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Planete Sonic ForumsL'Atelier Fan AreaFanficsBest of[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
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[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
Re : NightDreamers
« Répondre #105 le: Octobre 04, 2009, 12:28:00 pm »
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Pardon pour le retard, Blackdoom T.T Vraiment désolée !!!

Ah, sinon :

Dooonf !!!
Non, réveille-toi >.< Veux pas que tu meurs !!! Veut pas XO
*Tout le monde regarde la louve, les yeux écarquillés. Celle-ci fait un sourire bêta - comme elle, au passage - et regarde ensuite l'auteur de ce récit.*

Bref.
J'en étais sûre, par contre, le Patron avait quelque chose a caché avec ses yeux ^^' Par contre, je me demande comment il pouvait voir... Enfin, il est mort maintenant. NOOON !!! T.T

*Une fois encore, énormément de monde la regarde, surpris.*

Héhé ^^"
Enfin, je me demande quand même quelle est cette chose terrible que le Patron avait à cacher et qu'il a révéler à Donf. Bref, c'est un superbe chapitre, plein d'action. J'espère qu'ils s'en sortiront tous >.< Et que Donf survivra, aussi !!
Enfin, Myosotis a du courage... J'oserai pas m'accrocher à la taille d'un mec... ^^" J'espère en tout cas qu'ils vont tous survivre. Je sais pas combien de fois je l'ai dit, au moins tu comprendras ce que je pense XD

Citation de: Sephy-san
'Tain, la scène du patron ça faisait trop "Ecoute... je suis... ton père..."
NOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!! *Donf s'étrangla alors dans sa douleur immense*

XD C'est vrai que ça y ressemble un peu !

Citation de: Blackdoom
Oui, Hunter est un humain dans cette fic.

Ok ! Merci ! ^^

Enfin, superbe chapitre, belle description, du suspense...
Bon courage pour la suite ^^
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #106 le: Octobre 07, 2009, 01:56:45 pm »
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Ahaha, j'ai utilisé mes rares temps libres de ces cinq derniers jour pour lire ta fic et je ne suis pas déçus. J'adore l'histoire, très sombre, les relations entre les acteurs (et les acteurs) bref je crois que j'aime à peu près tout. Pourquoi le patron meurt, c'est trop triste, surtout qu'il était apparemment aveugle. Ce chapitre neuf commence super bien, encore plus d'action et de suspens que les précédents (mais il faut se reposer de temps en temps ^^).
Bref, bonne continuation.
« Dernière édition: Octobre 07, 2009, 06:21:21 pm par Hygualanga »
   
Re : NightDreamers
« Répondre #107 le: Octobre 08, 2009, 07:45:01 pm »
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Je vous remercie à tous d'être d'être passés ! Ca fait toujours plaisir ^o^

Feurnard < Salut le renard ! Ca faisait un bout de temps, je suis content que tu viennes poser tes pattes ici le temps d'un commentaire ^^
- Les focalisations sont peut-être un peu brouillonnes, oui. J'explique : au début c'était simple, on suivait Sephyra qui entrait peu à peu dans cette organisation bizarre, et parallèlement, le Saïko qui glande dans la même ville à la recherche d'on ne sait quoi. Mais maintenant que tout le monde est réunit, qu'on connaît un peu mieux les persos, c'est difficile de rester attaché sur un seul. J'essaye donc de passer la donne de l'un à l'autre, sans en oublier un seul, mais vu le groupe, c'est un peu difficile parfois... Je suis pas à l'aise avec les groupes compacts, ça se voit apparemment. Mais tout ça va s'arranger avec un évènement un peu spécial qui arrivera d'ici quelques chapitres.
- Les descriptions vestimentaires ne sont vraiment pas mon fort, j'essaye justement de m'entraîner, pas d'occulter ce défaut. Donc normal que ce soit pas très étoffé, mais j'y travaille. M'enfin, c'est toujours bon de relever quand même.
- Les paragraphes pour savoir comment sont-ils allés quelque part, je trouve pas ça très intriguant pour la fic en elle-même. Là on sait qu'ils ont pris le train, ça suffit, je vais pas passer une page entière à décrire les sièges et les autres habitants des compartiments x)
- Par contre que le texte incite le lecteur à penser plutôt qu'à imaginer, ça, c'est pas bon. Je ferai un peu plus attention pour la suite.
- Enfin, pour le reste, tout est justifiable. S'il y a trop de mystères, c'est pour que le lecteur perde le peu de repères qu'il peut déjà avoir acquis. La ville, le manoir, le patron, les "missions"... Tout ça, c'est terminé, et le lecteur plonge alors dans le même brouillard que les personnages. On sait pas ce qui arrive, mais ça arrive. Pareil, si l'impression que plusieurs intrigues se superposent sans avoir de lien derrière, c'est maîtrisé (enfin, j'espère). D'ailleurs ce chapitre 9 appelé justement "Révélations Partie 0" ne cache pas ce qu'il a à dire : il pose les bases des mystères. J'ai bien dis les bases. A partir de là, on peut dire que l'action commence vraiment et que les évènements vont s'ancrer dans un scénario "principal".
- Ce qu'on peut reprocher c'est un début trop long à venir, c'est vrai. J'ai écris comme les chapitres me venaient à l'esprit, c'est-à-dire dans un premier temps de développer les relations entre personnages et les mystères qui s'accumulent. C'est peut-être une faute, pour l'instant on ne me l'a pas reproché, mais c'est à voir. Enfin bref, maintenant que c'est fait...
- Au final il n'y a qu'une seule chose qui me chiffonne vraiment, puisque je suis d'accord avec toi pour le reste : tu parles "d'intrusions du narrateur". Alors là, je voudrais voir ça de mes propres yeux. Ce n'est pas que je te crois pas, mais justement j'aimerais bien avoir un exemple, parce que je vois vraiment pas.
Sinon je crois que c'est tout. Merci à toi d'être passé, ça confirme quelques appréhensions que j'avais, je vais pouvoir faire attention ^^

Sephyra < Pas moyen d'être discrète hein è_é Par contre votre penderie, ça, vous savez la garder ! Mon honneur d'homme aurait dû passer après, j'aurai peut-être pu apercevoir quelque chose d'utile è_é
Capita < Mais nan, c'est qu'une photo chérie ^O^ *Meurt
Saïko < Frérot ! T'en fais pas, je sais que le lycée ça bouffe le temps, surtout la Terminale. Je t'en veux pas, viens plutôt boire un bon verre de Malibu près de la cheminée éoè Et passe le bonjour à notre frère commun ! XD
Hunter < Bien fait, t'avais qu'à pas insulter mon frangin. C'est vrai qu'il a un prénom de fille, mais c'est pas sa faute ! ... Enfin si, mais... *Fuit
Kayra < T'accrocher au dos d'un mec ? Tu te sens pas capable ? Mais si regarde ! *Enlève sa chemise d'un geste bogoss et gonfle son torse de mâle* Accroche-toi à môa ! è__é *Sa femme débarque, le tabasse à coups de frigo puis laisse tomber la chemise sur lui en le laissant pour mort*
Hya... Mec, merci d'être passé, ça fait plaisir ^o^ J'espère que la suite te plaira également !

Bon, je crois avoir répondu à tout le monde... Dieu que c'était long ! Mais ça fait plaisir de devoir répondre à autant de monde, en même temps. Je vous remercie encore une fois ! Je vous laisse avec la fin du chapitre 9, les choses s'accélèrent, mais le prochain chapitre va calmer un peu... Pour très peu de temps. Le chap' 11 fait cinq pages, et c'est du rapide. Donc soufflez bien, et je vous laisse pour l'instant avec la preview du chapitre 10. Au fait, je voudrais signaler qu'Hunter est passé sur ce bout de chapitre avant qu'il ne soit posté. Y reste sûrement quelques fautes, mais sûrement moins que d'habitude ._. Enfin j'espère.
Et je dédie ce morceau de chapitre à Sephyra, plus particulièrement le petit poème tout au bout.
Tchao ! ^^




