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[Terminé] Imaginaire
(Fan Fic) Imaginaire
« Répondre #90 le: Août 09, 2007, 09:51:43 am »
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Cassée par le retour du pinailleur, hein? Faut croire. Décidément, je fais encore pas mal d'erreurs...

will : Merci de ton passage, mais crois-moi, il n'y a que la Résistance qui ait séparé les deux mobiennes. ^^

TTH : Eh ben voilà, comme d'hab, quoi... J'vais continuer à faire de mon mieux et à te faire perdre ton temps sur ce topic. Topic dont l'histoire est chiante, et dont les fautes font littéralement bondir de leur chaise les plus sensibles. Je crois. Je dis.
En gros, merci XD



Alors attention attention, l'attaque du sanctuaire c'est pour bientôt.
en d'autres termes, dans deux chapitres :
BAAAAAASTOOOOOOOOOOOON

Pour ceux que ça intéresse.




TROISIÈME PARTIE : La Route vers le Sanctuaire




  Sephyra restait immobile, la tête levée, les yeux fermés, assise sur un large tapis rouge orné de nombreuses décorations.
- Détends-toi, ma fille.
  Elle poussa un long soupir. Assis devant elle, un vieux loup blanc maniait un pinceau particulièrement fin. Il dessinait le symbole de la Résistance en bas du cou de la roussette. Dans la vaste salle ronde du sanctuaire sacré de Nham-Orides, tout était calme. Les grands chefs de la Résistance, et les autres membres des clans de Mobius étaient assis contre le mur. Bercés par le silence, certains méditaient, d'autres songeaient aux humains qui risquaient de lancer leur attaque très bientôt. Cette réunion, l'une des plus importantes de l'histoire de cette Résistance, avait pour but d'inscrire sur les corps et dans les âmes de chacun le symbole de leur patrie. Le symbole de leurs idéaux, de leurs espoirs.
  Sha-lin était la seule Résistante dans le sanctuaire, sauf les gardes, qui n'était pas présente dans la salle. Elle avait décroché son téléphone portable, après avoir composé un numéro. Une voix masculine ne tarda pas à lui répondre.
- Erithan? dit Sha-lin. C'est moi, qu'est-ce que tu fabriques? La cérémonie a commencé, tout le monde t'attend. Oui, je t'ai déjà dit que toi aussi tu devais y participer. Allez, dépêche.
  Elle n'attendit pas la réponse de son allié ; elle raccrocha et s'en retourna dans la salle.

Le grand chef Anetham, le vieux loup blanc père du prince Athem et de la princesse Katejina, se leva très bientôt, après avoir achevé son tracé.
- Ma fille, dit-il, les grands jours de la Résistance approchent. Te voilà honorée du symbole de ta patrie.
  Sephyra rouvrit les yeux et les baissa légèrement. Elle put apercevoir une extrémité du signe de la Résistance, à présent tatoué en blanc au-dessus de sa poitrine. Elle leva son regard vers son père adoptif et se leva, le haut du corps incliné, en signe de reconnaissance. Anetham lui mit ses mains sur ses épaules et la regarda dans les yeux, avant de lui murmurer :
- Sephyra. Il va être temps de faire tes preuves. En tant que chef d'un clan, tu vas devoir faire preuve de force, et ne jamais dénoncer qui que ce soit si l'on te capture. Tu as compris?
  C'est malgré tout avec une certaine mélancolie que la chauve-souris appréhenda ces paroles. Elle quittait sa vie de petite fille, avec ses petits soucis et tracas, et sa volonté de devenir un véritable membre de la Résistance. Mais elle était fière de ce qu'elle était devenue. Jamais elle ne se souvenait avoir rencontré un chef de clan qui avait seize ans lors de ses débuts. Sephyra sourit à son père adoptif.
- Je ne te décevrai pas, père, promit-elle. Je me battrai toujours pour honorer notre chère Résistance.
- Je suis fier de toi, répondit simplement le vieux loup. Allons, retourne t'apaiser auprès de tes amis. Laisse le silence du sanctuaire sacré détendre ton âme...
  S'inclinant une dernière fois, Sephyra s'en retourna auprès de ses compagnons, Nox, Kerin et Caelum. Ce dernier leva un sourcil en voyant le symbole de la Résistance tatoué très visiblement au dessus de la poitrine de son chef.
- Voilà qui te donne l'air adulte, commenta-t-il.
- Depuis le temps que j'attends ce jour... répondit la roussette.
  Elle s'assit entre Nox et Kerin, et ferma les yeux, un léger sourire sur ses lèvres. Maintenant, même si les humains avaient la folie de s'attaquer au sanctuaire, elle saurait les combattre. Elle avait retrouvé sa confiance.   Tous les alliés de Sephyra avaient retrouvé la leur, car portaient maintenant ce symbole. Sur un vêtement ou sur leur corps, ce signe disait qu'ils seraient Résistants jusqu'à la fin de leurs jours. Son devoir achevé, Anetham s'assit en tailleur au centre de la salle circulaire, et ferma les yeux, commençant à méditer. C'est alors que quelqu'un s'approcha de Sephyra, en longeant le mur. C'était une superbe louve blanche vêtue de vert et d'orange, avec un regard d'émeraude et de longs cheveux neige. Le symbole de la Résistance était dessiné sur son haut court, et sur le côté de sa jupe longue à gauche, courte à droite. En se voyant, les deux mobiennes s'échangèrent un large sourire. La louve s'agenouilla auprès de Sephyra, et celle-ci lui prit les mains.
- Katejina, te voilà, murmura la roussette. Comme je suis heureuse de te voir, frangine!
- Moi aussi, répondit Katejina. Alors, voilà que tu portes ce symbole sur ton corps... Tu es une véritable membre de notre patrie, à présent! Mais tu l'as fait dessiner sur un endroit très visible, ton cou est toujours dégagé...  
- Justement, répondit Sephyra. J'en avais assez de me cacher. Tout comme notre frère.
  Katejina baissa les yeux.
- Athem a vraiment pris un risque énorme en se faisant tatouer ce symbole en plein sur le front. Il est prince, en plus. S'il meurt, qui le remplacera?
- Au fait, il n'est pas venu à la cérémonie... n'est-ce pas?
  Le regard de la jolie louve descendit vers le sol, sa mine attristée.
- Depuis qu'il s'est disputé avec notre père Anetham, il n'a pas mis les pieds une seule fois au sanctuaire. Il patrouille sans doute dans Mobius avec sa troupe, pour dénicher des corrompus et les tuer. Je pense aussi qu'il cherche des informations.
- Des informations? Sur quoi?
- Sur Nelson. Sur comment aller à Station Square, sur comment assassiner ce traître...
  Les deux soeurs firent silence un moment.
- Je le retrouverai, Katejina, déclara alors la roussette. Je ne laisserai pas Athem mourir. Il y a déjà eu trop de sacrifices.
- Moi non plus je ne veux pas du sien, mais... en réalité, je m'inquiète vraiment.
- Moi aussi. Mais on doit lui faire confiance. Restons fortes pour lui, d'accord?
  Les deux filles s'échangèrent un sourire.
- Et le jour venu... reprit Sephyra. Le jour venu, j'irai tuer Nelson une fois pour toutes.

  La pluie avait commencé à tomber dans la région d'Orides. Une pluie glacée, sous un ciel obscur. En silence, des voitures remplies d'hommes armés s'avancèrent près du sanctuaire, sans sortir de leur cachette, à savoir les grands arbres de la forêt voisine. Les véhicules s'arrêtèrent bientôt, et les humains en sortirent, sans faire trembler la moindre feuille, leurs armes de guerre en main, leur uniforme impeccable. Leur visière rabattue sur leurs yeux, comme pour leur cacher l'horreur du carnage qu'ils n'allaient pas tarder à faire. Comme se voiler la face sur l'hostilité du massacre qui s'entrevoyait. Caela et ses amis quittèrent enfin leur coffre de voiture inconfortable, et marchèrent dans les feuilles mortes. D'où ils se trouvaient, ils pouvaient entrevoir le sanctuaire sacré, d'un blanc éclatant, sous la pluie fine. Il s'élevait en divers endroits, et une salle au sommet d'une large tour dominait tout le bâtiment. Des chemins étroits de marches blanches circulaient entre toutes les tours. C'était un bel endroit, décoré de verdure naturelle, et la première chose que Caela se dit, c'est qu'elle n'avait pas la moindre envie d'y pénétrer dans le seul but d'y commettre un meurtre. Elle avait l'habitude de respecter les sacres, et était de plus en plus réticente à cette mission de chasseuse. Mais le pire dans tout cela, c'est que personne ne l'écouterait, et que rien ne pourrait changer ce qu'il se déroulerait.  
  Le sergent Elivan rejoignit les six amis rapidement, et leur dit discrètement :
- Nous y allons dans cinq minutes. Nous enverrons d'abord la première vague de combattants, ensuite une deuxième, puis ça sera à nôtre tour d'y aller. Pour finir, une quatrième troupe nous couvrira.
- Bien, répondit Luceria, la principale concernée.
- Les soldats qui ne font pas partie de notre équipe n'ont pour objectif que de semer la panique, tuer tous les résistants qu'ils verront, et nous couvrir. Nous, nous devons nous rendre à la tour principale, aller assassiner non seulement Sephyra mais aussi tous les chefs de clan que nous pourrons trouver. Et si possible, nous atteindrons peut-être même leur chef suprême.
- Bien... répondit l'échidnée, avec un peu plus d'hésitation.
  Soudainement, un coup de feu retentit, et Caela sursauta. La première vague d'humains avait chargé, commençant à répandre dans l'air le vacarme, et l'odeur de la guerre.

