Bon, après avoir fait ma tournée générale de postage intensif, je vais pouvoir honorer ma promesse, celle de poster la suite rapidement o/
Saïko < Je t'ai répondu vieux frère ! XD Mais en tout cas toujours un plaisir de te voir par ici. Tu passeras le bonjour à notre frère commun de ma part ! ^o^
Capita < Coca ? Mais naaan, je veux mon Malibu au Saïko ! éoè On le boira à deux si ton père veut bien te laisser toucher à un alcool d'apéro <3 *SBAF
Et Lena c'est qu'une sal*BIP* ._. Et pour terminer je peux t'assurer que le jour où je te ferais un truc trop court, t'auras le droit de dormir sur moi en m'écrasant sur le matelas ! *Fuit
Sephyra < Mine de rien ça paye, je crois que c'est dans le chapitre 14, j'ai refait la même faute, MAIS je me suis rendu compte que non, ya une petite voix dans ma tête qui m'a dit sur le moment
"C'EST ÉVÉNEMENT SOMBRE CRÉTIN BINOCLARD LARVÉ, RAMASSIS DE PURULENCE DÉGÉNÉRÉE !". Alors j'ai corrigé ^o^ Vos bonnes intentions m'émeuteront toujours, très chère é_è
Kayra < Tes hypothèses me sont utiles, ça me permet de voir comment vous réfléchissez par rapport à ce que vous apprenez dans chaque partie. Et j'vous mène par le bout du nez c'est trop kiffant <3 *SBAF
Sinon oui officiellement, tu es ma fille ! ^o^ Et celle de Capita accessoirement. La gestation a été rapide comme tu as dû le voir *SBAF²
Heureux de te compter dans la famille ! Si Hunter repasse sur ce topic, j'espère qu'il se présentera convenablement, c'est quand même ton frère maintenant <3 Ah au fait, ne fait pas gaffe aux morceaux de guitare et autres flingues divers partout dans la maison, c'est pas grave, c'est la routine. Si un jour tu pourras nous rejoindre dans une convers familial msnale, tu comprendras .o.
Bref ! Donc voilà la suite et fin du chapitre 13. Le suivant est déjà tout frais tout prêt corrigé à poster, mais on va attendre un peu quand même. J'attaque le quatrième et dernier cauchemar de nos protagonistes du chapitre 15 en ce moment ^o^
Première allocution aux Émeraudes du Chaos dans cette partie... On en entendra peu parler, en fait. Eh ouais, y aura pas de recherche avec détecteur en poche, dans cette fic :'D
Donc voilà, revenons-en à notre histoire... Et bonne lecture !
Hunter, Saïko, Donf, Zalosta et Sephyra purent enfin souffler. Après s’être enfuis au pas de course, ils avaient déambulés dans les rues en courant, cherchant un recoin, une cabane abandonnée, une zone anonyme où ils pourraient s’arrêter quelques minutes pour réfléchir à la situation. Et enfin, ils avaient trouvés ce petit passage sombre, prétexte à une ruelle très étroite, dans laquelle ils avaient dû se glisser un par un, Hunter le premier, Donf fermant la marche. La ruelle débouchait sur une zone assombrie par la soirée, mais également par la hauteur des bâtiments qui l’entouraient comme une vraie forteresse. Une zone rectangulaire, pas très large ni très grande, habitat des quelques chats de gouttières qui avaient été dérangés dans leur sommeil par le groupe, arrivé en trombe. Seul Hunter n’était pas essoufflé. Saïko, après avoir reprit son souffle, le considéra étrangement.
- Après une telle course, tout être normalement constitué devrait avoir le rythme cardiaque un minimum élevé à la normale ! C’est quoi ton secret ? Lança-t-il sans ironie mordante, seulement sur le coup de la fatigue.
Le jeune homme le regarda fixement d’un air neutre. Ses quelques mèches brunes, en désordre, couvraient ses yeux.
- C’est à nous d’avoir des réponses, tu crois pas ? Répondit-il lentement.
A côté, les autres finissaient de reprendre leur souffle. Zalosta s’approcha d’Hunter et regarda fixement le goupil à son tour. Sephyra fit un pas en avant, plus par reflexe que par envie, mais Donf la prit par le bras pour la retenir. D’un regard, il l’enjoignit à ne pas intervenir.
