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Planete Sonic ForumsL'Atelier Fan AreaFanficsBest of[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
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[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
Re : NightDreamers
« Répondre #45 le: Juin 22, 2009, 05:29:03 pm »
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Alors. J'étais pas là cette semaine (ça s'est remarqué ?), mais comme le chapitre était déjà écrit, je voulais pas vous laisser sans rien (à l'heure où j'écris ces mots le chapitre 4 est déjà terminé). En tout cas je vois qu'Hunty joue bien son rôle, il a bien fait comme il fallait x)
Merci fiston, je te revaudrai ça.

Bref, merci, merci à tous encore une fois o/
J'ai la flemme de reprendre les posts un par un, vous m'en voudrez pas trop ? XD
En tout Sephyra, comme je te l'ai déjà dit, tu vois un peu trop loin. Espèce de parano. Je suis pas fan de D.Gray-Man, même si je connais. Pour la citation que tu m'as faîte, c'est une quote d'Hunter sur msn (qui m'étais adressé qui plus est), et pour le coup de l'exorciste, j'aurai pu dire aussi prêtre que ça n'aurait rien changé à mes inspirations. Compris ? è_é Espèce de fana de mangas.
Floresita, je t'en veux pas, je t'en voudrais jamais, un post est un post et ça fait toujours plaisir à lire. Merci de passer x)
D'ailleurs, étant moi-même un lecteur peu posteur, je comprends tout à fait et j'ai rien à dire o/ * Crève
Zalos', ma chérie, ton fils est un facteur. Et moi je suis stéril.

Enfin bref ! Hem.
Je reprends la main, je remercie une nouvelle fois Hunter, vous tous aussi, et je vous laisse avec ce début de troisième chapitre. 'Se passe pas grand chose dans celui-là, la violence est plus dans les dialogues.
A vous de voir. Bonne lecture o/


Il y a une chose que je hais de toute mon âme. Une chose qui n’est pas de ce monde.
Une chose que je ne peux même pas détruire, puisqu’elle est la mort elle-même.
Une chose contre laquelle je ne peux rien faire, parce qu’elle est une Déesse, et moi une simple hérissonne trop lâche qui fuit depuis toutes ces années…
Au moins le fait que je sois « immortelle » me permet de me dire que je ne la côtoierais pas avant un bon bout de temps.
C’est la seule chose qui me retienne à la vie.



- Zalosta



NightDreamers
Chapitre 3 ~ Point de vue


Sephyra s’arrêta devant la grande double-porte qui menait à la personnalité la plus importante de ce manoir. Elle regarda la poignée en argent et avala sa salive. Elle ferma les yeux. Le souvenir de la discussion d’hier, dans la soirée, lui revint en mémoire. Elle savait ce qu’elle avait à dire. Elle n’était pas obligée de le faire, mais elle le devait.
La roussette s’approcha de la porte et frappa à trois reprises. Une voix grave, calme et posée, lui enjoignit d’entrer. Elle prit la poignée, la tira vers le bas et poussa la porte avant de la refermer derrière elle.
Le bureau n’était pas si grand que ça, et ne correspondait nullement à l’image qu’elle s’était faite à partir d’un souvenir lointain. La pièce était quasiment vide. Aucun meuble, mis à part le  bureau en lui-même - qui prenait les trois quarts de la longueur de la pièce – et une petite étagère sur le côté droit. Aucune fenêtre. Le bureau était plongé dans la pénombre. Seule une petite lampe allumée offrait la luminosité dans cette obscurité, posée sur le côté gauche du bureau. Le bureau de Nelson, qu’elle avait eu l’habitude de voir il y avait quelques années, ne s’apparentait vraiment pas à celui dans lequel elle était. Nelson… Celui qui lui avait tout appris, et celui qu’il l’avait tué une première fois… La roussette balaya ses souvenirs en sentant la cicatrice sur son œil gauche la démanger. Elle s’avança au milieu de la pièce et essaya de discerner son interlocuteur, assis sur une chaise derrière son bureau. Elle ne parvenait pas à voir son visage.
-   Vous vouliez me voir, Mademoiselle ? Lui demanda le Patron.
-   En effet, je voulais discuter avec vous.
-   Et bien commencez par vous asseoir, l’enjoignit l’homme à la voix grave et posée.
Sephyra prit place dans un fauteuil en cuir des plus confortables. Deux autres étaient disposés à côté du sien. Même assise face au bureau, elle ne parvenait toujours pas à discerner le visage de l’homme. Celui-ci restait dans l’obscurité, les mains posées sur ses genoux, les jambes croisées.
-   J’ai parlé avec Zalosta, hier soir. Elle m’a raconté les objectifs de votre… « Organisation ».
-   Zalosta… Un bon élément. Très consciencieuse, et peu bavarde. Elle exécute toujours son travail de manière impeccable, résuma le Patron sur la personne de Zalosta.
-   Justement, c’est de son travail, et de celui des autres, dont je voulais vous parler.
-   Et bien, parlez.
Sephyra prit une inspiration avant de commencer. Elle était consciente de se mettre elle-même en danger. Consciente du genre d’endroit dans lequel elle était, et de la difficulté qu’elle aurait à s’en sortir si jamais elle ouvrait ses paroles à la critique.
Mais elle devait le faire. Elle ne pouvait s’en empêcher.

-   Pourquoi… Pourquoi faîtes-vous tout cela au juste ?
Le Patron mit plusieurs secondes avant de répondre, sûrement étonné par la question de la roussette.
-   Pourquoi nous faisons quoi ? Lui demanda-t-il en retour en appuyant sur le « quoi ».
-   Tous ces meurtres, ces personnes que vous enrôlez… Il y a d’autres moyens que de tuer ! Alors pourquoi ? Pourquoi dirigez-vous ces opérations, pourquoi est-ce que ces gens tuent ?
-   L’équilibre est une chose bien précaire, ma longue expérience en témoigne…
-   De quel équilibre parlez-vous… ?
L’homme changea de jambe avant de continuer, de manière toujours aussi calme.
-   Sephyra, sais-tu pourquoi Dieu a été inventé ? Sais-tu qui il est réellement ?
La roussette fut autant troublée par la question que par le fait que cet inconnu connaisse son nom.
-   Que… Je vous demande pardon ? Comment connaissez-vous mon nom… ?
-   Ton vrai nom est Cae-la Sephyra. Tu es née sur la petite île d’Eurasias, île qui a été détruite par l’hydre Inferis. Dernière rescapée de ton clan, tu as été élevée par les loups de la tribu d’Anethie. Il y a quelques années, au cours de la guerre qui a opposée les humains aux hybrides, tu t’es fait remarquer en concluant la bataille finale aux côtés de ton pire ennemi, celui qui commanditait les humains… Nelson, l’ancien président de Station Square. La cicatrice sur ton œil provient de lui. Après la condamnation à mort de Nelson, tu t’es mariée au nouveau roi de la tribu d’Anethie, Athem. Même après ces quelques années, tes exploits restent connus, Sephyra…
La concernée en resta bouche-bée. Certes la guerre l’avait rendue tristement célèbre. Mais de là à entendre sa biographie dictée par un inconnu, devant elle, sans s’y attendre… De plus, sa naissance à Eurasias restait un élément connu de très peu de personnes vivantes.
-   Mais comment… qui êtes-vous ?! S’exclama-t-elle sous le coup de la surprise.
-   Sephyra, crois-tu en Dieu ?
-   Je… Non, pas vraiment… Pas après toutes les horreurs que j’ai vécues et que j’ai pu voir, hésita la roussette, que la question surprenait.
-   Moi non plus. Pourtant, je sais qu’il existe.
-   Qu’il existe… ?
-   Dans le cœur de chacun d’entre nous. Vois-tu, Dieu a été inventé pour représenter l’équilibre qui nous confond tous entre le Bien et le Mal. Nous avons tous en nous chacune de ces deux parts. Même si respecter cet équilibre est parfois bien difficile, c’est le devoir de l’être vivant pensant d’osciller perpétuellement entre les deux. Cependant, il existe des individus qui arrivent à choisir entre les deux. Dans ce cas là, il n’est plus question d’équilibre, et cet individu devient nocif pour notre civilisation. Qu’il soit Bon ou Mauvais, choisir d’œuvrer à l’extrême pour l’un ou l’autre et y parvenir est un crime pour tout être vivant. Lorsque ce cas arrive, nous détruisons cet individu contre-nature.
-   En réquisitionnant des enfants comme Millie et Arthur pour le tuer ? Belle façon de rétablir l’équilibre, répliqua Sephyra.
-   N’est-ce  pas ? Répondit son interlocuteur avec une pointe d’ironie.
La roussette perdit alors son calme apparent.
-   Mais enfin nous ne sommes pas des Dieux ! On ne peut pas prétendre avoir le droit de vie ou de mort sur les autres, aussi facilement !
-   Le droit de vie ou de mort sur les autres ? Tout le monde a ce droit, sur soi-même aussi. Il est très facile de tuer quelqu’un dehors, juste parce qu’on en a envie. Comme il est très facile de se pendre.
L’esprit de Sephyra s’échauffait. Elle n’aimait pas cet homme, n’aimait pas son discours. Elle n’adhérait pas du tout à sa façon de voir les choses. Le Patron reprit cependant, se moquant bien de ce que la roussette pouvait penser.
-   Ce qui est hypocrite, c’est de dire cela quand on ne reconnaît même pas l’existence de Dieu. Je me trompe, petite criminelle de guerre… ?
-   Que… Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?
-   Et toi, combien de personnes as-tu tué lors de ta petite guerre pour « sauver » notre monde ?
Sephyra ouvrit grand les yeux, puis détourna le regard en serrant les dents.
-   Je… C’était différent !
-   Qu’est-ce qui est différent ? La justification de tuer ? Tu crois qu’on peut simplement prendre une vie en se disant qu’on œuvre pour le Bien ? Tu crois être à l’abri du meurtre parce que tu jouais le sort du monde en retour ?
La roussette sentit ses articulations blanchir. Elle n’avait rien à rétorquer.
-   Dans ce cas, tu n’as qu’à te dire que nous faisons ça pour « sauver » le monde de l’anarchie, nous aussi… A notre manière.
Sephyra tremblait. Ce n’était pas ce qu’elle avait prévu. Ca ne pouvait pas se terminer ainsi. Et pourtant, elle ne trouvait rien à dire.
-   Ce n’est pas… Je ne peux pas…
-   Discussion close, la coupa l’homme d’une voix sans détour.
La roussette regarda ce visage qu’elle n’arrivait pas à discerner dans l’obscurité, avant de se lever lentement. Elle sortit de la pièce, confuse, tremblante, humiliée, les idées embrouillées et la gorge sèche.