- Tsss, une cérémonie importante, tu parles!
  Un léopard orange tacheté rangea son téléphone portable en grognant, et le posa sans douceur sur une table pliante. Il se trouvait dans les coulisses d'une scène, décorée à la va-vite de quelques commodes et posters. Il ne portait qu'un pantalon noir à ceinture, des chaussures confortables et une chemise blanche ouverte. Il s'approcha du miroir et se recoiffa rapidement, envoyant sa longue mèche de cheveux sur la partie droite de son visage. Il remit en place ses nombreuses boucles d'oreille, fit quelques vocalises très rapides, but une gorgée d'eau, lorsqu'un vieux renard entra dans les coulisses.
- Erithan, vous êtes prêt? demanda-t-il.
- Ouais, répondit le léopard. C'est parti! s'exclama-t-il ensuite avec entrain.
  Il traversa les coulisses et se rendit sur scène. Là, durant sa marche, il fut acclamé de toutes parts. Au premier rang, entièrement composé de jeunes filles hystériques, l'agitation était grande. Tout le monde sautait, bougeait, criait, applaudissait. Et en retour, Erithan lançait des sourires ravageurs manquant de faire s'évanouir quelques mobiennes. Enfin, il prit son micro, et après avoir remercié la foule sans retenue, il se mit à chanter, les musiciens derrière lui entrant à leur tour dans le spectacle.
  Il était connu partout sur Mobius. Erithan, le léopard qui chantait du rock. Ses fidèles musiciens toujours prêts à faire tâter le public de leur instrument respectif. Erithan préférait hurler et courir partout plutôt que de chanter des notes longues et mélancoliques. Il n'évoquait que peu d'amour, mais avait quelques textes qui blâmaient les résistants. Quelques chansons qui les dénonçaient comme des criminels, quelques chansons qui les injuriaient. Il aimait rassurer tout le monde en disait qu'il n'aimait pas la Résistance. Il prétendait même vouloir les combattre un jour.
  A l'issue du spectacle, la scène recouverte de roses et le public plus bruyant que jamais, Erithan se retira après un ultime sourire charmeur. Il s'en retourna dans sa loge, puis avala une gorgée d'eau.  
- Je crève de chaud, murmura-t-il pour lui-même.
  Là, il ôta sa chemise, et la laissa tomber sur une chaise. Devant le miroir, il se regarda un moment, puis se retourna. Il regarda le bas de son dos à travers la glace. Là était tatoué, en noir, le symbole de la Résistance. Identique à tous ceux des grands chefs, ce signe l'empêchait d'avoir trop de liberté. Malgré ses dires, lui aussi avait cette façon de penser : les humains sont des traîtres.
- Tant de filles me demandent pourquoi je n'enlève jamais ma chemise sur scène, ricana-t-il dans le silence. Voilà pourquoi, mesdemoiselles... Je risque ma vie à chaque fois que je mets les pieds sur scène.
  Il se remit face au miroir, corrigea la position de sa mèche de cheveux, et allait remettre sa chemise, lorsqu'il entendit une voix derrière lui. Il se figea. Quelqu'un venait d'entrer, et il n'avait pas eu le temps de se remettre son haut.
- Ah, Erithan! Vous...
  La jeune mangouste qui venait d'entrer s'appelait Max. C'était un jeune recruté qui débutait dans le métier, il s'occupait d'aménager les loges, et s'entendait très bien avec l'artiste qu'il avait en face de lui. Mais il se figea rapidement, en découvrant avec stupeur le signe tatoué en bas du dos du léopard.
- C'est... Vous...
  Max fit demi-tour, et commença à s'enfuir. Erithan prit sa chemise et la remit en un rien de temps, puis il se jeta à sa poursuite. Vif, il bondit sur lui et n'eut aucun mal à l'immobiliser au sol. Il lui plaqua sa main sur sa bouche, et le traîna rapidement dans sa loge. Là, il ouvrit rapidement le dernier tiroir de sa commode, y prit un couteau, puis s'engagea dans une autre issue en entraînant la mangouste avec lui. Ils se retrouvèrent finalement derrière les loges, dans la réserve tout près de la falaise. En bas, la mer était agitée. Erithan se rapprocha du vide avec Max qui n'arrivait pas à croire ce qui venait d'arriver. Erithan l'avait saisi par la gorge, et, son coeur battant à tout rompre, dents serrées, il regardait le jeune mobien avec pitié.
- Je... Je n'arrive pas à y croire... souffla Max, désespéré. Vous... vous êtes...
  Erithan ne répondit pas, mais poussa un soupir de désarroi.
- Tu n'auras jamais dû voir ça, Max, dit-il. Ecoute, je... pardonne-moi.
  À sa surprise, Max ne broncha pas.
- Je... comprends. Mais tu fais erreur. Tu ne devrais pas...
- Tais-toi, ordonna le léopard, affligé.
  Celui-ci pointa son couteau vers Max.
- Je vais tâcher d'être rapide, déclara Erithan.
  Max tremblait. Il avait peur comme jamais, savait qu'il ne s'en tirerait pas. Lui qui avait toujours admiré Erithan...
- N... n'attends plus... balbutia Max. Je... je n'en peux plus...
  Erithan rabattit son couteau vers la mangouste avec violence.
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
(Fan Fic) Imaginaire
« Répondre #91 le: Août 09, 2007, 11:23:39 am »
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Non, c’est trop horrible ! Je le trouvais cool et en fin de compte il… pauvre Max.  :cry:
Il va bientôt voir de la BASTON ! Mais qui contre qui ? Sephyra VS Luceria ou alors Caela VS Sephyra ! Je ne sais pas, mais j’ai hâte de voir ça ^^ Vivement la suite !
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Je suis une rêveuse, Une simple rêveuse

Ma fiction: Sonic et la guerrière du chaos
http://www.planete-sonic.com/forum/fanfics/fanfic/sonic-et-la-guerriere-du-chaos-s3230.htm
 
 
(Fan Fic) Imaginaire
« Répondre #92 le: Août 11, 2007, 07:52:37 pm »
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  • BAD FOOD !
Il pouvait pas la bouffer et APRES jetter le cadavre ?
Ca aurait fait une pierre deux coups. Tu te remplis la pense et tu fait disparaitre un témoins génant =D
...

Ehm bref. Pour ce qui est du combat, je vois mal Caela dans la melée, surtout pour un assassinat, ça colle mal avec son moral. Je verrais plus Luceria.

KILL KILL KILL !!!
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(Fan Fic) Imaginaire
« Répondre #93 le: Août 14, 2007, 10:15:16 am »
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Alors alors :

will : Merci pour ton commentaire! Certes il va y avoir une baston, mais ca sera pas la dernière niark. ^^

Capita : Tu as raison pour Caela, elle n'a pas le moral pour se battre en duel avec quiconque! Je te remercie d'être passée. ^^


Alors je vais vous donner des illustrations pour que vous voyiez à quoi ressemblent les personnages.

Alors voici Erithan :



Là, c'est la famille adoptive de Sephyra : Devant, c'est Anetham, le grand Chef de la Résistance et père adoptif de Sephy. A gauche, Katejina, la soeur de Sephy, au milieu son frère Athem, et à droite Sephy elle-même.



Et pour finir, Sha-lin, une chef de Clan qui a combattu l'Hydre à Yvaneca avec le Clan Nocturne.





Et la suite.



  Un coup de feu retentit soudainement. Tous sautèrent sur leurs jambes, des plus jeunes aux plus âgés, et regardèrent tout autour d'eux. Le sanctuaire était attaqué! Sephyra se précipita en direction des fenêtres de la salle de cérémonie. Là, elle vit des humains armés fourmiller entre les bâtiments, et tirer sur toute forme d'opposition à leurs actes.  
- Les humains attaquent! s'exclama Sha-lin.  
  Malgré la panique dans la salle, Anetham s'avança vers le centre de la pièce, et imposa à tous le silence, de sa voix grave et puissante. Chacun se tut alors, respectant comme toujours leur chef suprême.
- Ne cédez pas à la panique, nous devons maintenant nous battre! déclara-t-il à tous ses compagnons. L'heure est venue pour vous de défendre nôtre sanctuaire bien-aimé, et d'abattre les corrompus!
  Une acclamation générale approuva ses dires.
- Prenez vos armes, je compte sur vous. Montrons à ces humains qui nous sommes.
  Une seconde acclamation retentit, puis chaque Résistant alla chercher ses armes. Nox récupéra ses pistolets, Caelum ses gants griffus, Kerin son bâton de combat, Sephyra son katana, Katejina ses dagues. Puis les combattants se dispersèrent dans tout le sanctuaire, des plus aux moins expérimentés. Sephyra allait partir à son tour lorsqu'une main sur son épaule l'arrêta. C'était Anetham.
- Ma fille, reste ici avec tes compagnons, et moi-même, dit-il. C'est trop dangereux, en bas.
- Mais... Mais moi aussi je veux tuer les humains! répliqua la chauve-souris.
  Katejina, Nox, Caelum, et Kerin les rejoignirent. Armés et déterminés, ils écoutaient la conversation.
- Je veux que ce soit vous qui me défendiez, les enfants, déclara Anetham. Restez avec moi. Je vous en prie.
  Tous restèrent étonnés. C'était rare d'entendre leur grand chef, envers qui ils vouaient un véritable culte, prier qui que ce soit. Finalement, Sephyra accepta, et ses fidèles compagnons firent de même. Alors, Anetham se rassit au centre de la pièce, et ferma les yeux.
- Attendez l'ennemi avec sérénité, mes enfants, dit-il. Purifiez vos esprits avant qu'ils ne se noircissent d'eux-mêmes...
  Les cinq amis se placèrent autour de leur chef, silencieusement, puis attendirent sans bouger. Ils regardaient l'entrée de la salle, au bout d'un escalier blanc. C'est par là que les humains ne tarderaient pas à arriver. Sephyra sentait son coeur battre à tout rompre. Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant. D'abord, elle avait des vies à prendre. Des vies humaines.

  Vint leur tour. Caela et ses amis commencèrent à courir, encerclés d'humains qui tiraient de tous côtés avec leurs armes à feu. La hérissonne sentait le vent froid fouetter son visage, entendait des explosions et des cris de douleur. Les larmes lui montèrent aux yeux. L'odeur et la couleur du sang étaient en train de remplir cet air si pur, si serein. L'horreur de la guerre envahissait l'espace, possédant les coeurs et les esprits. Elle courait sans s'arrêter sur les belles marches blanches, ses amis autour, enjambant et évitant cadavres et blessés. Ces derniers, agonisants, se débattaient et s'accrochaient à tout ce qui était en mouvement autour d'eux. Eviter l'emprise de leurs mains tremblantes et tenaces était un défi tout aussi horrible qu'effrayant. Leurs yeux roulaient dans leur orbite et leur bouche béante poussait des appels au secours, appels ignorés par tous. La souffrance sur leur visage ne faisait qu'accentuer l'horreur du conflit, avec son vacarme infernal, son odeur de sang frais, son goût amer et sa vue insupportable. Caela souffrait en silence, les larmes glissant de temps à autre sur ses joues, ses membres tremblants et son visage déformé par la peur. Luceria gardait son regard fixé droit devant, et évitait les obstacles avec de grandes enjambées. Tous avaient adopté cette technique, qui leur voilait le massacre et les concentrait sur leur objectif. Cet objectif, c'était cette immense tour qui se rapprochait d'eux progressivement, et au sommet de laquelle les attendaient certainement leurs principaux adversaires.  
  Rapidement, ils purent commencer à gravir les marches du bâtiment. Des explosions les assaillaient de toutes parts, et de gros morceaux de pierre volaient dans tous les sens. Il fallait marquer de nombreux temps d'arrêt pour éviter tous les pièges du conflit. Les escaliers de la tour étaient à l'extérieur ; Caela et ses amis étaient donc exposés au danger venant du sommet de l'édifice, car des résistants y pourfendaient de flèches ou de couteaux les ennemis favorables qui se présentaient. Il fallait progresser avec prudence, évitant tous les dangers qui arrivaient du ciel. Parfois, des marches manquaient, et des corps bloquaient l'ascension. Il fallait les pousser dans le vide pour pouvoir enfin passer. L'escapade était vraiment très risquée. Mais après quelques dangereuses minutes, les six amis, toujours escortés par quelques hommes, arrivèrent enfin au sommet. Devant eux, une double porte était grande ouverte, et donnait sur la vaste pièce de cérémonie. La fumée des coups de feu et le vacarme du combat empêchait aux mobiens de comprendre ce qu'il se passait. Le sergent Elivan s'avança le premier vers la salle et cria un ordre à ses hommes. Certains s'écartèrent, et Luceria s'engouffra dans le passage qu'ils lui avaient laissé. Ses cinq compagnons suivirent le mouvement.
  Lorsque Caela pénétra à son tour dans la salle, les coups de feu s'étaient arrêtés. Ronde, la pièce des cérémonie était parsemée de cadavres, dont un en son centre. C'était celui d'un vieux loup blanc richement habillé. Et penchée sur lui, Sephyra semblait lui murmurer des paroles. Même de loin, on la devinait désespérée. Devant elle, ses amis étaient encore debout mais blessés. Caela reconnut Kerin, Caelum et Nox, qui l'avaient "accueillie" lors de son escapade malencontreuse à Yvanesca. Il y avait aussi une superbe louve blanche qui tenait une dague dans chaque main. Seule, Luceria s'avança vers les résistants. Elivan avait ordonné à tous ses soldats d'arrêter le combat. La salle de cérémonie s'était enduite d'un grand silence.

