HA AH AH AH A*SBAF*
* Blackdoom se fait défoncer sévèrement, tend la main pour demander de l'aide, se la fait piétiner sans ménagement
... Ok, d'accord, c'est bien tout ça. Je viens pour amener la suite après un bon mois et c'est comme ça qu'on m'accueille, génial. Je m'en fous depuis le temps j'ai bien avancé dans l'aménagement de mon scénario, et je termine justement le chapitre 6, après un cinquième qui fait dix bonnes pages de long remplies de bastonnages sévères.
Alors, excusé ? Ya intérêt è_é *on le défonce encore*
Capita < *range le FAMAS* Et vlan, un headshot pour la bonne femme. C'est qu'ça rembourre le sous-tif', là-dedans.
* Blackdoom se fait boken-der laggle
Sephyra < Ouais mais Athem c'est un mec ! Et nous, les mecs, ont tuent tout le monde ! Vous, les filles, vous êtes plus à fleur de peau... *sent le regard de sa femme* ... En général en tout cas...
Bref bref. Voilà la première partie de ce quatrième chapitre, où on voit un peu plus clair dans Saïko, et où on se tape des délires avec les autres... Mais plus pour longtemps, ça se sent tout ça.
En résumé, profitez-en, les choses accélèrent après.
Qui suis-je ?
Mon présent actuel n’est pas le mien. Celui qui m’appartient fait parti d’un passé révolu par le poids des années.
Je ne devrais pas être là. Mais je suis présent. Présent dans ce futur qui ne m’appartient pas.
Qu’est-ce que mon existence ? Que suis-je censé faire dans ce temps présent ?
Je me perds dans une distorsion temporelle que je ne m’explique pas. Une spirale dont je suis étranger. Un cycle dans lequel je représente l’erreur.
Je pourchasse ceux qui sont contre-nature, mais je fais moi-même parti de mes ennemis. Je n’ai aucune envie de revenir en arrière. J’ai fais ce que j’avais à faire dans le présent d’où je viens. Ma famille, mes amis… Je n’ai plus rien. Je n’ai peut-être jamais rien eu, au final.
Alors je continue d’errer, dans l’espoir qu’un jour une entité supérieure puisse me remettre en règle dans l’ordre de la nature. Ces règles que nul ne peut transgresser, j’en suis l’erreur non désirée.
La seule chose que je puisse faire en attendant, c’est me battre avec mes propres armes.
Ma seule existence contre celle d’une Histoire toute entière vouée à l’à-venir.NightDreamers
Chapitre 4 ~ Discussions
Saïko, toujours enveloppé dans sa cape jaune, était en pleine méditation sur le toit d’un immeuble. Des souvenirs affluaient sa mémoire et lui apparaissaient en brèves images. Un passé révolu…
Il revit sa joyeuse mais courte enfance, comme une vieille pellicule en noir et blanc, sans sons. Un grand renard se dressait devant un massif portique en bois sur lequel étaient inscrits des signes très anciens. Ce goupil à l’allure fière, réservé et droit, c’était son père, le chef de clan. Celui qui lui avait tout apprit. Celui qui était mort, comme les autres, emporté par une rage égoïste et orgueilleuse, décimé par la surprise et la vélocité de l’attaque, aussi violente que meurtrière.
Eux tous qui n’avaient rien fait. Eux tous, qui étaient pour lui sa seule famille, ses amis, ses proches… Des tâches sombres imprégnèrent les images de son passé. Il revit les corps ensanglantés de ceux qu’il avait connu. Ceux dont il avait partagé le quotidien, aussi beau que bref. Ils auraient pu continuer à vivre paisiblement dans la nature qui leur avait tout donné, si seulement ils n’étaient pas intervenus… La jalousie rend les esprits amers et agressifs. Leur quête de puissance et l’orgueil de ne pas être les plus forts dans ce monde les avaient amené à ce massacre. Même si, après bien des années et durant des générations entières, ils avaient cherchés à se repentir de ce crime atroce, les traces de sang imprégnaient toujours les souvenirs d’un certain rescapé…
Saïko ouvrit lentement les yeux, l’esprit embrumé. Le soleil tapait fort en ce début de matinée. Il ne faisait pas bon sortir de ce temps-là.