Les cailloux du parvis de l’entrée crissèrent sous les chaussures de Sephyra. Celle-ci se dirigeait vers la sortie, bien décidée à révéler au grand jour les actions de cette société criminelle. Elle savait. Elle pouvait faire cesser tout cela, et éviter une mort tragique à quelque futurs malheureux.
-   Où vas-tu ?
La roussette s’immobilisa avant de se retourner lentement et faire face à la hérissonne, toujours encapuchonnée dans sa longue cape noire miteuse. Celle-ci la regardait du fond de sa capuche, l’air à moitié étonnée. D’une certaine façon, l’autre moitié semblait résignée à une cause inconnue.
-   Zalosta, comprends-moi… Je ne peux pas laisser tout ça continuer…, répondit Sephyra d’un air triste mais décidée.
-   Oh, je vois… Oui, je comprends.
-   Alors laisse-moi partir. Et toi aussi, pars avant que les autorités n’interviennent. Je ne vous dénoncerai pas, toi et les enfants.
-   Non, je ne peux pas partir. Millie et Arthur dorment encore. Pour eux comme pour moi, ce manoir est notre maison. Nous y avons trouvé un nouveau « chez nous ».
Sephyra contempla longuement celle qu’elle avait été prête à considérer comme une nouvelle amie, le jour d’avant.
-   Je comprends, moi aussi… Mais ça me fait de la peine. Je t’en prie, pars avec les enfants…
-   Je ne peux pas, Sephyra. Nous sommes bien ici. Mais c’est à toi que revient la décision de détruire ce bonheur ou non.
-   Je ne peux pas laisser faire de telles choses, maintenant que je suis au courant ! Essaye de te mettre à ma place, c’est trop difficile… Ces meurtres, ces actions… Je ne peux pas cautionner ça. J’ai vécu de trop longues années dans les combats et le sang. Je ne veux plus que de telles choses arrivent.
-   C’est pour éviter cela que nous travaillons. On en tue un pour en sauver des centaines.
-   Et parfois vous en sauvez pour en tuer d’autres… Je suis désolé Zalosta, je ne peux pas accepter.
Sephyra commença à se retourner pour partir, l’air résigné, quand la proposition de la hérissonne la cloua sur place.
-   Pourquoi tu ne resterais pas avec nous, ici ? Arthur et Millie t’aiment bien, après tout ! Et moi aussi, rajouta-t-elle d’une petite voix.
Sephyra resta immobile un long moment, les yeux posés sur les cailloux.
-   Ca ne change rien… Que je reste ou non, vous continuerez…
-   Oui, mais au moins tu seras avec nous. Je ne te demande pas de prendre part à nos actions, ni même d’accepter. Je te demande juste de nous rejoindre.
-   Elle a pas tort ! Et puis tu pourrais continuer de goûter à ma bonne cuisine.
Donf, assis sur une branche, caché dans le feuillage, avait écouté la conversation et compris les désirs de la roussette. Il sauta de son perchoir et atterrit en face de Sephyra, à la droite de Zalosta, à quelques mètres d’elles, une cigarette à la bouche.
-   C’est ma pause, objecta-t-il comme excuse.
Zalosta le regarda sévèrement.
-   Eteins-moi ça, répliqua-t-elle sur un ton lourd de menaces.
-   Ohé, je viens de dire que c’était ma pause ! S’exclama le jeune homme.
-   Tu sais très bien que j’ai horreur de te voir fumer.
-   Jusque là j’étais seul dans mon coin, c’est vous deux qui avez débarqué avec vos histoires…
-   Je ne te le répèterai pas une troisième fois : éteins-moi cette cigarette.
-   Qu’est-ce que tu peux être stricte, des fois… Se lamenta le jeune homme en regardant ailleurs.
C’est alors que le bout incandescent de sa cigarette s’éteignit. Donf sentit que l’air autour de lui s’était refroidit. Il grogna et sortit son paquet de clopes, avant de placer la cigarette dedans et de remettre le paquet à sa place.
-   Contente ?  Bougonna-t-il en regardant Zalosta d’un air coléreux.
Celle-ci ne fit plus attention au jeune homme et reposa ses yeux sur Sephyra, qui avait regardé tristement la scène. Elle avait conscience qu’elle allait briser leur monde, cette petite vie à laquelle ils s’accrochaient tous. Ils avaient trouvés leur place. Et elle allait détruire tout ce à quoi ils croyaient. Mais elle savait que c’était pour leur bien, au fond. Ce qu’ils faisaient était mal, elle devait les en persuader, leur montrer. Elle ferma les yeux, puis murmura comme sur un ton d’excuse, avant de se retourner une bonne fois pour toute vers la grille en fer :
-   Je suis désolée…

« Dernière édition: Juin 25, 2009, 01:22:22 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #46 le: Juin 22, 2009, 05:54:29 pm »
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  • BAD FOOD !
Owhi j'aime, Sephyra toussa son attitude... Y'a de quoi flipper, c'est vrai. C'est qui le patron, le fact*BUNK*
J'ai hâte de voir la suite, va bien falloir rattraper Sephyra... On casse pas la maison quoi. C'est vivant comme récit, j'adore.
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Re : NightDreamers
« Répondre #47 le: Juin 22, 2009, 06:22:54 pm »
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  • Renard Scyzophrène
God damn ! Moi aussi je suis en retard ! J'étais à l'honneur dans le précédent passage en plus >_<" !

J'ai été étonné de voir que c'était Saïko qui venait sauver Hunter, je m'attendais à autre chose moi ! Autant te dire que j'ai été agréablement surpris ^^ ! J'adore comment tu as décrit Saïko là ! Contrairement à la première fois, il fait plus gentil, c'est cool ! Je me demande quand même qui pouvait bien être ce type et pourquoi il est l'ennemi de Saïko. C'est dommage qu'il se soit enfuit comme un couard, j'aurais bien voulu voir comment tu aurais décris les attaques de mon petit goupil ^^ !
Super aussi le passage avec le chapeau ! Ça pourrait le faire en illustration ! Au moins c'est cool : Saïko risque de devenir ami avec Hunter ! Wouhoo ! \o/
Joli passage aussi avec Sephyra et son alliance. Ché ti pa mignon ? D'ailleurs où est la bague de Saïko Strife aussi ? Elle la jetée è_é ? Ha non, c'est vrai… c'est pas la même histoire.

Le chapitre 3 est de toute beauté. Franchement, j'imagine TROP les scènes que tu écris en série animé ou en film. Capita a raison, c'est vivant, c'est beau !
On dirait vraiment que Sephyra est vraiment l'un des personnages les plus importants. En plus on s'attache très vite à elle vis-à-vis de ses sentiments et de ses réactions. Et puis les relations Donf/Zalo quoi ! C'est la grande classe ! Par contre arrête de fumer bro, j'te le répéterais pas deux fois ! è_é
Franchement j'adore, quand on lit, on sent tellement l'émotion. Et puis j'adore la citation de Zalosta ! Ça fait classe, ça fait solennel, ça fait film !! \o/ Ton histoire, ça aurait été une série animé ça aurait fait le même effet, j'te jure !

Encore une fois un chouette passage ! Pourquoi est-ce que cela ne m'étonne plus ? Vivement la suite Bro !
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
Saïko : je dirais plutôt
Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
Kazhnuz~ : +42 Saïko
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #48 le: Juin 22, 2009, 06:47:51 pm »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
NOOOOOOOOON je vais quand même pas les trahir tous ! Je les aimait tant ! Et leur manoir était beau, l'architecture de très bon goût ! Les arbres du jardin sentaient bon ! Aaaarghh !!

*La roussette part en conflit intérieur : elle commence à se rouler par terre en hurlant, passe sous plusieurs bagnoles en traversant l'autoroute et finit dans le fleuve pollué par les Géostigma*

Bref... Je ne vais pas renchérir ce que les autres ont déjà dit parce que ce serait d'une évidence... En revanche, j'ai moi-même relu mon propre passé, et je me suis redécouverte é_è Comme c'était beau ! Et mes souvenirs de Nelson... Ahlàlàà ^^ Aïe, ma cicatrice picote

Mais je te félicite quand même parce que c'était génial, cette conversation. En temps normal je pense plutôt comme Sephy, là tu as assez bien respecté mon caractère ; en plus les arguments du big boss m'ont paru très convaincants, et sincères. On voit que vous n'avez pas lésiné en pensées philosophiques ces derniers temps, très cher.
Enfin, c'était excellent, comme d'hab, je me répète à cause de vous... Je radote, je me fais vieille !! è_é Et au fait, mon petit neveu ( oui Saïko c'est à toi que je parle ), j'ai hâte que tu fasses ton grand retour avec Hunty, donc du nerf ! è_é *PAF*

Bon, encore bravo, encore merci, c'était troooooooop bien, wouaou je veux la suite, Donf forever, etc, etc.

Et que je ne vous revoie plus avec ces maudites cigarettes ! è_é *Sephyra kidnappe le paquet de Donf et veut bien l'échanger contre le chapitre 4*


PS : Ah mais au fait, il serait temps que je relève les fautes ! J'étais tellement absorbée par ce qu'il se passait que j'y ai même pas pensé...

Citation
celui qu’il l’avait tué une première fois…
C'est pas plutôt "celui qui l'avait tuée" ?

Citation
La roussette balaya ses souvenirs en sentant la cicatrice sur son œil droit la démanger.
C'est l'oeil gauche ! Suffit de regarder mon avatar pour le savoir XD

Citation
Pas après toutes les horreurs que j’ai vécu
vécues

Citation
La roussette sentit ses articulations blanchirent.
blanchir !

Citation
Je ne vous dénoncerais pas
ou
Citation
Je ne te le répèterais pas une troisième fois
Même erreur, c'est du futur donc : dénoncerai, et répèterai.

Citation
Sephyra commença à se retourner pour partir, l’air résignée
Je pense que ce serait mieux si tu accordais "résigné" avec "air"... ça donnerait "l'air résigné".

Citation
Il sauta de son perchoir et atterris
atterrit

Bon, voilà... c'est ce que j'ai vu globalement. Bon, encore une fois, bonne continuation ^^ Et vos clopes sont toujours en ma possession, qui sait ce qui peut leur arriver... En deux mots : chap 4!! è_é *PAF*
« Dernière édition: Juin 23, 2009, 08:58:30 am par Sephyra »
Journalisée
Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #49 le: Juin 29, 2009, 12:11:28 am »
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  • Donfy
Hop là, désolé pour l'absence. M'enfin les exams sont enfin passés, et j'avoue avoir un peu profiter des premiers de jours de vacs' avant de venir poster. Ceci explique cela, et je vous avoue ne pas avoir bosser sur le chapitre 5 et la finalisation du chapitre 4 ._. (Enfin pas de problème, celui-ci sera prêt rapidement).

Capita < Toi et ton facteur. Hunty n'est pas le fils illégitime ! è_é Ou alors c'est moi qui vais casser la maison ! Bordel de merde >o< *On l'arrête à coups de fouet
Saïko < T'inquiète pas trop, on va bientôt te voir à l'oeuvre... Pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs. Hu hu, j'en dis pas plus. Bon courage frangin o/
Sinon, ma fic en série animée ? Ouais, faut pas trop rêver, mais si un jour j'ai l'occaz', on en reparlera. Et je vous ferai une sublime OST parce que je kiffe les OST de malade à m'en taper les tympans °O° * Crève
Sephyra < Si ! T'es qu'une traître ! Ha ha tu t'es fait géostigmafier bien fait pour taggle ! è_é * Fuit
Le pire dans tout ça j'ai que je voyais bien la cicatrice sur l'oeil droit. Alors pourquoi le gauche ? Hm... Philosophique tout ça. * Elle l'assassine sauvagement
Pour les cigarettes j'avais entendu dire que vous étiez devenue plus tolérante ! Méchante, traitresse ! Menteuse ! Et avec ça tu oses proclamer un "Donf forever, etc"... Je vais vous tuer. Votre personnage va subir un lent et terrible supplice ^O^

Bref, sur ce, je vous remercie tous une nouvelle fois ! Et je vous laisse avec la fin de ce chapitre 3. On continue la phase dialogues et indécisions, mais en plus... Violent que la première partie. Encore un chapitre intercalaire et on pourra commencer les choses sérieuses. Les ficelles se mettent lentement en place...



