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[Terminée] Terres de rêve
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #45 le: Octobre 19, 2008, 05:39:56 pm »
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*Bave devant le dessin de Nelson*
T'as raison, qu'est ce qu'il peut être craquant, ce gars ! Mais bref...
Chapitre magnifique, comme toujours ! Pas d'erreur, superbe descriptions... comme toujours ! ^^ La fin donne vraiment envie de savoir la suite. Je me demande comment tu fais.
Pauvre Luciera, par contre... Elle est encore au rang 3 alors que son amie est au rang au dessus ! Enfin, tant mieux pour Sephyra, je dis pas le contraire, mais bon... Y sont trop méchant avec la pauvre échidné -.-
En tout cas, j'adore les descriptions ! Finalement, y a pas grand chose pour devenir Chasseuse (je dirais sûrement le contraire si j'y faisais !)
Continue comme ça, ô Déesse de l'Ecriture et de Coloriage ! Je compte sur toi !
Je n'ai pas grand chose à dire, au final. Ah si ! Chapitre génialement génialissime ! J'ai hâte de voir la suite !
Vivement la suite !
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #46 le: Octobre 20, 2008, 12:12:35 pm »
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Bah ?! Et moi, je ne suis pas dans le fan club de Nahru ? Je l'aime bien cette petite pourtant…

Beau chapitre, comme les précédents ! La petite Sephyra devient une petite chasseresse (Justement j'y viens : le féminin de "Chasseur" ce n'est pas "Chasseresse" au lieux de "Chasseuse" ? Parce ce que sinon il y a des fautes…) avec son amie Lucéria… elle sont mignonne ensemble ^^ ! Dis donc ce Nelson, il à une sacré présence ! Mais je le voyais pas comme ça (plus vieux c'est sûr). C'est dommage que tu ais préféré passer leur évolution en temps que chasseresses, j'aurais bien aimé voir les monstres qu'elle auraient dus chasser !
Tu as fais un grand saut dans le futur mais c'est pour pas qu'on s'ennuis : déjà les problèmes reviennent au gallot ! Yvanesca n'est plus ! Que va-t-il se passer maintenant ? A toi de nous le dire ^^ 

Bon chapitre en général, donc. L'histoire devient de plus en plus intéressante ! La suite, la suite… !
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
Saïko : je dirais plutôt
Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
Kazhnuz~ : +42 Saïko
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #47 le: Octobre 20, 2008, 03:55:29 pm »
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Genre je voyais trop Nelson le vieux moche aux cheveux gris et au ventre rondouillet... Je me suis mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Wha quel chapitre, déjà un an ! Pinaise ça passe vite...
Et j'aime bien le président qui les garde, là il était assez cool avec. Sauf si ça cache quelque chose...
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #48 le: Octobre 22, 2008, 07:33:04 am »
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Katia : Merci beaucoup d'être passée ^^ Vive le mercredi, la suite arrive lol.

Hunter : Je crois que tout le monde l'imaginait plus vieux ^^'. Enfin, moi je l'ai toujours vu comme un beau gosse alors...
Ca, des choses pour la suite, je tâcherai d'en réserver jusqu'à ce que ce soit plus possible x3 ! Merci pour ton comm =3

Kayra : Tu me flattes ^^ Et puis c'est vrai que Lulu l'a un peu dans l'os de pas être passée rang quatre, mais la raison en est pas dite explicitement dans la fic... faudra essayer de la deviner en fait.
Enfin, on en n'est pas encore là ^^' Je te remercie beaucoup pour tous tes encouragements et compliments ! *rougit*

Saïko : Ah ! Seigneur ! Je suis bien heureuse de vous voir en ces lieux que la pluie n'atteint plus. Le monde est funeste à présent. J'écoute cette Okhure no Sekihitsu, lieu secret et caché de tous, trois lieux idylliques, trois lieux que personne n'a jamais atteints... sauf moi.
*une casserole jaillit de nulle part et la frappe violemment*
Dans le plus beau des ports se trouvait le plus fort des dresseurs...
*uppercut casserolien*
Alors en fait, il n'y a pas de "chasseur", c'est que des filles ; donc j'emploie "chasseuse" si je veux, nah x3
Merci beaucoup d'être passé !

Capita : Ewi, c'est un bôgoss en fait. x3 On verra bien si ça cachait quekchose ou pas ^^
*câlin de remerciement pour le comm*


Alors afin que vous ne soyez pas perdus ou surpris si vous entendez parler d'Yvanesca, on revient dans le passé à partir de maintenant. Sephyra a quitté Anethie depuis quelques semaines seulement. Ca sera redit dans l'histoire, mais je le marque quand même pour que ce soit encore plus clair ^^ Et pis on refera le saut dans le futur plus tard. Je sais, c'est le bordel...
Plaignez-vous au scénariste.
(c'est moi. Euh...)

Sur ce, début de la deuxième partie. Bonne lecture !



DEUXIÈME PARTIE : Zéro absolu





  Nahru n'avait encore jamais visité d'aussi belle forêt.
  Il fallait dire qu'elle n'avait remis le nez dehors que depuis deux semaines maintenant, suite à son "enlèvement" par ce sorcier, Aokura. Elle avait traversé bien des villes et des vallées, avait découvert de magnifiques paysages qui avaient empli son coeur de joie. Mais sa quête, encore un peu obscure pour elle, ne faisait que commencer.
  Le lycaon la conduisit sur un sentier tortueux qui slalomait entre les troncs d'arbres immenses et les buissons si vastes que dix personnes en même temps pourraient s'y dissimuler. Ils marchèrent une vingtaine de minutes en portant leurs équipements, amassés au fur et à mesure qu'ils avaient visité des cités mobiennes ; évitant les lianes et les branches se trouvant sur leur chemin. Il faisait assez chaud en ce début d'automne, dans cette forêt à l'abri du vent. Et lorsque les deux voyageurs parvinrent à destination, Nahru ne put réprimer un soupir de soulagement.
  C'était un tout petit village dissimulé par les arbres. Les maisons de bois étaient au sol ou en hauteur ; il n'y avait pas d'équipement très technologique mais un puits, des outils pour cultiver la terre. Comme un petit village oublié dans sa forêt, que le temps n'avait pas emmené avec lui vers l'ère moderne.
  Ils furent rapidement accueillis par deux loups au pelage blanc cassé. Magnifiques, avait songé Nahru. Leurs yeux étaient éclatants comme le soleil, ils étaient très peu vêtus et armés d'une lance chacun. Les gardes, certainement. Ils portaient aussi des tatouages noirs sur leur longue fourrure visiblement douce et soyeuse. Et ils avaient reconnu le sorcier avec de grands yeux surpris, et ravis. Le soir tombait, peu de loups étaient encore hors de leurs maisons. Mais Aokura le lycaon était arrivé. Il fallait donc prévenir tout le monde.