-   S’il faut parler, alors parlons peu mais parlons bien. J’ai des questions à vous poser.
La jeune femme offrit son plus beau sourire à Hunter. Celui-ci prit bien soin de ne pas descendre ses yeux sur le magnifique décolleté qui offrait une très belle vue sur les formes avantageuses de son interlocutrice.
-   Mais je t’écoute, mon tendre chasseur, susurra-t-elle l’air ravie, plongeant ses yeux d’un vert foncé dans le regard du jeune homme.
Celui-ci eut l’impression qu’il était aspiré par la profondeur de son regard. Au creux de ce vert si attirant était ancrée une toute petite touche d’un noir ténébreux, qui semblait vouloir l’aspirer dans la nuit. Hunter se ressaisit.
-   C’était qui, le type qui m’a attaqué ? Votre fameux « exorciste » ?
-   Oh, tu veux parler de Loth ? C’est un jeune homme très mignon. Mais pas aussi attirant que toi…
Elle joignit ses mains sous son menton, s’avançant ostensiblement sur le bureau vers son interlocuteur. Son décolleté suivit le mouvement, s’offrant un peu plus à la vue du jeune homme. Hunter serra les dents.
-   Qu’est-ce qu’il me voulait ? Demanda-t-il sans détours.
-   Non pas ta mort, bien entendu, mais simplement laisser sa marque. Autre chose ?
-   Sa marque ? Quelle marque ? Pourquoi ?
Un rire enfantin résonna alors à ses oreilles. Une affreuse migraine le lancina si soudainement qu’il fut pris d’un sérieux vertige. Il ferma les yeux et se boucha les oreilles, la  mâchoire crispée, le corps raidi sur sa chaise. Sephyra lança un timide coup d’œil en sa direction. Leurs bourreaux se tenaient juste derrière eux, mais ils avaient maintenant le droit de tourner leur regard. La roussette se posait maintes questions. Que s’était-il passé durant la léthargie d’Hunter ? Saïko l’avait sauvé in-extremis, au bord de l’étouffement, alors qu’il était inconscient. Il avait raconté avoir entendu le jeune homme hurler lorsqu’il s’était réveillé après l’attaque. Leur ennemie passa un doigt sur ses lèvres sensuelles, la mine ravie.
-   Qu’est-ce que c’est que tout ce cinéma ?
La voix était glaciale. Un brusque changement de température s’opéra dans la petite pièce. Zalosta fixait la jeune femme d’un regard dur, sans équivoque, les sourcils plus froncés que jamais. Dans ses yeux, le désir de tuer. Sephyra réprima un frisson.
-   Vous vous demandez pourquoi cette violence envers vous ? Pourquoi tout ceci arrive alors que vous n’avez rien demandé ? Oui, après tout c’est compréhensible… Ce n’est pas de votre faute. Mais à votre insu, vous déteniez quelques petites choses qui nous étaient nécessaires…
-   Nécessaires ? A quoi ? A ramener la « Nuit éternelle » ?
-   Tout à fait, répondit l’inconnue sans se départir de son sourire énigmatique.
-   Les ténèbres…
Zalosta émit un sifflement méprisable entre ses dents.
-   Vous devriez changer de religion. C’est plus à la mode.
-   C’est justement ce qui fait le grandiose de notre projet, voyons ! répondit-elle, enjouée.
-   Et quelles sont ces choses qui vous sont nécessaires ? Demanda Sephyra sans se démonter face au regard que lui lança la jeune femme quand elle prit la parole.
Un regard qui dura une éternité selon elle. Des étranges rires remontèrent de ses souvenirs. Sa gorge se serra, comme sous l’emprise d’une émotion inconnue qui la submergeait toute entière.
-   Sephyra… Enfin nous nous voyons. Si tu savais combien d’années j’ai attendu ce moment…
Le regard et le sourire de leur ennemie avait changé. En tout cas aux yeux de la roussette. Ils s’étaient faits tendres, sincères et émouvants.
-   Je ne vois pas… Je ne vois pas de quoi vous voulez parler… Répliqua-t-elle difficilement en essayant du mieux qu’elle pouvait de masquer sa gêne.
A ce moment, son sourire disparut, et le vert de ses yeux se noya dans les ténèbres de ses pupilles. Ses ongles s’enfoncèrent dans la chair de ses mains, et ses traits, auparavant détendus, laissèrent place à une colère visible et tourmentée. Elle détourna son regard et lâcha avec mépris, comme vexée :
-   Tu te souviendras bien assez tôt.
-   Bon, et pour revenir à vos nécessités ? Demanda Zalosta, qui n’avait rien cerné de l’échange indirect qui s’était produit entre son amie et son ennemie.
-   Les deux gamins… Répondit cette dernière sans la regarder, sans même prendre conscience de l’importance de sa déclaration.
La hérissonne se leva d’un coup. Sa chaise tomba en arrière. Une pointe effilée traversa le tissu de sa robe dans son dos et pénétra sa chair. Le sang perla et coula le long des poils de sa fine fourrure. Heureusement, la lame n’était entrée que de très peu ; ce n’était qu’un avertissement. Mais à ce moment-même, Zalosta ne sentit pas la moindre petite douleur. L’idée qu’Arthur et Millie puissent être entre les griffes d’un ennemi tel que le renard fou lui était insupportable. Elle se retourna lentement, comme pour s’assurer que celui-ci était bien là, dans la même pièce qu’elle, incapable de se trouver en deux endroits à la fois. Il lui adressa un sourire meurtrier. Elle put par ce fait découvrir aussi leurs bourreaux, sans pour autant leur attacher la moindre importance. Ils étaient un peu plus petits qu’elle, complètement noirs, et leurs bras n’étaient que deux lames. Comme paire d’yeux, seules deux petites fentes ovales et blanches ressortaient de cette noirceur. Son bourreau personnel réitéra sa menace en levant son « bras-lame » vers la poitrine de la hérissonne. Celle-ci prit le dossier de la chaise d’une main et la remit en place, avant de se rasseoir lentement, raide comme une pierre tombale.
-   Qu’allez-vous leur faire… ? Susurra-t-elle avec un tel grondement glacial dans la voix que Sephyra la regarda en biais, pétrifiée.
-   On en a besoin… Répondit une nouvelle fois la jeune femme évasivement.
L’attitude de Zalosta, bien que meurtrière à souhait, ne l’intriguait nullement. Elle restait comme plongée dans ses pensées, n’osant plus regarder aucun de ses trois détenus. Elle eut alors un soupir. Ce qui sembla être à Sephyra un long soupir triste.

A ce moment, le mur derrière la jeune femme s’effrita soudainement, puis s’écroula. Le choc de l’éboulis désarçonna tout le monde dans un premier moment, puis Zalosta se reprit. Elle se leva, et, d’un même geste, empoigna sa chaise par le dossier et fracassa le petit bourreau d’un puissant coup sur la tête. Les deux autres levèrent alors leurs larmes, aussi véloces que des insectes, mais ils retombèrent comme des mouches, pétrifiés dans la glace qui se brisa, elle et leurs corps noirs, lorsqu’ils chutèrent lourdement sur le sol. Le bruit caractéristique de la lourde lame fendant les airs, qu’elle n’avait que trop entendu quelques jours avant, ne lui parvint que trop tard avec le bruit infernal de l’éboulis. Un corps agile se glissa alors vivement devant elle, et une fois encore, la faux s’arrêta entre les deux lames des katanas. Neal poussa un grognement sauvage. Hunter, qui semblait avoir soudainement repris ses esprits, balança son poing dans le museau du goupil avec une force si prodigieuse que la faux en retomba sur le sol, alors que son propriétaire s’écrasait contre la porte qui vira de ses gonds. Les trois amis se retournèrent et découvrirent ensemble, derrière les débris de murs, Myosotis, son couteau à la longue lame levé, les yeux d’un violet perçant et surnaturel. Zalosta regarda son ennemie. Elle était restée assise, penchée sur le bureau, indifférente à ce qui se tramait autour d’elle. Comme en état de choc, encore plongée dans ses pensées. La mâchoire de la hérissonne se contracta sous l’effroyable haine qui imprégnait tous ses sens. Un courant d’air glacial balaya la petite lampe de bureau, givrant l’ampoule qui y était vissée et la brisant de toutes parts. Sephyra, surmontant une angoisse inexpliquée, prit la main de son amie, l’étreignant même avec la froideur cadavérique de ce membre.
-   Zalosta, pas maintenant ! Cria-t-elle à l’intention de la hérissonne, comme pour mieux qu’elle ne l’entende sous sa couche de haine.
Un rugissement bestial retentit alors de la pièce adjacente où ils s’étaient fait capturer. Le regard de Zalosta se fit plus haineux que jamais. Elle hurla de toutes ses forces. Ses piques se dressèrent, et son regard violet se fit plus glacial que jamais. Elle frappa un grand coup contre le bureau, brisant le bois vernis sous une prodigieuse puissance. Elle en retira un poignet ensanglanté, avant de suivre l’impulsion de Sephyra qui tentait de l’entraîner loin d’ici. Elles escaladèrent les gravats à la suite de Hunter et retrouvèrent Saïko et Myosotis. Ils se mirent alors à courir, le plus vite possible, le plus loin d’ici.
Neal revint enragé de la pièce adjacente. Il ramassa sa faux avec fureur. Mais alors qu’il allait s’élancer avec vivacité derrière ses adversaires, un signe de sa Maîtresse l’en dissuada. Elle avait levé la main d’un air stricte, l’interdisant de tout mouvement.
-   MAIS POURQUOI ?! Hurla-t-il sauvagement.
Elle se leva sévèrement et le regarda droit dans les yeux.
-   Je t’interdis de les suivre pour le moment !
Neal grogna furieusement en détournant le regard. Ses griffes se serrèrent sur le manche de sa faux, et il passa sa rage sur les chaises en les tailladant de toutes parts, à grand renfort de hurlements sauvages.
La jeune femme regarda le mur défoncé par lequel ses invités s’étaient enfuis. Dans ses yeux, aucun regret. Mais au contraire, une grande mélancolie l’habitait. Une mélancolie qui l’habitait depuis son retour sur cette planète. Non… La rencontre avec sa chère et tendre Sephyra ne s’était vraiment pas déroulée comme elle l’avait rêvé. Mais elle aurait dû s’en douter…
Au dehors, une nuit sans lune aidait les fuyards à prendre leurs jambes à leur cou, à contrecœur. Quelques nuages noirs traînaient encore, semblables à des morceaux d’étoffes rapiécés, comme si la tempête, contre toute attente, s’était retenue d’éclater.


