômes, de coupures de journaux faisant gloire à ses faits. Des armes à longue portée, fusils, snipers, et autres engins idéals pour faire des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous de seconde et première classe, étaient accrochés sur les nombreux râteliers fixés aux murs. Le loup aimait les armes, et ne se privait pas de le démontrer à tout le monde.
D’ailleurs, ce sinistre personnage semblait tracassé. Il se remémorait encore et toujours cet acte qu’il avait commit sans le vouloir. Le coup qui partait dans un bruit assourdissant, le sang qui lui gicla à la figure, le rictus de douleur qui transperçait le visage de la hérissonne.
Asnär était un connard fini, certes, mais jamais il n’avait voulu la mort d’Elise. Il restait assis, se triturant la tête de mille et une choses, les mains croisées, collées sur son front, l’hybride regardant par terre.

- Il est bizarre, le chef depuis quelques temps, nan ?
- C’est maintenant que tu me poses la question ? Depuis quelques semaines, maintenant, qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même.
Les deux chiens armés de mitraillettes s’allumaient une cigarette tout en faisant la garde du commissariat. Bien que ce ne soit pas un bâtiment qu’on puisse prendre d’assaut impunément. Asnär avait ordonné ces tours de garde depuis qu’il était revenu du Petit Monde.
Rien ne se faisait entendre, si ce n’est les bruits de pas des deux canidés qui résonnaient dans la rue totalement déserte. Encore une nuit sans histoires à s’emmerder une nouvelle fois, visiblement.
Quoique…
- Et sinon, on n’a pas de nouvelles du fils Kilmister, là ? Demanda un des gardes en regardant alentours.
Son coéquipier ne répondit pas.
- Eh, Billy, tu m’éc…
D’abord, quelque chose qui lui frappa la figure à une vitesse assourdissante. Un craquement d’os, le cou se brisant sous le choc, puis un noir.

Tiens ?
Asnär avait cru entendre quelque chose. Dans la pénombre de son bureau, dont il avait laissé toutes les lumières éteintes, il se leva en prenant le pistolet qui était posé sur la table base face au canapé. Il se dirigea vers la grande baie vitrée derrière la table de travail et le haut dossier.  Il regarda dehors. Erf, les gardes de l’entrée ont du aller pisser. Ce soir, comme les autres, le loup avait ordonné à ses effectifs de faire des patrouilles dans toute la ville, il ne savait jamais.

Soudain, un bruit.

Un corps surgit soudain du haut de la fenêtre, et se cogna avec fracas, sans toutefois briser la vitre. Instinctivement, Asnär pointa l’arme et tira en bondissant en arrière. Trois balles direct dans le buffet d’un…cadavre ?
Reprenant son souffle, le loup se rapprocha et observa en plissant les yeux. Il constata avec horreur, à travers la vitre brisée, que le corps sans vie d’un des deux gardes était pendu par le cou à une corde. Ce dernier observait son ancien chef d’un œil mort, du sang coulant de ses lèvres et de son nez.
- Bonsoir Asnär…
Prit de panique, le loup se retourna et vida le chargeur à l’aveuglette. Quand il eut vidé le tout, une masse marron fondit sur lui pour le prendre à la gorge, le désarma et le balança violement contre le mur. Le choc se fit entendre dans un son sourd et sonore. Asnär tenta de reculer, mais ne pouvait pas, dos au mur, terrorisé par ce qu’il se passait. Dans la sombre lumière que dégageait la lune se distinguait la silhouette d’un hérisson chapeauté, au regard qui ne disait rien qui vaille.

Un regard de fou.

