- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia
n°4 : Maëva
n°5 : Kayra
n°6 : Saïko
n°7 : Sonic vs Knuckles
- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
n°6 - Maëva
Wah ! La sale gamine est plus populaire, champagne !
Capita : Merci beaucoup pour ton comm ^^ Ce chapitre aussi m'avait beaucoup plu à écrire, d'autant qu'il s'achevait par la scène principale de la fic, que représente (plus ou moins bien ^^') ma bannière. Mais j'aurais dû y mettre plus de tombes. Enfin bon.
*Fait un câlin à Capita*
Kayra : Au risque de spoiler, Nelson n'y est pour rien ^^' Si si, c'est vrai en plus ! Enfin vu que c'était pas évident à deviner, même dans la suite, je le dis quand même. C'est quelqu'un d'autre.
Et puis il me reste encore tellement de progrès à faire dans l'écriture... Si un jour j'arrive à écrire comme Nadramon, je pourrai peut-être me vanter ! lol. Un grand merci pour ton comm ^^
Sonic vs Knuckles : Je suis en train de bosser sur un dessin des deux petits loups ^^ Je t'ai rajoutée dans le fan club en tout cas. Et puis l'inspiration, ça va ça vient... J'ai coutume de beaucoup travailler mes scénarios. Il suffit d'essayer de comprendre le scénario de TBS pour s'en rendre compte, même moi je m'y perds :'D
Merci beaucoup pour ton comm !
Mad :C'est vrai que Ludo et Lun vont plus tellement apparaître maintenant. Mais ils seront dans Imaginaire =3
*protège sa disciple lyrique contre les barres en fer* Au secours, Natsu ! Fait les fondre !
*Natsu se trompe de cible. Sephy est encore plus noire qu'avant.*
Et arrêtez d'accuser ce bogoss de Nelson, il y est pour rien ! Pour l'instant... ^^' Merci beaucoup pour ton commentaire ! Mais je sens que la suite va pas plaire...
Maintenant la suite, assez longue. Pour ceux qui lisent les suites en écoutant de la musique, je leur conseille Somewhere de Within Temptation pour cette suite. Sinon, Seeking Power de Nobuo Uematsu (Final Fantasy XII). Vous trouvez cette dernière sur gh.ffshrine.org Et sinon, vous embêtez pas ^^'
Voilà, bonne lecture...
L'été ne tarderait pas à s'achever.
Les fruits épargnés par les animaux étaient tous tombés des arbres.
Yvanesca, reine des cités mobiennes, était de nouveau à portée. Aokura et Nahru y voyagèrent à pied, dans le but de rencontrer le maire. Une fois arrivés, la hérissonne sentit qu'elle allait mieux.
Cela faisait deux mois depuis la tragédie de Lithaji, et cinq depuis sa dernière virée à Yvanesca. Elle avait tout de suite adoré ces beaux immeubles blanc cassé, bleus ou couleur métal ; recouvrant un périmètre impressionnant et longeant la mer nordique. Les parcs y étaient nombreux, le ciel y était clair ; mais l'hiver arrivait à petits pas et sous peu, la voûte céleste serait blanche comme la neige qui en tomberait.
Les deux voyageurs étaient donc retournés une seconde fois dans la ville, et une dernière avant que n'arrive l'automne. Cependant, une atmosphère différente régnait. Nahru était surprise. Après avoir marché dans plusieurs rues, d'habitude abondantes de voyageurs comme eux, de touristes ou d'habitants, elle avait réalisé que tout était différent.
Elle venait de perdre toute sa confiance.
Ils n'avaient croisé personne. Absolument personne.
- Reste près de moi, ordonna Aokura en sortant son sceptre.
La hérissonne ne se fit pas prier. Elle le suivit à petits pas, lorgnant à droite et à gauche, observant les boutiques et les auberges de part et d'autre de la large rue. Tout était pourtant intact. Il n'y avait pas eu de massacre comme à Lithaji, donc... du moins, elle l'espérait de tout son coeur. Cependant, elle ne serait pas rassurée de sitôt.
Il s'était forcément passé quelque chose.
Ils s'arrêtèrent au beau milieu d'une large place carrée devant un hôtel certainement vidé de tout public. Deux lampadaires éteints se dressaient dans deux des quatre coins, et les deux issues étaient bouchées, à présent.
Le sorcier sut qu'il venait de perdre une précieuse manche de son combat. Et, peut-être même, la dernière.