-   Bon dieu, quelle fournaise là-dedans !
L’homme en uniforme rouge marcha dans les décombres du manoir. Il écrasa sous ses bottes ignifugées un semblant de plastique calciné. Un deuxième homme marcha rapidement en sa direction, essayant de se frayer un chemin parmi ce qui restait de la bâtisse.
-   Chef ! On a retrouvé plusieurs morceaux éparpillés de ce qui semble être une bombonne de gaz !
-   Une bombonne de gaz… ? Voilà d’où provient l’incendie. Vous avez retrouvé des corps ?
-   Un seul, et en mauvais état…
Le chef de la patrouille de pompiers jeta un regard circulaire sur le rez-de-chaussée du manoir, couvert de suie et de cendre. L’un des deux escaliers s’était effondré, l’autre tenait… en partie du moins. La partie droite de la bâtisse avait succombé aux explosions et à l’incendie, et s’était écroulée sur ses fondations. Cependant, comme par miracle, la partie gauche était plutôt bien conservée. C’était même incroyable, compte tenu de la gravité de l’incendie.
-   Et merde, on est arrivé trop tard… Apportez une civière et dégagez-moi ce corps tout de suite. Amenez-le à l’hôpital, ils se chargeront du reste. Ah, et que quelqu’un se charge d’appelez les flics. ‘M’étonne qu’ils soient pas déjà là, ces flemmards…
-   Bien compris, chef.
Son subordonné quitta les décombres et se dirigea vers le camion rouge qui s’était garé dans le parvis de l’entrée. Le conducteur avait dû défoncer l’imposante grille en fer pour amener le camion assez près et ainsi éteindre l’incendie… Non sans beaucoup d’efforts et de temps.
Le pompier se dirigea à sa gauche, levant ses bottes noires pour surmonter les gravats. Le toit s’était en partie effondré, lui aussi. Le lustre gisait au milieu de l’entrée, les ampoules fracassées en morceaux, le métal tordu et noirci par endroit. Il traversa tant bien que mal ce qui semblait être un réfectoire. Les murs ainsi que les fenêtres sur sa gauche avaient été évincés par le souffle de l’explosion. Cependant, à sa grande surprise, le fond de la pièce semblait avoir été protégé de l’accident. En particulier la zone qui entourait une unique porte en bois. Celle-ci et une partie du mur qui l’entourait étaient intactes. Le professionnel regarda le phénomène sans comprendre.
-   Ca, c’est pas normal… Après une panne générale d’électricité, voilà qu’une porte résiste aux flammes ! Je devrais peut-être prendre ma retraite…

L’aube était proche, mais il faisait encore nuit. Le gyrophare du camion de pompier lançait une lueur rouge blafarde sur les décombres du manoir. Loth admirait le spectacle, perché sur le rebord du toit de l’immeuble qui faisait face à la bâtisse. Il observa plus attentivement la partie gauche.
-   Un kekkai…, murmura-t-il pour lui-même.
Le serpent, dont la longueur prenait toute la surface du toit, roula sur ses anneaux et se dressa derrière le jeune homme drapé dans son long manteau noir, en poussant un maigre feulement.
-   Ce n’est rien… Non, ce n’est pas grave. Tu as fait du bon travail, ce soir. Je suis fier de toi.
Loth leva la main droite et claqua des doigts dans le vide. Aussitôt, le serpent se leva bien haut, dominant Loth de toute sa taille (qui faisait en comparaison presque la moitié de l’immeuble… Voir les trois quarts), et ouvrit la mâchoire en sifflant bruyamment, crocs levés en signe d’attaque. Puis, sous une vive impulsion, il s’abattit sur le jeune homme, qu’il engloba tout à fait dans sa gueule entièrement noire. Tout son corps s’arc-bouta sur lui-même, et il disparut dans un voile de ténèbres qui entoura Loth avant de s’évanouir tout à fait. Celui-ci ne cilla pas. Il resta quelques minutes à contempler les décombres encore fumants. Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres quand il aperçut la civière emporter sous un drap blanc le seul corps qui restait à l’intérieur des murs calcinés. Puis il disparut, comme le serpent, dans un voile de ténèbres.
Le temps d’une seconde, il s’était évaporé.
« Dernière édition: Octobre 08, 2009, 07:56:45 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #108 le: Octobre 08, 2009, 07:48:06 pm »
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Donf dégagea le pot de fleurs qui tomba en arrière et se brisa en morceaux, répandant les fleurs qu’il contenait sur le sol. Celles-ci étaient fanées, défraîchies depuis longtemps sans eau pour les abreuver. Le jeune homme envoya le sac en cuir noir se balader sur le sol avant de se hisser à l’aide de ses bras. Puis il roula sur le côté, haletant. Il reprit son souffle après quelques minutes, le temps que ses vertiges se calment, clignant des yeux sous le jour naissant alors qu’il sortait à peine d’une pénombre totale, puis se leva lentement. Le passage secret l’avait amené dans le jardin du manoir, juste derrière la bâtisse. Il regarda gravement, avec un pincement au cœur, le bâtiment détruit, calciné par les flammes. Tant d’années… Tant de travail, de rencontres, de meurtres. Pour en arriver là. Donf sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en coinça une entre ses lèvres. Il chercha quelques secondes son zippo fétiche avant de se rappeler qu’il l’avait jeté quelques heures plus tôt… Définitivement. Il prit alors un petit briquet de secours qu’il gardait toujours sur lui. Au cas où. Il mit une main en visière autour du bout de la cigarette, et au bout de quelques secondes, une fumée s’en échappa. Il rangea le briquet dans la poche arrière de son jean, avant d’inspirer une grande bouffée en regardant les décombres.
-   Et merde, j’ai perdu mon job… Sale nuit.
Il ne prit même pas la peine de recouvrir la sortie du passage secret. Il se retourna, ramassa le sac en cuir, et, sans plus un regard en arrière, s’aida d’un arbre et sauta par-dessus le petit muret avant de s’éloigner.


La jeune femme, qui n’avait pas encore changé sa robe noire, pénétra dans la pièce sombre. Dans le grand bureau, un homme, les bras croisés derrière son dos, regardait les étoiles à travers une grande baie vitrée qui prenait toute la longueur de la pièce. Il était enveloppé de la tête aux pieds d’une longue cape en tissu rouge, dont la capuche couvrait sa tête.
-   Alors ? Comment ça s’est passé ? Demanda-t-il sans se retourner.
Il avait la voix sombre d’un homme conspirateur, enchaîné par le mal, trahi par des années de souffrances… Qu’il avait enduré lui-même, mais qu’il avait aussi su faire partager à des innocents. La jeune femme resta sur le pas de la porte.
-   Mal.
-   Je t’avais prévenu que cela ne pouvait se passer comme tu le souhaitais.
-   Je le sais… Murmura-t-elle, envahie par la tristesse.
Sa mélancolie laissa bientôt place à une sourde colère.
-   Mais c’est de sa faute ! Moi je me souviens d’elle, de ce qui s’est passé ! Pourquoi pas elle ? Pourquoi faut-il qu’elle ait tout oublié ?! Mais… Ca me fait mal... Elle est pour moi tout ce qu’il me reste…
L’homme se retourna et s’approcha d’elle lentement. Et il l’enlaça.
-   Je sais, Lena. Je comprends ce que ça fait, de se sentir trahi et oublié par les personnes que nous aimons le plus. Surtout quand celles-ci représentent notre dernier point d’attache sur cette planète…
La dénommée Lena se laissa tomber dans les bras de son chef et laissa quelques larmes couler sur ses joues parfaites. L’homme desserra lentement son étreinte. Il la prit par la main et l’amena devant la baie vitrée.
-   Je ne comprends pas… Moi, je me souviens. Pourquoi pas elle ?
-   Elle était trop jeune à ce moment là. Toi tu t’en souviens parce que tu es revenue.
-   Mais quand bien même… Ces souvenirs doivent encore être présents dans son esprit, au creux de sa mémoire, de son cœur… Même inconsciemment… J’espérais qu’en me revoyant, elle se rappellerait.
-   Regarde les étoiles, Lena.
Celle-ci obéit docilement et leva les yeux. A travers la vitre, haut dans le ciel, resplendissaient les douces et lointaines petites lumières, semblables à des torches laissées allumées loin d’ici, sur d’autres planètes.
-   Tu vois toutes ces étoiles ? Elles, se rappellent de nos prédécesseurs. Des générations entières sont passées, ont vécu, et sont mortes. Mais les étoiles, elles, restent les mêmes, malgré toutes ces générations. Malgré ces décennies passées et répétées bêtement, elles continuent de briller. Elles seules sont les témoins muets et immuables du temps qui passe, indéfiniment…
Lena contempla ces prestigieux souvenirs du temps passé et présent avec respect.
-   Et elles seront encore là, quand nous même auront fait ce que la vie nous demande de lui offrir…
Ils restèrent un moment ainsi, dans le silence, à regarder le ciel. La vérité que lui apprenait son chef s’insinuait lentement dans l’esprit de Lena. Les étoiles, elles, étaient déjà là quand son histoire avait commencé. Quand leur histoire avait commencé. Et elles seraient encore les témoins immortels de ce qu’ils préparaient dans le secret. L’homme à ses côtés la ramena brusquement à la réalité.
-   Lena, veux-tu tuer Sephyra ?
La jeune femme ferma les yeux, imaginant les centaines et les centaines de vies qui s’étaient déjà déroulées sous la lueur de ces torches éternelles. De chacun des choix que ces centaines et ces centaines de vies avaient été obligées de faire. Alors en son cœur, en secret, elle prit sa décision, à son tour. Elle releva lentement les paupières, et ses yeux d’un vert sombre contemplèrent la nuit avec assurance.




« En vain, dans ce désert aride,
Sous nos pas tout s’est effacé.
Viens : où l’éternité réside
On retrouve jusqu’au passé.
Là sont nos rêves pleins de charmes,
Et nos adieux trempés de larmes,
Nos vœux et nos soupirs perdus.
Là refleuriront nos jeunesses ;
Et les objets de nos tristesses
A nos regrets seront rendus… »


Nouvelles Méditations poétiques, « Le Passé », Lamartine



*****
***



Plus rien ne sera pareil…
Voilà ce que nous avions à l'esprit.


-   La porte – et même l’étage entier je suppose -, est protégé par un kekkai. La serrure est elle aussi verrouillée par un système de magie qui m’est inconnu.
-   Un kekkai ? Demanda Sephyra, surprise.

Le quotidien auquel nous avions finis par nous accoutumer, les personnes que l'on croisait, les midis au réfectoire, les missions... Tout ça, c'était terminé.
Le monde tel qu'on le connaissait venait de disparaître sous nos yeux.


-   Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries…
-   Ca dit quoi ? Demandèrent en même temps Saïko et Hunter, au comble de l’impatience.
-   Mon premier est bavard, mon deuxième est un oiseau, mon troisième un chocolat, et mon tout est une délicieuse pâtisserie.

Ces réflexions étaient inscrites dans nos pensées. Dans les miennes, et dans les siennes. Nous avions fait partie de ces personnes, de cette vie. Nous l'avions choisis délibérément, indépendamment de toute opinion extérieure.