C’est alors que, après avoir fait à peine quelques pas, un froid intense empêcha Sephyra de continuer. Elle écarquilla les yeux et se retourna avant de dévisager Zalosta. Celle-ci la fixait. Dans ses yeux, une lueur menaçante s’était allumée. La hérissonne lui envoyait un regard dur, mais ses traits prouvaient qu’elle le faisait à contrecœur.
-   Zalosta… Murmura Sephyra, angoissée à l’idée de se battre contre elle.
-   Je ne peux pas te laisser partir, répliqua la hérissonne sur un ton froid.
Le fond de l’air se fit plus glacial autour de la roussette. Les deux hybrides se dévisageaient réciproquement. C’est alors que Sephyra serra les dents.
-   Tu ne m’empêcheras pas de partir, Zalosta ! S’exclama-t-elle.
-   Oh que si, j’en ai bien l’intention. Je ne te laisserais pas partir avec toutes les informations que tu as obtenues.
-   Et alors quoi ? Tu vas me tuer, c’est ça ? Comme tant d’autres ?
-   Ce n’est pas ce que tu crois… Répondit la hérissonne en serrant les poings. Tu te trompes du début à la fin !
-   Tuer, peu importent les justifications, reste un crime ! C’est ton Patron lui-même qui me l’a appris pour ce que j’ai fais il y a quelques années ! Sauf que moi… Moi, je ne l’ai pas fait par plaisir comme vous. J’y ai été contrainte… Si tu veux tout savoir, Zalosta, c’est pour ça que j’ai quitté mon mari ! Je l’ai laissé seul, parce que je n’arrivais plus à faire face à lui ! Je ne dors jamais, chaque nuit je fais ces cauchemars. Je m’en veux, pour chaque crime que j’ai commis… Mais c’était pour le bien, j’en reste persuadée. Je sais que ce que j’ai fait n’avait pas pour but de servir la mauvaise cause. Malgré tout…
-   Je sais tout ça ! La coupa Zalosta. Je sais, Sephyra ! J’étais là, je t’ai vu faire cette guerre atroce… Je t’ai vu grandir, je t’ai vu te battre ! Je sais que tu as souffert, je sais…
-   Tu ne peux pas savoir ! Explosa Sephyra, au bord des larmes. Tu ne sais rien ! Rien du tout ! Je n’ai pas tué pour le plaisir ! J’ai vu des gens mourir, des gens que j’aimais ! J’ai combattu contre des personnes en qui je croyais pouvoir avoir confiance ! Tu ne sais rien de tout cela, rien !
Zalosta baissa les yeux.
-   Tu as raison… Je ne sais pas ce que ça fait de combattre pour sa liberté, pour ceux qu’on aime. Moi… Je ne fais que fuir, depuis toujours…, répondit-elle sur un air mélancolique, affligée.
Puis elle releva les yeux et fixa Sephyra, en reprenant d’une voix forte où perçait l’émotion :
-   Mais eux, ils m’ont donné une raison de me battre. Ce que tu vois comme des meurtres, c’est pour rétablir l’équilibre, pour éviter qu’une nouvelle guerre comme celle contre laquelle tu t’es battue ne recommence ! Pour éviter que d’autres enfants comme Millie et Arthur ne connaissent pareils tourments ! C’est toi qui ne sais rien, Sephyra. Et tu ne peux pas comprendre.
Sephyra tremblait. Des larmes perlaient à ses yeux, et elle faisait tout son possible pour les retenir de couler.
-   Ce n’est qu’une question de point de vue, intervint Donf en regardant la roussette, compréhensif, adossé à son arbre. On a tous une raison ou une autre de choisir notre chemin. On a tous une petite voix dans notre tête qui nous dit que ce qu’on fait est bien ou mal. Même toi, Sephyra. Tu ne comprends pas que pour nous, c’est notre raison de vivre ? C’est le chemin qu’on a choisit de prendre. Et ce n’est pas à toi de nous juger.
Sephyra le regarda sans trop comprendre. Mais la voix calme et posée du jeune homme la rassura un peu. Juger ? Elle qui avait horreur de ça… Elle baissa les yeux, l’esprit de nouveau embrouillé. Puis elle hocha la tête de droite à gauche, les poings serrés. Elle ravala ses larmes.
-   Je ne peux pas vous comprendre.
La roussette se retourna à nouveau. L’air glacial revint aussitôt. Elle ne put réprimer un frisson qui n’annonçait rien de joyeux. Elle se retourna alors vivement.
-   Essaye seulement de me tuer, Zalosta !
-   Ne m’oblige pas à le faire…
-   Je pars.
-   Tu ne me laisse pas d’autre choix.
Sephyra eut du mal à avaler sa salive tellement le froid qui l’agressa fut glacial. Elle posa une main sur l’un de ses deux fourreaux.
-   Je ne ferais pas ça si j’étais à ta place…, la prévint Donf.
C’est alors que la porte en fer grinça et se referma brusquement. Sephyra sursauta et se retourna vivement pour tomber sur Hunter, qui restait immobile devant l’unique sortie.
-   Et bien, j’ai pas tout suivi, mais je vous laisse le temps d’une nuit pour que vous vous foutiez tous sur la gueule. Vous êtes vraiment immatures…
-   Et vous, vous êtes tous des meurtriers, répliqua violemment Sephyra sur un ton lourd de reproches.
Elle regretta aussitôt ses paroles. Hunter la regarda en levant un sourcil, étonné, avant de fixer Zalosta, visiblement contrarié et en colère.
-   Ohé, moi je suis juste le gardien et chef cuistot, se défendit Donf.
-   Toi on t’a pas sonné, objecta Hunter sans regarder le jeune homme. Je ne sais pas ce qu’on t’a dit, mais moi je m’occupe juste des Démons. Et je suis obligé de tuer les personnes qui sont les hôtes, car ils ne peuvent survivre une fois le démon extrait de leur âme.
-   Et moi je m’occupe de ceux qui œuvrent pour le profit d’une menace raciale. Comme tu l’as fait en ton temps… Répliqua Zalosta sur un ton plus doux que précédemment.
Sephyra les regarda tous un par un, sans déroger sa main du fourreau. Que devait-elle croire ? Que devait-elle faire ? Un choix ? Les laisser continuer leurs actions ou les dénoncer pour éviter de nouveaux crimes ? Mais étaient-ce vraiment des crimes ? Pour quoi étaient-ils commis ? Dans quelle mesure ? Sephyra baissa à nouveau la tête, perdue. Elle ferma les yeux, respira à fond, puis regarda le ciel. C’était encore le matin. Le soleil n’était pas haut dans le ciel, et celui-ci resplendissait d’un bleu éclatant, sans nuages.
Sale temps pour dénoncer une amie et des enfants. Elle releva ses yeux sur Zalosta.
-   Promet-moi que tu ne le fais pas par plaisir…
-   Je ne le fais pas par plaisir. Je le fais car, à ma façon et de mon point de vue, c’est la seule manière que j’ai de donner un sens à mon existence et de pouvoir apporter mon aide à un monde proche de l’anarchie.
Alors que Sephyra dévisageait cette amie qu’elle n’arrivait pas à comprendre, une main réconfortante se posa sur son épaule. La voix d’Hunter, grave et posée, la rassura.
-   Allons à l’intérieur, on sera plus tranquilles. Et en ce qui me concerne j’ai les crocs, j’suis pas d’humeur à m’engueuler. Pas vous ?
-   Ca tombe bien, je vous ai fait des petites gâteries. Un brin de chocolat et une bonne dose de guimauve, comme on les aime. Avec un bon chocolat chaud, ça passera tout seul ! Continua Donf, guilleret, en s’avançant vers eux.
Zalosta regarda Sephyra, un sourire triste mais encourageant sur les lèvres. Elle lui tendit la main.
-   Tu viens ?
Sephyra se laissa convaincre en souriant tristement. A ce moment, elle ne savait plus quoi penser. Ce qu’elle savait en tout cas, c’est qu’elle avait appris à ne pas juger les gens trop rapidement. Avant de faire quoi que ce soit, elle allait apprendre à les connaître un peu mieux. Peut-être qu’elle comprendrait alors pourquoi ils faisaient ça.
Son estomac gargouilla. Etonnée et un peu honteuse, elle se laissa aller à sourire. Zalosta se couvrit le museau d’une main, l’air amusée. Quant à Donf et Hunter, ils éclatèrent de rire au même instant.
-   Allez, allons manger ! S’exclama Donf.
-   Ouais, ben ya intérêt à ce que ce soit réussi, pour une fois, répliqua Hunter en avançant vers le manoir avec les autres.
-   Comment ça « pour une fois » ? T’es en train d’insulter mon travail, j’suis un vrai gourmet j’te signale ! Tu peux affirmer une seule fois avoir mangé un truc dégueulasse avec moi aux cuisines ?
-   Facile ! La fois où tu nous as servi ta soupe de poisson, j’ai tout recraché dès la première cuillère.
-   Pas faux ! Approuva Zalosta.
-   C’est pas ma faute, le traiteur m’avait envoyé des poissons avariés…
-   Quoi ! Ils étaient pourris, en plus ?!

Loth se dirigea à pas réguliers vers l’escalier. Il monta les marches sans se presser, tenant sa malle immobile à ses côtés, le même manteau long et noir sur les épaules. Le jeune homme, une fois arrivé en haut, fit le tour de l’étage en suivant les parois en verre à sa droite. Derrière celles-ci, en contrebas, un grand terrain sablonneux s’étalait à la vue des scientifiques qui observaient les être vivants dans leur enclos. Loth jeta un rapide regard aux nombreux corps démembrés, dont le sang avait repeint une grande partie du sable en un rouge sombre. Il s’arrêta à quelques mètres d’une personne un peu plus grande que lui, emmitouflée de la tête au pied dans une cape en soie noire aux reflets rouges d’une grande valeur. Cette dernière semblait elle aussi absorbée par le terrain de combat… Ou plutôt de survie.
Loth s’agenouilla à ses côtés en déposant sa malle sans bruit sur le sol, et inclina respectueusement la tête. Il posa sa main droite sur sa poitrine, au niveau du cœur.
-   Madame.
-   Te revoilà, Loth, lui répondit la femme.
Sa voix avait tout du ton naturel d’une jeune femme, hormis le fait qu’elle prononçait ses mots d’une voix trop douce pour être réelle. Ses mots semblaient glisser sur la rocaille. Rien que par la parole, elle jetait une terreur surnaturelle à son interlocuteur. Loth, même après autant d’années, était toujours surpris par cette femme. Quelque chose en elle l’attirait. Mais il ne savait pas quoi.
-   J’ai bien fait ce que vous m’aviez demandé. Je n’ai pas tué ce chasseur, mais je lui ai imprimé ma marque.
-   Très bien, il ne nous échappera pas ainsi. Je suis fière de toi, Loth. Une fois de plus…
La femme se tourna alors lentement et tendit une main vers le jeune homme. De ses doigts fins et délicats elle lui caressa la joue, puis elle les descendit affectueusement pour les placer sous le menton de Loth et l’obliger à lever la tête. Celui-ci se releva aussitôt et plongea son regard dans celui de la femme. Il fut hypnotisé – comme toujours – par ses yeux d’un vert pur, aux pupilles si noires qu’il n’arrivait jamais à en mesurer leur profondeur. Son visage était parfait. Les lignes s’effilaient sans défauts ; les courbes de son nez et de ses lèvres attiraient sans détours. Elle charmait d’un simple regard. La jeune femme contempla Loth en lui souriant affectueusement. Si deux canines ne pointaient pas sur les côtés de ses lèvres sensuelles, elle aurait pu paraître humaine. Mais elle ne l’était pas.
D’un geste de la main, elle enjoignit le jeune homme à tourner son regard au-delà des parois en verres. Curieux, ses yeux se posèrent sur la seule silhouette encore mouvante dans l’espace clos et sablonneux. Loth était trop haut pour discerner exactement ses traits, mais il voyait quand même de sa hauteur les tâches de sang qui imprégnaient la fourrure de l’hybride. Celui-ci rejeta alors furieusement le museau en arrière et hurla de rire. Un rire fou. Un rire de meurtrier sans état d’âme. A ses pieds gisaient les derniers cadavres qu’il avait déchiquetés de ses griffes et de ses dents. De tous les autres hybrides et humains enfermés dans cet espace comme expérience, il n’était plus que le seul survivant. L’hybride s’arrêta de rire pour se lécher les babines, l’air à peine fatigué.
-   Je te présente Neal, un renard. Il n’a aucune origine sauf l’Obscurité, comme toi et moi. Il n’a aucun passé, aucun présent, mais nous lui offrons un avenir. Désormais, il vivra pour tuer, et tuera pour vivre.
Un sourire étrange se dessina sur les lèvres du jeune homme.
-   Alors voici notre nouveau Faucheur…



-----------------


-   Zalosta, les types dans la ruelle, tout à l’heure… C’est bien toi qui les as tué ?
-   Si je te réponds que oui, que c’est bien moi, tu vas m’en vouloir ?
-   Non, mais tu ne trouves pas ça un peu trop… Extrême ?
-   Pas vraiment. Si je ne les avais pas tués, ils auraient recommencé avec quelqu’un d’autre. Au moins la ville est débarrassée de ces cloportes sans avenir. De toute façon, c’est mon travail de détruire ce qui va contre les discriminations de ce genre.
-   Et vous n’avez pas d’autre manière d’appliquer la justice que de tuer… ?
-   Une autre manière… ? Tu n’aimes pas tuer ?
-   Je ne suis pas pour ce genre de « justice ». Je pense qu’il y a d’autres moyens moins… Primaires.
-   Primaires ? Mais c’est bien parce que c’est une manière primaire qui fait que tuer est légitime. Depuis ses débuts, l’être vivant tue. C’est la seule justice qui existe. Tu n’es pas d’accord… ?
-   Non, bien sûr que non ! Et les familles de vos victimes, vous y pensez au moins ?
-   Oui, bien sûr !
-   … Et donc ?
-   Nous les tuons aussi.
-   … Pardon ?
-   Pas toujours, mais dès qu’il y a le moindre doute… Par exemple, l’info que la victime possédait a pu échapper, il a pu en parler à ses proches, amis ou famille. Dans ce cas là nous réduisons tout ce petit monde au silence. Personne  ne doit savoir.
-   Qui vous ordonne de faire ces choses là ?
-   Nous le faisons parce que nous le voulons. C’est le Patron qui s’occupe après de nous donner nos directives.
-   Le Patron, hein… ?