  Tout le village fut averti en un clin d'oeil. Il ne devait compter qu'une cinquantaine d'individus, adultes et enfants compris. Nahru restait collée à Aokura tandis qu'un autre garde les amenait sur la place centrale du village, où un grand feu avait été allumé. En célébration de leur arrivée peut-être, avait songé la hérissonne. A présent, elle était assise en tailleur devant les flammes, presque collée à Aokura qui semblait bien plus détendu qu'elle. Tous les loups avaient leur regard figé sur lui. Ils avaient tous ces mêmes yeux jaunes, en même temps fascinants et effrayants, cette fourrure longue, ces vêtements rares voire absents et ces tatouages plus ou moins visibles. Certainement en fonction de leur âge ou d'un quelconque rang.
  Un loup adulte, mais qui avait conservé ses traits de jeunesse, resta debout, face au lycaon. Il salua très bas son invité et adressa un regard discret à Nahru, avant de s'asseoir près d'Aokura et d'entamer la conversation, tandis que toutes les oreilles se dirigeaient sur la scène.
- Seigneur Aokura, je me réjouis de votre présence, dit-il.
  Il était un peu plus vêtu que les autres, avait de suite songé Nahru en le voyant arriver. Et ses tatouages étaient de meilleur goût. En plus, il avait aussi une voix apaisante et rassurante. Elle sentait bien que ce n'était pas lui qui irait leur mettre des bâtons dans les roues, bien au contraire.
- Pardonnez-moi d'arriver à l'improviste, s'excusa alors le lycaon. J'amène avec moi la jeune Nahru, fille du Héros Hiéron.
  La jeune fille en question frémit. Tous les regards jaunes s'étaient reportés sur elle, et les louveteaux la regardaient avec fascination avant de bombarder leur mère de questions. La hérissonne sourit timidement au loup qui avait engagé la conversation, et celui-ci la salua très bas.
- Mon nom est Keliann. Enchanté de faire enfin votre connaissance, princesse Nahru.
- Moi... moi de même, répondit la hérissonne avec timidité.
  Keliann reporta alors son attention sur le "seigneur" :
- Nous avons appris pour les Héros. C'est pour cela que vous êtes venus ici avec la princesse, n'est-ce pas ?
- En effet, confirma Aokura. Nous devons solliciter une entrevue avec Anetham.
- Avez-vous besoin de nos services pour cela ? s'étonna Keliann.
- En réalité, oui, répondit le sorcier. Voyez-vous, la mort des Héros n'est que le début de funestes événements qui vont assombrir Mobius. Allendil lui-même l'a prédit. Sa prophétie est sur le point d'être brisée, et elle le sera totalement si les descendants des Héros perdent la vie. Il faut absolument les protéger, et tous les Mobiens de cette planète devront s'allier pour combattre nos ennemis de l'ombre.
- Attendez... vous voulez dire que c'était bien un assassinat ? Et maintenant, on s'en prend aux descendants des héros ?
- C'est tout à fait ça, répondit Aokura avec gravité. C'est malheureusement ça. On le fait pour réduire à néant la prophétie. Donc logiquement, c'est pour bousculer la planète entière. Quelqu'un... ou quelque chose cherche à s'en emparer. Oui... quelqu'un veut Mobius pour lui seul.
  Un silence suivit ses paroles. Seul crépitait le feu au milieu de ces visages effrayés, sous la nuit qui tombait et le calme du vent qui était toujours prisonnier du monde extérieur.
- Je voyage dans le but de prévenir tous les mobiens fiables, déclara alors Aokura suite à ce silence inquiétant. Si vous voulez toujours me remercier de vous avoir guidé ici, dans une forêt où vous ne manquez de rien, je vous en prie... battez-vous pour Mobius.
  Keliann regarda le lycaon avec gravité, puis ferma les yeux. Il déclara ensuite de sa voix apaisante :
- Bien entendu. Les combats de Mobius sont aussi les nôtres.
- Je vous remercie. Nous devons donc aller parler à Anetham ; il est puissant et se méfiait bien avant moi des dangers extérieurs du monde. Mais il serait inconvenant de débarquer dans sa cité tous ensemble...
- Je vois, nous allons envoyer un groupe de deux éclaireurs. Rena ! Klaim, venez je vous prie.
  Deux canidés sortirent de la foule. Une louve au regard sérieux, et un loup qui avait plutôt l'air très détendu. Ils avaient toujours ces tatouages, ces vêtements légers et ces yeux jaunes. Derrière eux, deux louveteaux avaient hésité à s'avancer aussi, puisqu'on ne les avait pas appelés.
- Luna, Ludovic, restez en arrière, ordonna Rena et s'adressant aux jeunes loups.
- Mais ! Mais maman ! répliqua l'une des louveteaux.
- Ne discute pas, Luna, répliqua Rena en reportant à nouveau son regard sur Keliann.
  Le deuxième louveteau prit alors une Luna réticente par la main et l'entraîna auprès des autres à contrecoeur. Keliann s'adressa alors aux deux éclaireurs :
- J'ai besoin de vous pour aller parler à Anetham. Sollicitez un entretient de la plus haute importance, sous ordre d'Aokura lui-même. C'est clair ?
- Très clair, répondirent les intéressés en choeur.
- Très bien, dans ce cas partez immédiatement. Je compte sur vous, faites bien attention.
- Bien.
  Les deux repartirent de la place en un coup de vent, sous les gémissements de désapprobation de Luna. Ludovic avait beau être à ses côtés, elle n'aimait visiblement pas être séparée de sa mère. Nahru la considéra avec tristesse.
- Mais toi au moins, il te reste des parents... n'est-ce pas? songea la hérissonne. Alors ne pleures pas...

  Nahru dut passer la nuit dans l'une des maisons. La même que celle des deux louveteaux qui avaient tenté de suivre leurs parents ; Luna et Ludovic. Aokura pour sa part était allé ailleurs, sans doute dans un endroit plus spacieux. En cette nuit calme, on entendait parfois quelque hibou dans les cimes des arbres, et des insectes multiples allaient et venaient dans la petite cité. Avant d'aller se coucher sur un tas d'herbes sèches, la hérissonne s'adressa à la petite louve qui semblait bouder dans son coin :
- Tu n'as pas sommeil, Luna ?
  L'intéressée baissa la tête :
- Mère est encore partie en éclaireur, avec beau-papa. J'aurais pu les accompagner, je suis grande maintenant.
- Quel âge as-tu?
- Douze ans, mademoiselle princesse... comme Lulu.
  Ludovic s'avança alors vers les deux filles, initialement en retrait dans les ténèbres de la pièce. Il demanda d'une voix fatiguée :
- Arrête de m'appeler comme ça... dit-il. Ca fait bébé comme surnom.
- Parce que t'en es un, Lulu, répliqua Luna en lui tirant la langue.
- C'est pas vrai, en plus je suis plus âgé de deux jours !
- Pas dans ta tête en tout cas.
- Allons, allons... intervint Nahru pour les calmer. Ca ne sert à rien de vous chamailler. Mais dites moi, vous n'êtes pas frère et soeur alors ? Je le croyais pourtant.
- On n'a aucun lien de parenté en vrai, déclara Ludovic. Rena est la mère de Lun, et Klaim est mon père. Le père de Lun et ma mère sont morts il y a plusieurs années, du coup Rena et Klaim vivent ensemble maintenant. Et nous deux étions déjà de bons amis dès nos premiers jours, maintenant on est presque de la même famille...
- Je vois ! répondit Nahru en souriant.
- Dis, c'est quoi que vous avez au cou, mademoiselle princesse ? questionna alors Luna.
- Oh, tu peux m'appeler Nahru, et me tutoyer surtout, répondit la hérissonne en repoussant ses cheveux. 
  Elle lui montra son raz-du-cou. Emerveillée, la petite louve tendit sa main blanche pour caresser les deux plumes noires qui y étaient attachées :
- Wah, trop jolies ! s'exclama-t-elle, toute joyeuse.
- Elles te plaisent ? répondit Nahru avec un sourire.
- Beaucoup !
  Leur discussion avait été longue avant le sommeil. Les deux louveteaux n'étaient pas tellement plus jeunes qu'elle ; elle s'entendait déjà très bien avec eux. Et l'idée de voyager sous peu, avec eux en plus, lui plaisait beaucoup. Si elle pouvait se faire des amis, c'était aussi bien...
  Elle aurait besoin d'amitié, dans sa quête. Elle aurait besoin de beaucoup de choses.