-   Est-ce qu’un client a pris une chambre ici, aujourd’hui ? Demanda-t-il la voix fiévreuse et tremblante.
-   Oui monsieur, et pas qu’un seul, c’est le but d’un hôtel. Le nom de votre ami ?
-   Euh… Donf ! S’exclama-t-il après une courte hésitation, ne connaissant pas le nom de son Patron.

Nous n'avions plus rien, plus personne à part eux.
A part ça.


-   Donf… ?
-   Ce qu’ils comptent faire… C’est… C’est impossible… C’est horrible…, Articula difficilement le  jeune homme.
-   Où sont les autres ?! S’écria alors Hunter en agitant Donf par les épaules.

-   Il va falloir te réveiller, Lucia…

Tout redevient comme avant... En fait, pas tant que ça.
Tout était enfin terminé. Et tout pouvait commencer...




NightDreamers
Chapitre 10 ~ Eveils
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #109 le: Octobre 08, 2009, 08:04:53 pm »
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Tain, j'ai bien fait de rester sur le pc pour avoir cette suite. BFM TV, ça va deux minutes.
J'aime beaucoup la courte reconversion de Neal en bucheron, sur le coup ça m'a fait tripé .o. Et le pétage de câble de Zalosta, j'ai adoré, c'était croustillant, j'trouve pas d'autres mots.
Un kekkai, moi j'sais ce que c'est u.u *se prend une armoire à manga dans la poire*
Et c'est fou, j'arrive pas à voir le lien que peu avoir Sephy avec cette Lena oô... 'Fin dans la fic en tout cas.

Post nul, commentaire nul, mais moi j'ai sommeil. J'suis contente de lire ce bout de chapitre, ça me fait ma ptite lecture du soir. J'ai hâte de voir la suite ! o_o
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Re : NightDreamers
« Répondre #110 le: Octobre 09, 2009, 02:52:43 pm »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
Purée, on l'a échappée belle on dirait o_o Heureusement que Saïko et Myo-chan étaient là *"Myo-chan" fout un coup de tatane à Sephyra*

J'ai adoré cette partie même si ya trop de mystères et que je pige que dalle et que ça m'énerve. Va falloir que tu nous apportes vite des réponses pour éviter que ça devienne lourdingue.
En tout cas, j'ai beau me triturer le cerveau, comme Capi-chan je me demande bien quel peut être le lien entre ma Sephy et cette Lena... Intriguant, très intriguant! Et le prologue roxxe, comme d'hab. J'ai trop hâte de lire la suite, c'est un truc de ouf de mort qui tue.

Ah, et je vous remercie de m'avoir dédié ce bout de chapitre é_è Comme c'est émeutant! En tout cas j'espère que la suite sera aussi bien, voire meilleure encore que tous les chapitres que vous avez rédigés jusqu'à présent ^0^
Je vous souhaite une excellente continuation, très cher!
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #111 le: Octobre 10, 2009, 01:22:28 pm »
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Wouah...

Magnifique suite ! Suspense, action et sentiment s'y mêle énormément X)

Enfin, j'ai beaucoup aimé ! Je me demande bien quel est le lien entre Lena et Sephyra, et j'espère que la folle (euh, pardon, la femme) va rien faire à Arthur et Millie !!!
En tout cas c'est magnifique, cette suite. Heureusement que Saïko et Myosotis était là, j'avais peur é.è Ah, et Hunter, bien joué pour le coup de poing XD
Longue à souhait, cette fin de chapitre ! En plus on s'ennuie pas, y a vraiment de l'action ^^ Ah, et Donf est vivant !! OUAISS !!! XD
*On la regarde avec de gros yeux.*

Héhé ^^"
Zalosta est mimi avec les enfants ^^ J'ai bien aimé ce passage, je l'ai trouvé sentimental !
Citation
T'accrocher au dos d'un mec ? Tu te sens pas capable ? Mais si regarde ! *Enlève sa chemise d'un geste bogoss et gonfle son torse de mâle* Accroche-toi à môa ! è__é

é.è
*La louve hésite.*

T'es sûr que je peux ? Mais je me sens vraiment pas capable...


M'enfin bref, une belle suite ^^ Bon courage pour le prochain chapitre, j'ai hâte de le voir ^^
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #112 le: Octobre 10, 2009, 01:52:32 pm »
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Yes, une suite.
Mais quel est le lien qui entre Sephyra et Lena ? En tout cas cette dernière a l'air de bien la connaître.
Une suite super, je vois pas quoi dire de plus. Y'a quand même un moment ou j'ai eu peur pour le groupe.
C'est tout, bonne suite.
   
Re : NightDreamers
« Répondre #113 le: Octobre 12, 2009, 07:37:52 pm »
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  • Donfy
Capita < è_é *Te balance en plus de l'armoire les DVDs japonais de Kara no Kyoukai !*
Sephyra < "Myo-chan", je met ça de côté. Et oui c'est bon vous allez avoir vos débuts de réponses aux mystères mystérieux è_é *SBAF
Kayra < *Sort de sous sa tombe, les cheveux plein de verres de terre* JE SUIS VIVAAAANT !! :°0°-iste *Un Dragon dans une Viper rouge lui roule dessus sans ménagement*
Hygualanga (C'est plus fort que toi !) < Content que tu sois repassé ! Ravi que ça te plaise, et j'apporte la suite ^o^

Merci d'être là, encore et toujours :snif::bouhou: C'est que... Ca me fait plaisir... é__è
*rature la ligne du dessus* On dirait un monologue de Sephyra, je suis pas rousse merde. *Fuit
Bref, j'espère que la suite vous plaira autant si ce n'est plus ! Merci de passer, et je vous annonce que je bosse sur le chap' 12 ^o^
A la prochaine !



Plus rien ne sera pareil.
Voilà ce que nous avions à l'esprit. Le quotidien auquel nous avions finis par nous accoutumer, les personnes que l'on croisait, les midis au réfectoire, les missions... Tout ça, c'était terminé.
Le monde tel qu'on le connaissait venait de disparaître sous nos yeux.
Ces réflexions étaient inscrites dans nos pensées. Dans les miennes, et dans les siennes. Nous avions fait partie de ces personnes, de cette vie. Nous l'avions choisis délibérément, indépendamment de toute opinion extérieure. Nous n'avions plus rien, plus personne à part eux. A part ça.
Tout redevient comme avant... En fait, pas tant que ça.
Tout était enfin terminé. Et tout pouvait commencer...




NightDreamers
Chapitre 10 ~ Eveils



Le petit groupe, fatigué et fourbu, resta immobile face au terrible spectacle. Le manoir était détruit. Saïko, en retrait, le visage navré, regarda ses trois compagnons avec tristesse. Lui aussi, il savait ce que c’était, de perdre son foyer, ses amis… Sa famille. Sa fratrie. Zalosta chercha inconsciemment la main de Sephyra, et la trouva prête à l’accueillir. Elles restèrent silencieuses devant l’imposante grille en fer qui gisait sur le sol, tordue et évincée. Hunter retira  lentement son chapeau blanc et le tint sur son torse en fermant les yeux. Même son Démon accepta le recueillement sans broncher.
-   Les enfants, Donf… Murmura Zalosta avec peine.
Elle fit un pas en avant, mais la main de Sephyra dans la sienne la retint.
-   Non, Zalosta… Ce n’est pas la peine…
-   Mais vous ne trouvez pas ça bizarre que la partie gauche soit… Presque intacte ? Intervint Myosotis en s’avançant.
Elle sortit le couteau qui était accroché dans son dos grâce à la ceinture de son kimono, et trancha le ruban jaune qui interdisait le passage.
-   On trouvera peut-être quelque chose. Qui sait, des survivants, même…
Saïko grogna intérieurement. Ce que faisait la jeune femme était tout simplement stupide. Qu’il y ait une partie plus intacte que l’autre ne changeait rien au fait que le bâtiment avait été incendié. Elle donnait un redoutable espoir à ses trois compagnons. Espoir qui pouvait se retourner contre eux, à un prix encore plus atroce que le choc de voir le manoir détruit à leur arrivée. Dire aux familles de victimes qu’il y avait une chance que celles-ci ne soient pas mortes, pour finalement revenir au même résultat macabre, c’était les tuer une deuxième fois. Et la douleur n’en était que plus vive…