- Quand tu t’es réveillé, quelque chose à parlé, et ce n’était pas l’un ou l’une d’entre nous. Par contre, ton médaillon brillait étrangement, reprit Hunter en croisant les bras.
- C’est également toi qui es tombé sur Myosotis, comme tu l’as dit. Et je n’ai pas à t’expliquer les tenants et aboutissants de mes doutes, pas vrai ? Lança tout de suite après Zalosta, très froide dans son analyse.
Saïko balaya les mèches blondes sur sa tête, et instinctivement porta une main à son médaillon.
- Je vois… Alors il est à nouveau temps que je révèle mon secret à des personnes de ce présent, n’est-ce pas, Fox ?
- Ils ont l’air d’être concernés aussi par la fatalité, Saïko. Ils devraient te comprendre, résonna une voix grave, ancestrale, comme venue d’un temps lointain, alors que le médaillon ovale transparent s’était mis à briller d’une lueur éblouissante.
D’aucun ne tenta de dissimuler sa surprise. Donf venait de relâcher le bras de Sephyra, eux deux complètement absorbés dans la contemplation du petit bijou étrange. Hunter passait du médaillon aux yeux dorés du renard, perplexe. Zalosta fixait le goupil, la bouche entre-ouverte, mais peu enclin à oublier ses doutes malgré cette apparition inattendue. Elle recula jusqu’à atteindre le mur à quelques centimètres derrière elle, puis s’agenouilla et posa sa tête sur ses genoux, entourant ceux-ci de ses bras.
- On t’écoute, déclama-t-elle d’une voix monocorde.
Hunter s’adossa au mur adjacent, les bras croisés, sans cesser de fixer le médaillon.
- Je ne sais pas ce qu’il est, mais il a raison. Quels que soient les détails suspects de ton passé, ce ne sera pas la première fois qu’on entendra des choses censées être « impensables » en ce monde.
Saïko sourit tristement, puis déposa ses yeux sur chacun des quatre individus. Enfin, il baissa la tête, et abaissa ses paupières quelques secondes. Les images de son passé tourmenté lui revinrent en tête.
- Je ne suis pas de ce monde, commença-t-il d’une voix éteinte. Ou plus exactement, pas de ce présent là. Je viens d’un passé lointain, très ancien. J’ai plusieurs siècles de « datation » derrière moi… !
Il sourit mélancoliquement.
- Une distorsion temporelle ? Proposa Hunter.
- Effectivement, reprit le renard après un court silence. J’ai été projeté dans ce futur-là, votre présent, par ce qu’on appelle l’Emeraude Mère.
Le goupil releva les yeux pour s’apercevoir que tous le regardait l’air interrogateur.
- L’Emeraude Mère je connais, intervint alors Zalosta d’une voix plate. Mais c’est trop vieux pour les autres, ici. Elle ainsi que les sept autres Emeraudes du Chaos ont disparues voilà plusieurs décennies.
- Les Emeraudes du Chaos ? Demanda alors Sephyra, passant de Saïko à la hérissonne, stupéfiée. Vous parlez bien des Emeraudes ancestrales, détentrices d’un pouvoir sans limite ? Mais ce n’est qu’une légende !
Zalosta soupira en regardant ailleurs.
- Tu vois, dit-elle simplement. Plus personne ne s’en rappelle.
Le goupil, lui, fixait la hérissonne, le regard perplexe.
- Alors tu n’es pas de ce présent là, toi non plus ? Demanda-t-il, une note d’espoir dans la voix.
- Détrompe-toi. Je suis juste… Plus vieille que j’en ai l’air. Mais moi je n’ai pas eu droit à la distorsion temporelle. C’était déjà rétro a priori, à mon époque, ajouta-t-elle ironiquement.
Le renard perdit alors son sourire. Plusieurs secondes s’écoulèrent avant que l’un d’eux ne reprenne la parole.
- Donc tu viens d’un autre temps, dit Hunter. Très bien. En soi je ne vois pas quelle importance ça a, précisément… Comme tu le vois, nous avons tous une petite particularité, ici. On n’est pas différent de ton cas, même si les détails sont différents. Par contre je suis curieux d’en savoir plus au sujet de ton médaillon.