- Attends...  
  Crispé, Max rouvrit les yeux. Il vit la lame du couteau à deux centimètres de sa gorge, et ravala sa salive en gémissant faiblement. Erithan s'était mis à réfléchir, et avait arrêté son geste au dernier moment.
- A quoi ça sert, puisque... Je crois qu'en fait, je vais laisser tomber, continua le léopard.
  Il lança son couteau derrière lui. On entendit peu après l'arme pénétrer dans l'eau, tout en bas de la falaise.
- Écoute-moi bien, Max, dit Erithan. Tu vas pouvoir raconter ce que tu veux à qui tu veux puisque je laisse tomber ma carrière. Tu entends? Terminé! Je renonce à être chanteur!
  Max semblait trop bouleversé pour répondre quelque chose d'audible. Alors le léopard poursuivit :
- Je vais rejoindre mes amis, mes vrais, au sein de ma chère Résistance. Peu m'importe ce que tu vas dire aux autres, puisque de toutes façons, je vous abandonne!
  Max ne répondit pas non plus. Alors Erithan lui murmura :
- Fais de beaux rêves.
  Il laissa son poing frapper le ventre de la mangouste, qui s'effondra bientôt au sol, évanouie. Vivement, l'ex-chanteur retourna dans sa loge, prit à la va-vite les quelques rares affaires auxquelles il tenait, les fourra dans un sac et s'enfuit avec, par un chemin tortueux de la forêt voisine. Il avait vraiment failli tuer Max, et n'en revenait pas. La seule fois qu'il avait dû malmener quelqu'un ainsi, c'était il y a deux ans. Une jeune mobienne un peu trop amoureuse de lui l'avait suivi jusque dans ses loges, s'agrippant à ses vêtements comme une tique encombrante. Erithan avait eu beau la repousser, elle était toujours revenue à la charge, et avait fini par arracher un morceau de sa chemise. Là, elle avait découvert le symbole de la Résistance tatoué sur le dos de son chanteur favori. Et Erithan, fidèle aux lois cruelles de sa patrie bien-aimée, avait été contraint de la poignarder pour qu'elle n'en parle à personne... Depuis ce jour-là, il s'était senti prisonnier de ses propres convictions. Il s'était engagé dans cette patrie, il ne pouvait plus en sortir. Quitte à tuer, quitte à blesser, il ne pouvait plus en sortir.  
- Allez, direction le sanctuaire, dit-il alors pour lui-même. J'espère que Sha-lin ne va pas trop m'en vouloir pour le retard...
  Sans rien ajouter, il s'enfonça dans le silence et les ténèbres de la forêt.

  Penchée sur son père adoptif, Sephyra refusait de croire qu'il était en train de mourir. Le coup que lui avait porté l'un des humains semblait avoir été très difficile à supporter pour son vieux corps. Mais la chauve-souris ne voulait pas admettre que tout était fini. De ses dernières forces, Anetham pouvait encore contempler le visage de sa fille adoptive.
- Sephyra... souffla-t-il avec faiblesse.
- Père, tenez bon, répondit la roussette. Vous allez tenir le coup, et on va vider le sanctuaire de ces sales corrompus!
  Le vieux loup toussa, et poussa un long soupir.
- Que Sha-lin... dirige notre chère Résistance... à ma place... souffla-t-il ensuite. Qu'il en soit ainsi... jusqu'au retour d'Athem...
  Sephyra sentit des larmes couler sur ses joues. Elle secouait la tête, fermait les yeux, détournait son regard, mais rien à faire : elle aussi perdait espoir.
- Père... murmura-t-elle, sa voix cassée par la douleur.
  Celui-ci ne répondit pas. Il avait fermé ses yeux vitreux et laissé sa voix s'éteindre comme une flamme. Sa main tiède était posée sur celle de la chauve-souris, qui, horrifiée et emplie de tristesse, l'étreignit en sanglotant.

  Caela vit Sephyra serrer le vieux loup dans ses bras. Quelle tristesse imposait la guerre! La hérissonne baissa la tête, son coeur battant à tout rompre. Elle avait peur, elle était triste, et elle avait mal. Ces sentiments lui rappelaient son enfance, et elle s'en sentit encore plus peinée...
  Soudain, Sephyra releva la tête, et Luceria se figea. Pareil à une flamme d'émeraude, le regard de la chauve-souris était terrifiant et transperçait ses victimes sur place. Mais sa victime précise, en ce moment, c'était Luceria. Celle qui, paraît-il, était son amie, avant. Serrant les dents, toisant l'échidnée avec fureur, des larmes coulant aux coins de ses yeux, Sephyra se releva finalement.
- Ecartez-vous, ordonna-t-elle à ses alliés, tandis qu'elle sortait son katana.
  À contrecoeur, Caelum, Nox, Kerin et la louve blanche obéirent, et attendirent en silence, comme les humains.
  À présent, les deux rivales étaient face à face. Dans sa main gauche, le katana de la roussette étincelait, malgré les quelques taches de sang qui en avaient coloré la lame. Luceria avait peur, peur du regard de la chauve-souris, peur de ce qu'elle allait faire. Ses mains serraient avec force chacune de ses deux dagues, et ses genoux frémissaient.
- Tu n'es... plus qu'un pantin des humains, maintenant... cracha Sephyra, sa voix cassée. Comment ai-je déjà pu te considérer comme mon amie?
- Cette époque est révolue à jamais, et je vais me battre pour mes mes idéaux! répliqua Luceria.
- Je n'attends aucun traitement de faveur, déclara la roussette en brandissant son arme, puis en la pointant vers sa rivale.
  Le regard de Sephyra s'enflamma à nouveau, puis elle murmura, se retenant à grand-peine de hurler :
- Tu n'as pas intérêt à te laisser mourir.
  À ces mots, elle se rua sur l'échidnée avec une vitesse si grande que Caela, retenant un cri de surprise, se demanda un instant si ce n'était pas déjà terminé. Mais Luceria non plus n'avait pas envie de mourir, visiblement. Elle avait dévié le coup avec l'une de ses dagues, et attaqua avec l'autre. La chauve-souris bondit en arrière pour esquiver et chargea à nouveau. Personne n'intervenait, mais le conflit était d'une grande violence, et nul ici, sans doute, n'aurait su s'y mêler sans y perdre des plumes. Les deux mobiennes se tournaient autour, chargeant, esquivant, contrant, contre-attaquant. Les humains avaient reçu l'ordre formel de ne pas s'en mêler, mais leur doigt posé sur la gâchette de leur fusil les démangeaient. Ils avaient une envie dévorante de faire feu, tandis que tout en bas, dans le sanctuaire, le conflit avait l'air de s'être légèrement calmé. Soudain, les soldats de Nelson dans la salle de cérémonie s'agitèrent. Ils se retournèrent presque tous, car une hérissonne rose clair vêtue de rouge était en train de franchir avec agilité la barrière humaine qu'ils avaient formée. Ses habits étaient à moitié déchirés, et elle était couverte de blessures. Elle atterrit devant les "corrompus", et cria :
- Sephyra! On part, ils sont trop nombreux!
- Ouvrez le feu! répondit Elivan.
  Les humains braquèrent leurs fusils et commencèrent à tirer. Sephyra et Luceria, se toisant une dernière fois, furent contraintes de se séparer. Les derniers résistants dans la salle brisèrent une vitre, et s'enfuirent par l'extérieur de la tour pour échapper aux balles mortelles.
- Rattrapez-les! hurla Elivan.
  Caela et ses amis coururent dans leur direction, mais ils avaient presque tous déjà réussi à s'enfuir. C'est alors qu'un humain choisit le moment propice pour viser la hérissonne rose clair, et tirer. La balle se logea dans son tibia, et elle poussa un hurlement de douleur.
- Sha-lin! cria Sephyra, horrifiée.
- Ne les laissez pas s'enfuir! s'exclama Elivan.
  Vive, la chauve-souris prit Sha-lin avec elle, et elle bondit par la fenêtre à la vitre brisée.
- Trop tard, déclara Seneka en s'arrêtant.
  En effet, Sephyra sillonnait déjà les cieux, ses ailes grandes ouvertes, quittant le sanctuaire pour toujours. Sha-lin, blessée, venait de s'évanouir. En bas, dans la forêt, la roussette apercevait ses amis en train de s'enfuir eux aussi. Alors, le coeur empli d'une rare tristesse, elle inclina ses ailes et descendit les rejoindre.
   
  Luceria regarda au travers de la vitre brisée. Elle avait une blessure à l'épaule qui la faisait beaucoup souffrir, mais c'est tout de même son coeur qui avait le plus mal, en cet instant. Elle baissa la tête, poussa un soupir, puis fit demi-tour. Les humains s'étaient relevés, et le conflit semblait bel et bien fini. Après cet horrible carnage, le silence sacré était de retour.
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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
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« Répondre #94 le: Août 16, 2007, 12:59:39 am »
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J'ai toujours adoré tes descriptions lors des combats sanglants. Cette partie là ne fait pas exception à la règle. Tu es très douée (on m'as forcé à le dire ~~).