Les humains devaient être au moins une quarantaine. Vingt hommes armés de fusils pour chaque issue. Une visière sur le visage, des gilets pare-balles, un digne équipement des policiers de l'ombre. Seulement deux issues sur cette place carrée : une derrière, par laquelle ils étaient arrivés, une à gauche... mais pas une qu'il leur serait possible d'emprunter vivants, semblait-il.
Dans cette armée mortelle, un homme en particulier se détachait de ses larbins. Il se tenait droit, était vêtu d'un uniforme bleu très simple. Il semblait très maigre, avait des cernes sous les yeux, des yeux couleur vert d'eau et des cheveux raides d'une clarté incroyable ; blanc cassé, qui lui arrivaient un peu avant les épaules. Il avait un teint très pâle et un regard particulièrement effrayant et sombre, avec son sourire malsain.
Nahru avait saisi la cape d'Aokura dès qu'elle s'était rendue compte de la situation. Mais tout s'était passé trop vite. Beaucoup trop vite. Elle n'avait pas vu le piège venir, et tremblait déjà de tous ses membres.
- Sorcier Aokura, je présume ? dit l'homme aux cheveux blancs.
Sa voix, bien que calme et assez mélodieuse, avait quelque chose de tétanisant. Une froideur absolue, peut-être ; la certitude que tout son être, malgré son apparence seulement étrange, était profondément mauvais.
- Qu'avez-vous fait ? questionna derechef le sorcier.
- Rien d'une importance capitale, je me suis seulement assuré que personne n'arrive ou quitte la ville pendant deux jours, répondit-il en se massant la nuque, d'un air complètement détaché. Vous ne nous avez pas laissé beaucoup de temps pour saboter les réseaux de circulation... Les chemins de fer, c'est résistant, vous savez.
- Où sont passés les habitants ? reprit le sorcier, plus inquiet pour eux que pour les touristes qui devraient remettre leur voyage à plus tard.
C'est à cet instant que l'homme décocha un sourire particulièrement effrayant :
- On s'en est débarrassés. Mais en deux jours... oui, c'était serré. Il a fallu faire vite.
Aokura s'était mis à frémir de rage. Il fixait l'homme avec toute la colère qu'il venait d'emmagasiner en un instant, et l'aurait déjà transpercé de son sceptre si tous ses larbins n'avaient pas été là, à le viser de leur arme. Contre deux, il aurait pu lutter. Trois, quatre, aussi. Cinq, cela commençait à être rude... alors quarante, il ne servirait à rien d'essayer.
- Le Maître va être ravi lorsque je lui rapporterai la tête de la charmante Nahru, fille du grand Hiéron, siffla alors l'homme.
Aokura prit lentement son amie par la taille et la garda serrée contre lui. La hérissonne ne broncha même pas, trop effrayée pour détacher son regard de l'homme. Elle remarqua même avec stupeur que ce dernier avait une lueur argentée sur la langue. Un piercing. C'était un vrai cinglé, cet humain.
- Vous allez devoir me tuer d'abord, déclara le sorcier en tentant de garder son calme.
L'homme décocha un nouveau sourire tétanisant, et Nahru agrippa son protecteur au risque de déchirer ses vêtements avec ses ongles.
- Assez joué les héros, reprit l'humain aux cheveux blancs. Aokura, je ne souhaite pas vous tuer. Ecartez-vous, ça ne durera qu'un instant.
Le lycaon ne broncha pas, mais redressa légèrement son sceptre afin qu'il soit visible aux yeux de tous. La sphère turquoise s'était mise à luire intensément.
- Mais bien sûr... et pour la peine je vais même me joindre à vous et vous aider à éradiquer le monde. Ca va comme ça ?
L'espace d'un instant, la hérissonne avait cru que le sorcier était sérieux. Un frisson intense l'avait parcourue de long en large, mais elle avait ensuite senti la main de son ami la serrer encore plus fort, et elle avait compris qu'elle devait lui faire confiance. Il devrait la sauver. Elle ne mourrait pas ici.
Non, elle ne mourrait pas à Yvanesca.
Tout se passa en un clin d'oeil. Le lycaon la garda serrée contre lui, même quand il se rua sur l'homme pour lui déchirer la poitrine avec son sceptre tranchant. La hérissonne n'avait pas même eu le temps de crier.