  Les éclaireurs furent de retour le soir suivant, juste avant le coucher du soleil. Nahru avait passé une journée assez ennuyeuse avec Luna et Ludovic, à chercher des fruits dans les arbres proches des maisons, et gratter la terre pour découvrir des trésors. D'après les deux jeunes loups, d'habitude, ils passaient leurs journées à s'entraîner au combat, à la chasse. Mais puisqu'elle était là, ils pouvaient passer leur temps à jouer. Du moins si déterrer des cailloux et risquer sa vie à défier les écureuils était un jeu...
  Rena et Klaim avaient de suite fait leur rapport à Keliann. Anetham les recevrait sans le moindre problème, car le vieux loup avait toujours été à l'écoute d'Aokura et de ses conseils. Et depuis la mort des sept Héros, il ne cessait de s'inquiéter pour le monde. Il était plus que temps : les dangers arrivaient en masse et n'épargneraient bientôt plus personne.
  Le lendemain matin, tous quittèrent le village, emportant les derniers équipements nécessaires à une longue bataille, les armes, les vivres. Direction Anethie, le royaume du loup Anetham. Un grand seigneur, d'après ce qu'avait compris Nahru. Et peut-être la clé pour sauver Mobius...
  Ce fut un coeur battant qu'elle conserva durant la journée de voyage. Auprès de Luna et Ludovic, marchant juste devant Aokura, elle n'avait pas relâché son rythme malgré sa fatigue. C'était à partir de maintenant qu'elle aurait besoin de tout son courage.
  Alors à partir de cette journée, elle décida de ne plus faillir en rien.





 
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #49 le: Octobre 22, 2008, 09:47:41 am »
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Ouai, Luna et Lulu \o/ J'aime bien ce chapitre, bien tranquille et tout =3
Et genre moi je dis trolaclass Seigneuuuur Super Sayen masta yeah *sbaf*
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #50 le: Octobre 22, 2008, 04:47:18 pm »
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Chapitre magnifique ! J'adore Luna et Ludovic !
Princesse Narhu ? Il y a sûrement quelque chose de caché là dessous je pense...
En tout cas, je n'ai pas vu d'erreur !
N'empêche, je plains Luna... et Lulu (^^) aussi ! Les pauvres...
Mais quel beau chapitre... J'adore les descriptions ! En tout cas, je pensais pas que Aokura-Super-Sayen soit si... comment dire... aurais été un héros comme ça pour eux...
En tout cas, je suis désolée, mais j'ai pas eu grand chose à dire... Faut dire qu'il y avait pas de mauvaise chose...
Continue comme ça !
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #51 le: Octobre 22, 2008, 06:43:55 pm »
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Chasseuse, Chasseresse... C'est du pareil au même, sauf que le dernier fait penser aux Amazones. Un peu comme l'histoire du poulpe et de la pieuvre !
Mais on ne va pas pinailler puisque le terme "Chasseuse" est officiellement le nom des mercenaires féminines mobiennes de Nelson.

Critique
Chapitre 1 :
Je reviens encore une fois sur ce chapitre : je viens de m'apercevoir que "la réunion des Héros" dans une plaine ne peut être crédible : ils sont en terrain découvert donc facilement repérable par les hydres.

Chapitre 5 :
Euuuuh... Depuis quand une séance photo est-elle un examen. Les Chasseuses font parties d'une sorte d'"élite" militaire, de mercenaire et non d'un défilé de mode. Cette séance est purement administrative et ne conditionne en rien leur entrée dans cette organisation pour hybrides. On est pas à l'entrée d'une boite de nuit, que diable !
Un véritable concours comporte (j'adapte pour ta fic) : épreuves écrites et orales (évalutation du niveau intellectuel), test psychotechniques (rapidité apprentissage, d'observation et d'analyse),  épreuves sportives (endurance, force, survie, combat), entretien avec un psychologue, une Chasseuse confirmée et Nelson (personnalité sans pathologie psychiatrique, motivation). Les trois quart des épreuves sont déjà dans ta fic.
Donc, exit cette séance futile pour le concours.
je te vois venir : "oui, mais c'est pour écarter les hybrides que Nelson ne veut pas !" Ben non. Si Sephyra et Luceria ont réussi haut la main, c'est parce qu'elles sont les meilleures : fortes personnalités, excellentes notes en oral et écrit, excellentes motivations pour la profession, et surtout, excellentes dans l'art du combat. Voilà. Et si Seph' intéresse tant les examinateurs, ce n'est que pure coindidence (j'évite de spoiler, mais je pense que tu saisis). Puis zut : "Oh ! la dernière des roussettes se fait chasseuse ! Quelle belle coincidence ! C'est Nelson qui va être content ! Niark, Niark, Niark !!". L'utilité de la séance photo : sous couvert administratif, c'est le fameux tableau de chasse personnel de Nelson !! Haha, le gros malin !

Chapitre 6 :
Bon chapitre dans l'ensemble. Des tournures de phrases bizarres de temps en temps.


Concernant le dessin du président Nelson, et avec franchise, je peux dire qu'il manque de charisme : trop jeune, coupe de cheveu passe-partout, trop débraillé, trop cool pour la haute fonction qu'il occupe. J'ai même cru à un moment que c'était Orin.
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #52 le: Octobre 24, 2008, 05:02:14 pm »
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C'est génial, comme d'hab quoi!
Princesse Nahru... Cela m'intrigue.
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #53 le: Octobre 24, 2008, 05:28:21 pm »
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Hum...Lulu et Luna deux petits se disputant souvent... et qui me rapellent certaines personnes. Comme d'hab tu réussis toujours aussi bien ton histoire ! J'suis en retard mais je postes quand même... Bref, j'te dis bonne chance pour la suite !!
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #54 le: Octobre 26, 2008, 08:37:24 am »
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Capita : Bah ouais il en jette le Super-sayen, quoi x3 Merci pour ton comm ^^

Kayra : Au risque de te décevoir, "Princesse Nahru" ne cache rien du tout. C'est juste une appellation respectueuse car elle est fille de Héros, c'est tout ! Enfin, un grand merci pour ton comm ^^ Et puis Aokura a pas mal aidé cette tribu par le passé en fait. Lui, il avait déjà plus de proches quand il s'est lié d'amitié avec eux et les a aidé à trouver un lieu abondant en vivres. Il est généreux finalement, ce super-sayen ^^

Naomi : OK, je note ça aussi pour la future réécriture. Pour ce qui est de la séance photo, c'était essentiellement parce qu'à la base, les chasseuses étaient censées avoir un minimum de charisme afin d'attirer les gens leur proposant des services. Mais à la réflexion, c'est encore toi qui a raison, donc je retoucherai ça aussi. Et il faut que je m'entraîne à dessiner les vieux, moi... considérons que ce dessin était de Nelson lorsqu'il avait 20 ans à peine...
Sinon, j'espère que la suite sera à la hauteur. Je te remercie !

Katia : Eh non, encore une fois le "Princesse" ne cache rien ^^ Merci d'être passée !

Sonic vs Knuckles : J'affectionne beaucoup Luna et Ludovic à vrai dire ^^ Il faudrait que je fasse un petit dessin où ils sont tous les deux. Merci beaucoup d'être passé, j'espère que la suite te plaira !