Myosotis, tout à son affaire, s’engagea tranquillement sur le parvis caillouteux. Dans le jardin de l’entrée, les deux plus proches arbres de la bâtisse avaient brûlés. Les flammes avaient dû être d’une incroyable intensité pour s’échapper ainsi des fenêtres et venir lécher les branches de ces végétaux, pourtant éloignés de plusieurs mètres ! La jeune femme marcha sans gêne aucune sur la grande porte à moitié couverte de suie et incendiée. Elle jeta un coup d’œil dans toutes les directions, jugeant le drame, puis s’avança dans le réfectoire. Saïko, lui, préféra faire le tour du manoir par le côté, accompagné d’un pas traînant par Hunter. Les deux autres hybrides avaient lentement suivi Myosotis. Celle-ci s’arrêta devant la porte intacte de l’entrée de la bibliothèque. Elle inspecta vivement les contours.
-   Vous voyez ? Qu’est-ce que je vous avais dit ? Dit-elle d’un ton neutre.
Zalosta se retint de la balancer elle-même contre la porte intacte, trop impatiente de saisir la poignée de celle-ci. En vain. Elle était fermée à clé. A ce moment là, un étrange grognement se profila dans la gorge de la hérissonne, sourd au début, puis de plus en plus fort. Sephyra et Myosotis reculèrent d’un même geste. Une rage sans précédente éclata en Zalosta, et elle déversa sa haine sur la petite porte en bois à grands coups de poings, de pieds et de cris. C’en était trop. La réception, l’étrange et désagréable rencontre, la peur, la colère, puis la matinée passée dans le wagon-bagages pour revenir en fraude, entre les cahots, l’exiguïté du compartiment et les amers ressentiments de sa soirée, enfin le manoir qu’elle découvrait dévasté, les enfants en danger, Donf et son Patron disparus… Elle n’en pouvait plus.
Elle hurla un grand coup, se jetant elle-même contre la porte. De petites larmes de souffrance, de colère et d’appréhension coulèrent d’elles-mêmes sur les fines joues de la hérissonne. Elle se laissa tomber sur le sol, tremblante et épuisée, la respiration saccadée. Sephyra s’approcha et s’agenouilla auprès d’elle, et elle passa lentement un bras autour de ses épaules.
-   Zalosta, ça va aller… ?
Pour toute réponse, celle-ci se jeta dans les bras de son amie, ne retenant plus ses larmes, le museau fourré dans la poitrine de la roussette. Celle-ci la tint contre elle, l’entourant de ses bras réconfortants.
-   Lâche-toi un bon coup, ça ira mieux après…
Myosotis reposa son regard sur la serrure de la porte. Elle ferma les paupières, se concentra, puis les ouvrit à nouveau. Ses iris s’étaient teintés d’un violet fluorescent, surnaturel. Des étranges reflets noirs semblaient virevolter entre les contrastes de ce profond violet. A ses yeux apparut alors la serrure, accompagnée de la porte et du pan de mur sur le côté. Mais pas seulement. D’inexplicables lignes rouges palpitantes et transparentes traversaient sa vision et semblaient profondément ancrées dans les objets même. Puis ce fut comme une interférence qui apparut le temps d’une demi-seconde, d’un bleu transparent lui aussi. Elle se concentra plus intensément, et l’interférence réapparut soudainement un peu plus longtemps. Myosotis pu élucider le problème de la porte intacte. L’interférence avait la forme d’une sorte de halo, qui entourait la porte et passait à travers mur et plafond. Derrière celui-ci, la porte apparaissait presque floue, brouillée par intermittence comme une image mal reçue sur une télé. Elle leva son bras droit et approcha sa main du halo. Elle rencontra une faible résistance, mais son bras passa à travers le halo.
-   Un kekkai… Murmura-t-elle pour elle-même.

Elle s’avança alors lentement et passa à travers le bleu transparent. La porte redevint nette à ses yeux. Elle se concentra sur la serrure. Apparue alors d’étranges signes entre la ferraille, là où on entrait la clé pour faire jouer le système compliqué de la sécurité. Des marques d’un bleu transparent, comme le halo, qui contrastaient singulièrement avec les lignes rouges palpitantes.
Sephyra et Zalosta s’étaient relevées sur le côté pour ne pas gêner la jeune femme. La hérissonne séchait discrètement ses larmes, maintenant honteuse d’avoir craquée ainsi.
-   Myosotis, tu as découvert quelque chose ? Demanda-t-elle en s’éclaircissant la voix, voulant faire oublier le passage qui venait de se dérouler et qui lui apparaissait comme une faiblesse avouée.
Leur compagne referma les paupières. Quand elle les ouvrit, ses yeux retrouvèrent leur gris-vert habituel. Les deux hybrides l’interrogèrent du regard.
-   La porte – et même l’étage entier je suppose -, est protégée par un kekkai. La serrure est elle aussi verrouillée par un système de magie qui m’est inconnu.
-   Un kekkai ? Demanda Sephyra, surprise.
-   Une barrière magique, si tu préfères, lui répondit Myosotis sans prendre à part  l’ignorance de la roussette.
Zalosta fronça les sourcils.
-   Mais logiquement on ne peut pas passer à travers un kekkai, remarqua-t-elle en appuyant fortement sur la négation.
-   Il semblerait que le jeteur ait fait une exception pour certaines personnes seulement… Peut-être celles en qui il avait confiance. Mais ce ne sont que des suppositions.
Sephyra regarda la porte.
-   Si elle était verrouillée et inaccessible, alors il y a sûrement, à l’intérieur…
Elle s’interrompit d’elle-même. Il y eut un bruit sec, puis le cliquetis d’une serrure ouverte. La poignée ronde se tourna lentement, et la porte s’ouvrit. Les trois amies reculèrent vivement, et à leur grand étonnement tombèrent sur Saïko. Hunter le suivait juste derrière, dans l’escalier. Zalosta le chercha vivement du regard, attendant un geste, une réponse, un espoir. Mais celui-ci baissa les yeux, le visage éteint. La hérissonne sentit son cœur se geler à l’intérieur de sa poitrine. Alors c’était cela, ce que ressentaient ses victimes quand elle les gelait ? C’était effroyable…
Par instinct, Sephyra lui prit à nouveau la main et chercha son regard. Mais Zalosta ne fit aucun geste. Elle resta la bouche entre-ouverte, les yeux perdus dans le vague. Saïko le remarqua et en conçut une indescriptible peine.
-   Allons, il ne faut pas perdre espoir, dit-il, la voix douce et réconfortante. Tout n’est pas encore perdu. La bibliothèque est intacte, je suis certain qu’ils se sont réfugiés ici. Hunter et moi avons découvert un passage qui mène du jardin à cette pièce. C’est comme une issue de secours secrète ! Ils se sont sûrement échappés par-là, et doivent être loin d’ici à l’heure qu’il est. Loin, mais saufs.
Zalosta leva lentement la tête, la mine triste. Mais le renard avait réveillé en ses yeux une étincelle d’espoir… Qu’il ne faudrait certainement pas pour lui avoir allumé en vain. Il se surprit lui-même à sourire malgré ses doutes profonds. Sephyra le remercia intérieurement en lui accordant un discret sourire à son tour.
Il se retourna et leur fit signe de le suivre dans le sous-sol. Hunter s’effaça pour laisser passer le petit groupe, avant de les suivre dans la large pièce. Il faisait noir. Les lumières avaient grillés, et avec la porte d’entrée ouverte en haut des marches, on discernait à peine les étagères et les tables. Tout au plus quelques ombres que l’on frôlait.
-   Cherchez quelque chose, ils ont sûrement laissé une note, un indice pour qu’on sache où ils sont allés, conseilla Saïko dont la voix calme résonna dans la cave aménagée.
Ils se dispersèrent, avançant lentement pour éviter de se prendre un meuble dans la pénombre. Zalosta tâta avec précaution les tables, glissant ses mains à l’aveuglette sur les surfaces en bois, lorsque qu’elle percuta quelque chose qui tomba à terre avec légèreté.
-   Ah ! S’écria-t-elle.
-   Quoi ? T’as trouvé quelque chose ? Résonna la voix grave de Hunter.
-   Un bout de papier je crois, mais je l’ai fait tombé…
Un bruit sourd se fit alors entendre tout de suite accompagné d’un gémissement plaintif.
-   Tu t’es pris une table ? Demanda Hunter en se retenant de rire sans joie.
-   Le premier qui se moque servira de statue dans cette foutue pièce pour l’éternité, gronda la voix glaciale de Zalosta.
Un bruit de frottement sur le sol. Un bruit de papier froissé.
-   Je l’ai ! Remontons.
Le petit groupe revint au réfectoire, aidé dans le noir par la lumière du jour qui entrait par la porte, leur montrant la sortie. Zalosta posa le papier à plat sur une table noircie après l’avoir déplié. Sur celui-ci, une écriture rapide et brouillonne avalait les lignes.
-   Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries…
-   Ca dit quoi ? Demandèrent en même temps Saïko et Hunter, au comble de l’impatience.
-   Mon premier est bavard, mon deuxième est un oiseau, mon troisième un chocolat, et mon tout est une délicieuse pâtisserie, lut Zalosta sans même se retourner.
Hunter et Saïko se regardèrent en même temps.
-   Fais voir, demanda le jeune homme d’un ton ferme.
La hérissonne se retourna et lui tendit le petit bout de papier froissé. Tous se rassemblèrent autour de Hunter et lurent le même texte sans rien comprendre de plus. Le jeune homme gronda en même temps que Zalosta. Le papier passa entre les mains de Saïko, qui réfléchit d’un air songeur, avant que Sephyra ne s’y penche elle-même. Myosotis, les bras croisés, regardait la devinette d’un air curieux.
-   C’est tout ce qu’ils ont trouvé ?! Mais qu’est-ce qu’ils ont foutu bordel ! S’énerva Hunter.
-   Du calme, on a au moins la preuve qu’ils sont vivants, releva Saïko d’un ton sage.
-   Quelle preuve ? Ca peut aussi bien être un piège ! Rétorqua Zalosta en tapant du poing contre la table.
-   Calmez-vous ! Ca ne sert à rien de s’énerver pour rien. Tentons plutôt de déchiffrer cette charade, intervint à son tour Sephyra en prenant la défense du renard.
Celui-ci répéta pour lui-même chaque ligne de la devinette en fronçant les sourcils. Sephyra lisait et relisait les mots un par un, tentant de trouver le plus rapidement possible la solution avant que son amie la hérissonne ne s’énerve pour de bon. Myosotis quant à elle fit quelques pas en direction d’une ancienne fenêtre remplacée par un trou béant. Elle regarda le ciel bleu, puis un sourire se dessina sur ses lèvres.
-   C’est vrai, c’est délicieux une bavaroise…