- Discussion tirée de Sephyra et Zalosta le soir de leur rencontre


Allez, tchao et à la prochaine pour le quatrième chapitre o/
« Dernière édition: Juillet 31, 2009, 04:29:27 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #50 le: Juin 29, 2009, 07:36:03 am »
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Décidément, je fais chier moi XD Mon pôôôôôvre mari qui m'attend à la maison bien sagement *_* Quand le reverrai-je ? *chiale*
Eh tu me diras, lui il s'est pas barré, mais pendant la guerre aussi il a zigouillé des gens ! Plus que moi en plus XD Enfin je suppose qu'il s'assume, lui. Et puis un roi c'est fier, non mais. Pas comme les reines illégitimes comme moi *PAF*

Bon, c'est l'heure de relever les fautes ! Enjoy X3


Citation
-   Ce n’est qu’une question de point de vue. On a tous une raison ou une autre de choisir notre chemin. On a tous une petite voix dans notre tête qui nous dit que ce qu’on fait est bien ou mal. Même toi, Sephyra. Tu ne comprends pas que pour nous, c’est notre raison de vivre ? C’est le chemin qu’on a choisit de prendre. Et ce n’est pas à toi de nous juger, intervint Donf en regardant la roussette, compréhensif, adossé à son arbre.
Là c'est pas vraiment une faute, c'est juste un truc pratique : quand j'ai commencé à lire cette réplique, je pensais qu'elle était de Zalosta, et arrivée au bout je me suis rendue compte que non, il a donc fallu que je la relise en m'imaginant la voix de Donf plutôt que celle de Zalos'... Alors je pense que tu ferais bien de signaler plus tôt dans la réplique qui parle. Par exemple, ici :
-   Ce n’est qu’une question de point de vue, intervint Donf en regardant la roussette, compréhensif, adossé à son arbre. On a tous une raison ou une autre de choisir notre chemin. On a tous une petite voix dans notre tête qui nous dit que ce qu’on fait est bien ou mal. Même toi, Sephyra. Tu ne comprends pas que pour nous, c’est notre raison de vivre ? C’est le chemin qu’on a choisi de prendre. Et ce n’est pas à toi de nous juger.
Ah, et c'est "choisi" au fait, faudra que tu corriges ce détail ^^

Citation
-   Et moi je m’occupe de ceux qui œuvrent pour le profit d’une menace raciale. Comme tu l’as fait en ton temps… Répliqua Zalosta sur un ton plus doux que tout à l’heure.
Ici, je ne suis pas sûre, mais le "tout à l'heure" me gène un peu. Je pense que c'est une expression orale qu'il faut réserver pour un dialogue ou du discours indirect libre. Dans ce cas, j'aurais plutôt mis quelque chose du genre : "Sur un ton plus doux qu'il y a quelques instants".

Citation
-   Ouais, ben ya intérêt à ce que ce soit réussis, pour une fois, répliqua Hunter en avançant vers le manoir avec les autres.
Que ce soit réussi, ou qu'ils soient réussis ^^

Citation
-   Facile ! La fois où tu nous as servis ta soupe de poisson, j’ai tout recraché dès la première cuillère.
Servi

Citation
Loth, même après autant d’années, étaient toujours surpris par cette femme.
Loth est un groupe de plusieurs personnes ? O_o Si non, il faut écrire "était" lol


Et voilà, peu de fautes cette fois, c'est bien ^^ Continuez ainsi très cher. Il me tarde de lire la suite qui, je n'en doute pas, sera aussi géniale que les précédentes. Zalosta... elle m'a replongée à Yvanesca, l'espace d'un instant XD
Sinon ça m'a fait marrer quand Neal est apparu. Avant qu'elle dise son nom, je me disais que ça pouvait être que lui, un cinglé pareil ^^ Et j'ai trop hâte qu'on lui fasse sa fête !

Bon, je te souhaite une très bonne continuation ^^ Continue vite, j'adoooore ta fic X3
Sephyra au pouvoir ! Ne quittes pas le manoir ! Sephyra au pouvoir ! Ne quittes pas le man*PAF PAF PAF*
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #51 le: Juin 29, 2009, 07:50:24 am »
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Sephyra au pouvoir ? Ouais, en statue de glace devant le chateau, ça peut inspirer la crainte ^-^ Un détail très sympa...
* Capita est pris d'un ricanement.

Justement dans ce chapitre, Sephyra se fait pas transformer en glaçon ! Yvanesca, Zalosta peut t'y faire retourner quand elle veut... A sa manière en effet ! XD
Owhi et Hunter qui vient calmer le jeu rien que par sa présence... Et Donf, tu fais de la remballe ? Je ne savais pas. *HEADSHOT*
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Re : NightDreamers
« Répondre #52 le: Juillet 31, 2009, 10:50:32 pm »
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HA AH AH AH A*SBAF*
* Blackdoom se fait défoncer sévèrement, tend la main pour demander de l'aide, se la fait piétiner sans ménagement

... Ok, d'accord, c'est bien tout ça. Je viens pour amener la suite après un bon mois et c'est comme ça qu'on m'accueille, génial. Je m'en fous depuis le temps j'ai bien avancé dans l'aménagement de mon scénario, et je termine justement le chapitre 6, après un cinquième qui fait dix bonnes pages de long remplies de bastonnages sévères.
Alors, excusé ? Ya intérêt è_é *on le défonce encore*

Capita < *range le FAMAS* Et vlan, un headshot pour la bonne femme. C'est qu'ça rembourre le sous-tif', là-dedans.
* Blackdoom se fait boken-der laggle
Sephyra < Ouais mais Athem c'est un mec ! Et nous, les mecs, ont tuent tout le monde ! Vous, les filles, vous êtes plus à fleur de peau... *sent le regard de sa femme* ... En général en tout cas...

Bref bref. Voilà la première partie de ce quatrième chapitre, où on voit un peu plus clair dans Saïko, et où on se tape des délires avec les autres... Mais plus pour longtemps, ça se sent tout ça.
En résumé, profitez-en, les choses accélèrent après.


Qui suis-je ?
Mon présent actuel n’est pas le mien. Celui qui m’appartient fait parti d’un passé révolu par le poids des années.
Je ne devrais pas être là. Mais je suis présent. Présent dans ce futur qui ne m’appartient pas.
Qu’est-ce que mon existence ? Que suis-je censé faire dans ce temps présent ?
Je me perds dans une distorsion temporelle que je ne m’explique pas. Une spirale dont je suis étranger. Un cycle dans lequel je représente l’erreur.
Je pourchasse ceux qui sont contre-nature, mais je fais moi-même parti de mes ennemis. Je n’ai aucune envie de revenir en arrière. J’ai fais ce que j’avais à faire dans le présent d’où je viens. Ma famille, mes amis… Je n’ai plus rien. Je n’ai peut-être jamais rien eu, au final.
Alors je continue d’errer, dans l’espoir qu’un jour une entité supérieure puisse me remettre en règle dans l’ordre de la nature. Ces règles que nul ne peut transgresser, j’en suis l’erreur non désirée.
La seule chose que je puisse faire en attendant, c’est me battre avec mes propres armes.
Ma seule existence contre celle d’une Histoire toute entière vouée à l’à-venir.




NightDreamers
Chapitre 4 ~ Discussions


Saïko, toujours enveloppé dans sa cape jaune, était en pleine méditation sur le toit d’un immeuble. Des souvenirs affluaient sa mémoire et lui apparaissaient en brèves images. Un passé révolu…
Il revit sa joyeuse mais courte enfance, comme une vieille pellicule en noir et blanc, sans sons. Un grand renard se dressait devant un massif portique en bois sur lequel étaient inscrits des signes très anciens. Ce goupil à l’allure fière, réservé et droit, c’était son père, le chef de clan. Celui qui lui avait tout apprit. Celui qui était mort, comme les autres, emporté par une rage égoïste et orgueilleuse, décimé par la surprise et la vélocité de l’attaque, aussi violente que meurtrière.
Eux tous qui n’avaient rien fait. Eux tous, qui étaient pour lui sa seule famille, ses amis, ses proches… Des tâches sombres imprégnèrent les images de son passé. Il revit les corps ensanglantés de ceux qu’il avait connu. Ceux dont il avait partagé le quotidien, aussi beau que bref. Ils auraient pu continuer à vivre paisiblement dans la nature qui leur avait tout donné, si seulement ils n’étaient pas intervenus… La jalousie rend les esprits amers et agressifs. Leur quête de puissance et l’orgueil de ne pas être les plus forts dans ce monde les avaient amené à ce massacre. Même si, après bien des années et durant des générations entières, ils avaient cherchés à se repentir de ce crime atroce, les traces de sang imprégnaient toujours les souvenirs d’un certain rescapé…
Saïko ouvrit lentement les yeux, l’esprit embrumé. Le soleil tapait fort en ce début de matinée. Il ne faisait pas bon sortir de ce temps-là.
-   C’est normal, une telle chaleur, d’après toi ? Demanda le renard, tout haut.
Une lumière s’illumina dans le creux sombre du petit médaillon ovale transparent enroulé autour de son cou grâce à une petite chaîne d’argent courte mais résistante. Une voix assez grave faisant penser à une personne d’un certain âge lui répondit :
-   Je ne sais pas trop… Nous ne sommes ici que depuis trop peu de temps, je ne peux pas encore analyser correctement le climat de cette région.
-   Je vois… Nous sommes en plein désert, c’est normal qu’il fasse aussi chaud, après tout.
-   Peut-être… Cependant…
Il y eut un court silence.
-   Cependant quoi ? Demanda Saïko.
-   Cependant… Il y a quelque chose d’étrange. Je ressens une anomalie dans le cycle météorologique.
-   Une anomalie ? De quel type ?
-   Une tempête se prépare…
-   Holà, sois plus clair. Quel genre de tempête ?
-   Je ne sais pas justement. Je n’arrive pas à définir la cause exacte de ce phénomène. Mais quelque chose me dérange… Ce n’est peut-être que la trace de ces contre-natures qui se baladent dans le coin, après tout.
-   Ou alors ce sont eux qui préparent quelque chose…
Il y eut de nouveau un silence, plus pesant cette fois-ci.
-   Tu sais, ça n’engage que moi, je ne suis pas réellement certain de ce que j’affirme.
-   Et tu mets toujours un point d’honneur à respecter tes engagements… Je prends ton affirmation comme ce qu’elle vaut : une mise en garde sérieuse.
Saïko se releva. Le médaillon perdit son éclat, signe que la discussion était close pour le moment. Le renard s’approcha du rebord du toit et regarda l’horizon. Au loin, dans le désert, une tempête de sable tourbillonnait dans les airs. Le vent produit par cet effet traversa la lande désertique et balaya la ville, soulevant la cape du goupil. Il n’était pas rare que ce genre de phénomène se produise dans le désert, et ce n’était pas ce qui inquiétait Saïko.
Ce dernier fronça tout de même les sourcils.