- Ah, lui. C’est Fox. Son nom entier est FireFox, c’est l’esprit du Feu. Il est enfermé dans ce médaillon, car il vit en symbiote avec moi de sa propre initiative. C’est devenu mon esprit protecteur.
- FireFox, merde, on dirait une marque de lingerie masculine ! Lança Donf.
- Enchanté, résonna la voix grave dans le médaillon.
Mais je ne prends pas les chèques, seulement les cartes de crédit.- Et donc… C’est un esprit. Et quand il communique, son médaillon se met à briller, c’est ça ? Reprit Hunter, se retenant de jeter une remarque acide à son imbécile d’ami.
- C’est ça, lui répondit Saïko. Encore autre chose : il détecte la présence de « contre-natures » quand elles ne sont pas loin. En ce sens, il est très utile contre vos agresseurs, puisqu’ils sont loin d’être de gentils humains normaux.
- Hé hé, un esprit ? Il doit être très vieux ! Même à mon époque ils avaient déjà tous disparus. Hormis peut-être quelques rescapés…Le médaillon s’illumina alors de manière significative.
- … Là par exemple il y une contre-nature pas loin, rétorqua Saïko en fixant étrangement Hunter.
Parce que c’était de lui qu’était sortie cette étrange voix nasillarde, grinçante et grave. Le jeune homme soupira.
- Ouais. Je suis pas tout à fait normal, et fier de l’être.
- Je vois pas en quoi.- La ferme, toi. Bon, voilà, c’est dit. Je te présente mon démon personnel.
- Mes amitiés à tes frères, le rouquin.Saïko baissa la tête et sourit tristement. Ses frères… Pour ce qu’il en restait. Les images de son cauchemar lui remontèrent à la gorge, et il eut du mal à se contenir. L’image de la mort, quelle que soit la forme dont elle revêtait les formes, lui était insupportable. C’en était sa faiblesse, et il ne l’avait pas choisi. Le goupil fut tiré de ses pensées par un claquement de mains. Zalosta s’était relevée silencieusement et applaudissait lentement, le visage neutre.
- Bravo Saïko, tu ferais un très bon personnage pour un roman d’aventure, mes félicitations. Mais ta touchante histoire ne répond pas à mes questions. Que sais-tu sur Myosotis ? Et quel lien vous partagez ?
- Comme je l’ai déjà expliqué l’autre soir en compagnie de votre Patron, je ne sais rien sur elle. Elle est apparue durant mon combat contre cette contre-nature qui se régénérait à chaque attaque, et elle a réussis là où j’échouais : le tuer. C’est tout ce que je sais. Elle est apparue comme elle a disparue : sans laisser de traces d’elle, répliqua Saïko d’un ton calme, mais visiblement irrité de devoir réexpliquer la situation.
Le fait de rappeler la soirée dans le manoir et leur Patron eut un étrange effet sur le petit groupe. Donf détourna le regard, les lèvres pincées. Zalosta malgré son immobilité, ne cacha pas la profonde tristesse au fond de ses yeux au souvenir des enfants disparus. Hunter baissa la tête. Aucune parole, aucun geste particulier. Sephyra regardait la hérissonne tristement. Saïko cachait mal sa gêne d’avoir ainsi ramené le sujet de leur sombres pensées de ces dernières heures. C’est alors que dans le silence opaque, une sirène de police résonna dans la rue, comme lointaine.
- On devrait quitter cette ville…, reprit Saïko d’une voix douce mais décidée. La nuit est presque tombée maintenant, on va pouvoir profiter de l’obscurité.
- Ainsi vous étiez là. J’ai eu du mal à vous retrouver.
Saïko sursauta violemment et recula de plusieurs pas. C’était celui qui était le plus proche de l’unique entrée et sortie de cette zone fermée. Il n’avait pas entendu l’inconnu s’approcher, et découvrait en même temps que les autres l’étrange silhouette engoncée dans une longue parka noire, capuche sur la tête, mains dans les poches. Zalosta fronça les sourcils, alors qu’un courant d’air glacial s’insinuait dans le petit espace de la ruelle. Donf tâtait son maillot en vain : il n’avait pas ses armes sur lui. Sephyra caressa les pommeaux de ses katanas avec suspicion.
