Des amoncellements de glace s’éparpillaient ici et là dans le sable. L’un face à l’autre, éloignés de quelques mètres, Saïko et Zalosta en étaient toujours à se faire face. Entre eux, les deux invocations se jaugeaient du regard après leurs multiples attaques. Saïko, contrairement à Zalosta, était essoufflé. Son cœur se comprimait de plus en plus dans sa poitrine.
C’est pas normal… C’est comme la dernière fois…Le serpent de glace, malgré le fait que son corps se fasse brûler de nombreuses fois, se relevait toujours en meilleur forme que jamais. Le feu liquéfiait la glace, mais le pouvoir de Zalosta semblait inépuisable. Celle-ci gardait toujours les bras croisés sur sa poitrine, le regard plus froid que jamais.
- Pourquoi les as-tu trahis ? Demanda alors Saïko en élevant la voix, coupant l’air d’un geste brusque du bras.
La hérissonne ne répondit pas. Ne fit aucun geste.
- Ils croyaient en toi… Je croyais en toi ! Reprit-il en appuyant sur le « je ». Depuis le début, tu… ?
Un instant, il se laissa aller à l’espoir qu’elle allait démentir toute cette mascarade. Mais à sa plus grande tristesse, Zalosta ne faisait toujours aucun mouvement pour lui répondre.
- Je… Je ne te comprends pas !
C’est à ce moment là que Zalosta eut un mouvement. Un perceptible haussement de sourcils en regardant derrière son interlocuteur, légèrement sur le côté. De là où il était, Saïko discerna le regard de la hérissonne s’écarquiller. Interloqué, il détourna le museau en arrière.
Ce qu’il vit le laissa pantois de doutes.
Sur l’esplanade, un amoncellement de sable lévitait au-dessus d’une statue. Face à elle se trouvait l’homme qui avait amené Zalosta. Mais il n’y avait aucune trace de Myosotis.
C’est alors que le tombeau de sable se referma sur sa victime. Les gouttes de sang, innombrables, brillèrent sous la lune. Le cœur de Saïko s’arrêta de battre.
SAÏKO !Trop tard. Un hurlement canin jaillit au fond de son âme, signe que son esprit protecteur s’était fait avoir. Sa douleur à lui, pour sa part, il la reçut avec une seconde de retard, encore sous le choc de ses affreux doutes. Sous la violence du coup, il fut projeté dans les airs sous des gerbes d’éclats de givre, et retomba lourdement en arrière.
- Inattention. Ca pardonne jamais dans un combat à mort.
Il sentit son cœur se compresser dans sa poitrine. Retenant un hoquet de souffrance, il porta une main sur son torse. Celui-ci était givré. Puis une profonde faiblesse l’assaillit. Il se sentit privé de toute énergie.
L’Esprit du Feu avait perdu.
Sans qu’il ne le contrôle vraiment, plus par automatisme, le feu qui s’incarnait en lui dégela la glace qui emprisonnait son torse et l’empêchait de respirer. Il entendit les pas de Zalosta qui s’approchait de lui crisser sous les grains de sable. La vision légèrement floue, il la vit se dresser à ses côtés.
- Je m’en doutais. Ces attaques ne fonctionnent pas contre toi, qui es habité par le feu…
- Zalosta…
La voix du renard était faible. Pas seulement physiquement.
Il était gravement atteint par la trahison de Zalosta et les doutes qui le rongeaient quant à ce qu’il venait de voir.
- Je t’en supplie, dis-moi que ce n’est pas vrai…
La hérissonne ne se départit pas de son regard glacial en fixant Saïko de haut.
- Dis-moi qu’elle n’est pas morte, que ce n’est pas ce que je pense…
La mâchoire de la hérissonne se contracta.
- Si, répondit-elle simplement avec toute la froideur qu’elle put trouver à mettre sur ce simple mot.