-   Bon ! Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
Hunter, Zalosta et Sephyra, affalés sur leur chaise, à la même table, regardaient en silence les tasses vides. Quelques miettes se dispersaient sur le bois verni.
-   T’as encore bouffé comme une goinfre, Zalos’…
-   On dit « manger » ! « Manger » ! Répliqua la hérissonne en pointant le jeune homme du doigt, assis en face d’elle.
Sephyra était assise à côté d’elle.
-   En attendant c’était délicieux… Remarqua la roussette d’une petite voix.
L’évènement un peu plus tôt dans la matinée n’était pas encore totalement passé. Donf débarqua, un plateau repas à la main avec trois nouvelles tasses et d’autres pâtisseries.
-   Je prends ça comme un compliment ! Je suppose que vous en revoulez ?
-   Nan t’abuses, là ! J’ai le ventre prêt à exploser ! Me met pas un autre gâteau devant les yeux ou je vais avoir la gerbe…
-   A moi ! A moi ! Brailla Zalosta en levant les mains en l’air.
-   Et voilà pour la jolie demoiselle !
Le jeune homme accompagna ses paroles en déposant une nouvelle tasse de chocolat fumante accompagnée de trois pâtisseries en forme de cœur devant la cliente. Zalosta les regarda les gâteaux l’un après l’autre. Hunter de même.
-   … Qu’est-ce que c’est que ce bordel, encore… ? Demanda ce dernier d’un air méprisable.
-   Ben quoi, j’ai fait ça spécialement pour Zalos, et ca veut rien dire d’autre.
Hunter se plaqua une main sur le visage en soupirant.
-   T’as fait ça pour moi ? Demanda la hérissonne.
-   C’est vrai qu’ils sont bien faits en plus, ajouta Sephyra en prenant une des pâtisseries.
-   Euh… Ouais, répondit le jeune homme.
Zalosta se leva et sauta dans les bras de Donf.
-   Chéri, t’es trop mignon !
-   Oh, tu crois toi aussi ? Répondit le jeune homme d’une petite voix timide en se laissant faire.
La hérissonne prit Donf par les épaules et le regarda droit dans les yeux en souriant affectueusement. Ce dernier la regarda, étonné et… Impatient de voir arriver une certaine récompense ?
-   Mais tu sais, t’es pas mon genre, objecta la hérissonne, tout sourire.
Donf vit du coin de l’œil Hunter imiter un pistolet avec sa main et faire semblant de lui tirer une balle, avant de lui lancer un clin d’œil ravageur. Le jeune homme baissa la tête, l’air affligé.
-   Merci Zalos’, c’est vrai que t’es froide dans ton genre, j’avais oublié…
-   Eh oui, elle maîtrise la glace après tout, renchérit Hunter.
Zalosta se rassit et avala les gâteaux d’une seule traite.
-   Délichieux quand même, merchi ché’i ! S’exclama-t-elle la bouche pleine.
-   Pas de quoi… Bon et toi la planche à pain, t’en veux aussi ?
-   Non merci, ça va all…
Il y eut un silence parfait pendant quelques secondes. Puis Donf se retrouva les jambes en l’air entre plusieurs tables renversées, son plateau repas encastré autour du cou.
-   Il arrête jamais, cet abruti… Maugréa le chasseur, qui s’était bouché les oreilles pour couvrir le vacarme de l’attaque.
-   Bon moi, je vais me doucher, répliqua Sephyra.
Zalosta dressa ses oreilles.
-   Oh… ? Tu vas te doucher ?
-   Oui, pourquoi ? Je n’ai pas le droit… ?
-   Non, non, c’est pas ça ! Pas du tout !
Nouveau silence pendant lequel Zalosta fixa Sephyra avec de grands yeux, le regard indéchiffrable. Sephyra commençait à se poser des questions. Et elle n’était pas la seule.
-   Nan… Me dis pas que… Commença Hunter.
Zalosta le regarda avec les mêmes grands yeux, après avoir eu du mal à détacher ceux-ci de la roussette.
-   T’es lesbienne ?
La tasse devant lui explosa en morceaux. Le fond du chocolat que le jeune homme n’avait pas finis de boire était collé à la table, gelé.
Hunter avala sa salive.
-   Bon, j’y vais…, dit Sephyra, un peu à côté de la plaque.
-   Donf, ne profite pas du fait que je t’ai planté pour aller mater ! S’exclama Zalosta pour changer de sujet.
Le jeune homme en question se relevait à peine d’entre les tables, essayant d’extirper le plateau qui lui enserrait le cou.
-   Pas de problème, pour ce qu’il y a à mater, de toute façon…
Donf se prit une tasse en pleine figure.

Sephyra partie, Hunter approcha sa chaise de la table et se pencha en avant vers Zalosta.
-   Qu’est-ce qu’il y a avec elle ?
-   Qu… Qu’est-ce que tu veux dire ? Y a rien, rien du tout ! C’était juste un simple regard, c’est tout !
-   Je te parle pas que de ça, Zalosta. C’est pas ton genre de te faire des amitiés comme ça avec la première venue. En plus tu l’as amené ici, et je découvre qu’en une soirée elle a eu le temps d’en apprendre plus sur nous. Tu lui as raconté qui on était, c’est ça ? Ce qu’on faisait ?
-   Oui, et alors ? Se défendit la hérissonne en fronçant les sourcils.
-   Pourquoi t’as fait ça ? Tu sais bien que c’est défendu. D’ailleurs je comprends toujours pas pourquoi le Patron la laisse vivre avec ce qu’elle sait.
-   Le Patron et moi on sait quoi penser d’elle, c’est tout. Pas besoin de chercher plus loin.
Hunter se renfrogna.
-   Mouais… A nos risques et périls. Si jamais elle cafte, on est tous dans la merde. Moi, toi, toute l’organisation, sans parler des gosses.
-   Je t’assure que t’as pas à t’inquiéter, on sait ce qu’on fait.
-   Y a intérêt, grommela Hunter.
Zalosta sirota son chocolat en silence avant de le reposer et de reprendre d’une voix un peu plus curieuse.
-   Au fait t’étais passé où hier soir ?
-   Ah ! C’est vrai, faut que j’aille faire le rapport au Patron, moi !
-   … Et donc ? Un imprévu ?
-   Un gros, même, reprit Hunter d’une voix plus assombrie en posant ses coudes sur la table, les bras croisés. L’exorciste n’en était pas un.
-   Une imposture ? Dans quel but ?
-   Me tuer apparemment.
La hérissonne resta de marbre. Le meurtre faisait parti du langage courant dans leur quotidien.
-   Je répète : dans quel but ?
-   J’en sais rien moi ! S’énerva Hunter. Mais ce type était bizarre…
-   Raconte-moi.
Hunter lui fit le récit des évènements de la soirée. Zalosta resta muette du début à la fin. Après quelques minutes, elle porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres… Pour la reposer, étonnée, et y jeter un œil : le chocolat s’était glacé.
-   Ca a pas que des avantages, cette maîtrise… Bougonna la hérissonne.
-   T’en pense quoi ? Lui demanda Hunter
-   Je le sens pas. Ce type qui t’as sauvé et l’imposteur avaient l’air de se connaître. C’est pas bon. Le dernier avait l’air d’en savoir long sur nous, et le sauveur t’a quand même posé des questions. Même si tu n’y as pas répondu, il a quand même perçu que tu étais un suspect peu commun…
-   Mais s’il combat celui qui as tenté de m’éliminer, c’est qu’il est de notre côté, non ?
-   De quel côté tu parles ? Il n’y a aucun côté, et tu le sais bien. Aucune préférence pour quelque camp que ce soit.
-   Ouais… C’est pas ce que je voulais dire. Au fait, pour le rapport… ?
-   Oui, ne mentionne pas le renard au Patron. Tu sais bien ce qui pourrait arriver s’il savait que tu avais décliné ton identité à un inconnu qui t’as suspecté…
-   Tu garderas ça pour toi.
-   T’inquiète pas.
-   Est-ce que quelqu’un pourrait m’aider, à la fin ?!
Donf se battait encore avec son plateau-repas. Il ne pouvait le retirer sans s’écorcher la peau du cou. C’est alors que le poids du plateau augmenta légèrement. Il sentit son échine se dresser sur sa nuque en réponse au froid qui tournait autour lui. Soudain, Le plateau se brisa de toutes parts et tomba à terre en morceaux congelés et craquelés. A ce moment, Zalosta se leva et, sans jeter un regard ni à Hunter, ni à Donf, sortit du réfectoire.
-   … Merci quand même, dit ce dernier sans bouger.
Hunter soupira et sortit à son tour.


De gros nuages s’amoncelaient dans le ciel, cachant le soleil à la vue de Saïko. Celui-ci, le museau levé, humait l’air.
-   La tempête pourrait bien arriver plus tôt que prévu, murmura-t-il.
Un grondement se fit entendre, léger, lointain. Mais l’orage allait bientôt arriver et tomber sur la ville et ses habitants. Saïko resserra sa cape autour de ses épaules.
-   On va pas s’éterniser ici, nous.
Il se retourna, jaugea la distance qui le séparait du rebord inverse, prit son inspiration, puis commença à courir. L’air autour de lui se réchauffa. Un vent étrange se leva et entoura le goupil. Quand ce dernier sauta, l’air se comprima, et il tomba de moins en moins vite dans la ruelle. A à peine un mètre du sol, il relâcha la tension de l’air et se réceptionna accroupi. Sa cape jaune se déversa sur ses épaules alors qu’il se relevait lentement. Une pluie fine commençait déjà à mouiller sa fourrure.


A dans trois ou quatre jours o/
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #53 le: Juillet 31, 2009, 10:55:12 pm »
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... Enfoiré ='D *PAN*

Bref. Encore une fois, suspense. Dès le début, on a le droit à cette histoire de tempête étrange, de quoi remettre une couche à la noirceur du scénar'. T'essayes de détendre un peu le jeu avec la scène dans le réfectoire, mais tout de suite après, recouche de mystère avec Zalosta qui cache des choses ... Du coup, on a un mélange assez tendu, et on aimerait bien savoir ce qui nous attend.

GG, donc. Tu continues à manier ton jeu comme c'est pas permis. Y a plus qu'à attendre la suite ...
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Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #54 le: Août 01, 2009, 04:06:30 pm »
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Tout d'abord, j'aimerai m'excuser du retard pour ne pas avoir poster plus tôt.

Ensuite, mes impressions...
Alors, franchement, c'est une fic géniale !! Le suspense, un peu d'humour (j'adore Donf XD)... Tout quoi !! Malgré quelque scène morbide (pour moi, certains adore) et quelques répétitions, je trouve cette fic extra.

J'aime beaucoup les caractères de tous. Il y a de tout : un peu mystérieux, soupe au lait, calme, drôle et bête (pardon, Donf ^^")... Bref, j'aime beaucoup ça.
A mon avis, la mystérieuse tigresse a un rapport avec Loth. D'ailleurs, rien que ce perso et son organisation sont mystérieux, particulièrement la femme... J'espère que la tempête ne fera pas trop de dégât.
J'aime beaucoup Millie et Arthur (non, non, je n'oublie pas Dails), mais j'ai du mal à croire que ce sont eux qui ont tué le prof... Comme ça en plus...
Pour Sephyra, quand elle a failli quitter "l'organisation" où il y a Zalosta et tout, je l'ai compris, mais j'ai eu peur qu'elle quitterait à tout jamais. Heureusement qu'ils lui ont expliqué pourquoi ils agissaient ^^
Et Hunter, fait gaffe à toi ! J'veux pas que tu meures et que tu sois torturés où d'autre chose dans ce genre !

Bref, du mystère, de l'action ! Je n'ai que quelques trucs à dire : J'adore, et vivement la suite !!

Bon courage ^^ 
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Re : NightDreamers
« Répondre #55 le: Août 03, 2009, 01:31:40 pm »
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Retard, retard ! >_<

Salut Blacky dear bro ! Il était temps que j’arrive pour poster mes impressions (très bonnes d’ailleurs) sur ce commencement de chapitre ! o/

Alors, en ce qui concerne Saïko pour commencer. Vraiment très bien ! Tu sembles avoir bien compris ce qu’il ressent fis à fis de son passé. J’ai bien aimé le début avec la citation de Saïko… à par un petit truc mais je te l’ai déjà dis sur MSN ^^ Saïko… why lord ?!... Snif… whyyyyy ?! T_T.