Allez, ladite suite, qui s'achève par la scène maîtresse de la fic. Je vous souhaite une bonne lecture !



  Lorsque la cité d'Anethie se dressa devant leurs yeux éblouis, Nahru ne sentait presque plus ses jambes. Elle allait se laisser tomber au sol, épuisée, mais Aokura lui attrapa le bras pour la retenir. Le lycaon gardait son regard impassible fixé sur le village, et déclara d'une voix presque trop calme :
- Viens, Nahru. Nous devons parler à Anetham.

  Les loups de la tribu de Luna étaient tous restés dans le village, accueillis par les loups d'Anethie. Seuls Aokura, Nahru et Keliann avaient été autorisés à monter rencontrer Anetham. Les trois invités s'étaient assis dans la salle principale de sa spacieuse maison en hauteur, sur un tapis rouge de forme ronde. Le vieux loup les avait invités à venir s'installer devant lui en ouvrant ses bras et en leur jetant un regard plein d'amitié et de chaleur.
- Aokura, princesse Nahru, seigneur Keliann, je me réjouis de vous voir. Soyez les bienvenus dans la cité d'Anethie.
  Le lycaon et le loup à la fourrure longue s'inclinèrent aussitôt. Nahru les imita ensuite avec un petit décalage, avant de s'asseoir à leurs côtés sur le tapis rouge. Elle jetait des regards discrets à sa droite et à sa gauche, observant tantôt l'attitude d'Aokura, tantôt celle de Keliann. Mais pour l'instant, les deux restaient assis en tailleur autour d'elle, le dos parfaitement droit et un regard noble dressé en direction du seigneur d'Anethie. Elle aussi regarda alors le loup, légèrement intimidée. En effet, ce dernier avait planté son regard profond comme l'océan dans ses yeux noisette.
  Elle remarqua alors qu'ils n'étaient pas que quatre dans la salle. En retrait derrière Anetham, deux jeunes loups les regardaient avec curiosité. Une louve et un loup, aussi joliment vêtus que leur seigneur.
- Laissez-moi vous présenter mes enfants, Athem et Katejina, continua le vieux loup.
  Les deux intéressés s'inclinèrent devant les voyageurs qui firent de même. Athem était vêtu dans des tons bleus et bruns, pour aller avec ses yeux azur ; quant à sa soeur, elle était en vert et orange pour faire ressortir ses yeux pareils à deux émeraudes.
- Malheureusement, ma fille adoptive Sephyra a quitté Anethie depuis maintenant un mois. Précisément, peu avant l'assassinat des Héros...
- Oui, je me souviens d'elle, déclara Aokura. Même si nous n'avons pas beaucoup eu l'occasion de parler, les fois où je suis passé à Anethie.
- C'est bien vrai... elle a toujours été timide. Mais elle est au coeur du danger, en cet instant. Elle est à Station Square pour devenir chasseuse, or j'ignore maintenant si les humains sont vraiment fiables...
  Aokura et Keliann froncèrent les sourcils. En effet, la roussette devait être en danger. Cependant, ils ne pouvaient pas aller la chercher. Ils ne pouvaient pas se permettre de se montrer à Station Square... tout était beaucoup trop risqué.
- De plus, je n'ai aucun moyen de la contacter. Mais puisqu'elle n'est pas une descendante d'un Héros, elle n'est pas directement exposée au danger : avant tout, nous devons nous occuper de la princesse.
  Nahru sentit à nouveau tous les regards obliquer vers elle, et elle déglutit. Comment allait-elle faire pour supporter tout cela encore longtemps ?

  La conversation avait été longue et Nahru n'avait pas tout compris. Mais il s'agissait toujours des dangers de Mobius, des Hydres, de sa protection... tout ce qu'on lui rabâchait depuis maintenant plus de deux semaines. La plupart du temps, elle avait regardé le tapis rouge, levant timidement son regard vers le vieux loup de temps à autre. Qu'allait-elle devoir faire ? Où allait-elle devoir se cacher, avec qui ? En tout cas, elle espérait qu'Aokura serait à ses côtés. Luna et Ludovic aussi.
- J'ai pensé à Yvanesca, dit alors Aokura, tirant la hérissonne de sa rêverie.
  Yvanesca... la plus grande cité de Mobius après Station Square ; donc la plus grande ville habitée par des mobiens. Un havre technologique, concurrençant la capitale humaine, une étendue d'immeubles magnifiques qui s'alignaient au bord de la côte nord, près de l'Océan Nordique aussi froid que le disait sa réputation. Nahru en avait beaucoup entendu parler. Une très belle ville selon les rares échos qu'elle en avait reçu, enfermée chez elle. Et encore avant, quand elle allait à l'école de son village avec les petites filles de son âge... ses copines qui fantasmaient toutes sur la ville et répétaient sans arrêt : "Moi plus tard, j'aurai une belle maison à Yvanesca"... Tandis que Nahru n'avait jamais été très attirée par cette grandeur et cette majesté qu'elle n'avait vue qu'en rêve. Mais elle aurait aimé visiter la ville, rien qu'une fois, pour voir à quoi ressemblait la technologie.
  Il avait semblé qu'elle allait finalement la découvrir, cette grande cité mobienne.
- C'est en effet une possibilité qu'on ne peut écarter pour l'instant, confirma Keliann. Le maire de la ville était un grand ami d'Allendil. Il se ferait certainement une joie de nous aider à protéger Nahru.
- Peut-être... mais songeons d'abord à nos propres moyens, rétorqua le vieux loup, réticent à l'idée de devoir compter sur la seule force d'une cité étrangère. Nous avons aussi des moyens ici. De même qu'à Odori. Dankurô, le dirigeant d'Odori, est tout aussi apte à nous venir en aide.
- J'avais aussi songé à Amelicäa, mais il y fait vraiment très froid, répliqua Keliann. Cependant c'est bien caché dans les montagnes du Nord.
- Dans ce cas, autant rester sur Yvanesca, reprit Aokura. La ville est immense et les assassins n'auraient quand même pas l'audace d'aller braquer une ville toute entière pour la retrouver ! S'ils le faisaient, ils se retrouveraient avec tous les mobiens du monde sur le dos.
- Cependant, si les Hydres son liées... dit Anetham avec gravité. Cela pourrait compliquer encore la situation. Elles sont d'une force redoutable, et même si d'après les thèses d'Allendil peu d'entre elles auraient survécu, je suis persuadé que si elles souhaitent s'emparer du monde, elles pourront le faire.
- Donc quoi qu'il arrive, on doit protéger Nahru, relança Aokura. Ainsi tant que la prophétie d'Allendil ne sera pas brisée ou sur le point de l'être, il nous restera un coup d'avance sur nos ennemis ; et ils ne pourront pas s'emparer de Mobius avant longtemps.
- Mais je ne veux pas me cacher, intervint la hérissonne.
  Les loups et le lycaon la regardèrent avec surprise. C'était la première fois qu'elle risquait de se mêler à la conversation ; elle s'était pourtant tue pendant une heure au moins. En effet, Nahru avait dû user de bien de son courage pour oser prendre la parole, mais à présent, la détermination luisait dans ses yeux lorsqu'elle déclara :
- Je ne pourrai vivre en restant enfermée, dans l'attente de me faire débusquer un jour ! J'ai envie de voir le monde, de le vivre, et moi aussi, de combattre le mal ! Comme mon père ! Et ça, je ne pourrai pas le faire en me cachant !
  Plantant avec profondeur ses yeux noisettes dans l'océan qui la regardait, elle questionna ensuite, sourcils froncés :
- C'était bien ce que désirait la Prophétie... n'est-ce pas ?