- Un instant, calmez-vous ! S’exclama l’inconnu sans pourtant élever la voix. Zalosta, évite de me congeler. Quant à toi Sephyra, je préfèrerais encore sauter d’un toit plutôt que battre les fers avec une roturière de ton rang.
La stupéfaction s’abattit sur le groupe. Hunter, qui avait serré les poings par méfiance, leva alors les sourcils, profondément étonné.
- Non… Vous… Patron… ? Demanda-t-il en cherchant à distinguer le visage de l’homme sous la capuche.
- C’est vrai… C’est sa voix ! Vous n’êtes pas mort ? Intervint à son tour Zalosta en perdant son attitude agressive. Et les enfants ? Où sont les enfants ? Vous les avez pris avec vous n’est-ce pas, ils sont sains et saufs ? Ajouta-t-elle, une note d’espoir dans la voix, un sourire heureux sur les lèvres.
Mais après quelques secondes de silence et un hochement de la capuche, elle perdit lentement son sourire. La silhouette se tourna alors vers Donf et Sephyra, sur sa droite. Elle sortit de sa longue poche un étui en cuir fermé, peu volumineux, et le lança en direction du jeune homme, qui le rattrapa maladroitement, tout étonné.
- A l’intérieur tu trouveras des clés. La voiture est au square, deux rues plus loin en sortant à gauche de la ruelle. Elle est garée sur un emplacement privé. Et j’ai aussi récupéré ce que tu avais perdu en cours de route. Fais-y plus attention la prochaine fois, ce sont quand même mes affaires, dit-il d’une voix monocorde en s’autorisant une touche d’ironie peu perceptible dans la voix.
Puis il se retourna, et reprit le chemin inverse. Après un instant de flottement, Zalosta s’élança dans la ruelle, alors que la silhouette disparaissait dans la rue.
- Attendez ! Attendez !! Je veux des explications ! Où sont Arthur et Millie ?! Dîtes-moi qu’ils vont bien ! ATTENDEZ !
Elle déboucha dans la rue, regarda à droite et à gauche, mais rien. Quelques badauds se retournèrent, étonnés, puis continuèrent leur chemin comme des automates. La hérissonne tomba sur les genoux, le cœur battant. Mais ce n’était pas d’avoir couru ces quelques mètres dans la ruelle. Elle avait eu l’intense espoir, le temps de quelques secondes, que les enfants étaient en lieu sûr. Et le Patron n’avait pas complètement éteint cette note d’espoir. C’était pire encore que d’être certaine qu’ils étaient bel et bien morts. Elle serra les dents, puis frappa un grand coup contre le sol, manquant de se briser les phalanges. Sephyra sortit à son tour de la ruelle, et lui passa un bras réconfortant autour des épaules, l’enjoignant à se relever. Donf lui, à la lueur des réverbères de la rue, ouvrit le petit coffret en cuir et y découvrit les trois fameux livres. Ils les avaient perdus, auparavant ? Certainement leur ennemi qui les avait récupérés après les avoir attaqué. Apparemment, il s’était passé beaucoup de choses en une journée…
Loth s’arrêta devant le manoir, sa malle dans une main, après avoir passé le petit muret qui entourait le domaine privé. Il contemplait le bâtiment qui se détachait sous la clarté de la lune, donnant à l’ensemble une vision onirique qui n’était pas sans rappeler d’étranges souvenirs au jeune homme. Des impressions plus que des souvenirs, d’ailleurs. Des voix qu’il connaissait, des images floues, voilées, des sentiments lointains… Le manoir était un grand bâtiment contenant deux ailes. Il se trouvait face à l’arrière de la bâtisse, où plusieurs balcons siégeaient devant de grandes vitres. Il devait y avoir beaucoup de chambres dans ce manoir. Un étrange symbole en signe de croix, pointu, se découpait sur la lune, en haut. Et face à lui se tenaient deux grandes portes, gravées du blason familial : un croissant de lune au milieu de quelques étoiles, le tout encadré d’une mystérieuse spirale surmontée du signe du trèfle.