- Attends, System, je peux t’expliquer ! Dit précipitamment le loup en tentant vainement de le repousser de sa main.
- Il n’y a rien à expliquer. Répondit-il froidement en se rapprochant. Tu n’as pas tué que Elise, mais tout ces gens lors de tes rafles meurtrières.
- C’était les riches d’en haut ! Ils me pressaient jusqu’à implosion !
- Et tu les avais dans la poche avec la presse de la cité qui est à tes pieds. Continua le hérisson en balayant la résistance désespérée de sa proie d’un coup de pied ravageur dans l’estomac. De toute façon, si ce n’était pas moi aujourd’hui, cela aurait été quelqu’un d’autre qui se serait sali les mains à ma place.
- Te salir les ?...il s’interrompit en tentant de reprendre son souffle, et comprit soudain que sa crainte la plus profonde en cet instant allait se réaliser si il ne faisait rien.
- Tu as bien compris, et quand ce sera fini, je rétablirai l’ordre en intégrant directement les gens du Petit Monde dans la forteresse. Il n’y aura que ton sang et celui de tes deux gardes, dont je me suis déjà occupé qui coulera, ce soir.
Il prit le loup par ses cheveux blancs et le traina jusqu’au bureau. Il lui explosa le nez en le cognant avec force sur la surface de la table, le canidé hurlant sous la douleur. Quelques gouttes s’écrasaient sur les dossiers ouverts, tachant les feuilles d’un rouge sang. Le hérisson lâcha sa victime qui se recrovillait par terre, et jeta un coup d’œil dans la pièce. N’y avait-il rien pour finir la besogne ?

Ah, oui…il souri d’un air malsain à la vue de la grosse baïonnette accrochée sur une mitraillette fixée sur le mur. Il arracha l’arme de son râtelier et dévissa rapidement la longue lame, et planta avec force le couteau dans le bois du bureau, la pointe vers le plafond. Puis il reprit Asnär par la tête et l’obligea à voir le sort qui l’attendait.
- System, arrête, tu n’as jamais été comme ça…implora le loup, pleurant des larmes et pissant le sang par le nez.
- C’est toi qui m’as rendu comme ça. Siffla t-il à l’oreille de sa victime. Féroce, mauvais, impitoyable, comme le joug que tu as fais subir à ceux que j’aime.
Le hérisson rapprocha graduellement la tête de sa victime de la lame, l’œil frôlant maintenant la pointe aiguisée. De son autre main, il tenait fermement les poignés du canidé, ne lui laissant pas d’échappatoires possibles.
- Mes hommes ne te laisseront jamais faire ! Ils me vengeront !
Pour toute réponse, le hérisson explosa une nouvelle fois la tête du loup sur la surface de la table, en évitant de lui enfoncer tout de suite la lame dans la caboche. Il voulait le faire souffrir, lentement et bien.
Les larmes se mêlant à son sang, Asnär commença soudain à avoir un rire nerveux en observant le couteau qui brillait à la lumière de la nuit.
- De toute façon…je sais que jamais t’osera me tuer…ehe…t’es trop bon pour ça, tu t’imposes des limites à ne pas dépasser…
- J’ai déjà tué deux de tes gardes, pour ta gouverne ! Vociféra le hérisson en rapprochant dangereusement la tête d’Asnär de la lame, celle-ci s’enfonçant légèrement dans le front du canidé.
La victime souffla de peur, et tenta de jeter un regard au hérisson.
- Et puis…ce n’est pas de cette façon qu’Elise aurait voulu que ça se termine…dit-il dans un rictus.

Soudain, plus aucun sentiment, si ce n’est la rage. Une fois dans sa vie, System ne fut plus qu’une coquille vide animée d’une fureur sanglante. Il tira soudain, avec force, la tête de sa victime, et la fondit vers la lame.
- NE !…
La lame s’enfonça dans l’œil dans une effusion de sang. Un cri déchirant se fit entendre dans tout le bâtiment.
- PARLE PAS !…
Il ramena une nouvelle fois la tête à l’œil crevé et au sang dégoulinant vers lui, et la renfonça de toutes ses forces, crevant le second œil. Le cri redoubla de puissance.
- D’ELISE !...
Nouvelle donne. Ce qui était avant un visage n’était plus qu’une chose qui pleurait tout son sang. La bouche grande ouverte de terreur et de douleur, le loup tentait de se débattre avec la force du désespoir.
- EN SON NOM !
System re-enfonça une nouvelle fois la tête, la lame transperçant cette fois-ci le crâne, le perforant littéralement, la pointe ressortant de l’autre côté, rougeoyante. A cet instant, le cri s’étouffa dans un râle. Ne s’arrêtant pas là, littéralement lancé dans sa folie meurtrière, le hérisson continua encore et encore, le sang giclant sur son corps, s’écoulant sur la table. Puis enfin, il s’arrêta, ce qu’il avait dans la main ressemblant maintenant à une sorte de bouillie organique. Il lâcha le cadavre, qui était maintenu au bureau rougeâtre par la lame enfoncée dans la boite crânienne. Le hérisson, lui, restait là, essoufflé. Littéralement baigné du sang d’Asnär, il n’y fit toutefois pas attention et s’affala sur le canapé, le salissant d’hémoglobine. Il regarda ses mains, rouges, avant de prendre son chapeau taché et l’observa un instant, en tentant de se calmer.