Tes fautes d'orthographes, tes erreurs d'inattentions... bon, avec toi, on n'en est plus à un point où il faut tous les relever une par une. On voit que tu n'as pas un éditeur derrière les fesses, c'est tout =D

Mais j'aimerais vraiment revenir sur la fic entière (c'est mon premier commentaire pour cette fic là, quand même !). Après TBS, franchement, je suis sidéré. J'ai cru que tu avais finis par me montrer de quoi tu étais capable, mais tu m'étonnes encore. Je vais finir par déprimer, tu comprends ?!
Enfin bref. Fais-moi le plaisir d'écrire un peu moins bien, fais des fautes, des phrases obscures, et laisse moi me dire que j'ai peut-être encore une chance de te rattraper... S'te plaît ? ;_;

Bon allez, puisque là c'est trop parfait, puisque ça ne me ressemble pas, je vais quand même te souligner le truc qui m’a déçu dans cette dernière partie :
T'aurais pu développer un peu plus le combat entre la roussette et l'autre corrompue !
Sinon c'est parfait. Enfin, ça va quoi ~~

Allez, bonne continuation.
Et sort couvert.

PS : Et hop, première surprise ^_^
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
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« Répondre #95 le: Août 17, 2007, 02:58:46 pm »
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Désolée du retard, j’ai mis du temps à lire les derniers chapitres. ( c’est pas d’ma faute c’est d’la faute aux vacances)^^

Alors que dire de plus qu’à l’ordinaire, grandiose, magnifique, sublime. Ça c’est pour les points positifs. J’aime, que dis-je, j’adore ton style de récit, on est pris dans l’action sans pouvoir plus s’en défaire.

Pour les points négatifs, des fautes d’inattention très peu nombreuses mais bien présentes, m’enfin se relire est une tache plus que difficile alors.  

La dernière partie en particulier m’a un peu surprise d’une part comme l’a gentiment souligné Blackdoom  (l’est encore en vie lui ? :lol: ) le combat entre Sephyra et Luceria manque singulièrement de profondeur. Mais on va mettre ça sur le compte de la remise à plus tard.

Un autre point me chiffonne bien plus. Pourquoi les humains se prennent-ils autant la tête en voulant que se soit Luceria qui abatte son ex meilleure amie. Cela aurait été si simple de lui loger une balle dans la tête alors que la roussette pleurait sur la dépouille de son père. Je sais, je suis cruelle. ^^’
En fait je comprendrais si cela avait été pour un assassinat discret mais pas pour une guerre totale entre les deux camps. C’est ce point qui me dérange le plus cela me paraît un rien illogique.

Sur ce tu sais bien comme d'habitude qu'on attend la suite avec impatience. Bon courage.
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« Répondre #96 le: Août 18, 2007, 03:44:03 pm »
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Blackdoom : Effectivement, voilà un moment que t'étais pas passé! Mais tes compliments me vont droit au coeur (eh oui, moi aussi j'en ai un), et je te remercie pour ton post ^^ C'est vrai que j'ai pas développé le combat des deux ex amies parce qu'il va y en avoir un autre après... lol
Je sais, c'est pas une super excuse... Donc tu as raison, j'aurais dû développer >_< Enfin, merci à toi! Et sinon, je suis désolée mais je peux pas faire trop d'erreurs volontaires, parce que j'ai un pari à gagner avec TTH... Et vu comme il est pointilleux (XD) je vais devoir me donner à fond.

Miko : Ca fait plaisir de te revoir également! Je te remercie beaucoup pour tes compliments, et tu as tout à fait raison sur le fait que Sephyra aurait du se prendre une balle dans la tête. Vu que l'assassinat aurait dû se dérouler à Yvanesca, c'était Luceria qui devait se battre en duel avec Sephy, ordre de Nelson - niark. Donc admettons que les humains soient cons, bornés, incapables de prendre des initiatives, et qu'ils ont décidé d'appliquer cet ordre à la lettre malgré le fait que le conflit a changé de terrain... En tout cas, tu as quand même raison.
Je te remercie pour tes remarques et ton post ^^



Voici la suite, je vous souhaite une bonne lecture.



  Erithan marchait toujours, à demi somnolent, fatigué par le long trajet qu'il avait déjà parcouru. Heureusement, il ne tarderait pas à arriver au sanctuaire. Autour de lui, les arbres de la forêt filtraient la lumière du soleil, offrant de jolies couleurs à toute la verdure. Buissons et végétation se voyaient dotés d'une couleur orangée qui annonçait la venue du soir. Il n'y avait pas la moindre odeur, et tout était très calme. C'est alors qu'Erithan s'arrêta et se retourna. Rien. Il avait pourtant juré avoir entendu un bruit une seconde plus tôt. Perplexe, il continua à marcher. Nouveau bruissement. Le léopard ne se retourna pas et continua d'avancer. Soudain, il entendit des pas précipités se rapprocher de lui à tout allure. Il allait se préparer au combat lorsqu'une petite léopard orange bondit sur lui et le renversa au sol.
- Je t'ai retrouvé, grand-frère!
- C'est pas vrai, Sirel...
  Celle-ci sourit et laissa Erithan se relever. Il épousseta son pantalon et sa chemise, puis regarda sa petite soeur avec une pointe d'agacement :
- Dis-moi, qu'est-tu venue faire ici?
  Sirel ne ressemblait pas à son frère. A la place de taches, c'étaient des rayures en forme de triangle qu'elle avait sur le corps, dont une au milieu du front et sur chaque oeil. Elle était vêtue de noir, et par sa petite taille, savait se cacher facilement. Son seul point commun avec Erithan, sans doute, était qu'elle avait les yeux noisette tout comme lui.
- À ton avis? demanda-t-elle en souriant. Moi aussi je veux être une Résistante!
  Erithan fut surpris. Il était vrai que depuis toute petite - bien qu'elle n'eut pas vraiment grandi depuis, Sirel avait toujours répété qu'elle voulait être Résistante. Ses parents avaient toujours ignoré pourquoi, et de plus avaient été gênés que leur fille ait de pareilles idées. Il avait fallu lui faire jurer nombre de fois de ne dire cela à personne. Sirel avait tenu parole ; mais jamais abandonné son rêve. Et un jour, elle avait découvert que son frère bien-aimé était Résistant. Éprise d'admiration, ce fut un nouveau secret qu'elle dut garder. Et elle le conserva honnêtement, attendant avec impatience le jour où son frère ne serait plus un espion qui passe sa vie avec les corrompus. Et ce jour, sentait-elle, était enfin arrivé.
  Erithan sourit, et posa sa main sur la tête de sa petite soeur. Puis il s'agenouilla pour être à sa hauteur.
- Sirel, dit-il. Je n'ai jamais compris pourquoi tu as toujours eu ce rêve, mais il est très dangereux et complexe. Alors, tu vas me jurer d'être prudente, d'accord? Depuis que nos parents son morts, c'est vrai que tu n'as plus à cacher ce secret à la famille, mais... Je t'en prie, tu ne dois plus jamais passer du temps avec un corrompu. Ce sont nos ennemis, maintenant, tu comprends?
- Bien sûr! Je t'ai déjà vu tuer une corrompue, de toute façon!
- Quoi? Tu... tu étais là?
- Oui! Ca m'a fait très peur, mais j'ai pris conscience de mon rêve grâce à ça. Et je sais, maintenant, que je ne veux pas y renoncer.
- Quelle tête de mule... dit Erithan en se relevant, avec un sourire. A neuf ans, tu sais déjà ce que tu veux, toi?
  Les léopards continuèrent leur route ensemble, en se pressant un peu : si jamais il arrivait en retard, Erithan savait que son chef Sha-lin lui passerait un sacré savon.

  Caela regarda longuement les Résistants s'enfuir, dehors. "C'est mieux ainsi", pensa-t-elle un moment. Mais le fait que Sephyra soit encore en vie, signifiait également qu'il faudrait lancer une autre attaque. Leur mission avait échoué. Mais pas sur un point : Anetham, le grand chef de la Résistance, était mort. Cela risquait de déstabiliser la Résistance un moment, et d'offrir un avantage immédiat et évident pour les humains. Et ce n'était pas plus mal. Après tout, tuer Anetham aurait dû être une grande priorité.
- Je ne m'attendais pas à tant, affirma le sergent Elivan en allant voir les six amis. Grâce à vous, nous avons enfin vaincu ce sale corrompu, Anetham, qui nous narguait depuis longtemps déjà.  
- Mais en quoi avons-nous aidé? questionna Caela. On n'a fait que leur courir après lorsqu'ils se sont enfuis...
- Détrompez-vous, vous nous avez été très utiles, en défendant nos soldats dans la salle de cérémonie. Sans cela, nous n'aurions, une fois de plus, pas pu tirer sur ce vieux loup...
  Peut-être un peu trop satisfait de sa victoire, Elivan se rapprocha du corps d'Anetham, et lui donna un coup de pied furieux.
- Cet imbécile fera moins le malin quand on jettera son corps aux flammes, ricana-t-il.
- Sale ordure, songea Seneka.
- Qu'est-ce que vous faites? s'exclama Seth.
- Il est mort maintenant, vous devriez le respecter en tant que défunt, ajouta Tora.
- Mais non, c'est juste un sale chien de la Résistance, répliqua Elivan.
  Il regarda le vieux loup avec méchanceté :
- Et quel chien, d'ailleurs...
  Sans ajouter le moindre mot ou coup de pied, le sergent se retira. Les six amis restèrent un moment dans la salle de cérémonie, tandis qu'elle se vidait peu à peu, les soldats emmenant avec eux tout ce qu'ils pouvaient trouver ayant de la valeur. Yorick dit à ses compagnons :
- On va certainement localiser Sephyra une nouvelle fois, et lancer un nouvel assaut. Cette fois-ci, ne te retiens pas, Luceria.
  L'échidnée grise détourna la tête.
- Elle me haït, dit-elle, mais je n'arrive pas à faire de même...
- Ca se voyait que Sephyra avait l'avantage lors du duel. Tu l'as un peu trop laissée faire, je trouve. Tu veux peut-être que je m'en charge à ta place?
- Non, Nelson ne le permettrait pas, dit Luceria. C'est à moi qu'il a confié cette mission. C'est moi qu'il estime capable de l'accomplir.
  Elle regarda ses amis :
- Je suis désolée, dit-elle. Non seulement je vous oblige d'être derrière moi, mais en plus je vous mêle à de véritables crimes...
- C'est la vérité de votre monde, je suppose, répondit Seneka. Celle du nôtre était simplement très différente.
Sans rien ajouter, Seneka tourna les talons et s'en alla avec les derniers soldats. Seth et Tora attendirent un peu, puis firent de même.
- Ne tardez pas trop, demanda Yorick à Caela et Luceria.
  Puis il s'en alla à son tour. Restées seules, les deux filles furent silencieuses un moment.
- Luceria, demanda alors Caela. Tu te penses vraiment capable de la tuer?
- Je... ne suis sûre de rien, répondit l'échidnée. J'ai plus d'expérience qu'elle, j'ai toujours été plus douée au combat. Ca n'aurait aucun sens qu'elle gagne le duel, n'est-ce pas?
- Peut-être. Mais tu devrais dire non à Nelson, si c'est si difficile pour toi!
- Ca ne me serait pas si difficile, si moi aussi j'avais réussi à la détester. Elle, elle me haït de toutes ses forces ; normal que sa puissance en soit valorisée.
- Je ne comprends pas tes manières de raisonner, déclara la hérissonne. Si tu ne veux pas, et ne peux pas la tuer, alors pourquoi t'engager à le faire?
  Luceria ne répondit pas tout de suite. Elle fut silencieuse un moment, avant de déclarer :
- Moi aussi, j'avais besoin de me connaître. J'avais besoin de savoir quel était mon côté. Nous deux avons opté pour les côtés opposés, alors c'est normal qu'aujourd'hui je doive combattre. Ce que je veux dire, c'est que... J'aimerais assumer mes choix. Assumer le fait qu'en tant qu'alliée de Nelson, je me dois de combattre la Résistance.
  Leur conversation fut interrompue par un soldat, venant les informer qu'il était temps de partir. Sans ajouter un mot, les deux amies le suivirent.