Les suivants, elle les cracha au visage du renard :
- Elle est morte. Les sceaux sont ouverts, tout est fini. Ils vont ouvrir la Porte dans les minutes qui suivent, et le monde se consumera de lui-même à partir d’aujourd’hui.
Le regard de Saïko s’emplit de détresse. Zalosta ressentit un étrange sentiment inconnu lorsqu’elle vit les yeux du goupil s’embuer.
- Pourquoi… N’avons-nous rien pu faire pour empêcher ça…
Il se couvrit le museau d’un bras en serrant les dents.
- J’aurais voulu la protéger mieux que ça…, souffla-t-il dans sa tristesse.
Zalosta le regarda pleurer, les paupières mi-closes, sans faire un geste. Elle laissa ce tourbillon inconnu remuer les entrailles de ses émotions. Puis elle ferma les yeux et se détourna.
- Tu es pathétique…, lâcha-t-elle en commençant à s’éloigner. Il n’y a point d’honneur à vaincre un adversaire diminué… ni aucun mérite.
- Tu es la plus pathétique de nous deux, Zalosta…
La hérissonne s’arrêta et attendit la suite sans se retourner, surprise.
- Je ne cache pas mes larmes, c’est vrai, mais au moins… Les miennes, je n’ai pas à les jouer, pas vrai ?
Il rit. D’un rire étranglé. Il n’avait même plus la force de se relever, autant physiquement que mentalement. Il n’aurait plus la force de se battre, de toute façon. Si Zalosta souhaitait le tuer ici et maintenant, il ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Elle était bien plus forte que lui. Bien plus âgée, bien plus expérimentée.
Plus âgée…Saïko releva son bras pour regarder le ciel, et il sembla comprendre à ce moment là un pan de ce que pouvait ressentir Zalosta.
- Je vois…, murmura-t-il en plissant les yeux. Tu n’avais aucune compassion à ce moment là. Ce n’était qu’un rôle que tu as joué. C’est… Tellement triste…
Zalosta se retourna de biais pour jeter un regard glacial au renard allongé par terre. Comment pouvait-il se permettre de lui faire la morale, étant perdant dans ce combat ?
Les perdants n’ont qu’à lécher le sol pour se repaître de leur défaite… Alors pourquoi… Pourquoi lui…- Tu es triste, Zalosta. Tu ne les aimais pas.
Elle détourna le museau.
- Tu n’avais aucune considération pour ces deux gamins. Et pourtant eux, ils t’aimaient. Oui, tu étais… Comme une mère, pour eux. J’en suis sûr.
Elle ne dit rien ni ne fit aucun geste.
- Et tu les as laissés mourir… Peut-être même les as-tu aidés à les tuer, quelque part, dans notre dos.
- Tu sais…
Zalosta se retourna lentement vers lui, les traits de son museau déformés par une colère glaciale.
- … Si tu tiens tant que ça à mourir ce soir, je peux exaucer ton souhait.
Elle rejoignit vivement le corps du renard et se baissa pour le prendre par les poils de sa fourrure, au niveau de son torse, avant de le lever face à elle. Saïko grogna de douleur en attrapant la poigne de son ennemie de ses mains. Mais il n’avait plus aucune force. Elle le fixa dans les yeux en rassemblant autour d’elle son pouvoir. Le renard trembla. Lorsqu’il souffla, sa respiration se mua en buée sous la lune.
Et pourtant il sourit. Zalosta leva des sourcils étonnés en le regardant. Comment pouvait-il continuer de sourire dans cette situation ?
- J’ai raison…, balbutia Saïko dans un souffle de buée. Tu es bien la plus pathétique de nous deux, Zalosta.
Elle grimaça de colère, la lueur rose dans son regard se faisant plus dense. Le froid se raffermit et Saïko trembla encore plus violemment. Il avait du mal à respirer.
- J’ai… J’ai raison…, persévéra-t-il tout de même en fermant les yeux pour se concentrer sur ses mots, la mâchoire serrée. Parce qu’au fond… La seule émotion que tu puisses ressentir… C’est seulement ta propre solitude…
Et il ouvrit un œil pour fixer son ennemie, un sourire victorieux sur les lèvres. Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais ne trouva rien à redire.