Dehors...

Ce soir était le grand soir. Celui où les malheurs allaient prendre fin. Les habitants du Petit Monde attendaient, patiemment, que la porte automatisée, habituellement gardée, s’ouvre, et leur donne un ticket pour ce monde qui leur était inconnu : Kalimda.
Jak était anxieux. Il était perdu dans ses pensées en tenant la main de sa petite sœur. Depuis la mort d’Elise, System avait changé. Il avait vu en ce Tails un moyen d’assouvir sa vengeance. Devenu un peu plus distant et mélancolique, mais Jak l’avait bien vu.
Depuis toujours, le hérisson en voulait au loup, il le haïssait de tout son être. Pour le lion, c’était la même chose et il ne désirait que la mort du canidé. Tout le Petit Peuple désirait sa mort. Ce n’était certes, pas très glorieux, mais il avait quand même tué beaucoup des leurs.
- Dis, pourquoi on attend ici ? Demanda Kimie à son grand frère.
Ce dernier la regarda avec un petit sourire…heureusement qu’elle n’était pas vraiment en âge de comprendre ce qu’il se passait. Il ne souhaitait que le bonheur de la petite lionne, inutile qu’elle sache que ce qui se passait ce soir s’écrivait en lettres de sang. Qu’elle ne sache pas que celui qui faisait couler cette encre rouge, c’était System.
- On va vivre mieux, Kimie ! Là où on va, ce sera mieux qu’ici. Répondit-il en se montrant rassurant.

Aussitôt après sa phrase, un bruit se fit entendre. Les portes commençaient à bouger, doucement, lourdement, dans un son lourd. Les gens des bidonvilles eurent soudain le visage rayonnant. Des « System a réussi ! » et autres « On y est ! » s’élevèrent dans la foule. Des cris de joie se firent entendre, mais pour éviter la cohue, certains s’improvisèrent gardes en passant devant et en dosant la masse de gens qui passaient par la porte.
Jak entra avec sa petite sœur, qui s’émerveilla de ce qui s’élevait face à elle.
Des jardins majestueux, des grandes tours de toutes les couleurs, des chemins de pierre...l’architecture de Kalimda avait toujours été remarquable par sa majestuosité et son épuration dans les lignes. Ce qui distinguait cette citadelle était surtout les espaces verts dédiés, les parcs qui étaient agréables, où se promener était un véritable plaisir. Des fontaines se trouvaient au milieu des parcs, l’eau s’écoulant comme une douce musique aux oreilles.

- On bouge plus ! Beugla une voix grasse.
Comme un seul homme, les habitants du Petit Monde se figèrent. Au loin, au beau milieu de la rue, deux hommes d’Asnär pointaient leur mitraillette vers la foule. L’un des deux gorilles contacta toutes les unités patrouillant avec un gros communicateur, ces forces ne tardant pas à accourir et se poster à quelques dizaines de mètres face à la masse de ce qu’ils considéraient comme des intrus.
- Retournez d’où vous venez ! Beugla un grand léopard à l’allure menaçante.
- Votre chef est mort ! C’est terminé ! Cria une voix parmi les pauvres.
Le garde observa les habitants des bidonvilles avec un regard interrogateur. Pris d’un doute, se demandant comment la porte avait pu s’ouvrir, il s’empara son gros talkie-walkie et se régla sur le canal de son chef. Il essaya de contacter le loup pendant de longues minutes et constata, nan sans une pointe d’inquiétude, qu’il n’obtenait aucune réponse.
- De toute façon…pesta le léopard, d’après les codes établis par Asnär, je suis après lui le second à disposer du commandement des forces de Kalimda. Alors, je me répète pour la dernière fois : retournez d’où vous venez, où je tire !
Mais n’étant pas d’humeur à attendre, le fou de la gâchette reprit aussitôt :
- Trop tard ! A mon commandement !
Comme un seul homme, la brigade de la mort d’Asnär pointa toutes ses mitraillettes vers les habitants du Petit Monde sans défense, qui reculèrent instinctivement. Il suffisait que le bras du léopard s’abaisse pour que l’holocauste commence.
- F…
Mais il fut aussitôt coupé dans sa phrase d’une façon plutôt brutale…