  Le verdict tomba d'un coup en accord avec l'avis de chacun. Aokura et Nahru allaient voyager.

  Habiter telle ou telle ville pendant deux jours, quatre semaines ou deux mois ; puis repartir, marcher sur les chemins de terre, courir pour échapper à l'orage, traverser les landes magnifiques, parcourir les montagnes, traverser les rivières, admirer enfin la beauté du monde. Nahru resterait accompagnée d'Aokura, assez puissant pour la défendre du mal, et les deux voyageraient à travers Mobius, récolter des informations, se protéger de leurs ennemis non pas en se cachant, mais en les affrontant. C'était un pari risqué mais la jeune hérissonne avait convaincu son auditoire. En effet, la Prophétie ne laisserait pas une descendante héroïque se cacher. Elle devait se battre, elle aussi. Se battre de toutes ses forces.
  Nahru et Aokura restèrent encore un mois à Anethie, en compagnie des loups. Puis ils quittèrent leur vert royaume.
  Keliann et sa tribu resteraient aux côtés d'Anetham pour mieux se protéger et défendre en même temps la cité. Quant au sorcier, il fut convenu qu'il accompagne seul Nahru, afin que les deux attirent l'attention au moins possible. Au pire, ils pourraient se faire passer pour un couple, avait suggéré Keliann.
  Ce à quoi avait répliqué Nahru derechef qu'elle ne sortirait jamais avec un vieux fumeur prétentieux comme Aokura.

  Les adieux n'avaient pas été faciles ; Nahru savait qu'elle ne reviendrait pas à Anethie avant au moins un an. Elle dut se séparer de Luna, de Ludovic, et de tous les autres loups qui les avaient accueillis dans leur royaume. Mais il ne leur fallait pas regarder en arrière. L'avenir se profilait à l'horizon ; loin devant, certes : mais il les attendait à l'issue de leur longue route.
  Il les attendrait toujours. Tant qu'il leur resterait du chemin à faire.

 
  Qu'est-ce que voyager au beau milieu d'un océan, comme égaré sur son navire de fortune ? Se laisser porter par le courant, impuissant, celui de l'avenir ? Nahru, elle, n'était pas d'accord. Parfois, il fallait savoir nager à contre-courant. C'était certainement ce qu'elle fit une année durant ; un an de voyage, d'images, de souvenirs. Un an passé à se battre pour défendre sa vie... à l'abri du monde, à l'abri de tout. Sous le regard du Ciel, son infinité si attirante. Dans le souffle du vent, le silence des plaines, elle voyagea, aux côtés de son meilleur ami.
  Elle visita de nombreuses villes et leurs magasins, tirant le lycaon par la manche, le priant de s'attarder un peu plus dans tel ou tel quartier. Et son ami battant rapidement en retraite, sous condition qu'elle soit sage dans le train au soir même...
  Dans la ville de Sifanes, elle avait notamment visité une librairie. Feuilletant ceux avec la plus jolie couverture, elle avait découvert quelques autobiographies. Alors comme ça, ça se vendait vraiment ? Les auteurs racontant leur vie, ça valait autant d'argent ? Intriguée, elle avait supplié son ami de lui offrir un cahier d'écriture. N'étant pas d'humeur à lutter, le lycaon avait rapidement cédé, et dans une papeterie voisine, il lui avait acheté un joli petit carnet tout de papier, avec des ficelles en carton, et une couverture en bois fin avec une feuille dessus.
- Un truc écolo ? s'était-elle étonnée, la mine déçue.
- Tu vas pas me dire que ça te plaît pas, en plus ! avait répliqué le lycaon exaspéré.
  Mais Nahru lui avait rapidement décoché son plus mignon sourire :
- Je plaisante, il est génial ! Merci beaucoup !
  Elle l'avait mis dans son sac et gardé précieusement. Elle avait déjà un stylo, un joli bic d'aluminium, alors elle n'avait plus qu'à chercher l'inspiration... Petit à petit, de ville en ville, elle écrivit quelques lignes. Elle parla de son enfermement de cinq ans, son ennui et ses pensées d'antan, puis de cet événement qui avait bouleversé sa vie. Elle écrivit quelques phrases, quelques paragraphes, se remémorant les notions qu'elle avait apprises à l'école. Elle s'appliquait beaucoup, mais n'avait pas tellement de temps pour se mettre à l'ouvrage.
  La plupart des souvenirs qu'elle aurait aimé retranscrire étaient restés dans sa mémoire.

  Les deux voyageurs avaient visité presque toutes les villes du monde. Le rêve de tant de personnes... qui avait rendu la hérissonne heureuse. Lorsqu'un loup de la tribu de Keliann les rejoignait pour leur rapporter des informations, elle n'était plus aimablement convié à rester à une distance raisonnable pour ne rien entendre de la conversation, entre le messager et son sorcier favori. Elle aussi, elle avait le droit de savoir, à présent. En presque un an, ils n'avaient jamais eu à se battre ; mais cela signifiait malgré tout que leurs ennemis étaient toujours tapis quelque part, dans l'ombre. Et un autre descendant de Héros fut assassiné, à la fin de l'hiver. Tandis qu'à présent, l'été s'achevait peu à peu.
  Nahru s'était souvenue de nombreuses scènes durant cette année à voyager et à grandir. Des scènes de rires, de larmes... des scènes, surtout, où elle s'était battue avec son super-sayen en titre dans le domaine des vannes et aussi au sujet du calumet ; qu'elle avait caché exprès, une fois, juste pour qu'il arrête de fumer. L'histoire s'était terminée avec un nouvel échec de la jeune hérissonne, mais également avec de délicieuses pâtisseries et des excuses par milliers... mais une scène en particulier, plus intense, plus forte, avait marqué la jeune mobienne pour toujours.