- C’est triste…
Un instant, il sembla à Saïko voir une nouvelle émotion transparaître à travers les traits de Zalosta. Ainsi que dans son regard.
Elle percevait la tristesse de sa propre existence.
La hérissonne libéra soudainement sa poigne. Saïko tomba à genoux face à elle mais, l’esprit chancelant par le froid et le manque de force, il s’étala en avant sur le sable. Et pourtant il retint encore un peu plus le moment où fatalement, il tomberait dans l’inconscience.
- Il est toujours temps de se rattraper, Zalosta… Même après le temps que tu as vécu…
Elle écarquilla à nouveau les yeux, le bras qui retenait Saïko encore levé devant elle. Elle fixait un point en face d’elle. Ses lèvres tremblèrent. Tout comme son bras.
Puis tout s’arrêta. Elle laissa son bras se balancer sur lui-même en baissant son museau. Et ferma les yeux.
- Tu ne mérites pas de mourir ici et maintenant. Je le reconnais.
Elle porta son regard sur Saïko, étendu à ses pieds.
- Je reconnais ta sagesse et ta valeur, Saïko. Et pour ça, tu ne mourras pas cette nuit… Contrairement aux ordres reçus.
Elle s’agenouilla près de lui. Il s’était évanoui. Elle sourit faiblement.
- Mais nous nous retrouverons… Et ce jour là je n’aurai aucune clémence. Peu importe « ma tristesse ».
Elle se baissa un peu plus en posant ses mains sur le sable, puis murmura au creux de l’oreille du renard :
- Fais de beaux rêves tant que tu le peux encore…
Puis elle se releva et s’éloigna. Derrière elle, ses pas laissaient des empreintes visibles sur le sable. Au-dessus de ce chemin éphémère, la lune semblait se dresser comme le faisceau d’une lumière d’estrade qu’un être éternel braquerait sur la scène de leurs combats.
*****
***
- Marvin ! Explique-nous !!
Loth grogna en serrant les dents. Son interlocuteur ne daignait même pas leur jeter un regard. Les flammes les englobaient tout à fait dans un triangle de feu parfait, les empêchant de sortir. Mais il y avait quelque chose d’autre. Quelque chose de différent. Loth le sentait au plus profond de lui-même. Il se détourna pour jeter un coup d’œil à Rika qui le regardait également, et il sut à ce moment là qu’elle le ressentait aussi.
Un grondement s’élevait de sous terre.
Le cœur de Loth eut un soubresaut. La respiration soudainement coupée, le jeune homme porta une main à son torse où brillaient toujours les trois légers sillons que Marvin lui avait infligé un peu plus tôt – et qu’il avait oublié à tort. Mais ce n’était pas de ces blessures superficielles dont provenait le tressautement de son cœur. Grognant sourdement, il s’affaissa lentement à genoux. Rika voulut s’approcher, inquiète, mais elle tomba elle aussi, le cœur serré dans sa poitrine. Elle posa ses mains à terre en tentant de reprendre sa respiration, mais ses yeux écarquillés restaient apeurés. Terrorisés par l’afflux de données qui pénétrait leur esprit à eux deux.
Marvin se détourna alors pour les scruter derrière les flammes, une grimace méprisante peint sur ses lèvres.
- Vous n’aviez toujours pas compris, c’est ridicule…
Loth revit Rika lorsqu’elle était jeune. Rika revit l’image de Loth et de Marvin, légèrement devant elles, un grand sourire sur leurs lèvres. Puis ils revirent ce qu’ils avaient vécus la nuit dernière. Le lien se tendait entre leurs existences.
Marvin eut un petit rire.
- Et vous savez quoi ? Vous n’êtes que deux gros dégueulasses.