Un choc, quelque chose de dur, long, non ce n’est pas ma sainte trinité parce que l’objet est en fer, vint s’entrechoquer sur la boite crânienne du léopard qui vacilla, avant de se faire rattraper par ses coéquipiers qui se retournèrent.
Face à eux se tenait une autre masse de gens, menée par le singe Robert, brandissant des exemplaires de godes en fer spécial sensation (25 Edels/TTC hors taxe). Derrière lui se tenaient les habitants de la cité, plus exactement les classes moyennes. Beaucoup étaient armés d’armes de fortunes, toutefois, certains avaient des armes à feu en main. Les autres variaient entre fourches, battes, et autres trucs qui font mal. Chacun semblait avoir été tiré du lit, menés vers le boucan qu’avaient causé les différents protagonistes de cette nuit.
- Tant mieux que ce pédé soit mort, même en pleine citadelle, il imposait son joug digne d’un tyran ! Et vous, vous avez servi sa cause ! Clama le singe. Alors maintenant, rendez-vous, ou alors, vous partirez d’ici en plusieurs morceaux !
La petite poche de soldats était dans une grosse impasse. Ils étaient entourés des deux côtés, de l’un par des pauvres poussés à bout par la politique répressive d’Asnär, de l’autre par des habitants ayant marre de son joug. Soit ils se rendaient, soit ils passaient en force. Mais il fallait se décider, car le léopard hésitait tandis que le cercle autour de lui et ses hommes se refermait.
- Calme, ils oseront jamais porter la main sur nous…dit le chef par providence du groupe armé. Ils ne…

BAM !

- Putain, qui a tiré !? Beugla t-il en se retournant.
Et le responsable était un jaguar au bandana, respirant avec saccades. Il ne se rendait pas compte de ce qu’il venait de faire, en tirant inconsciemment dans la foule. La victime était un habitant du Petit Monde, touché au ventre, étalé à terre. Il criait de douleur tandis que son sang commençait à se répandre sur le sol.
- CONNARDS, VOUS ALLEZ LE PAYER ! Beugla Jak avant qu’un autre coup de feu, puis un troisième et quatrième, se firent entendre.

Après le calme, la sanglante tempête.

Déambulant dans les couloirs telle une ombre rouge, répandant le sang qu’il n’avait toujours pas nettoyé de son corps, System avançait sans se rendre compte de ce qu’il se passait. Il se souvenait juste qu’il avait appuyé sur le bouton de la salle de commande, actionnant l’ouverture de la porte. Mais maintenant, tant de choses se bousculaient dans sa tête.
Son grand-père, les habitants du Petit Monde, Elise, Tails, Jak, Asnär, le meurtre sauvage qu’il venait de commettre, tout ce sang qui était répandu sur son corps…c’est le regard perdu, hagard qu’il se dirigeait vers la sortie, quand soudain, son ouïe le sortit de sa torpeur.
- Des…coups de feu ?

Merde, il n’avait pas prévu ça.

Petit à petit, les derniers survivants de la garde d’Asnär tombaient sous le surnombre. Les balles fusaient de partout, les pauvres se cachant tant bien que mal, certains récupérant les armes sur les cadavres des victimes. Les parcs commençaient à être dévastés tandis que les morts commençaient à s’amonceler.
Des deux côtés, les pertes étaient lourdes, et Jak observait avec horreur ce qu’il se passait. Il se coucha au sol tandis qu’une salve de balles passait près de lui et de son abri de fortune, derrière un tronc. C’est seulement à terre qu’il se rendit compte que…
- Kimie ? KIMIE ?! Où es-tu ?
Dans le feu de l’action, il avait perdu sa petite sœur. Il tenta de regarder par-dessus le tronc, pour voir s’il n’apercevait pas la petite lionne. Elle était avec un petit groupe d’habitants, mais elle se fit vite délaissée par eux tandis qu’ils fuyaient, chacun pensant plus à sa propre survie qu’à sauver cette petite.
Le sang du lion ne fit qu’un tour. Sans réfléchir, plus porté par la folie d’aller porter secours à sa sœur, il bondit hors de son abri et courut de toutes ses forces vers elle. La petite lionne ne savait plus où elle était, totalement affolée, et restait sur place, les larmes aux yeux, hurlant le nom de son frère.
Soudain, une autre salve se fit entendre. Un serpent revanchard tirait dans tout ce qui bougeait, tentant d’abattre le maximum de civils. Légitime défense, d’après lui. Il prit d’abord pour cible le lion, mais, interloqué par sa course effréné, observa avant de tirer et vu quelle était la cause de sa course.
Un sourire malsain apparu sur son visage, tandis qu’il cala sa lunette à son œil, prenant pour cible la petite enfant qui avait enfin aperçue son frère. Instinctivement, elle courut vers lui.
- Bouge pas, connasse…siffla le serpent en tentant de s’appliquer.
Jak se rapprochait de sa sœur à grande allure. Voyant qu’elle était juste devant un mur lui permettant de se couvrir, il décida soudain de sauter vers elle dans un bond magistral, pour la prendre dans ses bras et l’emmener direct à l’abri.
C’est ce qu’il fit. Dans son envol, il la prit par la taille et alla glisser tout de suite avec derrière le mur.