  Le soleil avait presque disparu derrière la ligne d'horizon, lorsqu'Erithan et Sirel arrivèrent au sanctuaire sacré de Nham-Orides. Le vent du soir s'était levé, secouant les feuillages des arbres et apportant les odeurs passées durant la journée. Erithan ferma les yeux et huma l'air avec délice. Il sentit l'odeur simple et fraîche de la verdure, puis celle du sanctuaire, puis celle du sang. Surpris, il se stoppa. Il prit Sirel par la main, quitta le chemin et s'enfonça dans les buissons. De là où il était, il pouvait maintenant voir le Sanctuaire. Se creusant un petit trou dans le feuillage, il se mit à observer Nham-Orides. Et là, il resta abasourdi : partout, des cadavres humains et mobiens jonchaient les marches, reposaient près des bâtiments, et les briques blanches avaient gagné des traces rouge sang. Des voitures humaines étaient garées un peu partout, et des soldats humains semblaient fouiller la cité de fond en comble, pour y dénicher quelque blessé ou trésor oublié.
- Qu'est-ce qu'il y a, grand-frère? questionna Sirel, qui n'était pas assez grande pour voir dans le trou.
- Le... le sanctuaire... bafouilla ce dernier. On dirait qu'on y a fait la guerre...
- Hein? Mais alors...
- Suis-moi! Il nous faut partir!
  Erithan prit de nouveau sa soeur par la main et surgit du buisson avec un bond formidable. Là, il se mit à courir aussi vite que possible dans les fourrés, sa soeur agile ne peinant pas pour le suivre. Il entendit alors un humain crier une parole, et deux balles lui frôlèrent l'oreille. Sans se retourner, pris de panique, il se jeta à sa gauche et s'engagea dans un passage caché de la forêt. Après avoir parcouru quelques mètres, il ne voyait plus ni le sanctuaire ni les humains.
- Ils se enfuis, déclara l'un des soldats qui avaient tiré.
- Peu importe, répondit le sergent Elivan. On a eu ce qu'on voulait, de toutes façons.
- Mais, ne va-t-il pas alerter les autres clans?
- Si quelque chose s'est passé au sanctuaire, alors autant que ça se sache, répondit Elivan avec un petit sourire. Une telle nouvelle va certainement bouleverser la Résistance, et alors nous aurons l'avantage pour attaquer Yvanesca.

  Erithan et Sirel coururent longuement sans s'arrêter dans les fourrés, s'éloignant du chemin comme s'il s'agissait de la peste. Pour être certains de semer les humains, ils parcoururent encore un kilomètre avant de ralentir le pas. L'endurance et la rapidité des léopards les avaient sauvés.
- Ils sont partis? questionna Sirel.
- Oui, répondit son frère entre deux souffles.
  Il regarda longuement en direction du sanctuaire. Même s'il ne le voyait plus, même s'il ne le sentait plus, il le devinait. Et il regrettait profondément d'avoir, comme dernière image de lui, la vision de ce carnage. Cet endroit qui l'avait compris, accueilli et aimé méritait-il de disparaître de cette manière? Son regard ne se détachait pas des arbres, dont les feuilles s'harmonisaient pour former des marches, des bâtiments, et une tour montant comme une montagne. Les troncs se changeaient en petites tours, et les buissons étaient toute la verdure de la cité. Progressivement, les résistants se mirent à circuler dans le sanctuaire, gravissant les marches blanches, passant enfin de véritables moments de bonheur. Mais c'était un rêve de plus que les humains leur avaient pris. Même les Hydres, jusque là, n'avaient eu la cruauté de s'attaquer à ce magnifique endroit. Et aujourd'hui, il périssait dans le sang...
- Grand-frère... Grand-frère, on y va?
  Le vent secoua les feuillages et laissa s'envoler l'image du sanctuaire. Erithan cligna des yeux, et sentit enfin la main de sa petite soeur se resserrer autour de ses doigts.
- On devrait y aller, ça fait cinq minutes qu'on attend ici...
  Erithan la regarda avec tristesse, puis lui décocha un sourire :
- Oui, allons-y. Rentrons à Odori, puisque c'est la dernière maison qu'il nous reste.
  Les deux léopards reprirent leur marche, calmement, sereins. Ils ne se retournèrent pas pour essayer de revoir le sanctuaire : ce dernier avait été balayé par le vent, le vent de la guerre.
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Niark! :] dit :
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*Désolée.
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« Répondre #97 le: Août 21, 2007, 02:00:57 pm »
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Citation de: "Sephyra"
Vu que l'assassinat aurait dû se dérouler à Yvanesca, c'était Luceria qui devait se battre en duel avec Sephy, ordre de Nelson - niark. Donc admettons que les humains soient cons, bornés, incapables de prendre des initiatives, et qu'ils ont décidé d'appliquer cet ordre à la lettre malgré le fait que le conflit a changé de terrain...


Ok c’est Luceria qui doit s’en charger mais pourquoi elle particulièrement alors qu’apparemment c’est un pari plus que risqué vu son ancienne amitié pour la future victime.
Tu ne m’enlèveras pas de l’idée qu’il se trame quelque chose de louche. Je n’aime pas les humains dans ta fic. Je les ai pris en grippe depuis le début, particulièrement Nelson et maintenant ce sergent Elivan.
Plus on avance dans ton histoire et plus je me prends d’affection pour les résistants.

La faute du jour, je ne cherche pas les petites bêtes, je laisse ça à TTH. T’as oublié un mot. ^^
 
Citation de: "Sephyra"
- Ils se sont enfuis, déclara l'un des soldats qui avaient tiré.
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« Répondre #98 le: Août 22, 2007, 07:54:04 am »
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Je suis bien de l'avis de Miko, les humains sont louches. Ont commence un peu à voir qui à raison !

Et meeeerde, le respect des morts ! Rien que pour ça j'en égorgerait un.

La petite soeur me plait bien aussi, avoir ce genre comme rêve de devenir Résistante, c'est pas mal je trouve =p
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« Répondre #99 le: Août 23, 2007, 05:50:28 pm »
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Miko : Effectivement, cette histoire d'assassinat manque cruellement de cohérence. Si un jour je refais la fic ( qui sait? ) il me faudra résoudre ce problème.
Par contre Nelson ne se doute pas que Luceria a encore tant d'amitié envers Sephy. Il pense que leur amitié est révolue pour de bon, et comme il n'a pas d'autres chasseuses de disponibles, il insiste. Mais bon. Ca reste incohérent XD Merci pour ton commentaire!

Capita : Merci pour ton message! Je comprends que toi et Miko n'aimiez pas les humains. Je les ai pas faits très sympa, hein? Sinon moi aussi j'aime beaucoup Sirel. C'est pas mal d'être aussi déterminé à son âge ^^


Trève de barvadages : plus que trois posts et vos doutes seront certainement confirmés, avec l'arrivée de la quatrième et avant-dernière partie.



  Luceria entra dans le bureau de Nelson, ses amis derrière elle. Le président d'Yvanesca, les voyant arriver, se leva de son siège et demanda à ce qu'on referme les portes derrière ses invités.
- Bienvenue à nouveau, dit-il. D'après les dires du sergent Elivan, il semblerait que la mission ait échoué?
- Monsieur le président, je suis vraiment désolée, affirma Luceria en s'inclinant.
- Voyons, ce n'est pas la peine de vous excuser. Au contraire, vous m'avez fort bien aidé! Grâce à vous, Anetham est mort. Et puis, nous allons pouvoir sous peu lancer une attaque pour tuer Cae-La, cette fois. Je vous tiendrai au courant dès que nous l'aurons localisée, d'accord?
  Personne ne répondit, seule Luceria se contenta d'approuver d'un signe de tête. Caela espérait de tout son coeur que cette mission serait annulée, que Sephyra serait tuée par d'autres soldats qui l'auraient trouvée par hasard, ou quelque chose du genre. Elle n'était pas encore résignée à commettre un assassinat. Même si c'était Luceria qui était censée s'en charger, elle était elle aussi impliquée dans cette cruelle affaire, avec tous ses amis. Plus que jamais, elle regretta d'avoir eu ce mental de héroïne, qui avait fait que Yorick l'avait choisie. Mais ce choix lui demeurait obscur, encore aujourd'hui. Elle qui était si faible, si malheureuse, comment pouvait-elle rappeler à ce mobien l'un des six héros déchus?