Un grand silence succéda à ses paroles. Saïko la regarda, puis à son tour sa bouche s’étira en un large sourire.
-   Mais oui, une bavaroise !
Le renard rit de lui-même face à cette charade qui semblait si compliquée, et qui ne l’était pas du tout en vérité. Le regard de leurs compagnons passait de la jeune femme au goupil sans rien comprendre.
-   Quoi, vous avez compris ? Alors expliquez au lieu de vous foutre de nous ! S’insurgea Hunter en s’approchant de Saïko.
-   Oui, oui, excusez-moi. Mais c’est si simple, quand on s’en rend compte ! Bon, alors.
Sephyra rendit le petit mot à Saïko, et celui-ci décortiqua chaque phrase.
-   « Mon premier est bavard », donc « bavard ».
-   Quoi… ? Demanda Zalosta, qui ne comprenait pas.
-   Attendez, attendez ! « Mon deuxième est un oiseau », donc « oiseau » !
-   « Bavard », « oiseau », répéta Sephyra en attendant la solution finale.
-   « Mon troisième un chocolat », donc « chocolat » ! « Et mon tout est une pâtisserie…
-   Une bavaroise au chocolat ! S’écria Zalosta sans y croire.
Hunter restait lui aussi perplexe et demanda à revoir le petit bout de papier. Sephyra cherchait encore le piège dans cette simplicité.
-   C’est tout bête ! S’exclamait le renard.
Myosotis restait immobile, les yeux fermés, un léger sourire flottant sur ses lèvres.
-   Bon, mettons, rétorqua la hérissonne après avoir lu une dernière fois la devinette. Ca nous amène à quoi ?
Saïko reprit une attitude plus sage, non sans perdre son sourire.
-   Et bien je pense que, par peur que nos ennemis n’arrivent avant nous, ils nous ont laissés un message « crypté », pour nous dire où ils sont allés.
-   Un peu léger, ton « cryptage », répliqua Hunter en grognant.
-   Je ne pense pas, c’est tellement simple qu’on ne voit pas tout de suite la solution.
-   Pas tout de suite, mais en prenant cinq minutes pour réfléchir, on comprend quand même. Myosotis n’a pas mis longtemps, qui nous dit que ceux qui ont attaqués le manoir n’ont pas fait ça pour nous piéger ? Et même si c’étaient le Patron et les enfants, qui nous dit que nos ennemis ne sont pas passés avant nous ? Déclama la hérissonne.
-   Zalosta, si tu réfutes toutes mes conclusions, on ne saura jamais si ton patron, ton cuistot et les enfants vont bien. Piège ou pas, on n’a que ce petit bout de papier pour nous aider.
-   De toute façon le kekkai était intacte. Il s’est désactivé au moment où Saïko a tourné la clé dans la serrure. Donc, par logique, cette porte est restée fermée depuis le moment où la barrière a été activée jusqu’à notre arrivée. Personne n’est entré, personne n’est sorti. Par la porte en tout cas.
Le hérissonne se renfrogna.
-   Bon… Mais on fait quoi alors ?
-   Vous ne connaissez pas un endroit ici, ou une ville proche qui pourrait avoir un lien avec la bavaroise ? Demanda le renard en regardant chacun de ses compagnons.
Ceux-ci réfléchirent, mais aucun ne trouva de lieu approprié.
-   Mikada, un peu plus dans le sud, connut pour ses fameuses pâtisseries.
Tout le monde regarda Myosotis.
-   Encore un truc appris dans un de tes magazines, c’est ça ? Demanda Zalosta, perplexe et un peu vexée.
-   Tout à fait, justifia la jeune femme en regardant la hérissonne sans ciller.
-   Bon, alors direction Mikada. Et on fera quoi une fois là-bas, mademoiselle-je-sais-tout ?
-   Je n’en sais rien. Chercher, pourquoi pas ? Ca a l’air logique.
-   Aah, oui, chercher. Effectivement ! C’est tellement logique que je n’y ai pas pensé.
Un long silence s’ensuivit. Zalosta et Myosotis se défiaient du regard. Saïko et Sephyra, mal à l’aise, sentaient qu’ils devaient intervenir.
-   Si Myosotis a raison, c’est la seule voie qu’il nous reste, Zalosta…, dit la roussette.
-   Oui, une fois là-bas on trouvera sûrement quelque chose pour nous remettre sur la route. Mais si on reste ici, on ne va jamais y arriver.
-   Bon, alors on fonce à Mikada, déclama Hunter, résumant la pensée générale.
Zalosta n’en resta pas moins vexée et en colère, et ne détacha pas son regard de Myosotis. Celle-ci la dépassa sans faire attention à elle et sortit avec les autres du manoir. Avant de continuer leur chemin vers la gare, Hunter et Zalosta jetèrent un dernier coup d’œil à « leur maison ». Ils ne la reverraient certainement plus. En tout cas, plus comme avant.

*****
***
« Dernière édition: Octobre 16, 2009, 11:31:09 am par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
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Re : NightDreamers
« Répondre #114 le: Octobre 12, 2009, 08:48:54 pm »
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Ahaha, le jeu de mot. On ne me l'avais jamais fait...
Bon je vais essayer de pas copié collé en partie mon dernier commentaire...
Alors que tout le monde s'acharne sur la porte et la serrure, Hunter et Saiko font le tour, ils ont tout compris (les gars en force, normal quoi...).
Myosotis en a des connaisances oO, et donc des secrets (génial).Des tensions entre cette dernière et Zalosta, ça promet, mais ça peut être drôle aussi. J'attend de voir.
Bien trouvé la devinette, je n'aurais pas réussi à m'endormir ce soir si je n'avais pas eu la réponse; en plus elle colle bien à Donf. Le problème c'est que je ne vais quand même pas dormir tout de suite... maintenant j'ai faim.
Bon travail et comme d'habitude bonne continuation.
 
   
Re : NightDreamers
« Répondre #115 le: Octobre 13, 2009, 08:55:26 am »
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La devinette n'est pas de moi, mais de notre cher Victor Hugo x)
Fallait que je la case quelque part dans cette fic, obligé °^°
J'espère que t'auras réussi à t'endormir quand même ! Si tu veux là j'ai du Snickers et des nouilles japonaises, t'en veux ? *Fuit
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

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Re : NightDreamers
« Répondre #116 le: Octobre 13, 2009, 03:52:14 pm »
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Bon ca fait un moment que j'ai pas fait de com et pour changer je laisse au autre le soin de te faire les compliments, je vais pas les répéter. J'aime toujours autant l'ambiance sombre et sinistre de ta fic. Passons aux trucs chiants. Les fautes.


 
Citation
et venir lécher les branches de ces végétales, pourtant éloignés de plusieurs mètres !
Un végétal, des végétaux.

Citation
elle déversa sa haine sur la petite porte en bois à grand coups de poings, de pieds et de cris.
A grands coups de poings…

Citation
A ses yeux apparurent alors la serrure, accompagnée de la
C'est la serrure qui apparaît, pas les yeux.

Citation
-   Un bout de papier je crois, mais je l’ai fais tombé
Je l'ai fait tomber. ^^ Je savais pas Zalos si maladroite. *Se fait congeler*

Citation
Myosotis, les bras croisés, regardait la devinette d’un air curieuse.
C'est l'air qui est curieux.

Citation
-   C’est tout ce qu’ils ont trouvé ?! Mais qu’est-ce qu’ils ont foutus bordel ! S’énerva Hunter.
Foutu. Participe passé. Pas besoin de te faire un dessin.

Citation
Personne n’est entré, personne n’est sortit. Par la porte en tout cas.
Idem, sorti.
Y'en a un peu moins là mais presque toujours les mêmes. ^^

On sent bien l'atmosphère chargée de tristesse dans ce passage. Zalos s'inquiète vraiment pour les enfants… tous les sentiments sont d'ailleurs presque axés que sur elle. Je savais pas que Zalos avait des sentiments. XD *se refait congeler.* On sent Myosotis parfaitement indifférente mais les autres c'est assez vague. Il n'y a rien de précis  Tu aurais peu développer tout ça. Enfin ça viendra peut être avec la suite.
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Re : NightDreamers
« Répondre #117 le: Octobre 14, 2009, 06:11:16 am »
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Il serait temps que je commente moi! ^0^ Super suite, je ne regrette pas de faire de la pub à votre fic sur ma bannière finalement (mais à nos prochains gages, attendez vous à bien pire que ça è_é)

Bon, je continue de penser qu'un demi chap c'est vraiment trop court TOT mais en même temps cela vous permet d'avancer alors bon. J'ose espérer que vous tiendrez votre promesse : la suite est postée, Jeudi qui vient, à 20h30 au plus tard! è_é *PAF*

Sinon j'ai bien aimé le passage avec Zalosta qui s'acharne sur la porte, et que après elle pleure TOT c'est triiste é_è Mais c'est cool d'être son amie, d'ailleurs ya des fois où elle me rappelle ma Sephy, Zalos.
Enfin bon! J'espère que vous vous êtes trouvé un bon hôtel 5 étoiles et que vous nous attendez les pieds sur la table avec un cigare à la main, Donfy? è_é Parce qu'il serait temps de trouver réponses à nos questions! J'ai trop envie de tout savoir sur cette Lena et ses plans diaboliques TOT

Bref, félicitations pour cette suite, malgré les fautes relevées par Miko ^0^ Je vous souhaite une excellente continuation, et je vous dis à bientôt!
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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #118 le: Octobre 14, 2009, 05:42:35 pm »
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*Eclate de rire*

J'adore la devinette, Blackdoom ^^

Enfin, sinon, salut ^^

Donc, comme je le disais, j'adore la devinette. En lisant ce passage, je me suis dit : "Hein ?!" Je dois avouer que je n'ai vraiment rien compris ^^" Heureusement que Myosotis et Saïko sont là pour nous éclairer ^^
En tout cas c'est un beau début de chapitre. J'ai beaucoup aimé les sentiments à l'intérieur, et c'est vraiment super bien décrit. Le passage avec Zalosta qui pleure est le plus émouvant (ça paraît logique, mais bon...). Et Saïko, je l'adore !! Il a réconforté Zalosta, c'est vraiment trop gentil =3
Enfin, l'endroit où ils vont aller, ça me donne envie de manger... *Se fait courser par une certaine hérissonne qui détient un pouvoir glaçant* Une bavaroise. Au chocolat, en plus. Nan, franchement, là j'ai faim XD

Mais j'ai beaucoup aimé ce début de chapitre, vraiment captivant, bien écrit, et tellement émouvant... Sephy-san, t'es super aussi ^^ Heureusement que tu étais là pour réconforter Zalosta ^^
Bref, un beau chapitre !! Merci de nous faire rêver, Blackdoom ^^

Bon courage pour la suite !! 
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #119 le: Octobre 15, 2009, 11:07:11 pm »
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ABOUHGABOUGAWAAALRAZAAAH !
Ouais ça vous dérange ? Désolé, j'avais envie de gueuler, et c'était trop facile de juste marquer "aaaaah". Vive notre monde.
Mais passons à la suite avec joie et entrain voulez-vous !