Durant cet instant, un coup de feu s’était fait entendre.

System fut pris de terreur quant il vit ce qu’il se passait. Jamais il n’avait voulu d’un affrontement entre les habitants et la police. Trop de sang avait déjà coulé.
D’un bond prodigieux, en prenant appui du balcon d’où il se trouvait, il fondit à vitesse grand V sur la masse de pourriture qu’étaient les hommes de la police, et les embouta tel des quilles de bowling. L’éclair marron ensanglanté fut le tournant de la courte bataille, étant le seul capable de prendre les hommes entrainés d’Asnär assez rapidement au corps-à-corps. Le désordre qu’il causa dans les camps ennemis laissa l’opportunité aux habitants de prendre le dessus, et d’en finir une bonne fois pour toute.

Essoufflé, le hérisson regarda avec désarroi le calme qui s’était re-abattu dans la cité. Plus d’une soixantaine de corps jonchaient le sol, une bonne quarantaine étant l’ancienne unité des forces de la ville. Le reste était aux citoyens et nouveaux venus dans la cité. Certains étaient calmes, mais affligés, d’autres pleuraient en silence. Certains hurlaient leur désespoir et d’autres, résignaient, amoncelaient les corps dans un coin.
System marchait silencieusement, sous le regard tantôt compatissant, tantôt meurtrier des habitants du Petit Peuple. Il ne disait rien, son visage rongé par la tristesse, avant de s’adosser, assis, sur un muret. Il rentra sa tête dans ses genoux, et commença à sangloter avant que son attention soit attirée par un nouveau cri de douleur. C’est avec effroi qu’il aperçu au loin…
- Non…
Affreuse vérité...

Il se releva aussitôt et traversa le champ de bataille pour s’assurer que ce n’était pas vrai. Mais l’hybride se stoppa aussitôt dans sa course quand il vit Jak à genoux, implorant le ciel, face à un petit corps qui perdait son sang par la tête.

Le lion, pris de violents sanglots, releva la tête et croisa son regard emplit de larmes face à celui d’un hérisson trempé de sang séché. Aussitôt, son visage se transforma en rage mêlé de tristesse, et hurla dans une voix discordante :
- TOUT CA, C’EST DE TA FAUTE ! TOUT CA, C’EST DE TA FAUTE !
Il bondit mais fut aussitôt arrêté par les personnes les plus proches, tentant de le retenir sur place.
- TU NE PENSES QU’A TE VENGER, VOILA, TU L’AS EU TA VENGEANCE ! T’ES CONTENT ? TU CROIS QUE C’EST CA QU’ELISE VOULAIT ? MEURTRIER !
Sa voix redoubla de puissance avant de s’étouffer, de s’éteindre telle une bougie se consumant. Pleurant toutes les larmes de son corps, il se laissa tomber à terre, retenu par les deux personnes qui l’avaient stoppé auparavant.
- J’vais te tuer…t’entends ? J’vais te tuer…parvenait t-il à articuler entre deux sanglots.