- C’est normal, une telle chaleur, d’après toi ? Demanda le renard, tout haut.
Une lumière s’illumina dans le creux sombre du petit médaillon ovale transparent enroulé autour de son cou grâce à une petite chaîne d’argent courte mais résistante. Une voix assez grave faisant penser à une personne d’un certain âge lui répondit :
- Je ne sais pas trop… Nous ne sommes ici que depuis trop peu de temps, je ne peux pas encore analyser correctement le climat de cette région.
- Je vois… Nous sommes en plein désert, c’est normal qu’il fasse aussi chaud, après tout.
- Peut-être… Cependant…
Il y eut un court silence.
- Cependant quoi ? Demanda Saïko.
- Cependant… Il y a quelque chose d’étrange. Je ressens une anomalie dans le cycle météorologique.
- Une anomalie ? De quel type ?
- Une tempête se prépare…
- Holà, sois plus clair. Quel genre de tempête ?
- Je ne sais pas justement. Je n’arrive pas à définir la cause exacte de ce phénomène. Mais quelque chose me dérange… Ce n’est peut-être que la trace de ces contre-natures qui se baladent dans le coin, après tout.
- Ou alors ce sont eux qui préparent quelque chose…
Il y eut de nouveau un silence, plus pesant cette fois-ci.
- Tu sais, ça n’engage que moi, je ne suis pas réellement certain de ce que j’affirme.
- Et tu mets toujours un point d’honneur à respecter tes engagements… Je prends ton affirmation comme ce qu’elle vaut : une mise en garde sérieuse.
Saïko se releva. Le médaillon perdit son éclat, signe que la discussion était close pour le moment. Le renard s’approcha du rebord du toit et regarda l’horizon. Au loin, dans le désert, une tempête de sable tourbillonnait dans les airs. Le vent produit par cet effet traversa la lande désertique et balaya la ville, soulevant la cape du goupil. Il n’était pas rare que ce genre de phénomène se produise dans le désert, et ce n’était pas ce qui inquiétait Saïko.
Ce dernier fronça tout de même les sourcils.
- Bon ! Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
Hunter, Zalosta et Sephyra, affalés sur leur chaise, à la même table, regardaient en silence les tasses vides. Quelques miettes se dispersaient sur le bois verni.
- T’as encore bouffé comme une goinfre, Zalos’…
- On dit « manger » ! « Manger » ! Répliqua la hérissonne en pointant le jeune homme du doigt, assis en face d’elle.
Sephyra était assise à côté d’elle.
- En attendant c’était délicieux… Remarqua la roussette d’une petite voix.
L’évènement un peu plus tôt dans la matinée n’était pas encore totalement passé. Donf débarqua, un plateau repas à la main avec trois nouvelles tasses et d’autres pâtisseries.
- Je prends ça comme un compliment ! Je suppose que vous en revoulez ?
- Nan t’abuses, là ! J’ai le ventre prêt à exploser ! Me met pas un autre gâteau devant les yeux ou je vais avoir la gerbe…
- A moi ! A moi ! Brailla Zalosta en levant les mains en l’air.
- Et voilà pour la jolie demoiselle !
Le jeune homme accompagna ses paroles en déposant une nouvelle tasse de chocolat fumante accompagnée de trois pâtisseries en forme de cœur devant la cliente. Zalosta les regarda les gâteaux l’un après l’autre. Hunter de même.
- … Qu’est-ce que c’est que ce bordel, encore… ? Demanda ce dernier d’un air méprisable.
- Ben quoi, j’ai fait ça spécialement pour Zalos, et ca veut rien dire d’autre.
Hunter se plaqua une main sur le visage en soupirant.
- T’as fait ça pour moi ? Demanda la hérissonne.