Rika se prit la tête entre les mains, refrénant un besoin grandissant de hurler sa peine et sa peur. Loth posa ses propres à mains à terre, le visage décomposé par la vérité qui se glissait à ses yeux, qui pénétrait son esprit et son cœur comme un poison qu’on avait lentement distillé avec maîtrise, en le manipulant.
En les manipulant.- Une relation entre un hybride et un humain est déjà mal vue, alors…
Loth se couvrit la bouche d’une main pour s’empêcher de régurgiter. La nausée l’attaquait avec force et troublait ses sens. Rika quant à elle avait le corps secoué par un rire nerveux, partagée entre l’envie de pleurer et celle de hurler.
- Alors entre un frère et une sœur, n’en parlons pas, conclu sporadiquement Marvin, dont le rictus de mépris grandit plus largement encore.
Les yeux de Loth s’embuèrent. Il avait envie de crier « non ». Il avait envie de tuer Marvin. Tuer tous ceux qui les avaient manipulés. Il avait envie de partir, de fuir, loin d’ici, loin de tout. De tourner le dos à cette vérité bien réelle qui provenait d’un passé qu’il revoyait, qu’il comprenait enfin, après toutes ces années passées dans le vide le plus complet.
Rika posa une main sur son ventre en écarquillant les yeux. Puis ses doigts glissèrent lentement en contrebas, sans s’y diriger complètement. Tel était le lien qui la reliait à cet homme. Telle était la vérité qui les unissait, auparavant, maintenant et à jamais.
L’amour.Elle s’était donnée à son propre frère. Ses forces la quittèrent à cet instant, ses bras retombèrent à ses côtés, ballants. Ses lèvres tremblantes se gorgèrent de ses larmes qui tombèrent sans retenue.
C’est à ce moment là qu’apparut une tâche noire devant Marvin. Celui-ci contempla Celia sortir de son antre sans surprise aucune, affichant même une humeur morne. La jeune fille, toujours peignée d’un noir liquide si bien qu’elle apparaissait en tant que simple silhouette, lui tendit la boussole. Le jeune homme s’en étonna.
- Toi seul peux ouvrir la Porte, puisque la tienne est déjà ouverte…, résuma Celia dans un murmure lointain.
De fait, les lèvres sur sa silhouette ne remuèrent pas quand elle parla. Marvin retrouva son sourire à ces mots et tendit le bras pour récupérer le précieux objet. Puis il dépassa la Gouvernante pour s’avancer en direction de la Porte. Celle-ci restait complètement noire, haute et large de plusieurs mètres ; elle était tout simplement énorme, massive. Et elle semblait dormir en attendant que quelqu’un vienne l’ouvrir. Ce que Marvin fit.
Arrivé devant les lourds et immenses battants qu’encadraient deux pilonnes plus un portique, il tendit les bras, la boussole dans le creux de ses mains. Celle-ci se leva bientôt dans les airs, montant lentement jusqu’au portique qui couronnait le haut de la Porte. L’objet était rond en hauteur, ses points cardinaux, surmontés par un diamant chacun, étaient encadrés par un losange de verre. Au milieu du cadran trônait un minuscule trou qui laissait sortir la ficelle d’or, rattachée elle-même, sous le verre, à l’étrange œil ovale qui semblait scruter le monde et ses mystères, attendant de trouver son utilité. Le cadran était entouré d’une solide armature carrée en argent sombre qui s’élargissait en perspective par-dessous.
Arrivée face au massif portique, la boussole se leva sur le côté, présentant sa surface de dessous à la Porte et son cadran au reste de la grotte. Elle tourna sur elle-même tout en reculant vers le portique. Ce dernier sembla alors l’accepter quand elle s’approcha de lui. Il sembla en effet à Marvin, malgré la hauteur, que l’armature de la boussole venait d’entrer dans la structure, ne laissant plus de libre que son cadran. La ficelle d’or bougea soudainement en se tendant au maximum, alors que la pupille au centre s’amincit cruellement.