  Alors qu'elle venait d'avoir quinze ans, les deux voyageurs avaient traversé une plaine surmontée de nombreuses collines, en direction d'une jolie ville du nom de Lithaji. Il ne tarderaient pas à y parvenir enfin. Le soir était tombé depuis longtemps, et la lune étant cachée par les nuages, ils voyaient à peine leurs pieds... de plus, il était pour eux l'heure de trouver un peu de repos, dans un lit bien confortable.
  Mais après avoir traversé l'étendue de verdure, ce n'étaient que des ruines qui s'étaient profilées au loin. Pas Lithaji ; ce qu'il en restait.
  Un carnage, un nouveau. Les deux mobiens ne dormiraient pas dans un hôtel ce soir.
  La lune avait alors chassé les nuages et arrosé la plaine de sa lumière blanche. Et là, partout alentour, plantées à la va-vite par centaines ou même par milliers, des tombes avaient été creusées dans les collines.
  Nahru, tremblante, avaient marché à petits pas vers la croix la plus proche ; piètrement bricolée avec deux morceaux de bois et un peu de ficelle. Ces mêmes bouts de bois croisés s'alignaient, là, partout. Avec quelques fleurs pour les plus chanceux. Mais les croix étaient toutes de cette même médiocrité, avec cette même tristesse qu'évoquait leur forme. Aussi loin qu'allait son regard, la hérissonne ne vit bientôt plus que cette tragédie qui avait conquis la plaine. Lentement, elle s'agenouilla devant la petite tombe devant elle. Un nom était gravé, ainsi qu'un âge. Le même que le sien.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'est plutôt récent, commenta Aokura, toujours dressé derrière elle, les vêtements et les cheveux au vent. Les survivants ont dû enterrer tout le monde et partir... On ne devrait pas s'attarder non plus. Ca a sûrement un lien avec le danger qui te guette.
  Nahru ne répondit pas. Toujours agenouillé devant la tombe, elle avait gardé son regard fixé sur cette terre fraîchement retournée, tandis que la lumière de la lune était toujours aussi splendide, dans le ciel obscur. Le vent nocturne allait et venait alentour, faisant frémir l'herbe fraîche, laissant circuler son odeur agréable.
- C'est pour cela qu'il faut se battre... reprit alors Aokura, sous le silence de son amie. Pour protéger ces terres. Nos terres.
- Nos terres... répéta Nahru, pensive, sans quitter la croix des yeux. Peut-on appeler le Mobius d'aujourd'hui nos terres?... Il est tellement... méconnaissable...
  Le lycaon resta silencieux un moment. Sa cape se secouait fort dans son dos et ses fins cheveux blancs allaient et venaient sur son visage.
- Bien sûr, répondit-il après cet instant de silence. Les landes de Mobius ont toujours été des terres idéales. Pour nous deux, et pour tout le monde.
- Non... non... souffla Nahru, la gorge nouée. Comment... comment un monde comme celui-là...
  Elle se releva et se retourna brusquement, des larmes jaillirent alors de ses yeux, jolies et brillantes sous la lumière de la lune. Elle fixa Aokura intensément et s'exclama, dans sa douleur :
- Ce monde... Ce monde n'est pas celui que j'ai toujours connu ! Ces terres ne sont plus celles d'avant, celles dont on rêvait ! Ce n'est... ce monde n'est pas Mobius !!
  Elle se souvenait de s'être écroulée en avant, abattue par sa souffrance, son mal, sa détresse.
  Mais elle n'était pas seule à habiter cet univers.
  Aokura avait eu le réflexe de la rattraper, et elle avait longuement pleuré dans ses bras. Ce lieu, au moins, était un monde où elle se sentait chez elle.




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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #55 le: Octobre 26, 2008, 11:43:32 am »
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Encore un massacre, c'est pas vrai ! Mais là vraiment t'as fait fort pour décrire ça, y'a pas de mots... La pauvre quand même... Et Super Sayen et la réconforte, il est drôlement gentil tout de même... Les survivants ont bien fait quand même, de mettre ça comme ça. Au moins, on sait qu'il y a des gens par dessous.

J'ai vraiment adoré ce chapitre, il est très bien décrit et toussa... ;^;
* Capita fait un calin à Sephy
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #56 le: Octobre 26, 2008, 02:04:50 pm »
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Bouh... Trop triste le passage dans le cimetière... Pauvre Narhu... En plus, l'un des descendant des Héros est morts ! Je sais pas pourquoi, mais je sens du Nelson là dessous...
En tout cas, chapitre magnifique. Pas de faute d'orthographe, même pas une toute petite. Je n'ai qu'un mot pour décrire ce chapitre : Superbe !!!
Princesse Narhu n'a rien de caché ? Ah bon ? Je pensais. Bah, ça fait rien, ça me fera moins réfléchir !^^
En tout cas, j'adore les descriptions ! Comment fais-tu pour écrire comme ça ?
J'ADORE !!! Mais Narhu a quitté Lulu et Luna ! Bouh !
Ce chapitre est mon préféré ! Superbe description, avec de l'émotion en plus ! Enfin, j'adore !
Vivement la suite !!
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #57 le: Octobre 26, 2008, 04:20:46 pm »
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Excellent chapitre ! L'ambiance est morose... et tu l'a bien décrite ! C'est vrai qu'à ce train-là, Mobius sera en ruines. Les fautes d'ortho ne font pas partis de ton vocabulaire... Mais... T'as bien dis un dessin des mignons p'tits loups ? Génial ! J'espère qu'ils vont arrêter ces Hydres ! Avant que j'oublies, j'peux venir dans le fan-club de Narhu ( Tu vas pas refuser, hein ? >=3 ) ? Je te souhaite bon courage pour la suite. Quand même, je me demande où tu trouves toute cette inspiration...
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #58 le: Octobre 26, 2008, 05:10:03 pm »
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Mamamilla....
Ce chapitre... Il était... tellement... beau...
Comme la dit Kayra-san, le passage du cimetière est trop triste. Et c'est nul que Narhu est quitté Ludo et Lulu ! T-T Revenez, ludo et luna !
*Mad-chan se prend une barre de fer dans la tronche.*
Ouille... Je sens aussi que ce... méchant et à la fois... mignon (kyaaaa ! >w<) de Nelson y est pour quelque chose...
Si c'est lui, en tout cas, c'est qu'un gros méchant ! >.<
J'ai hâte de voir la suite de cette fic sensationnel ! Bon courage, Sephyra-san  !
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #59 le: Octobre 29, 2008, 07:49:59 am »
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n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia
n°4 : Maëva
n°5 : Kayra
n°6 : Saïko
n°7 : Sonic vs Knuckles

- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
n°6 - Maëva

Wah ! La sale gamine est plus populaire, champagne !

Capita : Merci beaucoup pour ton comm ^^ Ce chapitre aussi m'avait beaucoup plu à écrire, d'autant qu'il s'achevait par la scène principale de la fic, que représente (plus ou moins bien ^^') ma bannière. Mais j'aurais dû y mettre plus de tombes. Enfin bon.
*Fait un câlin à Capita*

Kayra : Au risque de spoiler, Nelson n'y est pour rien ^^' Si si, c'est vrai en plus ! Enfin vu que c'était pas évident à deviner, même dans la suite, je le dis quand même. C'est quelqu'un d'autre.
Et puis il me reste encore tellement de progrès à faire dans l'écriture... Si un jour j'arrive à écrire comme Nadramon, je pourrai peut-être me vanter ! lol. Un grand merci pour ton comm ^^

Sonic vs Knuckles : Je suis en train de bosser sur un dessin des deux petits loups ^^ Je t'ai rajoutée dans le fan club en tout cas. Et puis l'inspiration, ça va ça vient... J'ai coutume de beaucoup travailler mes scénarios. Il suffit d'essayer de comprendre le scénario de TBS pour s'en rendre compte, même moi je m'y perds :'D
Merci beaucoup pour ton comm !

Mad :C'est vrai que Ludo et Lun vont plus tellement apparaître maintenant. Mais ils seront dans Imaginaire =3
*protège sa disciple lyrique contre les barres en fer* Au secours, Natsu ! Fait les fondre !
*Natsu se trompe de cible. Sephy est encore plus noire qu'avant.*
Et arrêtez d'accuser ce bogoss de Nelson, il y est pour rien ! Pour l'instant... ^^' Merci beaucoup pour ton commentaire ! Mais je sens que la suite va pas plaire...



Maintenant la suite, assez longue. Pour ceux qui lisent les suites en écoutant de la musique, je leur conseille Somewhere de Within Temptation pour cette suite. Sinon, Seeking Power de Nobuo Uematsu (Final Fantasy XII). Vous trouvez cette dernière sur gh.ffshrine.org Et sinon, vous embêtez pas ^^'
Voilà, bonne lecture...