Ensuite, en ce qui concerne les autres. J’aime toujours autant ! Le groupe qu’ils forment est très attachant ! Il y a de tout comme le dit Kayra ! J’adore Donf et ses incessantes remarques et conneries ! XD C’est bien mon bro, tient ! Et j’adore comment il s’est fait casser ! XDD
Et puis Zalosta et le moment où elle regarde Sephyra ! XD Il manque plus que l’arrière plan en bulles de savon tout rose et scintillant ! Si tu les fait saoules un jour, ça risque de valoir le détour ^///^ (se fait latter la gorge à coups de fouet à clous par Zalo et Sephy) ! Et puis la remarque de Hunter après ça : énorme ! XD Je me demande quand même pourquoi ce regard…

Le mystère persiste toujours. J’ai trop hâte de voir la suite ! La tempête se lève et c’est signe de mauvais augures. On va peut-être enfin avoir une mission de groupe avec toute la bande ! Ça serait le pied !

Enfin bon, une fois de plus, j’adore ! Continue Blacky ! Il y a encore tellement de trucs à découvrir dans ta fic ! Dire que c’est que le début ! Tu as tout mon soutient bro !
*/me fait un check à Blackdoom
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
Saïko : je dirais plutôt
Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
Kazhnuz~ : +42 Saïko
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #56 le: Août 03, 2009, 06:45:47 pm »
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Hoy o/
Merci à tous les trois, c'est sympa de passer !

Hunter < Fiston, les compliments venant de toi étant rares, je garde ceux-là précieusement. T'es sûr que c'était pas Angie qui tapait derrière l'écran ? *SBAF*
Nan sérieusement merci, et t'inquiète pas, si cette ambiance te plaît, tu vas pas être déçu x)
Kayra < Mais ne t'excuse pas au contraire ! C'est plutôt à moi de te remercier, tout commentaire est le bienvenu (d'ailleurs en parlant de ça faudrait que je commente un peu plus moi aussi ._."). Par contre, malheureusement, bien que ce ne soient pas tes goûts, les scènes morbides vont revenir dans la fic. C'est un peu mon style, même si je maîtrise aussi le ton humoristique apparemment, avec Donf x)
En ce qui concerne les liens entre Loth et Rika, très, très bonne question. Tu le verras bien assez... Tard fhu fhu *SBAF*
Saïko < Frangin ! *Fait un check aussi*
Toujours un plaisir de te voir ici, tu le sais ! Pour le petit truc de l'intro, tu verras. Aha, ya du suspens o/
Ravi que le groupe vous plaise à tous en tout cas ! Et merci beaucoup pour tous ces compliments, à toi comme aux autres ^o^

Bien ! J'avais peur qu'au final la fic n'attire que les protagonistes qui apparaissent dedans, mais quand je vois Floresita et Kayra, ça me rassure. Et je sais aussi qu'à l'instar de Miko, d'autres lisent sans avoir forcément le temps ni l'envie de poster - ce que je comprends tout à fait.
Une nouvelle fois, merci à tous ! Je vous laisse avec la fin de ce quatrième chapitre. La tempête se prépare pour la suite...




Hunter regardait la pluie déferler sur la ville et marteler la double-vitre du balcon de sa chambre.
-   Et dire qu’il faisait beau y a à peine une demi-heure…
-   Comme quoi, les temps changent.
-   Ah, te revoilà toi.
Le jeune homme soupira sans se lasser de regarder les gouttes s’écouler sur le carreau.
-   Alors ? Tu vas m’expliquer ?
-   La météo ne m’a pas l’air anormal…
-   Je m’en fous de ça, je te demande pas de faire le bulletin météo sur la chaîne câblée.
Il sentit son démon grogner dans son esprit.
-   Quelque chose n’allait pas avec cet homme…
-   Ca explique le fait que tu m’ais laissé crever ?
-   T’es toujours en vie à ce que je sache.
-   Toi aussi, et je t’en remercie pas, t’y es pour rien.
-   … J’étais bloqué.
-   Par quoi ?
Hunter sentait que son démon n’avait pas envie d’en parler. Mais il voulait savoir.
-   Je t’ai senti… Comment dire… Fiévreux après ce qu’il s’est passé. C’était la première fois. Pourquoi ?
-   Tu comprendrais si tu pouvais ressentir la nature des choses.
-   Je suis bloqué aux abonnés absents, je pige rien à ce que tu dis, imbécile.
-   Ce type n’était pas humain.
-   Mais encore ?
Le démon grogna un peu plus fort. Hunter se renfrogna.
-   C’est pas le premier genre de « monstre de foire » qu’on croise, on en a vu des types pas normaux pendant ces quelques dernières années.
-   Pas comme lui. Tu comprendras bien assez tôt…
-   Ca veut dire quoi ça ? Objecta le jeune homme en grimaçant.
C’est alors qu’il entendit un bruit derrière lui. L’orage rendait la chambre sombre, et il n’avait allumé aucune lumière. Il était aussi censé être seul, dans cette pièce.
Hunter se retourna et inspecta sa chambre du regard. Le lit à sa droite, impeccable puisqu’il n’y avait pas passé la nuit, avec juste à côté une petite commode où était posée une lampe de chevet ; la grande armoire à glace à sa gauche, accompagnée d’une petite étagère avec ses rares effets personnels : quelques armes à feu, quelques livres, et une photo encadrée, qui trônait à elle seule sur une étagère.
Hunter s’approcha de l’armoire à glace et contempla son reflet dans le miroir. Son costume blanc était un peu chiffonné par endroits, et sa cravate... Desserrée, pendait plus d’un côté que de l’autre sur les petits boutons blancs de sa veste. C’est alors que deux fentes jaunes se reflétèrent brillamment dans la glace au moment où un coup de tonnerre explosa. La chose se trouvait sur son lit. Elle n’y était pas quelques secondes avant.
Nous serons toujours dans ton ombre…
Hunter se retourna vivement. Le chat miaula en le regardant avec ses yeux jaunes. Le jeune homme décontracta ses muscles en souriant nerveusement. Il poussa un profond soupir en s’approchant du lit, puis attrapa le félin par la peau du cou et le porta devant son visage.
-   Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
Pour toute réponse, le chat à la fourrure gris cendrée miaula une nouvelle fois.
-   C’est pas ici que tu vas trouver à bouffer, va voir ailleurs.
Hunter le laissa à la porte de sa chambre avant de refermer celle-ci sur le pauvre félin, qui s’en alla chercher ailleurs.


Sephyra prit la poignée en fer, glacée par la pluie qui s’abattait sur elle depuis près d’un quart d’heure, et tira la porte à elle.
-   Tu sors ?
La roussette soupira légèrement en souriant. Elle se retourna et fit une nouvelle fois face à la hérissonne.
-   C’est la même scène que tout à l’heure…
Zalosta ne répondit rien. Elle avait troqué sa cape noire contre une robe bleue délavée qui lui scindait tout le haut du corps et mettait ses formes en relief. Le bas, peu ample, couvrait ses jambes mais laissait dépasser ses baskets noires aux bandes rouges. Elle s’était vêtue d’un manteau en cuir rouge. Pas forcément pour se protéger de la pluie, cependant.
-   Oui, je sors. Je vais juste faire un petit tour,  j’ai besoin de prendre l’air. Tu veux m’accompagner ?
La hérissonne, les mains dans les poches de son manteau en cuir, rejoignit la roussette au niveau de la porte. Cette dernière la laissa sortir en première en tenant la porte ouverte.
-   Tu n’as pas confiance ?
-   Oh, ce n’est pas forcément ça. J’aime bien la pluie… Elle est plus bruyante que la neige, mais chaque goutte que je sens tomber sur moi est comme une aiguille qui me rappelle ma propre lâcheté.
Sephyra referma la porte en fer, qui émit son éternel grincement, sur ses étranges paroles puis s’avança aux côtés de la hérissonne.

-   Ca fait longtemps que… ?
Sephyra n’arriva pas à terminer sa phrase.
-   Que je travaille ici ? Oh, je ne sais pas trop… Quelques années… Peut-être près de dix ans. Pas très longtemps à vrai dire.
-   Pas très longtemps ? Dix ans ? On ne doit pas avoir la même notion du temps, rétorqua Sephyra d’un ton ironique, sans vouloir être méchante.
Elles marchaient toutes les deux sous la pluie d’une allure lente, sans destination particulière. Les gouttes tombaient à flot et empêchaient aux deux hybrides de voir à plus de quinze mètres autour d’elles. Cependant l’orage semblait s’être calmé.
-   A vrai dire, c’est ça, le réel problème, reprit Zalosta, le regard perdu à l’horizon.
-   Comment ça ?
-   Le temps.
Sephyra regarda la hérissonne. Le jour précédent, quand elle l’avait rencontré, elle avait cru discerner quelque chose de spécial dans le regard profond de Zalosta.
-   Au fait, tu as dit des choses bizarres ce matin. Que tu m’avais vu grandir, je crois… Et tu as parlé de la guerre…
-   Oui, c’est vrai. Je te dois quelques explications.
Zalosta se dirigea vers un banc public, à côte d’un arbre. Sephyra ne savait absolument pas où elles étaient exactement, mais suivit la hérissonne. Elles s’assirent sur le bois humide. La hérissonne retira alors son manteau et le tendit à la roussette.
-   Prend-le, tu en as plus besoin que moi. Il devrait t’aller.
-   Mais… Tu vas être trempée.
-   Je ne crains pas le froid, répondit Zalosta avec un sourire triste.
Elle laissa passer un petit silence, le temps que Sephyra enfile le manteau, avant de continuer.
-   J’ai à peu près, bien que mes calculs ne soient plus vraiment à jour… Près de deux millénaires au compteur.
La roussette mit quelques secondes pour accuser le coup.
-   Pardon… ?
-   J’ai eu une longue vie, rétorqua Zalosta en riant doucement.
-   Mais comment… Tu es… Immortelle ?
-   Peut-être… Enfin non, pas exactement. Je vieillis, moi aussi. Mais pas au même rythme que tout le monde.
-   Alors quand tu parlais de m’avoir vu grandir…
-   Et oui… Je t’ai connu toute petite. Ou plutôt, je t’ai vu grandir. Nous avons pris part à la guerre, nous aussi, mais à nos manières. Nous n’étions pas pour un camp précis. Comme toujours.
-   Pourtant nous n’avons jamais eu d’échos comme quoi…
-   Il n’y a jamais d’échos, rétorqua Zalosta.
Un court silence s’installa entre les deux hybrides. Sephyra avait le regard perdu, plongée dans ses pensées et les difficiles révélations qu’elle venait d’entendre. Zalosta gardait les yeux fixés sur l’horizon, qui demeurait flou à travers les gouttes d’eau qui s’abattaient sur eux deux.
-   Ca fait… bizarre. Je me sens affreusement… Comment dire…
-   Mal à l’aise ?
-   Oui un peu, mais… Enfin, je veux dire, comment… Comment veux-tu que je te crois ? Je ne veux pas être blessante bien sûr, mais c’est difficile à encaisser.
-   Je comprends, tu n’es pas obligée de me croire. Tu voulais des réponses, les voilà, c’est tout.
Elles restèrent toutes les deux silencieuses sous la pluie battante, assises sur le même banc, trempées.


La pluie rendait flou le paysage. Les fines gouttelettes tombaient inlassablement, donnant au décor un aspect instable, gesticulant. Sa fourrure était trempée. Un instant, il ferma les yeux, imaginant avec complaisance ses poils suintant d’un liquide au rouge sombre. Un sourire diabolique dessina les contours de son museau. Il serra davantage sa poigne sur le fer frigorifié de son arme. La faux se dressait droite sous la pluie battante, implacable et menaçante. Son propriétaire huma l’air quelques secondes, puis se dirigea d’un pas vif, sans pour autant se presser, vers ses victimes.