- C’est vrai qu’ils sont bien faits en plus, ajouta Sephyra en prenant une des pâtisseries.
- Euh… Ouais, répondit le jeune homme.
Zalosta se leva et sauta dans les bras de Donf.
- Chéri, t’es trop mignon !
- Oh, tu crois toi aussi ? Répondit le jeune homme d’une petite voix timide en se laissant faire.
La hérissonne prit Donf par les épaules et le regarda droit dans les yeux en souriant affectueusement. Ce dernier la regarda, étonné et… Impatient de voir arriver une certaine récompense ?
- Mais tu sais, t’es pas mon genre, objecta la hérissonne, tout sourire.
Donf vit du coin de l’œil Hunter imiter un pistolet avec sa main et faire semblant de lui tirer une balle, avant de lui lancer un clin d’œil ravageur. Le jeune homme baissa la tête, l’air affligé.
- Merci Zalos’, c’est vrai que t’es froide dans ton genre, j’avais oublié…
- Eh oui, elle maîtrise la glace après tout, renchérit Hunter.
Zalosta se rassit et avala les gâteaux d’une seule traite.
- Délichieux quand même, merchi ché’i ! S’exclama-t-elle la bouche pleine.
- Pas de quoi… Bon et toi la planche à pain, t’en veux aussi ?
- Non merci, ça va all…
Il y eut un silence parfait pendant quelques secondes. Puis Donf se retrouva les jambes en l’air entre plusieurs tables renversées, son plateau repas encastré autour du cou.
- Il arrête jamais, cet abruti… Maugréa le chasseur, qui s’était bouché les oreilles pour couvrir le vacarme de l’attaque.
- Bon moi, je vais me doucher, répliqua Sephyra.
Zalosta dressa ses oreilles.
- Oh… ? Tu vas te doucher ?
- Oui, pourquoi ? Je n’ai pas le droit… ?
- Non, non, c’est pas ça ! Pas du tout !
Nouveau silence pendant lequel Zalosta fixa Sephyra avec de grands yeux, le regard indéchiffrable. Sephyra commençait à se poser des questions. Et elle n’était pas la seule.
- Nan… Me dis pas que… Commença Hunter.
Zalosta le regarda avec les mêmes grands yeux, après avoir eu du mal à détacher ceux-ci de la roussette.
- T’es lesbienne ?
La tasse devant lui explosa en morceaux. Le fond du chocolat que le jeune homme n’avait pas finis de boire était collé à la table, gelé.
Hunter avala sa salive.
- Bon, j’y vais…, dit Sephyra, un peu à côté de la plaque.
- Donf, ne profite pas du fait que je t’ai planté pour aller mater ! S’exclama Zalosta pour changer de sujet.
Le jeune homme en question se relevait à peine d’entre les tables, essayant d’extirper le plateau qui lui enserrait le cou.
- Pas de problème, pour ce qu’il y a à mater, de toute façon…
Donf se prit une tasse en pleine figure.
Sephyra partie, Hunter approcha sa chaise de la table et se pencha en avant vers Zalosta.
- Qu’est-ce qu’il y a avec elle ?
- Qu… Qu’est-ce que tu veux dire ? Y a rien, rien du tout ! C’était juste un simple regard, c’est tout !
- Je te parle pas que de ça, Zalosta. C’est pas ton genre de te faire des amitiés comme ça avec la première venue. En plus tu l’as amené ici, et je découvre qu’en une soirée elle a eu le temps d’en apprendre plus sur nous. Tu lui as raconté qui on était, c’est ça ? Ce qu’on faisait ?
- Oui, et alors ? Se défendit la hérissonne en fronçant les sourcils.
- Pourquoi t’as fait ça ? Tu sais bien que c’est défendu. D’ailleurs je comprends toujours pas pourquoi le Patron la laisse vivre avec ce qu’elle sait.
- Le Patron et moi on sait quoi penser d’elle, c’est tout. Pas besoin de chercher plus loin.
Hunter se renfrogna.