Miko
Alors déjà les fautes. Je vais corriger juste après posté ce chapitre Miko, t'en fais pas, et merci d'être passé une nouvelle fois.
Citation
Un végétal, des végétaux.
Ah oui c'est comme au tiercé ! Un cheval, des chevaux. ... Non, n'essayez pas de comprendre en fait ._. *Meurt
Citation
^^ Je savais pas Zalos si maladroite.
Mais euh mais c'était dans le noir et tout *SBAF
Citation
Participe passé. Pas besoin de te faire un dessin.Y'en a un peu moins là mais presque toujours les mêmes. ^^
Erf. Je fais gaffe, je fais gaffe, j'apprends à les débusquer. On a toujours quelque chose à apprendre ! En tout cas s'il y en a moins c'est que je suis en bonne voie. Ou que c'est dû au hasard ._.

Citation
La devinette n'est pas de moi, mais de notre cher Victor Hugo x)
Je retiens l'abruti qui a osé dévoilé mes inspirations è_é *Seppuku

Hygua'
Citation de: Hygualanga
Bon je vais essayer de pas copié collé en partie mon dernier commentaire...
Erf, ouais c'est dur de pas redire exactement ce qu'on a dit avant. Perso j'ai du mal à poster quand j'ai rien à critiquer... M'enfin chacun ses manières de faire, c'est bon aussi les compliments quand le concerné ne prend pas la grosse tête x)
En tout cas je te remercie d'être passé !

Vous, chère amie qui avez perdu ha ha ^o^
Citation de: La ROUSETTE
Il serait temps que je commente moi! ^0^
Et comment ! è_é
Encore heureux que vous ne regrettiez pas la pub, vous n'avez pas à regretter, vous n'avez même rien à en dire ! Vous avez perdu au poker, vous assumez è_é Non mais.
Citation de: La ROUSSETTE PLATE MÊME QUE JE ME MOQUE PAS DES PLATES EN GENERAL ET QU'ELLE EST PAS PLATE
J'ose espérer que vous tiendrez votre promesse : la suite est postée, Jeudi qui vient, à 20h30 au plus tard! è_é
*Sifflote* Une promesse ? Tiens donc ? J'avais promis peut-être le fois d'avant, ou celle d'avant encore, mais pas cette fois il me semble. Ou alors j'suis un peu en retard ^o^ *Décapitation no jutsu Majin Sephyrath

Kayra
Citation de: Kayra
*Eclate de rire* J'adore la devinette, Blackdoom ^^
Oh mais c'est un plaisir ! Je me ferais une joie d'en mettre de nouvelles plus tard dans la fic, si ça plaît ^^
Citation de: Kayra
Une bavaroise. Au chocolat, en plus. Nan, franchement, là j'ai faim XD
Toi aussi ? Mince je donne faim à tout le monde avec ma fic. Si tu veux il me reste encore des nouilles instantanées, mais ce sont les dernières ! è_é XD
Ah au fait tant que j'y pense ! Le truc pour lequel je t'avais contacté via mp avance hein, t'en fais pas. Faut juste que j'y réfléchisse encore avec la fic. D'ailleurs t'es pas la seule à attendre pour le même motif x)
Citation de: Kayra
Merci de nous faire rêver, Blackdoom ^^
Mais encore une fois, c'est avec plaisir ! Et j'espère aussi de tout cœur dans un futur proche vous faire angoisser et laisser dans vos cauchemars une empreinte profonde ^O^ *SBAF
Merci pour tes encouragements !


Voilà voilà, une nouvelle et énième fois, je vous remercie tous d'être passés. Voilà la fin de ce chapitre 10, avec une fin encore énigmatique (pour changer). Des questions ? Pas de réponses ! Enfin pas tout de suite. Mais soyez patients è_é *SBAF
Les sentiments sont développés à tour de rôle pour ta question, Miko. J'espère du moins ne pas oublier un personnage, à part "Myo-chan" qui reste... Neutre... ._.
Enfin comme d'hab, qui dit réponses, dit... Lecture de la suite des suites *Meurt
Je vous laisse, bonne lecture, et à la prochaine pour le onzième chapitre !




Donf se jeta négligemment sur le lit à la grosse couverture blanche. Epuisé, il ressassa les derniers évènements inlassablement dans son esprit. Les images défilèrent. La photo de groupe, le départ de ses compagnons, la mort de son Patron, le serpent géant, la destruction du manoir… Tout s’était enchaîné très vite. Trop vite. Même pour son Patron. Il semblait même au jeune homme qu’un chef de cette trempe, si énigmatique mais sachant fédérer sans futilités un groupe de personnes si peu communes, ne pouvait mourir ainsi. Pas de cette façon là, pas aussi pitoyablement. Il aurait dû sentir l’attaque venir. Où étaient les enfants, maintenant ? Que leur avaient-ils fait ? Donf se retourna sur le matelas et lâcha un profond soupir. Il ouvrit lentement les yeux et regarda longuement le plafond aux planches de bois vernies. Il se retrouvait là, dans cet hôtel. Que lui restait-il, en tout et pour tout ? Il n’avait pas choisi de faire ce boulot de garde-cuistôt pour l’argent. Non, c’était autre chose… Mais la réponse s’était envolée, en tout cas. Pour lui tout du moins. Restait le dernier secret que lui avait confié cet homme si énigmatique. Comment faire pour le révéler à la personne ciblée ?
-   C’est pas à moi de le faire…
Non, ce n’était pas à lui de révéler un détail si intime et si troublant. Comment allait réagir la personne concernée ?
Donf se releva sur le matelas, et ses yeux tombèrent sur le petit sac en cuir plein à craquer qu’il avait jeté sur le sol en pénétrant dans la petite chambre. Il retira d’abord sa chemise noire poussiéreuse, puis son maillot blanc sali par les dernières aventures. Il roula en boule ses affaires et les jeta sur un petit fauteuil en cuir brun placé juste à côté d’une penderie. Il se dirigea vers celle-ci et prit à l’intérieur une chemise verte, toute simple, sans motifs ni marque quelconque.
-   Elle est un peu courte, mais faudra que je fasse avec, de toute façon.
Puis il ferma la penderie et reposa son regard sur le petit sac. Pendant un instant, il hésita. Qu’allait-il trouver dans ces documents ? Quelle autre révélation l’attendait ? Il se demanda si c’était bien à lui d’éplucher tout ça. La curiosité l’emportant, il saisit le sac et le posa sur le matelas en s’asseyant lui-même. Il ouvrit délicatement l’encoche en métal doré qui délivra son cliquetis habituel, puis souleva le pan de cuir qui révéla des feuilles cornues, emmêlées les unes avec les autres et coincées entre les quelques livres n’importe comment. Il les sortit, les rassembla et les déposa en un petit tas sur un coin du lit, puis s’empara un par un des livres. Des trois livres, plus précisément. De tailles moyennes – puisque le sac n’était pas très volumineux lui non plus et les avait cependant gardés tout le long du voyage -, quelques morceaux de feuilles déchirées semblaient délimiter des passages à l’intérieur des pages. Il en prit un. Sur la couverture, aucun titre. Les pages semblaient assez usées, racornies et grisées par le temps et le nombre de fois où on les avait prises en main. Il feuilleta le livre, s’arrêta aux pages marquées par les morceaux de feuilles vierges déchirées, puis examina les deux autres en tout point similaires. Seul changeait le contenu, griffonné par une main habile et soigneuse, experte en prise de notes. Quelques croquis apparaissaient ci et là, mais au final Donf n’y comprenait rien.
-   Des recherches sur un sujet particulier… ?
Il reprit sa lecture plus sérieusement. Il comprit en se plongeant dans le début de chaque livre que ceux-ci avaient un ordre bien précis. Ils avaient été écrits dans une suite logique. Cependant le jeune homme ne parvenait toujours pas – aussi surprenant que cela puisse paraître – à déterminer le sujet commenté entre les lignes. Quelques titres apparaissaient, écrits en haut de page et soulignés : « apothéose », « omnia ab uno… », « cycles et spirales »…
Après avoir déterminé l’ordre des trois livres, il les empila sur la petite table de chevet, puis jeta un coup d’œil sur la dizaine de pages volantes. Encore une fois, des croquis, des notes, quelques titres… Le tout étant toujours aussi évasif et mystérieux.
-   Pas très net, le Patron…
Donf soupira, reposa les feuilles, puis se leva. Il alla ouvrir la petite fenêtre qui donnait sur la rue, puis revint s’asseoir sur le matelas, près de la table de chevet. Il rapprocha le cendrier, sortit son paquet de cigarettes et en alluma une. Il lorgna sur le petit paquet presque vide en grognant. Enfin, il libéra une salve de fumée avant de déposer sa cigarette sur un coin du cendrier et de prendre à pleine main le premier des trois livres. Il l’ouvrit à la première page d’un air résolus.