Saïko s’était abrité sous le hall d’un ancien magasin en ruine. Les anciennes affiches décolorées, les contours délabrés des murs défraîchis par l’usure du temps donnaient au lieu un aspect sordide. Les néons gisaient pendus au plafond, le verre brisé, la poussière recouvrant les lieux. Le goupil, silencieux, regardait la pluie tomber au-dehors. Les portes-vitrées de l’entrée de l’ancien magasin, à l’abri sous une grande enseigne dont il manquait la moitié des lettres, geignaient quelquefois sous la force du vent. Hormis ceci, le lieu était plongé dans un mutisme mortel. C’est pour cela que quand Saïko sentit une présence, il ne se fit aucune illusion quant à ses attentions.
Son médaillon se mit à briller.
-   Quelque chose approche, souffla la vieille voix dans un murmure.
Le renard se retourna, scrutant les contours des anciennes caisses. Le fond du magasin était plongé dans la pénombre. Là-bas, tout au fond, quelque chose approchait. Le frappement de ses chaussures sur le dallage du magasin à l’abandon ne permettait aucun doute. La personne s’avançait entre les rayons à rythme régulier. Une silhouette se dessina lentement. Une silhouette humaine, en apparence, qui s’arrêta à la hauteur des caisses à l’abandon recouvertes d’une couche de poussière. Saïko mit tout ses sens aux aguets.
Une voix profondément grave, au ton menaçant et sans détour, perça le silence.
-   Tu déplais à notre organisation. Tu te trouves depuis trop longtemps sur notre chemin… J’ai été chargé de t’éliminer définitivement.
Tout cela avait été dit de manière presque naturel, sur un ton posé. Saïko se prit à sourire de cette mise en scène pour le moins originale.
-   Vous avez de l’humour… J’essaye de vous attraper et vous disparaissez, puis maintenant vous venez directement à moi. Au moins, ça m’évite d’avoir à vous courir après plus longtemps.
Aucune attitude ne trompa la silhouette humaine, qui restait trop loin dans la pénombre pour que Saïko puisse discerner les traits de son visage. Il lui semblait néanmoins que son ennemi portait un long manteau noir. En cuir, vu les frottements qu’il avait entendu lorsque l’homme marchait.
-   Avant de commencer, mes commanditaires auraient aimé des réponses à leurs questions. Je suppose que tu ne répondras pas ?
-   Belle déduction.
-   Dans ce cas, le mystère restera entier. Les présentations étant faîtes, nous pouvons commencer.
Saïko se mit en position de combat, attendant le premier geste de son adversaire. Le silence était oppressant, la pénombre gênante pour le goupil. Les nuages noirs, au dehors, rendaient l’atmosphère sordide et cachaient une bonne partie de la lumière en cet après-midi. Le renard ne devrait pas trop s’éloigner des portes vitrées. Tout portait à croire que son ennemi se débrouillait mieux que lui dans l’obscurité…


Zalosta perçut immédiatement le geste de l’attaque. Une friction dans l’air… Elle se poussa volontairement sur le côté du banc, se projetant elle et Sephyra à terre. La faux décrivit au même moment une courbe parfaite dans les airs et s’abattit avec violence sur le banc, déchiquetant le bois et s’enfonçant à mi-lame dans la terre. Un rire démentiel résonna au milieu de la pluie torrentielle. Deux pattes griffues redressèrent la faux dans les airs, la faisant tourner sur elle-même avant de la reposer,  lame pointée en direction des deux hybrides. Ces dernières, Sephyra sous le choc et la vitesse de l’action, Zalosta plongée dans un mutisme qui précédait le carnage, regardaient le goupil qui leur faisait face sans trop comprendre.
-   Mesdemoiselles, bonjour ! S’exclama Neal, le museau flanqué d’un sourire sadique.




Un nouveau corps a été découvert ce matin, à la résidence Fujyô. Ce qui amène le total de victimes à cinq, cinq filles qui, d’après la teneur de l’enquête, se seraient toutes suicidées de la même manière et du même endroit. Beaucoup de détails restent à élucider pour les enquêteurs ; quelle est la relation entre ces filles et la résidence ? Qu’est-ce qui les a poussé à sauter du même toit, dans la même direction ? Car rappelons-le, les victimes ont été toutes les cinq retrouvées au même endroit, les unes après les autres. La police a mis en place un cordon de sécurité et mobilisé quelques uns de ses hommes pour surveiller la résidence, garantissant qu’il n’y aurait plus d’autre tentative de suicide. Ce que se demande la population, c’est pourquoi les forces de l’ordre ne sont-elles pas intervenues plus tôt pour éviter ce drame…

Extrait de Courrier du Jour, édition du matin.
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Re : NightDreamers
« Répondre #57 le: Août 04, 2009, 04:31:10 pm »
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Génial !!

J'adore ce chapitre, comme tout les autres ! Du mystère... Sephyra, Saïko et Zalosta, vous avez pas intérêt de mourir ! Allez, vous allez réussir à les avoir, vous les battrez !! *La louve part dans un délire complet*
Zalosta fait vraiment pas son âge, au passage ! *Se fait tuer*

Nan, mais j'aime beaucoup ce chapitre !! J'ai eu peur pour Hunter, mais au final c'était qu'un chat. Mais je trouve ça bizarre, tout de même, que ce soit qu'un minou...

Enfin, beaucoup de suspense, d'action... Bref, encore une fois j'adore !! En tout cas j'adore comment tu écris. On se sent vraiment dans la fic... Et la personne qui attaque Saïko, ce serait pas Loth pas hasard ? ^^
Enfin, j'espère qu'ils s'en sortiront tous, nos amis ! Veut pas qu'ils meurent XO
Citation
Par contre, malheureusement, bien que ce ne soient pas tes goûts, les scènes morbides vont revenir dans la fic.

Oh, tu sais ça ne me dérange pas. Ca fait partit de la fic, et je dois avouer que j'ai eu l'habitude avec Hunter. Même si c'est vrai que c'est pas mes goûts ^^"
Citation
En ce qui concerne les liens entre Loth et Rika, très, très bonne question. Tu le verras bien assez... Tard fhu fhu *SBAF*

Sadique, va XO *Se fait tuer une deuxième fois*

Enfin, je te souhaite bon courage pour la suite !! Et vivement la suite, d'ailleurs ^^
Au fait, félicitation pour être arrivé dans les best-ofs !! 
« Dernière édition: Août 06, 2009, 11:35:34 am par Kayra »
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Re : NightDreamers
« Répondre #58 le: Août 07, 2009, 05:09:04 pm »
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Yoy !
Merci à toi Kayra, tant que j'ai au moins un commentaire, ça permet de faire avancer les choses ! Et je te remercie pour les compliments ^o^

Évidemment, pour Loth et Rika, je vais pas tout dévoiler maintenant ! XD
N'empêche que, sans vouloir tout spoiler, une bonne partie est consacré au mystérieux fumeur dans le prochain chapitre.
Et sinon Kayra, on a pas confiance avec les minous ? x)
Enfin bref, voilà le fameux chapitre 5, entièrement consacré à la baston ! Un nouveau perso important apparaît, inspiré d'une série de films dont je suis fan depuis un peu plus d'un an maintenant.
Je vous laisse avec la première partie o/


J'ai très peu de souvenirs de ce passage de ma vie. Je sais juste qu'on m'a emmené là-bas, à ce laboratoire, dont j'ignorais tout ou presque... Jusqu'à ce fameux jour. Et à vrai dire, j'aurai mieux aimé ne rien savoir du tout en raison de ce que j'ai gagné à y être allé.
J'ai cette image de mon « père » qui me tient par la main. L'environnement qui défile à travers la vitre de la voiture. Le soleil qui inonde le bâtiment immense, dont la structure entièrement blanche m'aveuglait. De cette main que je croyais paternelle me tenir si chaudement, me guider dans cet espace inconnu et dont je me sentais familier... Sans savoir que cette impression ne partirait pas de sitôt, au vu des évènements qui allaient se passer.
Alors qu'on entrait dans le hall du laboratoire, un scientifique en blouse blanche vint vers mon père et lui donna une feuille de papier en lui glissant quelques mots, à l'abri de mes oreilles indiscrètes. Mon père me regarda, répondit au scientifique, revint vers moi et s'agenouilla.
-   J'ai encore un travail à terminer, je ne pourrais pas te faire de visite pour aujourd'hui. Je suis désolé Hunter... Mais si tu le souhaites vraiment, tu peux toujours la faire avec un de mes collègues. Ca t'intéresse ?
J'aurai dû dire « non », tout simplement. Mais avant même que je réponde, ignorant la mine boudeuse d'un gamin qui ne côtoyait que trop rarement ses parents et qui se voyait encore voler le plaisir de passer un court instant avec eux, il interpella le scientifique et donna quelques ordres. Puis il se tourna à nouveau vers moi.
-   Je viendrai te voir lorsque la visite sera terminée.
-   Hmm... Promis ?
-   Promis.
Et quelle promesse, effectivement...



NightDreamers
Chapitre 5 ~ Invitation


Lorsqu’il entendit la porte de sa chambre s’ouvrir lentement, Hunter coupa court à ses pensées et se retourna brusquement. Au-dehors, les nuages gris tournaient au noir, se  rassemblant pour former une seule et unique masse compacte nuageuse, qui stagnait au-dessus de la ville comme une chape de ténèbres. Le tonnerre grondait. La pluie ne s’arrêtait pas de tomber à flot. Malgré le fait qu’il devait être tout au plus quatorze ou quinze heures, l’atmosphère était grise. L’averse n’améliorait pas les choses. Et, s’ajoutant à tout cela, les éclairs suivis de leurs grondements tonitruants mettaient un point d’honneur à servir aux habitants de la petite ville une atmosphère des plus pesantes.
Dans l’ombre de l’encadrement de la porte, à moitié ouverte, une petite silhouette apparue. La touffe blonde d’Arthur arrivait pile au niveau de la poignée, si bien que le petit garçon tenait cette dernière des deux mains, les bras levés. Millie, tenant le maillot jaune à carreaux qui faisait office de pyjama au blondinet, le suivait pas à pas, serrant contre elle sa peluche. Les enfants rentrèrent dans la chambre en hésitant. Levant les yeux vers le propriétaire des lieux, ils lui adressèrent une prière muette. Hunter grimaça.
-   C’est bon, entrez…
Les enfants se regardèrent, puis entrèrent tout à fait. Millie se posa très délicatement sur le rebord du lit, la mine perplexe. Arthur quant à lui s’avança d’un pas lent vers la vitre, traînant ses chaussons sur la moquette de la chambre. La pluie tambourinait contre le carreau, rendant le paysage complètement flou. Le petit garçon resta plusieurs minutes ainsi, immobile, les yeux perdus dans une contemplation imaginaire au-delà de la vitre. Hunter le regardait bizarrement. Quand soudain, un éclair déchira le ciel, rapidement suivi d’un coup de tonnerre qui fit presque trembler les fenêtres. Millie serra fortement sa peluche contre elle, émettant une plainte sourde et terrifiée. Hunter siffla de mépris.
-   Pas besoin d’avoir peur. L’orage est naturel.
-   Non…
Le jeune homme reposa son regard sur le petit garçon. Celui-ci, le regard toujours fixé sur un point invisible droit devant lui, restait immobile, les yeux ronds. Ses lèvres entrouvertes laissaient apparaître ses canines acérées.
-   Je sens… L’odeur de la mort…
Son aîné s’agenouilla à ses côtés et passa plusieurs fois sa main devant les yeux du garçon, puis claqua des doigts, guettant visiblement une réaction quelconque. Réaction qui ne vint pas.
-   … C’est du sérieux.
-   J’ai…
Arthur tourna alors lentement la tête, et déposa son regard dans celui d’Hunter. Ce dernier ne put s’empêcher de réprimer un frisson. Les pupilles du jeune garçon s’étaient amincies de manière surnaturelle. Celui-ci se passa lentement la langue sur les lèvres.
-   J’ai… Le goût du sang, dans la bouche…
Hunter regarda dehors. La mort, le sang… Cela avait-il un rapport avec ce qu’il avait vécu la nuit dernière ? L’imposteur était-il revenu de lui-même achevé son travail ? Il avait parlé de cinq amies dans son histoire, mais seulement quatre corps avaient été retrouvés pour le moment… A moins qu’il n’ait cette fois décidé d’amené quelques collègues, histoire de terminer le travail qu’il n’avait pas conclu dans la nuit ; c’est-à-dire se débarrasser de lui… ?