  L'été ne tarderait pas à s'achever.
  Les fruits épargnés par les animaux étaient tous tombés des arbres.
  Yvanesca, reine des cités mobiennes, était de nouveau à portée. Aokura et Nahru y voyagèrent à pied, dans le but de rencontrer le maire. Une fois arrivés, la hérissonne sentit qu'elle allait mieux.
  Cela faisait deux mois depuis la tragédie de Lithaji, et cinq depuis sa dernière virée à Yvanesca. Elle avait tout de suite adoré ces beaux immeubles blanc cassé, bleus ou couleur métal ; recouvrant un périmètre impressionnant et longeant la mer nordique. Les parcs y étaient nombreux, le ciel y était clair ; mais l'hiver arrivait à petits pas et sous peu, la voûte céleste serait blanche comme la neige qui en tomberait.
  Les deux voyageurs étaient donc retournés une seconde fois dans la ville, et une dernière avant que n'arrive l'automne. Cependant, une atmosphère différente régnait. Nahru était surprise. Après avoir marché dans plusieurs rues, d'habitude abondantes de voyageurs comme eux, de touristes ou d'habitants, elle avait réalisé que tout était différent.
  Elle venait de perdre toute sa confiance.
  Ils n'avaient croisé personne. Absolument personne.
- Reste près de moi, ordonna Aokura en sortant son sceptre.
  La hérissonne ne se fit pas prier. Elle le suivit à petits pas, lorgnant à droite et à gauche, observant les boutiques et les auberges de part et d'autre de la large rue. Tout était pourtant intact. Il n'y avait pas eu de massacre comme à Lithaji, donc... du moins, elle l'espérait de tout son coeur. Cependant, elle ne serait pas rassurée de sitôt.
  Il s'était forcément passé quelque chose.

  Ils s'arrêtèrent au beau milieu d'une large place carrée devant un hôtel certainement vidé de tout public. Deux lampadaires éteints se dressaient dans deux des quatre coins, et les deux issues étaient bouchées, à présent.
  Le sorcier sut qu'il venait de perdre une précieuse manche de son combat. Et, peut-être même, la dernière.

  Les humains devaient être au moins une quarantaine. Vingt hommes armés de fusils pour chaque issue. Une visière sur le visage, des gilets pare-balles, un digne équipement des policiers de l'ombre. Seulement deux issues sur cette place carrée : une derrière, par laquelle ils étaient arrivés, une à gauche... mais pas une qu'il leur serait possible d'emprunter vivants, semblait-il.
  Dans cette armée mortelle, un homme en particulier se détachait de ses larbins. Il se tenait droit, était vêtu d'un uniforme bleu très simple. Il semblait très maigre, avait des cernes sous les yeux, des yeux couleur vert d'eau et des cheveux raides d'une clarté incroyable ; blanc cassé, qui lui arrivaient un peu avant les épaules. Il avait un teint très pâle et un regard particulièrement effrayant et sombre, avec son sourire malsain.
  Nahru avait saisi la cape d'Aokura dès qu'elle s'était rendue compte de la situation. Mais tout s'était passé trop vite. Beaucoup trop vite. Elle n'avait pas vu le piège venir, et tremblait déjà de tous ses membres.
- Sorcier Aokura, je présume ? dit l'homme aux cheveux blancs.
  Sa voix, bien que calme et assez mélodieuse, avait quelque chose de tétanisant. Une froideur absolue, peut-être ; la certitude que tout son être, malgré son apparence seulement étrange, était profondément mauvais.
- Qu'avez-vous fait ? questionna derechef le sorcier.
- Rien d'une importance capitale, je me suis seulement assuré que personne n'arrive ou quitte la ville pendant deux jours, répondit-il en se massant la nuque, d'un air complètement détaché. Vous ne nous avez pas laissé beaucoup de temps pour saboter les réseaux de circulation... Les chemins de fer, c'est résistant, vous savez.
- Où sont passés les habitants ? reprit le sorcier, plus inquiet pour eux que pour les touristes qui devraient remettre leur voyage à plus tard.
  C'est à cet instant que l'homme décocha un sourire particulièrement effrayant :
- On s'en est débarrassés. Mais en deux jours... oui, c'était serré. Il a fallu faire vite.
  Aokura s'était mis à frémir de rage. Il fixait l'homme avec toute la colère qu'il venait d'emmagasiner en un instant, et l'aurait déjà transpercé de son sceptre si tous ses larbins n'avaient pas été là, à le viser de leur arme. Contre deux, il aurait pu lutter. Trois, quatre, aussi. Cinq, cela commençait à être rude... alors quarante, il ne servirait à rien d'essayer.
- Le Maître va être ravi lorsque je lui rapporterai la tête de la charmante Nahru, fille du grand Hiéron, siffla alors l'homme.
  Aokura prit lentement son amie par la taille et la garda serrée contre lui. La hérissonne ne broncha même pas, trop effrayée pour détacher son regard de l'homme. Elle remarqua même avec stupeur que ce dernier avait une lueur argentée sur la langue. Un piercing. C'était un vrai cinglé, cet humain.
- Vous allez devoir me tuer d'abord, déclara le sorcier en tentant de garder son calme.
  L'homme décocha un nouveau sourire tétanisant, et Nahru agrippa son protecteur au risque de déchirer ses vêtements avec ses ongles.
- Assez joué les héros, reprit l'humain aux cheveux blancs. Aokura, je ne souhaite pas vous tuer. Ecartez-vous, ça ne durera qu'un instant.
  Le lycaon ne broncha pas, mais redressa légèrement son sceptre afin qu'il soit visible aux yeux de tous. La sphère turquoise s'était mise à luire intensément.
- Mais bien sûr... et pour la peine je vais même me joindre à vous et vous aider à éradiquer le monde. Ca va comme ça ?
  L'espace d'un instant, la hérissonne avait cru que le sorcier était sérieux. Un frisson intense l'avait parcourue de long en large, mais elle avait ensuite senti la main de son ami la serrer encore plus fort, et elle avait compris qu'elle devait lui faire confiance. Il devrait la sauver. Elle ne mourrait pas ici.
  Non, elle ne mourrait pas à Yvanesca.

  Tout se passa en un clin d'oeil. Le lycaon la garda serrée contre lui, même quand il se rua sur l'homme pour lui déchirer la poitrine avec son sceptre tranchant. La hérissonne n'avait pas même eu le temps de crier.
  Les hommes ouvrirent le feu moins d'une seconde plus tard. Les balles volèrent autour du lycaon, le sang du chef aux cheveux blancs gicla dans l'air qui commençait à peine à s'échauffer. Mais l'humain avait reculé à temps. Il n'était pas mort. Aokura se retrouva démuni, un nouveau pistolet pointé sur lui. Il lâcha son amie qui recula précipitamment, horrifiée. Le lycaon brandit son arme, mais il n'avait pas été assez rapide. Une balle lui arriva dans l'épaule, une autre dans la poitrine, les autres passèrent à côté. Et une dernière, une ultime balle suffit pour briser toute son existence, ce qu'il avait forgé en une longue année.

  Une balle, une simple balle, tirée par le chef du groupe grièvement blessé, alla se loger droit dans le sternum de la petite hérissonne.

  A cet instant précis, elle sentit une douleur atroce la parcourir et la détruire de l'intérieur, tandis qu'un hurlement extérieur retentissait. Aokura. Comme s'il avait crié de douleur à sa place...
  Elle tomba sur le béton neuf, que le soleil matinal n'avait encore pas eu le temps de chauffer. Etendue de tout son long, sa douleur la lancinait, et elle respirait avec peine. Mis clos, ses yeux restaient fixés sur le ciel, perdus dans ce vague, cette immensité. Elle put entendre son nom, hurlé par le sorcier, quelque part parmi les vivants. Son ouïe s'évanouissait progressivement. Le bruit des balles tirées en rafale lui semblait lointain, et elle demeurait étendue au sol, immobile, à peine consciente. Un mince ruisseau de sang coulait lentement de sa bouche entrouverte. Sa plaie, comme offerte au ciel, s'était aussi mise à saigner, répandant des filets rouges sur le sol. Et, quelque part dans le monde extérieur, elle savait qu'un conflit venait d'éclater.
  Elle voyait du sang voler de tous côtés, fusant au dessus d'elle ; des fusils se briser, des hommes hurler de douleur et agoniser, comme déchirés de toutes parts par des lames de vent. Non... une seule lame. Un seul sceptre les tuait tous, sans même recevoir le moindre coup, pour sa part.