Les hommes ouvrirent le feu moins d'une seconde plus tard. Les balles volèrent autour du lycaon, le sang du chef aux cheveux blancs gicla dans l'air qui commençait à peine à s'échauffer. Mais l'humain avait reculé à temps. Il n'était pas mort. Aokura se retrouva démuni, un nouveau pistolet pointé sur lui. Il lâcha son amie qui recula précipitamment, horrifiée. Le lycaon brandit son arme, mais il n'avait pas été assez rapide. Une balle lui arriva dans l'épaule, une autre dans la poitrine, les autres passèrent à côté. Et une dernière, une ultime balle suffit pour briser toute son existence, ce qu'il avait forgé en une longue année.
Une balle, une simple balle, tirée par le chef du groupe grièvement blessé, alla se loger droit dans le sternum de la petite hérissonne.
A cet instant précis, elle sentit une douleur atroce la parcourir et la détruire de l'intérieur, tandis qu'un hurlement extérieur retentissait. Aokura. Comme s'il avait crié de douleur à sa place...
Elle tomba sur le béton neuf, que le soleil matinal n'avait encore pas eu le temps de chauffer. Etendue de tout son long, sa douleur la lancinait, et elle respirait avec peine. Mis clos, ses yeux restaient fixés sur le ciel, perdus dans ce vague, cette immensité. Elle put entendre son nom, hurlé par le sorcier, quelque part parmi les vivants. Son ouïe s'évanouissait progressivement. Le bruit des balles tirées en rafale lui semblait lointain, et elle demeurait étendue au sol, immobile, à peine consciente. Un mince ruisseau de sang coulait lentement de sa bouche entrouverte. Sa plaie, comme offerte au ciel, s'était aussi mise à saigner, répandant des filets rouges sur le sol. Et, quelque part dans le monde extérieur, elle savait qu'un conflit venait d'éclater.
Elle voyait du sang voler de tous côtés, fusant au dessus d'elle ; des fusils se briser, des hommes hurler de douleur et agoniser, comme déchirés de toutes parts par des lames de vent. Non... une seule lame. Un seul sceptre les tuait tous, sans même recevoir le moindre coup, pour sa part.
Une seule personne au monde était là pour elle, en cet instant, qui serait son tout dernier. Une seule personne... la même que toujours.
La sphère turquoise avait laissé exploser l'étendue de sa puissance, rayonnait, criait, dansait, lacérait et tuait. Elle émettait une lumière si intense qu'elle recouvra bientôt la ville entière, décimant les derniers humains qui s'y trouvaient, sous les cris de rage de l'invocateur, sa tristesse et sa colère. Les rayons pareils à des lames de vent s'étaient mis à fuser dans toute la ville, répandant leur froideur mortelle, leur froid absolu, leur température... zéro.
Le spectre tournoyait et tuait, dansait, transperçait, s'abreuvait du sang de ses ennemis. Le sorcier n'avait jamais senti une colère telle fuser en lui. Il était comme possédé par une autre créature. Non ; il était possédé. C'est ce que prouvait la marque sur son oeil gauche, ses excès de fureur incontrôlables... et surtout, cette entité en lui qui savait raviver son désir de mourir.
Son esprit ne fut de retour que lorsque tous les humains furent décimés.
Le ciel semblait s'être éclairci. Nahru le scrutait toujours avec ce même regard perdu, ces yeux vides. Il avait perdu son bleu azur, ses jolis nuages blancs. Tout était devenu blanc. Froid. Le vent venait de se lever ; mais d'où venait-il ? La douleur s'était légèrement calmée. Pourtant, son coeur battait bien trop faiblement. Et, dans le monde des vivants, le combat semblait s'être stoppé.
C'est alors qu'un flocon tomba du ciel. Puis un deuxième, et un troisième. Des milliers de jolis flocons quittèrent leur royaume céleste, et redescendirent sur la ville. L'un d'eux, petit cristal de glace, voleta dans l'air rafraîchi, et tomba sur le museau de la hérissonne. Museau froid que la vie abandonnait déjà.
- L'hiver est en avance... cette année... songea-t-elle alors.
Et le visage de son ami se pencha sur elle, dans un brusque coup de vent. Le lycaon semblait épuisé, dévoré par la pire des tristesses, et était recouvert de sang. Mais ce n'était pas le sien. Celui des hommes.
Nahru lui sourit. Lui, il posa sa main sur sa joue déjà glacée, délicatement, les larmes aux yeux et les mâchoires crispées. Ils se regardèrent, l'espace d'un moment sans fin, un moment béni, qui n'appartint qu'à eux deux. Un dernier regard plein de sentiments sans nom, un dernier moment passé dans un monde idéal. Et jamais le regard d'Aokura, déposé sur le sien avec une douceur sans pareille, n'avait porté autant de larmes, ni autant de tendresse... Jamais Nahru n'avait lu autant d'amour dans le regard de quelqu'un...