  Le village caché d'Odori était situé dans les montagnes du même nom, situées au sud de Station Square. Très légèrement enneigées, elles étaient toute l'année un havre de paix. Le soleil arrosait les plaines fleuries de lumière, et le village tout entier mangeait à sa faim grâce aux plantations. Cependant, ce bel endroit était difficile d'accès, en raison des pentes à gravir. C'était un atout aux yeux des membres du clan Odori : vivant dans le village au sommet des montagnes, les humains avaient du mal à les atteindre. C'est pourquoi ils ne s'étaient jamais fait attaquer. D'ailleurs, il n'avais jamais eu qu'un décès dans le clan Odori. Il y a quelques mois, une jeune aigle s'était fait retrouver et avoir par les humains. Son nom était Héméra.
  La chef du clan Odori, Sha-lin, fut allongée sur un lit dans le bâtiment principal du clan. Autour d'elle, ses amis s'agitaient ; il fallait à tout prix guérir sa blessure au plus vite. La jeune hérissonne, nouvelle dirigeante suprême de la Résistance, souffrait terriblement et respirait avec faiblesse. Restant auprès d'elle, Sephyra faisait de son mieux pour la soutenir, tandis que Ferox et les autres s'occupaient de la guérir. Le temps jouait contre eux : les balles des humains étaient particulièrement dangereuses.
 Heureusement, la médecine d'Odori était réputée pour faire partie des meilleures : à l'issue d'un quart d'heure, Sha-lin était enfin sauvée. Elle se reposait, allongée sur son lit, Sephyra toujours à ses côtés. Elles se mirent à discuter à voix basse.
- Je n'arrive pas à croire ce qu'il s'est passé... murmura la hérissonne.
- Moi non plus, répondit la roussette. Alors qu'on se retrouvait tous, ça faisait si longtemps...
- Il y a eu d'autres morts? Pourvu que...
- Tous les gardes du sanctuaire se sont fait prendre, déclara Sephyra avec peine. On vient de recevoir un message du clan d'Arok, disant qu'il n'y a pas eu de victimes de son côté. En tout cas, la sous-dirigeante du clan Calide est sauve, tout comme leur jeune recrue.
- Ah oui, la chatte... Kaly, c'est ça?
- Oui. Elle m'a dit qu'elle connaissait Kerin, l'autre jour.
- Vraiment? Deux amnésiques qui se connaissent, c'est bizarre.
- C'est vrai.
  C'est alors que Katejina, la superbe louve blanche, entra dans la chambre. Elle semblait tant désespérée qu'exténuée.
- Vous allez mieux? demanda-t-elle.
  Sha-lin fut surprise : Katejina n'avait pas l'habitude de la vouvoyer. La hérissonne répondit :
- Tu m'as l'air épuisée... tu ne veux pas aller te reposer un peu?
- Oh... oui, après tout, je pourrais aller me détendre au soleil, histoire d'oublier cette tragédie...
- Non, prends une chambre, recommanda Sha-lin en se redressant. Il y en a plusieurs libres dans le bâtiment, j'en suis sûre.
- Vraiment? Vous êtes certaine que...
- Oui, j'insiste. Tu mérites bien de te reposer après tout ça.
  Katejina ne répondit pas. Elle s'inclina devant la hérissonne, et fit demi-tour pour disparaître dans un couloir. Sha-lin était surprise. Pourquoi de telles marques de respect de la part de Katejina, et ce si soudainement?
- Je crois que j'ai oublié de t'en parler... dit alors Sephyra.
  La hérissonne regarda son amie ; celle-ci avait baissé les yeux.
- Avant de mourir, Anetham m'a parlé... dit-elle. Il t'a nommée comme étant le nouveau chef, ce jusqu'au retour d'Athem.
  Abasourdie, Sha-lin resta un moment à regarder la roussette droit dans les yeux. Elle? Chef suprême de la Résistance? A son âge?
- Comment... dit la hérissonne dans un souffle.
- Je pense qu'il trouvait Katejina trop jeune pour être chef maintenant, répondit Sephyra. C'est vrai, elle a dix-sept ans, et toi quatre de plus.
- Ca ne fait pas une grande différence, répliqua Sha-lin. Je me demande si son choix est raisonné...
- Il l'est, affirma Sephyra. Rassure-toi, je peux te garantir que tu es une très bonne chef de clan.
  A peine avait-elle achevé sa phrase qu'Erithan arriva dans la chambre, sa soeur accrochée à sa main, les deux essoufflés comme s'ils avaient couru dix kilomètres sans s'arrêter.
- Erithan, tu es vivant! s'exclama Sha-lin. Finalement, tu as bien fait de ne pas m'écouter et de prendre du retard! Tu aurais pu mourir pendant ce conflit atroce...
  Sha-lin se laissa tomber sur son lit, et poussa un long soupir. De toute évidence, elle manquait encore de repos. en constatant que Sephyra était là, Erithan avala sa salive et se mit à regarder ailleurs. Mais la hérissonne devait se reposer, alors la roussette demanda à ses invités de quitter la chambre, avant de faire de même. Restés dans le couloir, Sephyra et Erithan se toisèrent quelques secondes.
- Alors comme ça le roi des lâches est de retour? railla la roussette.
- Commence pas! répondit Erithan, gêné. Toujours à m'incendier parce que j'ai quitté ton clan! Mais ça fait un an maintenant, ça date...
- Tu l'as abandonné, par pure lâcheté! corrigea Sephyra. Je me souviens très bien de ça : je me fais capturer par les humains, alors tu es persuadé que le clan est foutu, et tu te tailles sans rien dire à personne!
  Sirel les regardait se disputer sans dire un mot, mais continuait à serrer les doigts de son frère dans sa petite main.
- Bon, d'accord, j'avoue avoir été stupide sur ce coup-là, dit le léopard. Mais j'ai pas laissé tomber la Résistance, non plus! Au moins, j'ai rejoint le clan Odori, après!
- Si tu ne l'avais pas fait, père Anetham t'aurait fait assassiner depuis longtemps!
- En parlant du chef, est-ce qu'il est sauf?
  Sephyra se tut brutalement. Erithan n'eut pas besoin de mots pour comprendre ce qu'il s'était tramé. Et lorsque roussette lui apprit qui était le nouveau successeur, le léopard resta à son tour hors de voix.
- Alors cela fait d'Odori notre nouveau quartier général, maintenant... souffla le léopard.
- C'est un endroit difficile d'accès, je me demande si ça va nous faciliter les choses.
- Difficile d'accès, tu parles pas pour toi, là! répliqua le léopard.
  Sephyra jeta un coup d'oeil à ses ailes. C'est vrai que pour aller à Odori, elle n'avait pas beaucoup de souci.
- Peu importe, dit finalement la roussette en doublant Erithan et en s'éloignant dans le couloir. Je rentre à Yvanesca avec Caelum, Nox et Kerin.
- Et Sha-lin, t'en fais quoi? questionna le léopard, de loin.
- Vous n'avez pas besoin de moi pour veiller sur elle, répondit Sephyra.
- Mais... c'est notre nouvelle chef suprême! Elle va sûrement vouloir réunir toute la Résistance pour faire part de ses plans!
  Avant de disparaître dans un autre couloir, Sephyra se retourna et lui dit :
- Arok est déjà rentré avec son clan. Et Sha-lin est épuisée, il faut que tu veilles sur elle quelques temps. On va faire taire la Résistance pendant une semaine ou deux, à mon avis. On doit se remettre de ce qu'il s'est passé... Même si toi, tu n'as pas tellement souffert, n'est-ce pas?
  Sans rien ajouter, la roussette disparut, laissant sur place un léopard hors de voix.

  Cela faisait presque deux jours que Caela et ses amis étaient rentrés à Station Square. Ils passaient leur temps à errer dans la ville ou au Palais présidentiel, attendant du nouveau au sujet de leur mission. Mais les temps étaient calmes et il ne se passait pas grand-chose d'intéressant. Caela s'ennuyait à mourir. Cela lui rappela ses premiers jours à l'orphelinat, où également elle était victime d'une existence extrêmement monotone. Ca, c'était avant qu'elle fasse la connaissance de ses amis. Avant qu'elle ne découvre l'amitié, la vraie, non pas celle trompeuse de lorsqu'elle était petite. Seth, pour sa part, ne s'était jamais vraiment ennuyé. Pour lui, la vie avait toujours été une expérience intéressante, ce malgré son passé difficile. Tora avait vécu lui aussi des moments tragiques dans son enfance, mais grâce à son optimisme, il s'en tirait sans mal. Seneka, lui, ne faisait pas part de ses sentiments. Il avait toujours préféré rester à l'écart et éviter de nouer des liens avec les autres. Les seules personnes au monde à qui il tenait étaient ses amis de l'orphelinat. Pourtant, il n'arrivait jamais à vraiment leur témoigner amitié, gratitude, ou amabilité. Il ne savait pas pourquoi, mais avait l'impression que quelque chose de fort, de puissant, le repoussait sans cesse des autres. Cette sensation puisait certainement sa source dans quelque mal originel ; mais cela, il ne pouvait pas le savoir pour l'instant. Il lui restait encore à retrouver sa mémoire.  
  Un soldat arriva dans la salle où Caela et ses amis se reposaient, une après-midi ensoleillée. Il s'exclama :
- Chasseuse Luceria! Monsieur le président souhaite vous voir, tout de suite, avec vos amis!
  Luceria se leva la première, et suivit le soldat sans plus tarder, ses amis avec elle.
- Tu crois qu'il a du nouveau? questionna Seth.
- Ca me semble évident... répondit l'échidnée.
  Après avoir traversé un couloir et pris l'ascenseur jusqu'au sommet du bâtiment, les six amis arrivèrent au bureau de Nelson. Ils entrèrent et trouvèrent le président levé de son siège, en train de regarder au travers de sa baie vitrée. Il s'avança vers le groupe lorsqu'il le vit :
- Nous avons localisé Sephyra et son clan, dit-il.
- Je le savais... murmura Luceria en hochant la tête.
  Caela ferma les yeux et Seth détourna son regard. Alors cette fois, c'était pour de vrai? Leur attaque serait vraiment décisive?
- Elle est de retour à Yvanesca, continua Nelson. Cette fois, on ne peut se permettre d'échouer!
  Luceria releva la tête, et, à la surprise de ses compagnons, répondit avec un regard déterminé :
- Oui! Je vous jure que tout se passera comme prévu!
- Parfait, répondit le président de Station Square. Mais je dois vous avertir de quelque chose : Yvanesca est un véritable labyrinthe. Sephyra peut se cacher n'importe où, et nous ne pouvons avoir accès à ces cachettes avec des véhicules. Vous six devrez vous en charger, et toi la première, Luceria.
- Oui, répondit l'intéressée.
- Cependant, je réserve une petite surprise à cette satanée résistante et à son clan sans avenir. Je serai moi-même de la partie, dans un vaisseau volant perfectionné qui portera un canon destructeur.
- Un canon? s'étonna Luceria.
- Oui, un canon, répondit Nelson avec un petit sourire. Pour son unique tir, nous concentrerons une énergie considérable, et tirerons sur la ville pour en faire exploser une bonne partie.
- Mais... Quand ouvrirez-vous le feu? questionna Tora.
- Je vais vous expliquer le plan, déclara Nelson. Vous attaquerez par la mer, et irez dans la cité, couverts par nos soldats qui empêcheront les résistants de s'enfuir. Vous aurez l'avantage du nombre face à vos ennemis, et je compte sur vous pour les achever. Si vous n'y parvenez pas, aucune importance : nous vous rappellerons à bord du vaisseau, grâce aux téléphones mobiles que je vais vous confier, et une fois que vous serez en sûreté, nous nous servirons du canon pour les tuer à coup sûr.  
- Mais pourquoi ne pas s'en servir dès le début? questionna Yorick.
- Yvanesca est une ville immense, répondit Nelson. Et nous n'avons assez d'énergie que pour n'en détruire une partie. Alors, il vous faudra attirer nos ennemis en une même zone. Ensuite, peu importe si vous battez en retraite : le canon se chargera du reste.
  Plus personne ne posa de questions. C'était un plan assez complexe, mais certain pour décimer quatre malheureux mobiens.
- Nous partons dès ce soir, dit le président de Station Square. Préparez-vous bien, vous entamerez une mission risquée malgré tout...
  Sans rien ajouter, il les autorisa à repartir, et se retourna. Regardant au travers de sa baie vitrée, il sourit cruellement au paysage.
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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
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« Répondre #100 le: Août 23, 2007, 07:39:40 pm »
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Eh bin, il n'y va pas de main morte le Nelson.
L'ex star du rock s'est bien fait rembaré aussi^^, si Sephyra l'a aimé (et je dit bien "si", après tout je ne fais que penser) je trouve qu'elle essaie de le cacher d'une façon plus ou moins réussie (après faut me dire si je me trompe).

