Bla bla, les réponses aux questions viendront plus tard XD
*tend des mouchoirs à Capita-san*
Fais en bon usage ^^
Et désolée, mais Lulu était vouée à la mort... je suis méchante. *reçoit un dynaste hercule sur le nez de la part de notre seigneur ténébreux favori*
Et en effet tout se casse la gueule, mon cher Hunter, mais tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ! x3
Voici le début de la cinquième et dernière partie, bonne lecture ^^
CINQUIÈME PARTIE : Syerra
- Mon enfant... Me revoici...
Encore cette haute silhouette blanche.
- N'aie plus peur, tu vas vivre...
Cette voix en même temps glaciale et symbole de vérité. Voix qu'elle voulait écouter peut-être malgré elle, à laquelle elle souhaitait obéir, derrière laquelle elle voulait se trouver, celle qu'elle voulait entendre, écouter, encore et encore.
- Tu vas vivre, et tu n'oublieras jamais que c'est grâce à moi... Caela...
- Jahë... kumra?
Elle ouvrit les yeux dans un sursaut effrayé, et à l'instant d'après, des cliquetis sonores retentirent tout autour d'elle. Elle vit d'abord la neige, si belle et si blanche, qui continuait de tomber alentour. Puis elle distingua le ciel, toujours aussi bleu et pur. Elle sentit le froid la parcourir, son dos ankylosé, et rapidement, son âme en peine. Elle baissa les yeux et revit Luceria. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle retomba en arrière, assise, les mains au sol pour ne pas s'effondrer à nouveau. Elle vit alors les hommes armés tout autour d'elle. Des corrompus.
- Suis-nous, dit l'un d'eux.
Ils portaient tous un casque blanc sale et un uniforme de la même couleur, avec des lunettes noires qui leur cachaient les yeux. Et, surtout, ils portaient les redoutables fusils. La hérissonne se releva sans broncher, tremblante, et regarda légèrement à droite. Ses amis étaient là, poings liés, aux prises des humains, eux aussi. Ils avaient dû voir Luceria quelques instants auparavant, car ils avaient l'air abattus. Tout comme Caela, qui n'eut pas la moindre force pour se défendre lorsqu'un homme arriva par derrière pour s'emparer d'elle.
Les hommes devaient être une vingtaine, et certains d'entre eux s'étaient vus affublés d'un prisonnier à surveiller. Ils firent quelques pas dans la vallée, silencieusement, tandis que le vent se mettait à souffler de nouveau, couvrant le bruit de leurs pas dans la neige. A bout d'une dizaine de minutes, ils parvinrent à une colline sur laquelle se dressait un homme, dont l'uniforme était quelque peu différent. Le blanc avait été remplacé par un vert sombre, et quelques étoiles de grade scintillaient fièrement sur son col. Quelques autres hommes l'entouraient, fusil en main, attendant calmement que le groupe et leurs prisonniers les rejoignent. Lorsqu'ils furent à proximité, l'homme qui dirigeait le groupe s'avança seul devant la colline, joignit les pieds énergiquement et porta sa main droite à son front pour saluer son chef.
- Sergent Olint, nous avons trouvé ces mobiens dans les montagnes. Apparemment, ils s'étaient fait piéger dans la neige, et on a aussi retrouvé une machine détruite non loin d'eux.
- Une machine? répéta le sergent, pensivement. D'où venait elle?
- D'après le blason qu'elle portait, elle était sous les ordres Président.
- Je vois...
Caela ressentit soudainement un espoir. Grâce à cette machine, ils seraient peut-être considérés eux aussi comme des corrompus espions, et seraient épargnés ! Il fallait saisir cette chance.
Elle chercha le regard de Ferox, qui tourna rapidement ses yeux vers elle. Elle tenta de faire parler son regard, mais l'aigle ne semblait vraiment pas rassuré. Soit il ne comprenait pas la hérissonne, soit il était persuadé que son plan était vain. Dans un cas comme dans l'autre, ils restaient donc en mauvaise posture.