La petite troupe s’était extirpée en douce de la gare ferroviaire, s’éloignant les uns des autres pour se fondre dans la masse et se retrouvant dans une rue adjacente.
-   J’espère qu’on va pas prendre le train en fraude à chaque fois, rouspéta Sephyra.
-   On n’a pas vraiment le choix, justifia Saïko, même si celui-ci pensait la même chose.
Hunter et Zalosta quant à eux regardaient la ville qui s’offrait à leurs yeux, le regard à moitié confus et espéré. Allaient-ils tous les retrouver, sains et saufs ? Le jeune homme se tourna vers Myosotis.
-   Et maintenant ? Demanda-t-il d’un ton ferme.
-   Maintenant il faut chercher un hôtel, répondit la jeune femme d’un ton neutre en déposant son regard presque éteint sur Hunter.
-   Un hôtel ? Pourquoi un hôtel ? Demanda Zalosta.
-   Parce que notre hôtel s’appelle « La Bavaroise ».
Ils regardèrent tous Myosotis, cernés entre le soulagement et la consternation.
-   Dieu merci, on n’a pas fait tout ce chemin au hasard ! S’exclama Sephyra qui, tout le long du voyage, s’était attendu à une fuite vaine.
Elle n’aurait pas supporté de voir son amie craquer à nouveau.
-   Mais pourquoi tu ne nous a rien dis ?! S’exclama Zalosta, plus sous le coup de l’étonnement que de la colère.
-   A vrai dire je ne sais pas, j’ai juste répondu à vos questions…
-   Où il se trouve cet hôtel ? Demanda fiévreusement Hunter.
Myosotis haussa légèrement les épaules et détourna les yeux. Saïko s’avança alors vers un passant, et lui demanda quelques renseignements. Zalosta regardait le goupil avec soulagement, mais aussi avec anxiété. La réponse était toute proche : le piège ou l’espoir récompensé ? Elle avait peur de le savoir. Sephyra elle remerciait intérieurement le renard de prendre en main la situation. Seule, elle ne se serait pas sentie capable de tout faire. Ses pensées la ramenaient à chaque fois à Zalosta, et elle s’en étonnait à moitié. Même son « demi-étonnement » l’étonnait. Pourquoi sentait-elle cette affection comme étant un sentiment normal ? Pourquoi ne se posait-elle pas plus de question ? Saïko revint vers eux en quelques pas.
-   Il n’en sait pas plus que nous pour l’hôtel, mais il m’a indiqué la mairie. Là-bas on pourra se renseigner, mais il ne faut pas perdre de temps, le soleil ne va pas tarder à se coucher et l’administration va bientôt fermer.
-   Alors on se dépêche, montre-nous le chemin, déclama Hunter.
Lui qui n’était pas habitué à s’attacher aux gens, il devait admettre que la perte de son Patron, des enfants et de Donf représentait pour lui un vide énorme. Il avait connu la mort à beaucoup d’occasions dans sa vie, mais ces personnes-là représentaient plus pour lui qu’il n’avait jamais voulu le reconnaître.
Saïko s’avança résolument au cœur de la ville, et tous le suivirent. Derrière les quelques bâtiments, le soleil dardait ses derniers rayons orangers.

Des pâtisseries. Des chocolateries. Des marchands de bonbons, de glaces, de confiseries en tout genre. Des boulangeries spécialisées dans des pains de toutes formes et de tous les goûts. Partout, les boutiques offraient leurs plus beaux spécimens pour un raffinement du palais et des pupilles gustatives. En temps normal, Zalosta se serait arrêtée à chacune des vitrines et aurait bavé devant les gâteaux et autres artifices sucrés, mais cette fois-ci l’enjeu était beaucoup trop important pour qu’elle pense à ses petits plaisirs. Elle marchait tellement vite qu’elle forçait Saïko à y mettre du rythme, l’obligeant presque à courir. Ils bifurquèrent à une rue, et soudain l’enseigne les laissa immobiles sur le trottoir pavé. « La Bavaroise », voilà, l’hôtel se présentait à eux. Sephyra se rapprocha imperceptiblement de son amie, anxieuse. Celle-ci déglutit difficilement. Hunter serra les poings, et s’avança d’un pas résolus vers l’entrée. Il traversa avec une impatience non feinte les doubles-portes vitrées coulissantes, et se jeta presque sur l’homme qui occupait la réception.
-   Est-ce qu’un client a pris une chambre ici, aujourd’hui ? Demanda-t-il la voix fiévreuse et tremblante.
-   Oui monsieur, et pas qu’un seul, c’est le but d’un hôtel. Le nom de votre ami ?
-   Euh… Donf ! S’exclama-t-il après une courte hésitation, ne connaissant pas le nom de son Patron.
Le réceptionniste prit quelques secondes pour consulter son écran, puis hocha la tête affirmativement.
-   Vous souhaitez que je l’appelle pour qu’il descende ?
-   Pas besoin, on peut monter directement ?
L’homme en costard rouge loucha sur le petit groupe. Évidemment, une hérissonne à la robe rouge un peu poussiéreuse, une jeune femme en kimono dans le même état, un renard à la cape jaune qui sortait tout d’un droit d’un roman d’aventure, une roussette aux vêtements usés et un jeune homme au costume blanc plus si blanc que ça et à la cravate desserrée pendant mollement autour du cou… Évidemment, on pouvait se poser quelques questions.
-   Je préfère l’appeler pour avoir sa confirmation. Vous pouvez patienter, s’il-vous-plaît ? Dit l’homme en décrochant le combiné et en tapotant sur le clavier numérique.
Hunter se retourna vers ses compagnons en tirant une grimace. Après quelques secondes, le réceptionniste reposa le téléphone.
-   Monsieur Donf est d’accord pour vous recevoir, vous pouvez prendre l’ascenseur juste en face, c’est au troisième étage, chambre numéro quarante-deux.
Hunter ne prit même pas le temps de le remercier. Il courut jusqu’à l’ascenseur et tapota fiévreusement sur le bouton rouge transparent. Après quelques secondes qui parurent des heures, les doubles-portes en métal coulissèrent lentement sur elle-même, et le petit groupe s’y engouffra rapidement. Dans le petit compartiment tapissé de moquette rouge, tous étaient au comble de l’impatience et de l’angoisse. Hunter n’avait pas pensé à demander si Donf était accompagné. Mais ça faisait déjà un rescapé, pourquoi pas les autres ?
Ils en étaient tous persuadés à ce moment là. Si Donf était là, le Patron et les enfants aussi.
Lorsque l’ascenseur arriva au troisième étage, Hunter et Zalosta s’en extirpèrent férocement et se jetèrent dans le couloir recouvert lui aussi d’une fine moquette rouge. Ils s’élancèrent en courant dans le couloir de gauche, suivis des autres, et repérèrent rapidement la porte en bois sur laquelle était gravé en chiffres dorés le numéro quarante-deux. Hunter entra sans même frapper. Ils s’élancèrent tous à sa suite, Zalosta le talonnant de près. Quand ils découvrirent Donf seul, assis sur le lit, un livre ouvert par terre et une cigarette consumée dans le cendrier avec une longue traînée blanchâtre – signe que son propriétaire n’en avait pas tiré grand-chose – il y eut un grand silence.
-   Où… Où sont les autres ? Balbutia Zalosta, tremblante à l’idée qu’elle se faisait de la réponse évidente.
Donf ne répondit pas, restant immobile, les poings resserrés sur ses genoux et les yeux grands ouverts. Hunter s’approcha lentement de lui.
-   Donf… ?
-   Ce qu’ils comptent faire… C’est… C’est impossible… C’est horrible…, Articula difficilement le  jeune homme.
-   Où sont les autres ? Répéta Hunter.
Un silence tendu plana quelques secondes dans la petite chambre.
-   Où sont les autres ?! S’écria alors Hunter en agitant Donf par les épaules.
Le jeune homme ferma les yeux et agita lentement la tête de droite à gauche, la mâchoire serrée. Hunter relâcha son emprise et recula lentement jusqu’à se cogner contre la penderie. Zalosta tomba à genoux, le regard éteint. Donf, lui, le corps tremblant sur le matelas, restait cloîtré dans son mutisme.


La porte blindée coulissa lentement sur elle-même après que le voyant rouge fut passé au vert. Un froid glacial s’échappa de la pièce plongée dans la pénombre. Lena ne put réprimer un frisson. Elle s’avança d’un pas, et appuya sur le petit bouton à sa droite, contre le mur. Une faible lueur illumina alors la chambre froide. L’unique néon accroché au plafond bas projeta une lueur blafarde dans la pièce après voir clignoté plusieurs fois. Il n’avait pas été allumé depuis plusieurs années, et la poussière recouvrait son écran de plastique. La jeune femme fut d’ailleurs étonnée que l’ampoule ne soit pas morte depuis le temps.
La chambre était étonnement petite. Elle était complètement vide, ne comportait aucune fenêtre et une seule et unique porte qui faisait office d’entrée et de sortie. Au fond, à quelques mètres, gisait une immense pierre taillée de façon rectangulaire, accrochée au mur rocailleux par de gros pieux en fer rouillé. Sa surface était un peu plus claire que les murs qui entouraient la chambre. Sur ce muret artificiel, une jeune femme était plaquée contre la pierre froide, retenue par des chaînes en métal placées en croix pour la retenir solidement. Ces chaînes, plaquées sur son corps presque nu dont quelques bandelettes grisées par la poussière cachaient les espaces les plus intimes, se perdaient derrière la surface de la pierre, comme attachées ou retenues par l’infime espace qui séparait le muret du mur originel.
Lena s’avança résolument en direction de la jeune femme. Une autre cascade de bandelettes enveloppait les yeux de cette dernière, que des cheveux noirs comme l’ébène gardaient à moitié cachés. Sa bouche entre-ouverte restait cependant à l’air libre. Arrivée à quelques mètres de l’étrange spectacle, Lena leva un peu la tête pour regarder le visage de la jeune femme retenue contre la pierre. Sa poitrine, enveloppée dans les bandelettes, se levait régulièrement. Un halo de buée s’exhalait d’entre ses fines lèvres à chaque expiration. Lena eut un étrange sourire.
-   Il va falloir te réveiller, Lucia…



Vieillard
En Afrique, on pleure la mort d’un vieillard plus que la mort d’un nouveau-né. Le vieillard constituait une somme d’expériences qui pouvait profiter au reste de la tribu tandis que le nouveau-né, n’ayant pas vécu, n’a même pas conscience de sa mort.
En Europe, on pleure le nouveau-né car on se dit qu’il aurait sûrement accompli des choses fabuleuses s’il avait vécu. On porte par contre peu d’attention à la mort du vieillard. De toute façon, il avait déjà profité de la vie.


Le Livre secret des Fourmis, par Bernard Werber
« Dernière édition: Octobre 16, 2009, 12:03:00 pm par Blackdoom »
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
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