Le katana vola dans les airs pour atterrir loin de sa propriétaire. Celle-ci grimaça de douleur, mais n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Déjà son adversaire repartait à l’attaque, faisant jouer son énorme lame comme s’il s’agissait d’une simple épée. La faux, pourtant pesante et impressionnante, ne semblait guère peser entre les mains du renard. Celui-ci, tombé en plein délire, ricanait comme un demeuré en jouant de sa vélocité surprenante. L’énorme lame effleura une énième fois le visage de la roussette. Elle contra une nouvelle fois avec le dernier katana qui lui restait, déviant la trajectoire meurtrière de la faux qui aurait dû lui entailler la taille obliquement. Elle ne put empêcher une plainte de douleur de trahir sa fatigue et sa souffrance. Ses muscles étaient endoloris. Le combat n’avait commencé que depuis quelques minutes à peine, mais elle était déjà à bout de force. Elle ne s’était plus battue sérieusement depuis trop longtemps. Et l’arme qu’utilisait son ennemi était imposante à contrer, à éviter, à dévier. D’autant que le renard était très rapide.
Sephyra recula d’un pas, mais son appui mal assuré par la fatigue, elle trébucha à moitié. Sous la panique, elle ne parvint pas à se redresser aussitôt. Du coin de l’œil, elle vit la lame scintiller sous la pluie, traversant avec une vélocité malveillante la nappe de gouttes en direction de sa poitrine. Elle ferma les yeux, sentant simplement la morsure du froid lui piquer le corps. Le noir, le froid… Alors c’était cela, la mort ? Avec ce petit bruit glissant, râpant contre la surface lisse de… La glace ? Sephyra ouvrit les yeux. Devant elle, la surplombant de toute sa taille, un écran de glace l’avait protégé du coup mortel. Etonnée, paralysée par la quasi-sensation du néant qui l’avait attrapé à la gorge, elle mit quelques secondes à reprendre ses esprits.
-   Vite, dégage-toi de là ! Lui cria une voix féminine.
Sephyra, son katana à la main, se retourna et fonça en direction de la seconde arme qu’elle avait perdue de main, profitant de l’occasion.
Neal regardait de tout côté, nullement inquiété. Sa fourrure ruisselait, mais pas de sueur. Malgré le poids de son arme et la rapidité de ses attaques, il n’était en rien fatigué.
-   La pluie, la pluie… Ca m’emmerde ! Où est-ce que tu te caches, l’hérissonne ? Cria-t-il de sa voix cynique, empreinte d’un ton meurtrier.
-   Moi elle m’arrange. Au milieu d’un tel déluge, je suis sur mon terrain de chasse. C’est pas ton jour, manque de bol.
Zalosta perçut immédiatement le mouvement d’air sur sa gauche. Roulant sur elle-même, elle évita de peu la faux qui traversa l’air, ne rencontrant que les gouttes sur son passage qui s’effilèrent sur sa lame.
-   Je t’ai trouvé, je t’ai trouvé ! S’écria le renard en enfonçant son arme là où se trouvait la hérissonne il y avait quelques secondes.
Celle-ci avait roulé en arrière avant se réceptionner sur ses pieds. D’un mouvement preste et circulaire, le renard releva son arme, jetant une gerbe de terre rendue meuble par la pluie dans les airs, puis enchaîna en tournant sur lui-même, projetant sa lame du bas vers le haut en direction de Zalosta. Une nouvelle fois, son attaque fut bloquée nette par un mur de glace.
-   Aucune arme ne peut passer à travers cette glace, jeta la hérissonne derrière son écran de protection.
-   Sans déconner ! S’époumona Neal en levant sa faux sur la gauche, avant de la projeter dans la direction inverse.
La lame coupa nette la glace. Le haut du mur, glissant sur lui-même, s’effondra sur le sol. Zalosta en resta bouche bée. Le renard, profitant de la faiblesse de son adversaire, leva son arme et la projeta avec force vers l’avant.
Les deux lames des katanas parèrent le coup avec difficulté, pliant sous la force prodigieuse de l’attaque. Sephyra s’était jetée in-extremis entre Zalosta et leur ennemi, coupant la trajectoire de la faux. Ses genoux tremblaient. Ses bras ne tardèrent pas à suivre le même mouvement. Grimaçant, la roussette hurla de toutes ses forces et puisa dans les dernières ressources de ses bras pour relever quelque peu la faux, prendre appui sur un pied et balancer l’autre vers l’avant. Le coup porta en plein thorax. Neal, le souffle coupé, fut projeté en arrière sur quelques mètres. Sephyra, ne perdant pas une seconde, rangea ses katanas dans leurs fourreaux et se tourna vers Zalosta. Celle-ci, retrouvant ses esprits avec empressement, la prit par la main et l’entraîna sous la pluie au pas de course, laissant le renard derrière elles.


Saïko reprenait son souffle avec difficulté. Sa fourrure ruisselait de sueur. La vue brouillée par un mince filet de sang, provoqué par une entaille sur l’arcade sourcilière, le gênait. Epuisé par les attaques qu’il menait, aussi puissantes qu’inutiles, il se savait en mauvaise posture.
En face, à quelques mètres, son adversaire avait le visage complètement brûlé. Un bruit de succion se fit alors entendre. Les tissus organiques se réparèrent, les yeux regagnèrent leur orbite, la mâchoire se reforma, les cheveux se développèrent à nouveau sur le crâne fraîchement reformé ; le visage retrouva son naturel. L’humain essuya lentement le dernier filet de sang qui tâchait le coin de sa bouche. Puis, de ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites, il lança un regard méprisable au renard qui avait assisté au spectacle, exténué et impuissant.
-   Inutile.
Saïko perçut le mouvement derrière lui. D’un soubresaut mû d’un soudain instinct de survie, il roula sur le côté, évitant les immenses pattes du rhinocéros qui allaient le piétiner. Faisant face à cette soudaine apparition, il se releva avec difficulté, toujours essoufflé.
L’animal, entièrement nappé d’un noir ténébreux dont seulement deux globes minces et blancs faisant office d’yeux ressortaient, se tourna vers lui et baissa le museau, présentant sa redoutable corne à son adversaire, prêt à foncer d’une seconde à l’autre. Saïko, le bras gauche enveloppé dans la manche de sa cape jaune, rapprocha son poing droit sur son torse en fermant les yeux, cherchant à rassembler le peu de force qu’il lui restait.
L’animal renâcla puissamment, puis se jeta à la charge, corne levée. Alors qu’il arrivait sur le renard, ce dernier tendit soudainement le bras face à l’animal en ouvrant les yeux, dont ses pupilles s’étaient teintées d’un rouge ardent comme la braise. L’air se réchauffa, et un souffle de flammes s’attaqua au rhinocéros, trop apprêté dans sa charge féroce pour esquiver l’attaque. Un mugissement rauque se fit alors entendre tandis que les flammes avalaient l’ombre dans leur danse jaune-orangée. Quand Saïko baissa le bras, les flammes s’éteignirent. Du rhinocéros, il ne subsistait rien.

Une ombre… Une simple et redoutable ombre. Mais une ombre matérielle, vivante et… Dangereuse. Depuis le début du combat, c’étaient grâce à ces ombres que son adversaire l’attaquait, privilégiant l’attaque à distance. A chaque fois elles apparaissaient sous les traits d’un animal quelconque, puis disparaissaient comme elles étaient apparues quand Saïko s’en défendait. Alors c’était à lui de répliquer. Ses flammes avaient léchées le corps de son ennemi à plusieurs reprises, brûlant sa peau et réduisant son organisme à une simple bouillie. Mais à chaque fois, celui-ci se reconstituait. Contre-nature… Ils l’étaient tous. Et celui-ci n’était pas le moins dangereux qu’il rencontrait. Comment venir à bout d’un adversaire qui se régénérait de toute attaque… ?
Son ennemi se redressait toujours, droit dans son long manteau en cuir noir, le visage plongé dans la pénombre, les bras reposant le long de son corps régénéré à maintes reprises.
-   Inutile…, répéta celui-ci d’un ton sombre, qui n’avait pas changé depuis le début.
Saïko se prit à sourire avant de tomber à genoux. Il n’avait plus aucune force. Ses tempes cognaient à en perdre la tête. Le sang qu’il perdait le faisait tourner de l’œil. A moitié conscient, il perçut une nouvelle fois la menace. Relevant la tête et essayant de garder sa lucidité, il resta bouche bée face à ce qui l’attendait. Tout autour de lui, regroupé en cercle face à leur proie, un véritable troupeau d’animaux l’entourait. Des ours, des pumas, des loups, des chacals, des cerfs, des corbeaux… Une véritable meute d’ombres aussi menaçantes qu’irréelles qui n’attendaient qu’un ordre pour se jeter tous sur le pauvre renard, agenouillé dans la contemplation de sa propre mort. Celui-ci baissa la tête et posa ses mains à plat sur le sol. Il se sentit pris d’une terrible nausée. Les bras flageolants, il peinait à rester digne, redoutant de s’écrouler à tout instant. Avec de furieux tremblements, il attrapa son médaillon qui pendait autour de son cou.
-   Tu vas devoir intervenir, Fox… Murmura-t-il pour lui-même.
Dans un dernier élan de courage et de curiosité, il s’adressa à son ennemi.
-   Malgré le fait que je t’ai attaqué, tu ne meurs pas… Pourquoi ?
-   Toutes ces ombres que tu vois depuis le début sont une partie de moi. Si tu me blesses, je me sers d’elles pour rétablir la partie touchée.
-   Donc, si je les tues toutes une par une…
-   Inutile, répéta l’homme une nouvelle fois. Elles sont tellement nombreuses que personne ne peut en venir à bout définitivement.
-   Je vois… En définitive, tu es…
-   Je suis immortel.
Saïko poussa un profond soupir. Évidemment, dans un tel cas, il aurait dû y songer plus tôt… A cette force. Au moment où il raffermit sa poigne sur le médaillon, commençant à se concentrer sur l’appel d’un esprit aussi ancestral que puissant, une voix féminine le cloua sur place.
-   Immortel ? Me fait pas rire…
Une silhouette perça l’obscurité, sortant comme par magie d’une des allées du magasin. Saïko, du peu qu’il voyait dans la pénombre et de son unique œil en service, remarqua un long vêtement qui ceignait le corps de la jeune femme – à en juger par sa voix. Celle-ci avançait très lentement, d’un pas tranquille. Au frappement de ses chaussures contre le dallage du bâtiment, elle devait porter des bottines.
A l’abri dans la pénombre, la jeune femme eut un étrange sourire.
-   Je t’ai trouvé…



Et voilà le travail. A la prochaine pour la suite o/
Edit : Merci pour les deux répétitions, Kayra et Saïko ! J'ai corrigé ^o^
« Dernière édition: Août 07, 2009, 11:18:44 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #59 le: Août 07, 2009, 05:32:56 pm »
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NAN !! Pourquoi t'arrêtes piles au suspense ? T.T

J'aime beaucoup ce qui est noté en italique. On se sent vraiment à la place de Hunter, tellement c'est bien expliqué.
Sinon, pour le chapitre...
Génial, comme d'habitude. J'adore !! Par contre, j'ai remarqué une répétition, en début de chapitre : c'est pas grave du tout mais je te préviens quand même ^^

Citation
Elle ne put empêcher une plainte de douleur de trahir sa fatigue et sa douleur.

C'est juste ça ^^ Il faudrait remplacer l'un des "douleur" par "souffrance", etc...

Mais bref, ça n'enlève vraiment pas la magnificence du chapitre. Comme d'hab, j'adore !! Franchement, je suis contente que Zalosta et Sephyra ont réussi à se débarrasser de Neal pour le moment. Faut qu'elles s'enfuient vite !! J'aurai pas envie qu'elles meurent XO

Pour Saïko... Je sais pas qui c'est, mais j'adore cette femme. Elle a sauver Saïko !! Merci, mademoiselle T.T
J'ai eu vraiment peur que le mec allait tuer notre pauvre renard. Je veux pas qu'il meurt, ça me ferait pas plaisir !! ;.; Et puis, je suis vraiment contente que cette femme soit arrivé au bon moment (je vais le répéter combien de fois ?!).

Bref, comme d'habitude j'adore !! Au fait, j'aime particulièrement comment tu as décrit le premier paragraphe, je veux dire avec Hunter, Arthur, Millie et Dails (je l'oublie pas ^^). Ca donne vraiment des frissons !

Citation
Et sinon Kayra, on a pas confiance avec les minous ? x)

J'adore les chats, mais celui-là je n'ai vraiment pas confiance, tu as raison ^^ Je me fie à l'instinct de Hunter (après tout, la phrase lui est revenu à ce moment... Je trouve ça bizarre. Si ça ce trouve, je ne me fais que des idées ?).

Enfin, bon courage pour la suite Blackdoom !! Je veux que le mystère disparaisse XO
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
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