- Emmenons-les au camp, déclara alors le sergent Olint. Après tout...
Tandis qu'un coup de vent passait à nouveau, il ôta son masque. La neige leur couvrait la vue de temps à autre, mais les mobiens purent distinguer un homme particulièrement jeune, au visage fin et aux yeux perçants, couleur noisette. Ses cheveux châtains, mi-longs, faisaient des pics qui repartaient vers l'extérieur de son visage, mais le vent ne mettait pas en valeur cette coiffure particulière. Il devait avoir vingt-cinq ans, pas plus. Les corrompus étaient vraiment effrayants, songea Seneka. Même à de très bas âge, ils étaient capables de commander d'affreuses machines de guerre, d'ordonner des meurtres, des massacres.
- On ignore encore dans quel camp ils se trouvent vraiment.
Olint remit rapidement son casque après avoir examiné les visages des mobiens, puis tourna le dos et repartit vers le camp, ses hommes et leurs prisonniers derrière lui.
Lorsque Sha-Lin sortit du dôme en toute hâte, alertée par les appels d'Erithan, elle s'était attendue à tout sauf à ce qu'elle vit.
Un groupe de loups arrivait au village et se dirigeait vers elle, donc vers l'imposant dôme. Sur leur passage, tous se taisaient, stupéfaits par une telle apparition. Les loups, blancs ou gris, portaient de nombreux tatouages pour la plupart ; symboles de guerre en plus de leurs nombreuses blessures. Armes en main, ils continuèrent de marcher jusqu'à s'arrêter à deux mètres de leur nouveau chef suprême, Sha-Lin. Le leader du groupe planta ses yeux azur dans ceux de la hérissonne, qui tressaillit.
- Athem... souffla-t-elle.
Il portait toujours fièrement le symbole de la résistance sur son front, parfois caché par quelques longues mèches de cheveux couleur neige. Ses équipements s'étaient beaucoup usés durant son voyage, et son katana semblait avoir fait couler beaucoup de sang. Mais son visage avait conservé sa beauté comme sa jeunesse, car il était de ceux qui ne se laissaient jamais abattre, ni ensevelir sous la peur. Sha-Lin ne sut pas si elle devait être heureuse ou terrifiée à l'idée de le revoir.
- Tu es... commença-t-elle.
Athem l'interrompit en lui brandissant devant le visage un sabre qui ne lui appartenait pas. De taille moyenne, avec quelques gravures sur la partie de sa lame près de sa garde, une cordelette avec une touffe de cheveux blancs était accrochée au bout de son pommeau.
- Un espion que j'ai croisé à l'entrée du village m'a tout raconté. Mon père est mort, Nelson est plus puissant que jamais...
Il retroussa légèrement les babines et ses crocs brillèrent sous la douce lueur du soleil.
- Et aussi le fait que tu as laissé Sephyra partir seule en vadrouille, et que le résultat est sous tes yeux.
Sha-Lin se mit à trembler. Elle regarda le sabre avec stupeur, mais aussi avec colère envers elle-même. Sephyra, comme n'importe quel autre guerrier de la Résistance, ne laisserait jamais son sabre seul au milieu de nulle part. Si Athem était tombé dessus avec personne alentour, cela signifiait simplement qu'elle et Keiko s'étaient fait avoir par les humains.
Sha-Lin tenta de soutenir le regard perçant du jeune prince qui, selon les désirs de feu son père, était maintenant le chef suprême. Elle s'adressa à lui d'un ton autoritaire :
- Athem, je reconnais avoir fait une grande erreur. Mais Sephyra a insisté pour nous aider à combattre, malgré le fait qu'elle court un grand danger.
- Quoi qu'il en soit, je pars immédiatement à sa recherche, grogna Athem en se retournant. Dans deux heures, vous n'entendrez plus parler de nous avant longtemps.