System commençait à voir tout les regards qui commençaient à se tourner vers lui. La gorge serrée, ne sachant quoi dire, il observa d’abord les gens qui commençaient à l’entourer avant de reporter son regard sur le corps sans vie de Kimie qui jonchait le sol. La douleur étreignit son cœur, et murmura un « désolé » avec les milles peines du monde, avant de faire soudain un bond qui l’envoya s’envoler dans les airs.
Il observa les gens qui le regardaient, lui en haut, eux en bas, et reporta son regard vers le ciel qui s’était assombri de lourds nuages. La pluie commençait à tomber.
La gravitation de ce monde voulut qu’il redescende, mais il se laissa tomber et se réceptionna maladroitement dans les bidonvilles, trébuchant, roulant à terre pour finalement s’arrêter, yeux face au ciel. Sans le remarquer, il était tombé devant la tombe d’Elise. En se relevant, il posa son regard dessus.
Peu à peu, un sourire apparu sur son visage, plus semblable à un rictus. Puis il commença à rire, comme un fou, avant de pleurer à son tour à gorge déployée. La pluie avait prit place, et le lavait du sang séché, qui coulait à terre. Il regarda vers les nuages, et cria :

- MAIS QU’EST-CE QUE J’AI FAIIIIIIIIIT ?

Le hérisson désirait plus que tout devenir sourd en cet instant. Jak s’était fait un plaisir à raconter dans les moindres détails cette tentative sanglante de faire intégrer les pauvres du Petit Monde à Kalimda. Réussie, certes, mais à quel prix ? Tant de sang versé pour rien, une folie qui n’avait pas lieu d’être. Mais plus il y repensait, plus System se dégoutait lui-même, d’avoir été aussi fou. D’avoir tué d’une façon aussi atroce son ennemi. De l’avoir tué tout court.
Mais ce qui lui faisait le plus mal aujourd’hui, c’était que Jak avait raison. Jamais Elise n’aurait cautionné ça…c’est pour ça qu’il avait fui…

C’est pour ça qu’il voulait voir Tails…lui dire…

Avant d’écrire son propre et dernier acte.

- Maintenant, je vais te faire plaisir : tu vas rejoindre cette chère Elise qui te blâmera pour toujours, de là où elle est. Et Kimie fera de même, quand elle verra qui l’aura envoyé là-haut.
Le hybride prisonnier releva la tête, hagard, sans rien dire. Il ne se rendait pas compte qu’il pleurait, encore trop anesthésié par le produit de la seringue hypodermique. Face à lui se tenait le canon du fusil

- Adieu, System Kilmister, plus grand meurtrier de Kalimda.

Ça ! Ça, c’est le genre de passage qui te prend aux tripes ! Je parle surtout du flashback. Putain, j ai adoré ! T’a pas idée *_*, les sentiments, l’action, bref tout ce qui caractérise un passage d’un roman (ouai un roman ^^) sont vachement plus approfondies par tes choix musicaux ! J’étais vraiment plongé dans le contexte. Bravo =D
Autrement moi je croyais que le lion était Asnar au début, tu m’a bien eu sur ce coup >.<
J’espère que Sonic va faire sa star dans le prochain chapitre, parce que c’est bien ce qui manque xD. Apres tout, il est le héro de la planète, un spindash, deux homing attacks, et le roi des animaux et ses potes capitulent. ^^ (faut jamais oublier que le Sonic casse du métal chaque jour avec Eggman et ses robots.)
En tout cas, Sysy est partis pour s’en prendre plein la gueule, et c'est pas bien. On en oublirait presque les clampins dans leurs vaisseaux noirs. ^^
Vivement la suite ! Hein mon popounet :P

11 pages? On dirait pas comme ça... Parce que ça se lit vite. Mwa j'ai pas mis les musiques, flemme à c't'heure-là!
Premièrement, j'sais pas comment Momo a pu pensé que c'était Asmar. Après tout, t'as parlé d'un lion, dès le début...
Deuxièmement, mwa c'est sur Kimie que j'me suis fait avoir, je me disais "encore un qui a un lien avec Elise? Sérieux il assure pas sur ce coup-là Moumoule, ça devient un peu gros :/"
Troisièmement, le coup des godes, c'était troooooooooooooop prévisible!
Passons à la scène de torture. D'jà le dialogue entre Asmar et System il était cliché <.< Par contre pour la bayonette, t'as été original sur ce coup-là.