Ah et autre chose aussi ça fait un petit moment que je me pose la question : n'y aurait-il pas un orbe de caché à Yvanesca? Parce que si on relit au début:"On raconte qu'un maléfice empêche les rayons du soleil de l'atteindre, ce pourquoi il y fait si froid."(C'est quand Lucéria et Caela arrivent pour la première fois là-bas.) maintenant qu'on connaît leur existence on peut se demander si il n'y en aurait pas un mais en même temps si il y en a un, il doit être bien caché pour que les Résistants ne soient pas tombés dessus.

Voilà, j'attends la suite avec beaucoup d'impatience et j'espère ne pas m'être trop emmélée les pinceaux dans mais explications.


EDIT pour Sephyra et Erithan : après vérification dans le topic des fan arts je me suis plantée j'avoue^^.
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Le sable s'écoule entre mes doigts et je réalise que le temps s'envole et que demain sera bientôt hier.
 
 
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« Répondre #101 le: Août 24, 2007, 04:31:07 pm »
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Je débarque; je lis les 3 suites à la suite.Eh oui! je suis en retard... Désolé! :oops:

Bon, passons directement au comentaire sur l'histoire:
Nelson, je le sentai déjà mal au début (l'histoire de l'incendie... J'vais dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas: Nelson a ordonner de bruler le village. Quel ordure!) et maintenant c'est pire! Les autres posteurs ont raison: mieux vos rejoindre les Résistants!
Ensuite, Kaly dans la resistance avec Kerin... sa va faire des étincelle lorsque Caela & cie rencontreront Kaly... je suis sûr que Caela va rejoindre les Résistants pour être avec Kaly!

Maintenant,Plaaaaaace au comentaire sur les fautes de français:
Roulement de tambour....
Honneur a TTH! :P

Résultat de l'addition: Formidable! Génial! Continue Sephy t'es "zenialeuuh"! ( dit? j'ai le droit de t'appeler comme cha ? diiiiit? Pitié? XD) :lol:
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« Répondre #102 le: Août 26, 2007, 10:54:23 am »
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« Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous. »
Ce sont des paroles, certes, mais le "sont" aurait dû être un "soient".
Le véritable problème, c'est que "sont" est un présent, alors que "travaillaient" et "avaient démissionné" sont des passés. "Soient" aurait été un passé, puisque remplaçant l'archaïque "fussent". Le subjonctif aurait été faux, mais cohérent au niveau du temps.
Donc "étaient" ou "furent" devenus fous. Préférence pour le passé simple.

Ce serait très, très, mais alors très long de reprendre tous les chapitres de retard. Comme je n'ai pas ce temps à disposition, on va faire un commentaire général.
Citation
Personne n'intervenait, mais le conflit était d'une grande violence, et nul ici, sans doute, n'aurait su s'y mêler sans y perdre des plumes.
Voilà l'exemple le plus flagrant de mon reproche. "Perdre des plumes" est tellement trivial et populaire que, dans une scène de combat, c'en est ridicule. Dire "sans danger" aurait été bien plus efficace, pour plus simple.
C'est quelque chose de maladroit, qui brise constamment la lecture. A mes yeux, ce sont des remarques placées ici et là, qui sont presques extradiégétiques : tu nous parles directement de ton histoire.
Citation
Autour d'elle, ses amis s'agitaient ; il fallait à tout prix guérir sa blessure au plus vite.
Moi, je lis : "autour d'elle, ses amis s'agitaient, et si je dis ça, c'est parce que Sha-Lin est blessée."
Supprimons la proposition : "Autour d'elle, ses amis s'agitaient. La jeune hérissonne, nouvelle dirigeante suprême de la Résistance, souffrait terriblement et respirait avec faiblesse." Ce n'est pas mieux ? Incroyable, comme cette seconde phrase remplace totalement la proposition.
Bref, énormément de remarques où j'ai l'impression que l'auteur s'adresse directement à moi.

Ensuite, il y a des raccourcis, par exemple :
Citation
Heureusement, la médecine d'Odori était réputée pour faire partie des meilleures : à l'issue d'un quart d'heure, Sha-lin était enfin sauvée.
Tout le paragraphe précédent nié quasiment en une phrase. Dire que la médecine est réputée, ça va, mais soigner une blessure grave en quinze minutes, ça tient du massacre narratologique.
Ce genre de raccourci est à mes yeux très courant dans le texte. L'arrivée d'Erithan au sanctuaire, par exemple, alors que dix minutes auparavant il était dans une ville au loin.
C'est un peu le même problème qu'avec Legend, au fond : un puzzle aux pièces lisses.
Encore un exemple de raccourci ?

Citation
Constatant qu'ils avaient l'orbe, les amis préférèrent battre en retraite.
Le combat, ça a été "je fonce dans l'ombre, je ressors, je fonce dans l'ombre, je ressors". Prendre l'orbe a été d'une facilité extrême, et ce qui aurait dû être une menace terrifiante (un ennemi intouchable, mince, ce n'est pas tous les jours) est devenu un banal tapi d'ombres. Du coup, au moment de partir, c'est à peine s'ils ne lui disent pas au revoir en s'en allant tranquillement, "merci, on a ce qu'on voulait".
Et non, que la créature les poursuive n'y change rien. Il s'agit d'un événement postérieur, qui reprend d'ailleurs un discours assez extradiégétique :
Citation
Elle ne semblait pas encore satisfaite de sa victoire éclatante sur les mobiens, et semblait vouloir les faire taire une bonne fois pour toutes.
Très franchement, était-il utile d'expliquer pourquoi la créature les poursuit ?

A part ça, je continue à trouver les descriptions limitées, souvent détachées du reste de l'histoire, mais il y a eu une amélioration depuis le début. Au moins, tu prends le temps d'en faire.
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La force est une faiblesse, la faiblesse est une force.
 
 
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« Répondre #103 le: Août 30, 2007, 02:23:52 pm »
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Maëva : Merci pour ton commentaire, et aussi tes suppositions qui n'ont pas toujours tort ^^ effectivement il n'y a rien entre Sephyra et Erithan à part un peu de méfiance. Voilà, j'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances.

willow : Merci pour tes compliments ; tu me redonne courage ^^ Comme Maëva, tu sembles aussi préoccupée par ce qui va se passer. Mais rien qui va t'étonner, je pense : tu as été assez perspicace. Merci à toi !

Feurnard : Une critique construite malgré une longue absence, le repérage imminent de toutes les pires horreurs que j'ai pu écrire... Feurnard est de retour on dirait. ^^
Tu dois déjà savoir qu'en matière d'écriture je serai toujours en dessous de toi, et que tu prennes la peine de corriger mes fautes est vraiment sympa de ta part. Je te remercie beaucoup.
Je vais essayer de continuer à suivre tes conseils au mieux ; mais étant donnée notre différence de niveau, je ne pense pas encore être à la hauteur.




Voilà la suite, j'espère qu'elle ira à peu près.




  Yvanesca commença à apparaître à l'horizon. Déjà, Caela se mit à frissonner. Les voitures des humains contournèrent la ville morte par l'ouest, et s'arrêtèrent enfin, après un long voyage, sur la plage. Les nuages étaient sombres et le ciel, inquiétant. La mer était calme. Il n'y avait pas un bruit sur la plage, mis à part celui des vagues.
- Venez, les barques nous attendent, dit Elivan à Luceria et ses amis.
  Les six mobiens suivirent le sergent jusqu'au bord de l'eau. Plusieurs petits bateaux discrets les attendaient, ils embarquèrent après avoir parcouru quelques mètres dans la mer glacée. Caela était montée dans la même barque que ses amis, et avec eux, deux soldats s'occupaient de ramer. C'était la solution la plus discrète, c'était pour cela que le puissant moteur à l'arrière du bateau dormait encore. La progression fut longue, Yvanesca se rapprochait lentement. Un brouillard s'intensifia au fur et à mesure que les bateaux approchaient de leur destination. Caela avait de plus en plus froid. Elle était toute recroquevillée dans un coin, frissonnante et tremblante. Lorsque Luceria la remarqua, elle vint s'asseoir à côté d'elle, et lui prit la main.
- Courage, lui souffla-t-elle, désolée.
  Caela était toujours terrorisée, mais également contente qu'on s'en fasse pour elle. Elle fit des efforts pour sourire à l'échidnée et pour la rassurer au mieux. Mais la vérité, c'est qu'elle se sentait tout bonnement incapable de mener à bien la mission.
- On restera ensemble? demanda la hérissonne naïvement.
- Je suis désolée, mais ça ne sera pas possible, répondit Luceria. Je dois aller voir Sephyra. Je dois aller la voir, seule.
- Alors, j'irai avec Seneka... déclara Caela.
  Luceria sourit tristement. Elle était de plus désolée d'avoir impliqué ses nouveaux alliés dans cette histoire. Alors, ce qu'il lui restait à faire maintenant, c'était de remplir sa mission, pour éviter d'avoir embarqué ses amis en vain, dans cet assassinat si dangereux. L'échidnée grise se jura de réussir. Elle n'avait pas le droit d'échouer.
 
  Leur bateau se cogna doucement contre le bord de la ville. Luceria sauta agilement de la barque et atterrit sur le béton glacé. Ses amis firent de même tandis qu'elle se redressait dans les ténèbres, guettant le moindre signe, le moindre son.
- Nous vous couvrons, dirent alors les soldats qui avaient aussi débarqué.
  Luceria approuva d'un signe de tête, et se tourna vers ses amis :
- Le bâtiment principal d'Yvanesca. C'est une immense bâtisse noire, au centre de la ville. C'est là qu'il nous faut attirer les Résistants.
  Chacun approuva. Après s'être mutuellement souhaité bonne chance, et réparti les téléphones de Nelson, les six amis s'enfoncèrent dans la ville, Luceria d'un côté, Yorick et Seth d'un l'autre, Seneka, Caela et Tora d'un autre. Les trois groupes se séparèrent rapidement, circulant entre les immeubles recouverts de givre. Caela suivait Seneka et Tora vivement, trop anxieuse de les perdre de vue. Son coeur battait à tout rompre, et le vent glacé de la ville l'agressait. Mais sans s'arrêter, elle continua d'aller de l'avant.

  Luceria était partie très rapidement, et avait disparu la première dans la cité. Ce n'était pas la température qui lui donnait envie de s'arrêter ; mais plutôt ses sentiments. Les reniant à chaque seconde, son regard restait déterminé, et elle circulait dans les immeubles du froid avec vigueur. Elle se dirigeait vers le bâtiment principal d'Yvanesca, car elle était certaine que son ennemie s'y trouvait. Vite, elle la dénicherait, la combattrait et la tuerait. Nelson n'aurait même pas besoin de se servir de son arme si puissante.