- Attendez! Votre père Anetham nous a transmis ses dernières volontés! Il souhaite que ce soit vous qui preniez enfin ma place!
Athem se stoppa, et se retourna lentement vers Sha-Lin.
- Jamais... jamais je ne dirigerai une Résistance qui jette ses membres en pâture aux corrompus. Je vais chercher ma soeur. Et sachez bien que si elle est morte au moment où je vous parle... vous n'entendrez plus parler de moi tout court.
- Prince Athem!
Le dernier appel de Sha-Lin fut vain. Le prince se retourna et, accompagné de son groupe, commença à repartir vers le village, pour les derniers ravitaillements avant leur départ. La hérissonne rose frémissait de rage. Avant de suivre son dirigeant et ses alliés, une louve blanche, tatouée de toutes parts et aux yeux jaunes, lui lança un regard dénué de sentiments.
Deux jours s'écoulèrent dans le calme. Toujours pas de nouvelles de l'équipe de Ferox, encore moins de Sephyra et Keiko. L'équipe de l'embuscade savait peut-être déjà quelque chose ; aussi Sha-Lin demanda à joindre l'équipe qui se trouvait au sanctuaire pour avoir des informations. Mais le soir du deuxième jour après le retour d'Athem, celui-ci était de nouveau sur la place circulaire devant le dôme, ses combattants tout autour de lui, armés et équipés. Il était déjà l'heure pour lui de repartir.
Furieuse, Sha-Lin sortit du dôme dans un coup de vent et marcha énergiquement vers le chef de la bande. Ce dernier la regarda venir sans ciller, conscient que même elle ne saurait jamais l'empêcher de partir, ni lui ordonner quoi que ce soit, d'ailleurs. Le chef suprême de la Résistance se stoppa à un mètre de lui et les deux se regardèrent fixement pendant un instant qui parut extrêmement long aux quelques témoins, qui restaient bouche bée et à bonne distance de la scène.
- Je t'interdis de repartir, souffla alors Sha-Lin avec toute l'autorité dont elle était capable.
- Tu ne disposes d'aucun moyen de pression sur moi, rétorqua le loup blanc, dont les yeux azur paraissaient à Sha-Lin plus intimidants que jamais. Je t'ai dit et tu sais pourquoi je dois partir chercher Sephyra. Tu sais aussi à cause de qui je dois le faire.
Sha-Lin ouvrit la bouche pour répliquer mais elle ne parvint à émettre aucun son. C'est alors que Katejina arriva en courant, dans son élégante démarche habituelle, comme pour faire cesser la querelle. Bien joué, songea la hérissonne rose. La jeune louve était bien la seule, dans une telle situation, à pouvoir raisonner son frère aîné.
- Athem, je comprends ce que tu ressens, puisque j'ai les mêmes sentiments que toi en cet instant même.
Le jeune prince se détendit et consentit à écouter tout ce que sa soeur avait à lui dire. Pendant leur discussion, Sha-Lin restait toujours aussi immobile. Elle s'était rarement sentie aussi impuissante.
- Moi aussi je veux retrouver Sephyra, même morte, continua la louve tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Mais toi, je ne veux pas te perdre maintenant. Je t'en prie... attends encore un jour. Ne serait-ce qu'un jour. Nous allons tout faire pour la localiser grâce à nos systèmes d'information...
Elle tomba à genoux au sol, et se mit à trembler. Même si Athem, pour sa part, tenait encore sur ses jambes, il savait que le même sentiment déchirait son coeur.
Puisque c'était ainsi, il attendrait un jour de plus. Après, il quitterait Odori certainement pour toujours.
Que de souvenirs, l'usine Rex... avec cette odeur tantôt d'hôpital, tantôt de fourrière. Avec ses couloirs interminables garnis de cellules, de chambres sinistres, ou de salles d'interrogatoires moins accueillantes encore. Une usine tout entière en métal, à priori. C'était le seul matériau visible à l'extérieur et à l'intérieur.