Elle ne comprit pas pourquoi.
Elle ne pouvait pas comprendre.
Et, le songe envolé, la réalité revenue, l'instant d'après, elle avait perdu la vie.
Le sceptre, surmonté de l'orbe de glace, continua de répandre son immense pouvoir sur Yvanesca, n'épargnant qu'une grande falaise pleine de verdure qui s'enfonçait dans la mer, tout au nord. L'orbe témoignait de la tristesse de son invocateur, la douleur de son échec, la perte de son amie. Perché au sommet d'un immeuble, il la gardait dans ses bras, si jolie, immobile, ses yeux clos, son tatouage visible, sur sa paupière gauche. Il avait laissé ses affaires dans un coin, son petit sac en bandoulière et son manteau. Jamais plus, elle n'en aurait besoin. Mais même éteinte, elle était toujours aussi mignonne, aussi vraie, aussi gentille et aussi critique. Elle avait gardé son visage, ses mains, ses vêtements. Elle était toujours Nahru. Elle ne disparaîtrait jamais. Elle était éternelle.
Le regard d'Aokura était devenu complètement vide. Il gardait son sceptre dans une main tant bien que mal, Nahru toujours dans ses bras. L'orbe de glace qui s'en trouvait au bout n'avait cesse de geler la ville, créer de la glace, rafraîchir l'air, recouvrir les murs de givre. Le lycaon regardait la neige tomber, impassible. Il faisait maintenant un froid si intense qu'il ne sentait plus la douleur de son épaule ni celle de sa poitrine. Il avait tout oublié. Seule demeurait sa tristesse.
Dans les sous-sols de l'usine Yvanes, la cave avait été vidée. C'était un espace profondément enfoncé dans la terre, calme, tranquille.
Aokura descendit d'étroits escaliers en colimaçon, puis s'avança jusqu'au centre de la première pièce et usa une nouvelle fois des pouvoirs de l'orbe. La glace se mit à jaillir du sceptre et recouvrit bientôt les murs de la première salle, détruit la porte et s'attaqua ensuite à la deuxième, puis à la troisième, avant de faire des caves une véritable grotte de glace.
Qui allait être la nouvelle demeure de Nahru.
Son ami la piégea dans la glace à son tour, après avoir ôté les deux plumes noires de son raz-du-cou. Un dernier souvenir d'elle, doux et délicat comme l'était sa voix. Elle était presque debout contre l'une des parois. Sa plaie nettoyée, ses yeux clos. Un calme serein sur son visage de défunte, sous cette glace translucide. Elle allait devenir la relique cachée de la ville, celle qu'il avait laissé mourir, n'avait pas pu sauver.
Il la regarda longuement. Des minutes, des heures durant. Son sceptre en main, il commença à y verser sa haine, sa colère. Les racines d'ébène se détendirent. L'orbe tomba du sceptre et roula au sol. Il s'en alla trôner dans les salles de droite, partit seul dans les ténèbres, abandonna le lycaon en emportant avec lui sa rage et sa fureur. Un rugissement au fond de la caverne. La matérialisation de la colère qui, ce jour-là, avait fait d'Yvanesca un tombeau de glace.
Cette colère froide, froide comme la neige... comme la grêle qui tombe du ciel et frappe avec violence la surface de la planète. Comme cette grêle, la haine d'Aokura était tombée, s'était déversée dans cet orbe, maintenant parti dans son propre royaume. Il agirait de son propre chef, protégerait le tombeau. A Yvanesca, survivraient seulement les méritants, et personne, non personne, n'aurait le droit de toucher à Nahru. A jamais, le tombeau serait en de bonnes mains... mais des mains d'une cruauté sans pareille dans tout Mobius.
Le lycaon regarda longuement la hérissonne, tout en serrant les deux plumes noires dans sa main gauche. Il ignora la température à la limite du supportable, garda son sceptre maintenant sans pouvoir serré dans sa main droite. Il sentait l'orbe grésiller et s'énerver, là-bas, déjà loin au fond de la caverne. Il sentait que naissait le fruit de son immense colère, et de son immense peine.
Il sentait que naissait le Zéro Absolu, gardien de glace.
Il ferma les yeux.
Il avait échoué.