  Sephyra sortit son katana de son fourreau, et en contempla la lame. Propre et brillante, elle parvenait à se voir dedans. Dans son reflet, elle repéra la fine cicatrice sur son oeil gauche. Celle que les humains lui avaient donnée, ce pourquoi elle ne leur faisait pas confiance. Elle et le reste de la Résistance n'avaient, en réalité, aucune vraie raison de s'opposer aux humains. Etaient-ils pour de bon du côté des Hydres? Il l'ignoraient de même. Cependant, la rivalité des deux côtés s'était développée si rapidement qu'en fin de compte, les résistants se demandaient s'ils n'avaient pas une vraie raison d'en vouloir aux humains.
  Nox arriva, essoufflée, dans la salle où Sephyra réfléchissait, à l'intérieur du bâtiment principal de la ville.
- Les humains... dit la martre argentée. Ils sont là, ils sont venus pour nous tuer.
- C'est pas une surprise, soupira Sephyra en laissant tomber son fourreau sur le sol. Allons les accueillir.
  Sans rien ajouter, la roussette monta au sommet du bâtiment, laissant son amie sur place. Elle gravit avec précaution de nombreux escaliers givrés, et parvint au toit. C'était le point le plus élevé de tout Yvanesca ; Sephyra pouvait y voir les bateaux humains du côté de la mer. La falaise où elle allait souvent chanter. Et tout le reste de la ville, recouvert d'un maléfice glacé, bercé par le sifflement du vent hivernal.
  Soudain, son regard s'arrêta sur un immeuble voisin, légèrement plus petit. Luceria s'y trouvait, ses dagues dans les mains, son regard en même temps navré et empli de haine, planté dans celui de son ennemie. La roussette la transperça des yeux, et, lentement, ouvrit ses ailes.

  Seth et Yorick avaient cherché du côté du bâtiment principal, sans succès. Ils avaient fouillé les bâtiments alentour, et n'avaient pas déniché le moindre signe de vie. Alors ils finirent par s'arrêter sur le toit d'un grand immeuble à moitié en ruines, et scrutèrent encore le paysage.  
- On devrait peut-être aller directement dans le bâtiment principal, finit par suggérer Seth.
  Yorick regarda l'immeuble en question. Il était sûrement très long à fouiller, mais effectivement, ils y trouveraient certainement un ou plusieurs de leurs ennemis.
- Hum... J'espère seulement qu'on ne va pas tomber sur les quatre à la fois... commenta Yorick.
- Si c'est le cas, on dit à Nelson de faire feu.
- Où est-il, au juste?
  Les deux amis regardèrent le ciel, mais ne virent que d'épais nuages sombres.
- Il ne va pas tarder, dit Seth. Au pire, on peut l'appeler, ajouta-t-il en sortant un téléphone mobile noir, qui avait l'air très perfectionné.
- Ne gaspilles pas tes appels, il faut que ça soit du sérieux! répliqua Yorick. Allez, range ça et viens, on va aller dénicher ces résistants.
  Sans rien ajouter, l'échidné descendit de son immeuble, suivi par Seth, et les deux amis purent ensuite pénétrer dans le bâtiment principal. Ils arrivèrent dans une première salle, très silencieuse. Il n'y avait ni meubles ni signe de vie, mais il régnait en contrepartie une atmosphère tant glacée qu'inquiétante. Pour passer à la salle suivante, Seth et Yorick gravirent des escaliers aux marches complètement recouvertes de givre, en prenant garde à ne pas glisser. Le premier étage était similaire au premier. Si silencieux et inquiétant que Yorick et Seth se mirent sur leurs gardes. Peut-être leurs ennemis étaient-ils dissimulés quelque part dans le bâtiment, attendant de déclencher une attaque surprise...

  Seneka et Tora couraient rapidement, la hérissonne derrière eux. Rarement, les deux garçons jetaient un regard derrière eux pour vérifier qu'elle suivait toujours le rythme. Il leur fallait parcourir les rues désertes, parfois fouiller des bâtiments, et repartir toujours au pas de course. A l'issue de dix minutes de recherche sans succès, les trois amis s'arrêtèrent au dernier étage d'un immeuble à moitié détruit. Les murs étaient presque tous devenus des morceaux de béton éparpillés sur le sol. Le vent glacé entrait dans la pièce et faisait frissonner les trois mobiens.
- Attendons un instant, dit Seneka. De toutes façons, je ne vois toujours pas Nelson, ajouta-t-il en regardant le ciel par-delà les murs brisés.
  Caela se laissa tomber au sol, sur un grand tapis qui devait être autrefois rouge, mais qui avait pris une teinte bleutée. Ses poils courts étaient glacés, et la hérissonne frissonna en s'y asseyant. Vraiment, elle détestait Yvanesca, et se demanda comment les résistants pouvaient être assez fous pour y vivre. Sans doute n'étaient-ils pas aussi faibles qu'elle. Non, ils passaient leur temps à se battre contre les humains qui les traquaient ; et pourtant, ce devait être tout bonnement invivable! Quel était leur secret pour résister ainsi à tant d'oppression, à savoir celle des puissants humains?
  Soudain, des pas se firent entendre à l'étage inférieur. Les trois amis se figèrent en même temps, prêts à se battre. Seneka et Tora s'avancèrent vers l'escalier menant à la pièce du dessous. Le loup noir fit signe à Caela de ne pas bouger : elle était déjà incapable de les suivre dans la ville sans faiblir, alors sans doute ne pourrait-elle pas non plus combattre les résistants. Il descendit le premier, suivi de près par Tora. Même si elle n'avait pas changé de place, Caela s'était relevée, et avait regardé ses deux amis disparaître dans l'escalier obscur. Elle frissonnait tant de peur que de froid. Elle jeta un oeil à son carella, toujours accroché à sa ceinture, sur sa hanche gauche. Ses cinq rangées étaient presque complètes, il manquait juste deux trois cartes à la première. Avec ça, elle pouvait quand même se battre. Elle devait quand même se battre.
  Soudain, elle entendit un bruit derrière elle. Inspirant subitement l'air glacé, elle se retourna, si vite que ses longs cheveux blancs dansèrent autour d'elle. Elle regarda sans bouger l'extérieur dévoilé par le mur brisé. Et c'est alors qu'après avoir escaladé l'immeuble par l'extérieur, s'aidant des trous dans les parois et de gants dotés chacun de trois longues griffes de métal, un hérisson jaune sauta à l'intérieur de la pièce après sa rude ascension.  

  Caela retint un cri de stupeur et recula jusqu'au mur derrière elle. Le nouveau venu se redressa, et la fixa méchamment. C'était le même hérisson qu'elle avait vu lors de sa première escapade à Yvanesca : il avait les piques dressés sur sa tête, de petites lunettes rectangulaires devant ses yeux vairons, des gants bruns avec des griffes terrifiantes, un pantalon sombre et des chaussures rouges. Il s'avança vers la hérissonne pétrifiée, serrant son poing gauche et s'apprêtant à frapper avec les griffes de cette main. Caela était si effrayée qu'elle ne pouvait même pas appeler à l'aide. Elle ferma les yeux, retenant son souffle, tremblant de tous ses membres, lorsqu'un crissement de lame tout près de son visage la fit sursauter. Seneka et Tora étaient revenus juste à temps, après avoir été bernés par la diversion du résistant ; et la lance du loup noir avait bloqué les griffes mortelles.
  Les deux adversaires se séparèrent d'un bond, et se toisèrent un instant. Caela se laissa tomber contre le mur en poussant un profond soupir, son coeur battant à tout rompre. Tora se pencha vers elle :
- Ca va? questionna-t-il, inquiet.
  La hérissonne répondit par un hochement de tête. Mais elle était toujours incapable de bouger.
  Seneka chargea le premier, donnant un grand coup de lance en direction du hérisson : celui-ci évita l'assaut et contre-attaqua avec trois de ses six griffes de métal : elles se heurtèrent une nouvelle fois à la lance du loup noir. Les deux ennemis mirent toute leur force pour tenter de repousser l'autre, puis un sort atterrit à deux centimètres du hérisson jaune qui, vivement, bondit en arrière pour se libérer de l'emprise de son ennemi. Tora s'apprêta à lancer un nouveau sortilège lorsque le résistant revint à l'assaut, trois griffes dirigées vers le jeune renard, les trois autres en direction de Seneka. Il commença à décrire de grands coups dans le vide pour les repousser, puis attaqua vivement Tora. Celui-ci n'esquiva qu'à moitié la charge et se fit griffer violemment la hanche gauche. Il posa un genou au sol, et une main sur sa blessure qui avait libéré un jet de sang. Horrifiée, Caela usa d'un courage pour lequel elle n'avait jamais eu d'espoir, se releva genoux tremblants, et cria au hérisson jaune qui se battait violemment contre Seneka :  
- Arrête ça, je t'en supplie!
  Sa voix se perdit dans le vent glacé. Comment arrêter un tel affrontement? Les deux ennemis chargeaient, attaquaient, paraient ou esquivaient, avec une vigueur extraordinaire. Ils se battaient pour leurs idéaux, leur façon de penser et d'être. Personne ne pourrait les arrêter. Ni Tora qui tentait de se relever malgré sa blessure, et malgré le fait qu'elle le faisait atrocement souffrir, ni Caela dont la voix pourtant suppliante appelait en vain la paix dans le conflit. Mais la paix était sourde. En cet instant, seules la haine et la colère savaient entendre.
  Et pourtant, le conflit se stoppa rapidement avec un imprévu : l'arrivée soudaine d'un mobien volant, qui entra en trombe dans la salle en détendant ses ailes, et qui redressa les yeux en direction des individus déjà présents dans la pièce.
- Kerin! cria Caela, les larmes aux yeux et le regard suppliant.
  Seneka et le hérisson jaune se séparèrent à nouveau.
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*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
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« Répondre #104 le: Août 30, 2007, 03:21:23 pm »
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Kerin? qu'est-ce qui va se passer ? Hé Sephyra! ça va pas la tête de couper ta fic maintenant !
*envoie des flêches enflammés que Sephyra évite*

...

En tout cas, tu fais toujours en sorte qu'il y ai du suspense. A-t-elle point que sa m'fais enragé!
 :x  :evil:

Que va faire Kerin? Pitié!  :( poste ta suite rapidement T-T
Sinon,j'ai pas pu m'empêcher de noter des choses plutot bizarre:

Citation
Le premier étage était similaire au premier


ya pas plus sûr... il faudrait plutot mettre ceci:

"Le premier étage était similaire au rez de chaussez"
ou quelque chose de similaire...

Hep! Tu m'as toujours pas répondu! alors?j'ai le droit de t'appeler sephy? oui ou non?
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