Le dernier sacrifice pour l’ouverture pouvait débuter.
- Grand frère…
Loth releva légèrement la tête, sa main qui cachait une partie de son visage en retrait. Il tourna lentement ses yeux sur Rika, qui le regardait fixement, la bouche ouverte, tremblante. Elle répéta ses mots d’une voix étranglée, ses yeux se plissant dans sa détresse, ses larmes redoublant d’allure. Ses poings se serrèrent. Loth ingurgita difficilement. Son visage se décomposa littéralement, et il tendit les bras en direction de sa sœur. Celle-ci se releva à moitié, vivement, avant de se jeter avec force dans les bras de son compagnon, ses pleurs redoublant de violence. Il la serra contre lui en laissant ses propres larmes couler.
- Nous n’avons rien fait de mal, rien du tout…, murmura-t-il. Nous ne savions pas, nous n’aurions jamais pu savoir, ils nous ont manipulés de bout en bout…
Les flammes à leurs côtés semblaient symboliser le feu destructeur qui léchait leur cœur. Ils avaient fait quelque chose d’anormal, d’insoutenable moralement. Ils en étaient dégoûtés et pourtant, quelque part, ils ne regrettaient pas.
C’était pour eux la concrétisation de leur amour en dehors de leur fraternité.
Lorsque la boussole se compléta dans la Porte, les flammes redoublèrent de violence et pénétrèrent le triangle pour s’avancer vers eux. Sentant que la température montait rapidement, Rika se desserra de l’étreinte de Loth et le regarda dans les yeux, sentant que leur dernière heure était arrivée.
- Loth… ! Loth, je t’aime, c’est cette seule vérité que je veux garder !..., débita-t-elle entre ses larmes, le cœur lourd, apeurée par sa mort qui arrivait.
Il la prit par les épaules, fermement, en hochant la tête.
- Moi aussi, dit-il simplement alors que les flammes arrivaient.
Aujourd’hui…Elle sourit et éclata en sanglots. Il la rapprocha de lui et posa fermement ses lèvres sur les siennes.
Maintenant…Elle le serra vigoureusement contre lui lorsqu’elle sentit les flammes commencer à brûler sa peau. Ses cris de souffrance s’estompèrent dans leur baiser.
Et à jamais…Le feu lécha leurs corps réunis, et ils pleurèrent et hurlèrent ensemble de souffrance alors que leur peau se couvrait de cloques avant de rôtir.
Je t’aimerai éternellement…Les flammes montèrent haut sous la voûte, anormalement. Lorsque le couple interdit du sacrifice agonisa enfin, un éclat brilla là où ils se trouvaient. Un éclat brillant, qui monta dans les airs jusqu’à se positionner au-dessus du feu avant d’éclater en multiples scintillements. Les infimes étoiles brillantes dessinèrent alors deux courbes qui partaient en inverse direction avant de se rejoindre par le bas.
Un cœur.
Puis la forme changea de couleur, passant d’un blanc presque rose brillant au rouge puis à l’écarlate. Le sol trembla. L’air s’amplifia d’un mouvement surnaturel. Le vide se contorsionna sous l’effet du puissant sortilège qui s’ouvrait à ce moment même. Le cœur écarlate éclata bientôt comme un miroir dans un craquement sonore. Le triangle de feu, dont les flammes s’étaient légèrement calmées pour reformer la forme géométrique, brilla à son tour intensivement. En son centre, là où les corps carbonisés de Rika et de Loth reposaient, un cercle rouge apparut en surbrillance sur le sol. Un cercle où se croisaient quantité de formes géométriques complexes. Des lettres d’une nature inconnue s’inscrivirent rapidement, puis la magie s’activa en réduisant les deux corps inertes en poussière. Un rayon de lumière traça bientôt un trait entre le centre du cercle et le centre du cœur. Un deuxième traversa aussitôt les airs pour recouper le cœur et la boussole.
Et la Porte trembla.
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