  Une seule personne au monde était là pour elle, en cet instant, qui serait son tout dernier. Une seule personne... la même que toujours.

  La sphère turquoise avait laissé exploser l'étendue de sa puissance, rayonnait, criait, dansait, lacérait et tuait. Elle émettait une lumière si intense qu'elle recouvra bientôt la ville entière, décimant les derniers humains qui s'y trouvaient, sous les cris de rage de l'invocateur, sa tristesse et sa colère. Les rayons pareils à des lames de vent s'étaient mis à fuser dans toute la ville, répandant leur froideur mortelle, leur froid absolu, leur température... zéro.
  Le spectre tournoyait et tuait, dansait, transperçait, s'abreuvait du sang de ses ennemis. Le sorcier n'avait jamais senti une colère telle fuser en lui. Il était comme possédé par une autre créature. Non ; il était possédé. C'est ce que prouvait la marque sur son oeil gauche, ses excès de fureur incontrôlables... et surtout, cette entité en lui qui savait raviver son désir de mourir.
  Son esprit ne fut de retour que lorsque tous les humains furent décimés.

  Le ciel semblait s'être éclairci. Nahru le scrutait toujours avec ce même regard perdu, ces yeux vides. Il avait perdu son bleu azur, ses jolis nuages blancs. Tout était devenu blanc. Froid. Le vent venait de se lever ; mais d'où venait-il ? La douleur s'était légèrement calmée. Pourtant, son coeur battait bien trop faiblement. Et, dans le monde des vivants, le combat semblait s'être stoppé.
  C'est alors qu'un flocon tomba du ciel. Puis un deuxième, et un troisième. Des milliers de jolis flocons quittèrent leur royaume céleste, et redescendirent sur la ville. L'un d'eux, petit cristal de glace, voleta dans l'air rafraîchi, et tomba sur le museau de la hérissonne. Museau froid que la vie abandonnait déjà.
- L'hiver est en avance... cette année... songea-t-elle alors.
  Et le visage de son ami se pencha sur elle, dans un brusque coup de vent. Le lycaon semblait épuisé, dévoré par la pire des tristesses, et était recouvert de sang. Mais ce n'était pas le sien. Celui des hommes.
  Nahru lui sourit. Lui, il posa sa main sur sa joue déjà glacée, délicatement, les larmes aux yeux et les mâchoires crispées. Ils se regardèrent, l'espace d'un moment sans fin, un moment béni, qui n'appartint qu'à eux deux. Un dernier regard plein de sentiments sans nom, un dernier moment passé dans un monde idéal. Et jamais le regard d'Aokura, déposé sur le sien avec une douceur sans pareille, n'avait porté autant de larmes, ni autant de tendresse... Jamais Nahru n'avait lu autant d'amour dans le regard de quelqu'un...
  Elle ne comprit pas pourquoi.

  Elle ne pouvait pas comprendre.

  Et, le songe envolé, la réalité revenue, l'instant d'après, elle avait perdu la vie.


  Le sceptre, surmonté de l'orbe de glace, continua de répandre son immense pouvoir sur Yvanesca, n'épargnant qu'une grande falaise pleine de verdure qui s'enfonçait dans la mer, tout au nord. L'orbe témoignait de la tristesse de son invocateur, la douleur de son échec, la perte de son amie. Perché au sommet d'un immeuble, il la gardait dans ses bras, si jolie, immobile, ses yeux clos, son tatouage visible, sur sa paupière gauche. Il avait laissé ses affaires dans un coin, son petit sac en bandoulière et son manteau. Jamais plus, elle n'en aurait besoin. Mais même éteinte, elle était toujours aussi mignonne, aussi vraie, aussi gentille et aussi critique. Elle avait gardé son visage, ses mains, ses vêtements. Elle était toujours Nahru. Elle ne disparaîtrait jamais. Elle était éternelle.
  Le regard d'Aokura était devenu complètement vide. Il gardait son sceptre dans une main tant bien que mal, Nahru toujours dans ses bras. L'orbe de glace qui s'en trouvait au bout n'avait cesse de geler la ville, créer de la glace, rafraîchir l'air, recouvrir les murs de givre. Le lycaon regardait la neige tomber, impassible. Il faisait maintenant un froid si intense qu'il ne sentait plus la douleur de son épaule ni celle de sa poitrine. Il avait tout oublié. Seule demeurait sa tristesse.

  Dans les sous-sols de l'usine Yvanes, la cave avait été vidée. C'était un espace profondément enfoncé dans la terre, calme, tranquille. 
  Aokura descendit d'étroits escaliers en colimaçon, puis s'avança jusqu'au centre de la première pièce et usa une nouvelle fois des pouvoirs de l'orbe. La glace se mit à jaillir du sceptre et recouvrit bientôt les murs de la première salle, détruit la porte et s'attaqua ensuite à la deuxième, puis à la troisième, avant de faire des caves une véritable grotte de glace.
 Qui allait être la nouvelle demeure de Nahru.

  Son ami la piégea dans la glace à son tour, après avoir ôté les deux plumes noires de son raz-du-cou. Un dernier souvenir d'elle, doux et délicat comme l'était sa voix. Elle était presque debout contre l'une des parois. Sa plaie nettoyée, ses yeux clos. Un calme serein sur son visage de défunte, sous cette glace translucide. Elle allait devenir la relique cachée de la ville, celle qu'il avait laissé mourir, n'avait pas pu sauver.
  Il la regarda longuement. Des minutes, des heures durant. Son sceptre en main, il commença à y verser sa haine, sa colère. Les racines d'ébène se détendirent. L'orbe tomba du sceptre et roula au sol. Il s'en alla trôner dans les salles de droite, partit seul dans les ténèbres, abandonna le lycaon en emportant avec lui sa rage et sa fureur. Un rugissement au fond de la caverne. La matérialisation de la colère qui, ce jour-là, avait fait d'Yvanesca un tombeau de glace.
  Cette colère froide, froide comme la neige... comme la grêle qui tombe du ciel et frappe avec violence la surface de la planète. Comme cette grêle, la haine d'Aokura était tombée, s'était déversée dans cet orbe, maintenant parti dans son propre royaume. Il agirait de son propre chef, protégerait le tombeau. A Yvanesca, survivraient seulement les méritants, et personne, non personne, n'aurait le droit de toucher à Nahru. A jamais, le tombeau serait en de bonnes mains... mais des mains d'une cruauté sans pareille dans tout Mobius.
 
  Le lycaon regarda longuement la hérissonne, tout en serrant les deux plumes noires dans sa main gauche. Il ignora la température à la limite du supportable, garda son sceptre maintenant sans pouvoir serré dans sa main droite. Il sentait l'orbe grésiller et s'énerver, là-bas, déjà loin au fond de la caverne. Il sentait que naissait le fruit de son immense colère, et de son immense peine.

  Il sentait que naissait le Zéro Absolu, gardien de glace.
  Il ferma les yeux.

  Il avait échoué.






Journalisée
Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
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