Puis pour la suite, p'tet que Sonic sauvera System, mais ça sera pour lui en mettre plein la gueule après.
"Espèce de meurtrieeeeeer, t'as osé trainer auprès de Tails? Mais c'est pas ces types qui vont te pourrir la gueule, c'est MOI!"
Je sais vraiment pas si Sonic réagirait, ou quelqu'un d'autre interviendrait. Genre Bouboule "j'en ai marre que tu m'appelles bouboule, pov' con...". Si Sonic réagit, c'parce qu'il veut éviter les morts, en gros, parce que la justice des super héros dit que tout le monde mérite de vivre, et que si c'était pas le cas, ben Eggman, Sonic il l'aurait déjà tué, parce que lui il est pas "le plus grand meurtrier de Kalimda" (c'est à peu près tout c'qu'a entendu Sonic, rappelons-le), mais le scientifique taré terroriste mégalo qui un jour fera régner le monde sous sa tyrannie.

...
C'est ça qu'ils devraient faire pour le prochain Sonic. Un Sonic Adventure dans lequel tout le monde est réduit à l'esclavage et dans lequel Sonic n'a pu rien faire...
M'enfin remarque, c'est un peu c'qui risque d'arriver dans Sonic Chronicles 2 (si il sort, et ils ont intérêt à améliorer la difficulté, le game-play, la longueur du jeu, les musiques et le scénario, car ça laissait à désirer <.<")


Flemme de faire un long post pour ce soir, bisous, ciaow!

edit: j'te rassure, j'l'aime bien ce chapitre, hein...

J'ai lu tout ça hier, mais il était l'heure de dodo quand j'ai voulu commenter, que veux-tu, quand on a des parents attentifs à ça, on n'échappe à rien !
Bon, je passe au chapitre. 11 pages, dis-tu ? Wow, tu poutres mon score de neuf pages, moi qu'en étais si fier *sort*. Bravo, et surtout si l'inspi te revient et que la suite...la suite arrivera vite !? *euphorisiaque même si ça veut rien dire*

Déjà, belle ambiance dans le chapitre, surement parce que tu nous mets de la zizike en fond sonore, t'as un don pour choisir les bonnes, non de djuss ! L'ambiance est parfaite, on s'y croirait presque (Avec le coup de la baïonnette qui fout les boules, surtout quand System réduit Asnär en tas de boyaux...trop gore, quoi !).

Bref, niveau ambiance, c'était bien fichu, mais au niveau style, je note des changements. Comme par exemple, l'évolution de ton style : Tu es passé de l'humour complètement déjanté qu'on adorait tant à un genre plus sobre, plus romanesque, plus dramatique, genre maintenant la fic devient gore, à quoi le prochain trip ? Du GoW version hérisson ? O_o J'ai vraiment l'impression que la grosse critique de Feurnard t'a filé un sale coup sur ton humour, et je trouve ça vraiment dommage. Bon, ouais, reste de l'humour, du très bon même, avec le coup des godes à 25 Edels xD, mais malheureusement moins présent qu'avant. *S'en va en priant pour que moumoule recommence à donf dans son humour*

La transition vers les flash-backs et le retour au présent, je crois que tu pourrais améliorer ça, parce que c'est un peu maladroit à certains moments. Tente le coup de la lumière blanche qui illumine l'esprit comme un projecteur de cinéma.

Bon, c'était le passage du Riz-de-lait, ciao ma moule, et bonne chance pour la suite !

Alors là, j'pars pendant plusieurs mois et surprise un beau chapître. Et quel suite...Oh Mon dieux!!! En lisant avec la musique de film d'horreur, le passage du meurtre, en ai eu le souffle coupé, en tremble encore...Non s'exagère juste eu le sang bien refroidie.
Alors c'était donc pour ça que le hérisson chapoté était si distant si mystérieux...
C'était horriblement bien décrit. En faite en lisant les images venaient avec...
Pourquoi ai-je regardé ce film de taré...... *_*

En tout cas toutes mes félicitations, bien décrit, y comprit les douloureux passages.

Effectivement me suis trop avancé pour le kidnappeur. En faite c'était un beau lion. Au début quand tu faisais sa description a crus que c'était le mien...XD, surtout avec la cicatrice à l'oeil.


Maintenant il me tarde de savoir qu'elle sera la réaction du héros.
En apprenant le poteau noir.

Le mystérieux hérisson chapoté va devoir s'expliquer, à mon humble avis.


Ce chapitre est bien dosé.
Bravo et bonne chance!!!!!