Surmontant ses appréhensions et les relents d’images et de voix qui provenaient des entrailles enfouies de sa mémoire, Loth, malle en main, se dirigea vers l’entrée arrière du manoir et poussa une des deux grandes portes. Elle mesurait bien deux fois sa taille, mais n’était pas si lourde que ça à pousser. Un système devait certainement faire contrepoids. Bizarrement, la porte n’était pas fermée à clé. Loth s’en étonna, étant donné la richesse des lieux. Dans ce qu’il pouvait distinguer le long du grand couloir central, dans la pénombre : des miroirs ornés majestueusement, des portraits, des vases magnifiques, des argenteries aux reflets métalliques brillants… Le sol était tapissé de long en large d’un grand tapis luxueux, orné d’enluminures dont le sens et la symbolique échappait au jeune homme. Il se dirigea à pas feutrés vers la pièce à l’extrême gauche du couloir, qui donnait sur un séjour assez conséquent de par sa taille. Une grande cheminée se trouvait de l’autre côté de l’entrée, donnant à la pièce un style rétro non sans richesse. En laissant traîner un doigt sur les meubles, Loth y récupéra une fine pellicule de poussière. Poussière qui se révélait assez discrète, de nuit.
Sans perdre plus un instant, le jeune homme avança à grands pas vers la petite porte au fond à gauche du séjour, qui donnait sur un escalier de marbre. Les marches descendaient dans les profondeurs des ténèbres, et une affreuse odeur de renfermé agressa le nez de Loth quand il s’y engagea. Posant une main sur le mur, il se dirigea à l’aveuglette dans l’escalier. Celui-ci bifurqua brusquement à quatre-vingt-dix degrés sur la droite, et il faillit se prendre le mur en loupant le virage. Sur la droite, après un nouveau tournant, se dessinait une infime lueur, signe d’une fenêtre ou d’une ouverture quelconque qui s’ouvrait sur la nuit étoilée et illuminée d’une magnifique lune dans un ciel sans nuage. Pas à pas, Loth s’engagea en descendant lentement, pour tomber finalement sur une cave assez conséquente, complètement vide. Le sol était de pierre, et l’humidité régnait dans les murs. Le jeune homme réprima un frisson. La température avait dû chutée de quelques degrés dans sa descente. Il se rendit compte que ce qu’il avait imaginé être une fenêtre n’était en fait qu’une sorte d’ouverture dans le plafond, en plein milieu de la pièce. D’après ses approximations, Loth avait dû faire un tour sur lui-même durant la descente, et revenir sous le salon. Le trou devait donc remonter en passant par la cheminée, jusqu’à s’ouvrir sur le toit du manoir, d’où la lueur qui éclairait intimement la pièce. Hormis ce trou dans le plafond, Loth ne distingua à première vue aucune autre « issue » possible.
C’est alors que, en détaillant la zone d’un regard professionnel et soigneux, il distingua une ombre à l’autre bout de la pièce. Il se figea, serrant la poigne de sa malle plus fortement dans sa main. La silhouette se détacha alors du mur, et s’approcha lentement du rai de lumière offert par la nuit dans cette cave sombre et humide. Le visage de l’inconnu se révéla alors en partie. Les cheveux d’un blond sombre, sales et ébouriffés, encadraient un visage aux multiples marques et cicatrices. Des yeux d’un rouge clair lançaient des éclats meurtriers.
- Loth, c’est bien toi ? Comme nous nous retrouvons ! Ca faisait si longtemps…
Sa voix était perfide et sinueuse, comme celle d’un serpent. En cela, elle ressemblait à celle de Lena quand elle se faisait doucereuse et manipulatrice. Avec une note masculine en plus.
Loth frissonna furieusement en contemplant ce visage. Le nom qu’il prononça avec un tremblement accru s’échappa de ses lèvres sans même qu’il ne sache d’où il provenait.
- Marvin…
Tout naît, tout passe, tout arrive
Au termine ignoré de son sort :
A l’Océan l’onde plaintive,
Aux vents la feuille fugitive,
L’aurore au soir, l’homme à la mort.Les Préludes, Lamartine