- Mouais… A nos risques et périls. Si jamais elle cafte, on est tous dans la merde. Moi, toi, toute l’organisation, sans parler des gosses.
- Je t’assure que t’as pas à t’inquiéter, on sait ce qu’on fait.
- Y a intérêt, grommela Hunter.
Zalosta sirota son chocolat en silence avant de le reposer et de reprendre d’une voix un peu plus curieuse.
- Au fait t’étais passé où hier soir ?
- Ah ! C’est vrai, faut que j’aille faire le rapport au Patron, moi !
- … Et donc ? Un imprévu ?
- Un gros, même, reprit Hunter d’une voix plus assombrie en posant ses coudes sur la table, les bras croisés. L’exorciste n’en était pas un.
- Une imposture ? Dans quel but ?
- Me tuer apparemment.
La hérissonne resta de marbre. Le meurtre faisait parti du langage courant dans leur quotidien.
- Je répète : dans quel but ?
- J’en sais rien moi ! S’énerva Hunter. Mais ce type était bizarre…
- Raconte-moi.
Hunter lui fit le récit des évènements de la soirée. Zalosta resta muette du début à la fin. Après quelques minutes, elle porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres… Pour la reposer, étonnée, et y jeter un œil : le chocolat s’était glacé.
- Ca a pas que des avantages, cette maîtrise… Bougonna la hérissonne.
- T’en pense quoi ? Lui demanda Hunter
- Je le sens pas. Ce type qui t’as sauvé et l’imposteur avaient l’air de se connaître. C’est pas bon. Le dernier avait l’air d’en savoir long sur nous, et le sauveur t’a quand même posé des questions. Même si tu n’y as pas répondu, il a quand même perçu que tu étais un suspect peu commun…
- Mais s’il combat celui qui as tenté de m’éliminer, c’est qu’il est de notre côté, non ?
- De quel côté tu parles ? Il n’y a aucun côté, et tu le sais bien. Aucune préférence pour quelque camp que ce soit.
- Ouais… C’est pas ce que je voulais dire. Au fait, pour le rapport… ?
- Oui, ne mentionne pas le renard au Patron. Tu sais bien ce qui pourrait arriver s’il savait que tu avais décliné ton identité à un inconnu qui t’as suspecté…
- Tu garderas ça pour toi.
- T’inquiète pas.
- Est-ce que quelqu’un pourrait m’aider, à la fin ?!
Donf se battait encore avec son plateau-repas. Il ne pouvait le retirer sans s’écorcher la peau du cou. C’est alors que le poids du plateau augmenta légèrement. Il sentit son échine se dresser sur sa nuque en réponse au froid qui tournait autour lui. Soudain, Le plateau se brisa de toutes parts et tomba à terre en morceaux congelés et craquelés. A ce moment, Zalosta se leva et, sans jeter un regard ni à Hunter, ni à Donf, sortit du réfectoire.
- … Merci quand même, dit ce dernier sans bouger.
Hunter soupira et sortit à son tour.
De gros nuages s’amoncelaient dans le ciel, cachant le soleil à la vue de Saïko. Celui-ci, le museau levé, humait l’air.
- La tempête pourrait bien arriver plus tôt que prévu, murmura-t-il.
Un grondement se fit entendre, léger, lointain. Mais l’orage allait bientôt arriver et tomber sur la ville et ses habitants. Saïko resserra sa cape autour de ses épaules.
- On va pas s’éterniser ici, nous.
Il se retourna, jaugea la distance qui le séparait du rebord inverse, prit son inspiration, puis commença à courir. L’air autour de lui se réchauffa. Un vent étrange se leva et entoura le goupil. Quand ce dernier sauta, l’air se comprima, et il tomba de moins en moins vite dans la ruelle. A à peine un mètre du sol, il relâcha la tension de l’air et se réceptionna accroupi. Sa cape jaune se déversa sur ses épaules alors qu’il se relevait lentement. Une pluie fine commençait déjà à mouiller sa fourrure.
A dans trois ou quatre jours o/