Keiko marchait tête de basse dans un couloir qui devait la mener à sa chambre provisoire. Elle avançait à petits pas, tenant d'une main son ventre où on lui avait très gentiment serré de nombreux bandages, dont l'état laissait à désirer. Le regard vide, elle avançait en oubliant même de temps à autre pourquoi elle le faisait. Son teint était pâle, et ses pensées tournoyaient dans son esprit, sans qu'elle puisse réellement les ressasser. Elle revoyait son combat puis la défaite qu'elle avait subie. Oui, pour elle, cela restait une défaite ; même si au final la dernière à être vivante et en -quasi- bonne santé était elle, et elle seule. Elle regrettait tellement son geste. Mais qui la croirait si elle tentait de le confier à quiconque?
Elle se revit allongée sur le dos après avoir lâché son portable, puis regarder sans fin le ciel qui s'obscurcissait. Puis cet hélicoptère qui était venu au coeur d'une tornade pour la chercher... elle avait fermé les yeux aussi tôt après l'avoir aperçu. Pas la moindre envie qu'on lui demande si ça allait, si la roussette avait déjà été capturée. Elle n'en savait rien, elle ne savait pas, avait oublié.
Elle ne voulait pas savoir.
- Alors, tout s'est passé comme prévu?
Elle était sur le point de passer devant une salle à la porte ouverte lorsque ses pas se stoppèrent d'eux-mêmes. Deux généraux discutaient. Deux ordures directement sous les ordres de Nelson, de toute évidence. Sans trop savoir pourquoi, Keiko regarda si elle était seule dans le couloir, et, constatant ce fait avec un étrange soulagement, elle s'adossa silencieusement au mur pour écouter la conversation qui traitait, de toute évidence, de son amer "exploit" du jour-même.
- Excellent.
Zut, songea-t-elle. Elle avait dû manquer une phrase ou deux en vérifiant qu'aucun intrus n'était dans les parages. Elle tendit l'oreille de nouveau pour ne pas manquer plus d'éléments de la conversation.
- Qu'est-ce que le Président nous demande vis-à-vis de Keiko?
Elle se dit qu'elle avait bien fait d'écouter.
- Il veut encore lui faire croire que sa famille est encore vivante, pour pouvoir continuer à faire pression sur elle. Elle pourrait encore servir.
Ou peut-être pas.
Keiko fit quelques pas en arrière, son coeur battant la chamade. Les yeux écarquillés, le visage en sueur, elle s'égara pour de bon dans ses pensées. Sa famille, ses proches d'Amelicäa... Morts? Une larme de rage coula sur la joue où le katana de Sephyra avait laissé sa marque. Elle serra son poing, maudissant aussi bien Nelson que tous ses enfoirés de subordonnés. La colère la détacha soudainement du monde qui l'entourait, et la tristesse ne parvenait déjà plus à la raisonner. Elle aurait alors bien laissé toute folie s'emparer d'elle ; pourvu qu'elle parvienne à tuer Nelson de ses propres mains. Elle avait été manipulée, elle aussi. Comment avait-elle pu être aussi naïve?
Décidée aussi bien que frémissante de rage, elle rebroussa alors chemin vivement, mais sans un bruit. Elle n'allait pas laisser sa peine l'emporter. Pas maintenant. Pour l'instant, elle avait ailleurs où se rendre qu'au royaume de la tristesse et des larmes.
Elle savait qu'elle risquait elle aussi de se faire tuer, mais tant pis. Pour elle en cet instant, plus rien d'autre n'avait d'importance que l'échec de Nelson ; dût-elle mourir elle aussi.
Voici le vilain sergent Olint. ^^
http://img217.imageshack.us/img217/1365/artsergentolintlw7.jpgAprès je suppose que vous connaissez la tête des autres mobiens... enfin sinon, dites le et je vous trouverai des illustrations. Merci d'avance pour vos comms!